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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 13 sept. 2020

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Informations pratiques


Auteur : Pef

Illustrateur : Pef

Création de l'ingénierie papier et adaptation des illustrations : Bernard Duisit

Année d’édition : 2010

Maison d’édition : Gallimard Jeunesse

Prix : 24.90€








Il s’agit du premier livre d’une série contant les aventures du prince de Motordu, aventures toujours aussi farfelues les unes que les autres pour notre plus grand plaisir, mais conservant toujours une visée pédagogique.



Résumé


Il était une fois… non pas une princesse, mais un prince, le prince de Motordu. Son nom lui va comme gant puisqu’il a la drôle d’habitude de confondre, mélanger, échanger et remplacer les mots par d’autres ce qui rend ses paroles aussi surprenantes que amusantes de par leur absurdité. Ses parents le poussant à partir en quête d’une femme à épouser, il lui arrive une tuile ( ;) ) et tombe en panne. Il a de la chance puisqu’il est secouru par une princesse charmante. Quelle chance ! Mais ce n’est pas n’importe quelle princesse, il s’agit de la princesse Dézécolle ! Voilà une rencontre qui tombe à pic et qui est au poil ! Foi de princesse (et surtout de maîtresse d’école) , le prince de Motordu ne portera plus aussi bien son nom après cette rencontre ! Connaissance et amour, il semblerait que le prince ait fait une pierre deux coups !



Avis

- chronique solo de Kassandra-


C’est un très bon livre pour enfant très intéressant sur différents points que je vais vous exposer.


Tout d’abord, il est riche d’un point de vue linguistique, du point de vue la langue et de la façon dont on joue avec elle dans l’oeuvre. C’est pour ce premier point que ce livre est assez souvent étudié à l’école primaire. Il est parfait pour enseigner les notions de paronymie ( pour rappel, c’est lorsque deux mots s’écrivent et se prononcent presque pareil, qu’il n’y a qu’une petite différence : pois/bois) et d’homophonie ( c’est lorsque des mots se prononcent de la même manière mais n’ont pas la même orthographe, ni le même sens : mûre/mur). C’est sur ce rapport d'ambiguïté de la langue que l’auteur joue tout au long de son oeuvre au travers du personnage du prince. C’est pour cette raison que ce dernier va constamment confondre les mots offrant alors des situations cocasses à imaginer telles que se promener dans un petit pois ou repasser un singe. Les transformations de mots peuvent être assez légères comme c’est le cas entre bois et pois ou bien singe et linge, puisqu’une seule lettre varie et que le contexte de la phrase nous permet de deviner le mot qui aurait dû être employé. Mais parfois, la transformation est plus importante, et c’est en disant assez rapidement la phrase que l’on va phonétiquement, en portant plus attention à ce qui est entendu qu’à ce qui est écrit que l’on comprend. C’est le cas pour le titre par exemple ! “La belle lisse poire” remplace “Le belle histoire”. Finalement, l’auteur s’amuse aussi avec l’onomastique ( le saviez-vous ? L’onomastique est l’étude des noms propres.) puisque le nom de ses personnages sont significatifs. Le prince de “Motordu” possède donc un nom équivalent à “Mot tordu”, et par conséquent modifié, ce qui renvoie très clairement à sa manière de communiquer, de parler. Enfin la princesse “Dézécolle” est quant à elle définie par son statut d’enseignante car elle est la princesse “ des écoles”.


Second point important : l’humour ! Pef est un auteur connu pour ses récits enfantins amusants. L’humour repose évidemment sur ce que nous venons de voir : le jeu sur la langue. Les confusions du prince sont drôles et donnent lieu à des situations grotesques. L’humour est également pris en charge par l’image qui vient en renfort. En effet, ici, le texte possède un rôle complémentaire puisqu’il vient illustrer les propos du récit. On a une concrétisation assez loufoque de ce que serait le monde du prince de Motordu s’il ne s’agissait pas d’erreurs, ce que serait le monde en prenant ses mots au pied de la lettre.


Enfin, troisième point, et pas le moindre : la qualité du livre en tant qu’objet. Je veux parler de l’extraordinaire travail qui a été fait avec ce pop-up ! Un pop-up, c’est un type de livre animé pour lequel on va créer des mécanismes pour soit créer du volume et donc passer en 3D, soit permettre au lecteur de mettre en mouvement certains éléments (en tirant sur une languette par exemple). Ce pop-up est un très bel objet car il multiplie les interactions possibles.


