top of page
  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 20 sept. 2020

Rivalités

Informations pratiques


Auteur : Sophie Jomain

Année de première édition : 2001 ( la nôtre : 2013)

Maison d’édition : France Loisirs

Prix : 15€ (broché), 7.20€ (poche), 24€ (illustré)



Résumé

Son bac en poche, Hannah, qui a déménagé avec ses parents à Wick pour prendre soin de sa grand-mère, intègre l’université Saint-Andrew. Nouvelle ville, nouvelle vie ! La jeune fille qui file le parfait amour avec Leith découvre les mystères qui entourent l’Histoire du campus. Si Hannah a été chamboulée par la découverte de l’existence des loups-garous, elle n’est pas au bout de ses surprises… D’autres créatures vivent sur le campus au grand damn de Leith et sa meute qui cohabitent difficilement avec leurs ennemis ancestraux. Au milieu de tout ça, le cul entre deux chaises comme on dit, Hannah est mal barrée ! Cette nouvelle année risque d’être mouvementée… et peut-être pas sans danger !


Avis


Il y a un mois nous vous présentions le premier tome de la saga et nous revenons aujourd’hui pour vous parler du second tome !


Une fois encore, notre avis est mitigé même si dans l’ensemble nous avons préféré cette suite.


Attaquons avec les personnages. L’héroïne, Hannah, ne nous facilite pas la tâche parce que nous apprécions certains points de sa personnalité, de son caractère etc… mais à côté de ça certaines de ses pensées et de ses réactions nous ont gênées. En effet, lorsque Leith sous-entend qu’il a eu des copines avant elle, on a apprécié que Hannah assume que l’idée la dérange et lui fait de la peine d’une certaine manière, qu’elle ose en parler et qu’elle ne fasse pas comme si tout allait bien pour ensuite ruminer dans son coin. Toutefois, si elle donne l’impression de faire preuve de maturité dans un premier temps, quelques secondes plus tard elle gâche un peu tout en surréagissant puisqu’elle fond en larmes dans les bras de Leith… Hannah est donc parfois immature comme le lendemain lorsqu’elle quitte l’appartement de Leith et croise Georgia dans les escaliers. Elle s’enfuit en pleurant et ne contacte pas Leith par la suite pour lui demander des explications. Pire, elle va presque se venger d’un certaine manière quand elle choisit de partir dans le groupe de Darius par provocation lors de la découverte de la ville dans le cadre d'un cours d'Histoire sur St-Andrews. On a donc une héroïne aux tendances immatures et impulsives.

Il en va de même avec Leith. C’est un jeune homme parfois trop autoritaire qui cherche à lui interdire des choses alors que soyons bien clair : il n’a rien à lui interdire ! (D’ailleurs à un moment c’est Minah qui le dit à Hannah et elle a totalement raison ! Merci Minah !). Ensuite, ce qui nous a déplu c’est que selon nous il abuse lorsqu’il lui reproche d’avoir été jalouse de Georgia et de l’histoire d’amour qu’ils ont vécu mais aussi d’avoir tiré des conclusions hâtives alors que si il lui en avait parlé ça ne serait pas arrivé. En effet, Leith se débrouille pour changer de sujet et ne pas épiloguer sur ses ex-petites-amies. Il n’évoque pas une seconde le sujet “Georgia” avec qui il a vécu en colocation. Pire, il tente de minimiser la relation qu’il a entretenu avec elle. On peut comprendre Hannah, même si elle a eu tort de son côté de ne pas demander des explications, Leith aurait simplement dû lui en parler dès le départ afin d’éviter ce genre de situations. En parallèle il reste un personnage attachant de part son côté protecteur, à l’écoute et surtout très respectueux et patient envers Hannah. Malheureusement, il gâche tout à la fin où il récolte la palme du plus gros lâche de la saga ! Le pire étant qu’il lui a promis de ne pas la laisser pour finalement l’abandonner. On a été très déçues…

Pour relever le niveau, applaudissez chaudement le grand, le beau, le génialissime (il nous a obligé à dire tout ça… ou pas !) DARIUS ! Si Darius peut paraître un peu détestable au tout début (personnellement j’ai immédiatement adoré Darius parce que tout de suite, malgré les piques qu’il lance, je lui ai trouvé un petit quelques chose), vous auriez tort de vous fier à votre première impression car c’est un personnage qui devient extrêmement attachant au fil de l’histoire. On aime beaucoup son honnêteté, son côté rassurant, mature et sage ainsi que le fait qu’il cache beaucoup moins de choses à Hannah, qu’il communique beaucoup. Il est plus ouvert. Il répond en effet aux questions d’Hannah sur sa nature, son passé… ce qui nous change un peu de “Leith Le Mystérieux”. Son histoire est d’ailleurs bien construite et intéressante. Son histoire d’amour avec Julia le rend très touchant. Finalement, contrairement à Leith il est attentionné et protecteur (il va jusqu’à protéger la meute pour elle alors que les loups sont leurs ennemis jurés) sans être autoritaire et étouffant. On adore ! La cerise sur le gâteau c’est quand il prend soin d’Hannah, il s’occupe d’elle alors que Leith l’abandonne. On est obligées de le dire : Darius assure !

Ensuite, il y a les autres personnages qui se séparent entre la catégorie “on aime” et la catégorie “on déteste” ! Dans la seconde on écrit un nom en tête de liste ! Vous devinez lequel ? Indice : ça commence par un G. Garce ? Non. Ca c’est le nom qu’on utilise pour la définir ! Il s’agit bien évidemment de Georgia ! Une garce dans toute sa splendeur ! Vraiment, c’est du grand art ! Même si à la fin du tome 2 on la hait moins parce qu’elle nous fait un peu pitié, on n’oublie pas les centaines de pages de mauvais coups et de piques assassines.

Une fois encore un autre personnage vient équilibrer la balance ! Julia. Notre adorable Julia… Elle est très attachante ! On est donc d’accord que cette auteure est extrêmement sournoise de nous faire nous attacher à Minah puis à Julia pour finalement les tuer dans le même tome ?! Sadique ! Vous voulez une autre preuve ? Elle nous incite à apprécier Tarja, la coloc d’Hannah, pour en faire la tueuse ! Au final, c’est un beau retournement de situation lors de la toute première lecture mais coup dur pour le lecteur qui l’aimait bien.



Cela nous mène à la question de l’intrigue, du suspens. En ce qui concerne l’identité de l’assassin qui a tué Minah, à la première lecture c’est plutôt bien écrit puisque ce n’est pas flagrant. Lors d’une relecture on perçoit en revanche des petits indices (ce qui est normal puisque l’on sait à quoi porter attention) nous soufflant que la petite Tarja est pas très nette. Finalement, le rebondissement à la fin est top parce qu’on ne le voit pas venir, c’est totalement imprévisible.


Enfin, nous allons aborder les points forts et points faibles de l’histoire et de la plume de l’auteure. Commençons