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Vous allez retrouver des images que l’on va regarder de haut, de la même manière qu’une image en 2D tandis que certaines vont se déployer en 3D et que l’on ne va donc par regarder de la même manière. On est même parfois amené à changer de point de vu sur la même double page car il y a souvent sur au moins une des deux pages, des rabats à ouvrir qui révèlent la suite de l’histoire et offrent souvent une nouvelle illustration en volume. Cela me permet notamment de faire remarquer qu’il y a également certains mécanismes qui restent dans les limites du cadre que représente le livre tandis que d’autres vont aller au-delà soit parce que leur moyen de déploiement fait que c’est ainsi, soit parce qu’ils se trouvent sur les rabats qui s’ouvrent vers l’extérieur du livre.

Comme je le disais donc précédemment, avec les pop-up, on a des mécanismes pour créer des volumes, comme c’est le cas ici :


Ou bien, pour mettre en mouvement des éléments et ainsi créer une interaction comme là :



Ainsi, si le premier cas prédomine dans ce pop-up, la seconde forme est aussi présente.


Pour finir, je dirais donc que c’est un ouvrage très riche pour des enfants d’un point de vue éducatif, mais également en ce qui concerne son rapport amusant grâce à la langue et à l’effet pop-up. A noter, que d’un point de vue général, les enfants aiment beaucoup ce type d’ouvrages animés qui ont tendance à les émerveiller. Je vous le recommande donc particulièrement si c’est pour offrir.


Petit + : C’est un pop-up contenant le texte intégral ! Certains pop-up font des versions raccourcies, voire TRÈS raccourcies, ce qui n’est pas le cas ici et c’est très agréable de se dire que l’on a pas perdu un élément (une partie du texte) pour en gagner un autre (une adaptation en pop-up).


Mon avis en un GIF :

 
 
 
  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 9 sept. 2020

Dernière mise à jour : 27 sept. 2020


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Auteur : Tomi Ungerer

Année d’édition : 1999

Maison d’édition : L’école des loisirs

Prix : 13.20€










Résumé


Otto revient sur sa vie et se remémore les événement qui ont marqué son existence, de sa création jusqu’au moment de l’écriture de son autobiographie. Né en Allemagne il est offert à un jeune garçon pour son anniversaire, David. Ce dernier et son meilleur ami Oskar vont se fabriquer de beaux souvenirs avec Otto, dont un qui vaudra à ce dernier sa fameuse tache violette distinctive. Malheureusement, David et Otto sont séparés par la situation politique du pays en guerre et c’est ainsi que débute les péripéties de cet ours en peluche à la vie bien rempli.



Avis


J’ai découvert cet album en CM2 et je le redécouvre aujourd’hui, environ 10 ans plus tard, avec un regard nouveau. Je ne saurai pas vous dire ce que j’en avais pensé la première fois (ma fiche de lecture de l’époque doit traîner quelque part dans des cartons mais j’avoue : grosse flemme de fouiller) mais je peux vous dire qu’avec le recul c’est un livre extrêmement intéressant !


Avec cet album Tomi Ungerer semble répondre un “OUI” à l’éternelle question : “Peut-on parler de tout avec les enfants ?”. Personnellement je suis tout à fait d’accord. Je pense que l’on peut aborder n’importe quel sujet avec un enfant, ce qui importe c’est la manière dont on le fait !

Ici, l’auteur va aborder le thème de la seconde guerre mondiale avec l'antisémitisme, l’étoile jaune servant à différencier les juifs, les camps de concentration.... Un certain nombre de sujets sérieux difficiles à aborder et à expliquer à des enfants.


Le premier coup de génie de Tomi Ungerer a été de choisir le point de vue d’un ours en peluche, un objet familier des enfants, qui appelle la tendresse. Ce dernier est personnifié et va donner à plusieurs reprises l’impression d’être humain. En effet, cela va se traduire dans l’emploi des verbes à la voie active, des verbes d’actions, des verbes de sensations… Cet ours apparaît tout aussi vivant que n’importe qui.

La vie d’Otto débute de manière tout à fait banale : il est fabriqué en Allemagne et offert à un petit garçon pour son anniversaire. L’ours en peluche, fraîchement nommé Otto, se souvient alors de bons moments passés avec David, le jeune garçon en question, et son meilleur ami Oskar. Il est notamment question de lui apprendre à écrire, d’abord avec de l’encre puis sur une machine à écrire. La première manière lui vaudra cette tache d’encre violette indélébile qui le rendra tout à fait singulier et sera décisive dans son avenir, tandis qu’à la fin de l’album on voit Otto en train de rédiger son autobiographie sur une machine à écrire faisant ainsi un clin d’oeil à son apprentissage au début de l’album.

On peut noter qu’à ce moment de l’histoire tout est normal, les seuls éléments commençant à planter le décor sont que l’action se déroule en Allemagne (on ne sait pas quand) et que les prénoms des deux garçons et de l’ours sont typiquement allemands. Mais l’Histoire vient bousculer tout cela et Otto prend la place de narrateur témoin des événements tragiques qui se sont déroulés lors de cette triste période en offrant une distanciation puisqu’il n’est que spectateur de ce qui se passe. En effet, son statut de peluche le réduit à un rôle passif bien que l’auteur cherche à nous le présenter comme un personnage humanisé actif à travers le choix des verbes par exemple, comme expliqué précédemment. Il verra donc David obligé de porter l’étoile jaune (on peut d’ailleurs noter que cette dernière est en forme de ce qui est appelé “l’étoile de David” dans la religion juive, ce que l’on peut mettre en relation avec le choix du prénom du petit garçon) dont la signification est donnée par la mère d’Oskar qui tente d’expliquer à son fils pourquoi il ne peut pas en porter une lui aussi : il n’est pas juif.

Le fait que ce soit la voix innocente d’un enfant qui amène la question légitime que pourra se poser le jeune lecteur est très intelligent. L’enfant-lecteur pourra s’identifier à Oskar à cet instant, ce dernier lui servant d’une certaine manière de porte-parole en posant des question qu’il se pose probablement lui aussi : Pourquoi David doit-il porter cette étoile ? Que signifie-t-elle ? C’est quoi être juif ? Évidemment, les explications sont simples et courtes mais permettent une première approche du sujet, une première explication.


On garde ce regard innocent, enfantin d’une certaine manière, sur les événements qui suivront également : David et sa famille qui doivent monter avec d’autres personnes portant l’étoile jaune, emmenés par des hommes en uniformes. Un lecteur ayant connaissance des événements de la seconde guerre mondiale comprendra immédiatement qu’il s’agit de soldats qui les emmène dans un camp. La tristesse ressenti par Otto et Oskar suite à leur séparation avec David est touchante et peut être comprise par un enfant. L’interrogation répétitive d’Oskar est d’autant plus frappante pour un lecteur informé : “Tu sais où est David ?”.

Ensuite, c’est d’Oskar que Otto sera séparé à cause de la guerre qui fait rage. Cette dernière prend réalité de manière sonore avec le bruit des sirènes et des bombardements ainsi que visuellement avec la ville qui est détruite et en ruines. C’est d’ailleurs parmi les débris, en pleine fusillade, que Otto est découvert par un soldat : Charlie. Celui-ci aura d’ailleurs beaucoup de chance car il se fera tiré dessus quelques secondes après et c’est cette rencontre qui lui sauvera la vie. La balle traverse Otto avant de frapper Charlie et ce miracle, qui laissera elle aussi sa marque sur Otto comme l’encre précédemment, fera la une des journaux.

Après cela tout s’enchaîne. La guerre se termine, Charlie rentre chez lui retrouver sa famille et offre l’ourson à sa fille. Un peu de répit dans la vie de cet ours pas toujours facile. Toutefois, des enfants le vole et le maltraite. Une fois encore, Otto se retrouve seul, séparé des gens qu’il aime. Trouvé par une femme il est ensuite vendu à un antiquaire qui le remet en état. Il restera des années comme ça, jusqu’à ce qu’il attire l’oeil d’un vieil homme à travers la vitrine du magasin.

L’histoire se termine sur une happy end touchante. Grâce à cette fameuse tache violette Oskar a reconnu Otto, l’ours en peluche de son enfance. Et ce n’est que le début des retrouvailles puisque suite à un article dans les journaux parlant de la coïncidence incroyable qui leur a permis de se retrouver après toutes ces années, Oskar est contacté par David, son meilleur ami d’enfance. L’album s’achève sur ces trois personnages enfin réunis et Otto écrivant cette autobiographie que l’on vient de terminer. Ce qui est particulièrement intéressant c’est que si l’auteur offre une happy end à son jeune lectorat, il la nuance ce qui la rend d’autant plus réaliste et juste. En effet, elle est contrebalancée par le rapide récit des vies difficiles qu’ils ont menées, des événements qu’ils ont traversé et des pertes qu’ils ont vécus.


C’est donc selon moi un très bel album très intéressant pour commencer à aborder le sujet de la seconde guerre mondiale avec un jeune public.


Connaissez-vous d’autres oeuvres jeunesses qui abordent traitent de sujets sérieux, difficiles ou tabous avec autant de justesse ?


Notre ressenti en un GIF :


 
 
 
  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 16 août 2020

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

Vertige


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Résumé


Hannah est une jeune parisienne qui va fêter ses 18 ans. Néanmoins, tout ne se passe pas comme elle l’avait prévu. Cette pure citadine imaginant fêter dignement son dix huitième anniversaire se voit imposer des vacances chez sa grand-mère Elaine dans un trou paumé d’Ecosse ! Hannah adore Elaine mais comme vous vous en doutez les vacances d’été à Wick ne sont pas dans le top 10 des vacances de rêve chez les jeunes ! Hannah aurait plutôt opté pour la Côté d’Azur avec sa meilleure amie Sissi (si jamais quelqu’un s’est posé la question, non, elle n’est pas impératrice).


Mais parfois, le destin réserve de bonnes surprises surtout lorsqu’on ne s’y attend pas et derrière ce qui semble être une mauvaise nouvelle peut se cacher la meilleure chose de toute votre vie ! Le destin sait ce qu’il fait. Ainsi, la promesse d’un été calme et ennuyeux s’envole à la seconde où Hannah et Leith se rencontrent. Ce beau jeune homme presque trop beau pour être vrai se révèle être bien mystérieux. Mais que cache-t-il ? Un secret qui ne manquera pas de chambouler tout ce en quoi Hannah croit ainsi que sa vie entière ! Toutefois, la vie de Leith prend elle aussi un tournant inattendu car il ne s’attendait pas à Hannah lui non plus ! Une chose est sûre : il s’agit d’un été qui changera plus d’une vie !



Avis


Il faut savoir que nous avons déjà lu ce roman lorsque nous étions plus jeune (collège pour Kassandra et début du lycée pour Léa) et que nous l’avions beaucoup aimé. Nous l’avons relu très récemment et comme nous avons évolué et gagné en maturité mais aussi en expérience littéraire notre avis est aujourd’hui plus mitigé car notre analyse est peut-être plus exigeante.


Tout d’abord, nous avons eu du mal avec le comportement d’Hannah, l’héroïne, au début du roman. En effet, elle apparaît comme capricieuse et et elle se plaint beaucoup alors que bon, il y a pire comme situation ! De son côté, Leith et son attitude un peu provocatrice et surtout prétentieuse ne nous a pas du tout séduite. De plus, il joue beaucoup la carte du mystère et en abuse peut-être un peu pour nous.

Ensuite, un des points que l’on a très vite relevé toutes les deux c’est que connaissant désormais plutôt bien les codes de ce type de littérature fantastique adolescente, on a rapidement trouvé certaines choses assez clichés. Leith qui comme par hasard la croise à l’aéroport et lui évite une chute, Leith qui, une fois encore, par le plus grand des hasards vient à son secours lorsque Davis a trop bu et se comporte mal avec Hannah, Hannah qui visite le phare avec sa grand-mère pile le jour où Leith en a la charge, le fait que cette dernière, Elaine, ait été l’âme soeur du grand-père de Leith, ou bien encore le fait qu’ils sont tous les deux très beaux, surtout Leith qui est plusieurs fois comparé à un mannequin aux yeux d'émeraude. Pour nous, ça a fait un peu beaucoup. Surtout que cela vient parfois gâcher le suspens. Par exemple, à l’aéroport, lorsque Hannah croise Leith et qu’elle se fait la remarque qu’un beau mec comme lui il n’y en a pas à Wick alors qu'évidemment c’est là-bas qu’il vit. En connaissant les codes on le devine tout de suite et la petite réflexion manque alors de subtilité.

Finalement, le dernier point qui a été un peu gênant pour nous c’est la rapidité avec laquelle la relation entre Hannah et Leith est construite. Imaginez que vous croisez un beau mec (ou une belle fille) à plusieurs reprises et que vous avez échangez très brièvement avec lui (ou elle) : accepteriez-vous de partir 3 jours avec lui/elle sur une petite île chez son oncle et sa tante ? Personnellement, nous, non ! Leith est encore un inconnu au fond et c’est un peu beaucoup pour un premier rencard ! Pour faire connaissance, boire un verre pour commencer c’est pas mal aussi ! Ensuite, si on se dit que chacun va à son rythme, on peut passer sur le fait qu’ils se mettent ensemble dans la foulée, mais le fait qu’Hannah se dise amoureuse de lui dès ce moment-là est un peu dérangeant. Ce choix a tendance à faire perdre en crédibilité et en profondeur le début de cette histoire d’amour qui devient alors un peu superficielle. Mais, parce qu’il y a un mais, la pilule passe beaucoup mieux si on opte pour un autre point de vue moins rationnel et qu’on part du principe qu’ils sont tous les deux des âmes soeurs ce qui renforce leur relation et fait qu’alors cela peut être perçu comme normal dans ce cas précis.


Malgré ces points plutôt négatifs l’oeuvre n’en est pas pour autant mauvaise et possède des points forts ! En effet, au bout d’un moment, vers la moitié du roman, même si je connaissais l’histoire pour l’avoir déjà lu, je n’ai pas réussi à m’arrêter. L’auteure a tout de même fini par m’accrocher et je vais vous expliquer pourquoi.


Déjà, notre ressenti vis à vis d’Hannah et Leith évolue au fur et à mesure pour devenir plus positif. Tout d’abord, Hannah est un personnage auquel on s’attache grâce à son humour et sa gaucherie qui la rendent attendrissante. Elle est également propice à l’identification, notamment pour les jeunes et tous ceux se rappelant l'appréhension, le stress, les doutes, les craintes mais aussi les envies des débuts et de la découverte de ce qu’est l’amour et de ce que cela fait de débuter une histoire d’amour, surtout la toute première ! Depuis le début du roman il nous est clairement dit que Hannah n’a aucune expérience donc pour elle cette relation avec Leith c’est de la découverte pure et dure et on trouve que Sophie Jomain a très bien su retranscrire cette découverte et la foule de sentiments qui en découle. De l’autre côté on a Leith, qui lui, semble avoir de l’expérience et est plus âgé ce qui le désigne un peu comme celui qui va mener la danse. Il fait preuve d’une maturité et d’une retenue vis-à-vis d’elle qui est appréciable et qui le rend attendrissant et attachant. De plus, son attitude un peu provocatrice du début qui pouvait être un peu gênante parce qu’il était très cash alors qu’ils se connaissaient à peine etc… devient amusante parce qu’on apprécie les petites piques qu’il lance. Face à ce trait de caractère Hannah est soit dans le répondant, ce qui est amusant pour le lecteur, soit dans une réaction de timidité qui est attendrissant et nous pousse à la compassion.

En dehors de ces deux personnages, il y a quelques personnages que l’on a été ravies de redécouvrir : l'intrigante et drôle Elaine que sa cécité n’aveugle pas sur ce qui l’entoure, la passionnée et loyale Gwen malgré ses aptitudes déplorables dans l’art du mensonge et enfin Bonnie et Al’ le couple attendrissant aux allures de parents protecteurs. Ces 4 personnages bien que très différents ont pourtant un point commun : ils sont tous attachants à leur façon ! Un bon point pour l’histoire !


Pour finir, nous avons dit précédemment que certaines choses sont très clichés et que cela rend même des événements prévisibles. Toutefois, si Sophie Jomain a su reprendre les codes de ce genre, elle a également su faire preuve d’originalité en apportant sa patte à la légende des loups-garous. En effet, des récits de loups-garous on en compte par dizaines sans problème, mais plutôt que de reprendre une fois encore tous les codes déjà établis, elle a fait le choix de s’inspirer de certains mythes pour écrire quelque chose de nouveau et ainsi revisiter la figure du loup-garou. Ainsi, les différents types de loups-garous, l’histoire de leur peuple, leurs règles,... relève de l’imagination et de l’invention de l’auteure ! Un très bon point que l’on ne peut oublier.


Pour conclure, notre avis est assez mitigé. Ce roman plaira sans problèmes à de jeunes lecteurs mais aura sûrement plus de mal à convaincre un lectorat plus expérimenté. Néanmoins, ce premier tome à des arguments qui peuvent séduire et donner envie de poursuivre et persévérer afin de découvrir comment va évoluer la relation de Hannah et Leith mais aussi ce qui va se passer à St Andrew et ce qu’à bien pu vouloir lui dire Leith à la fin du premier tome ! Leith et l’art du mystère !



PS: Si jamais vous possédez un parfum capable d’attirer de beaux loups-garous non-psychopathes, merci de nous contacter afin de nous en donner le nom, on ne sait jamais, ça pourrait nous intéresser…

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Notre avis en (exceptionnellement) 2 GIFS :


Au départ face aux clichés


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A la fin de notre lecture


 
 
 
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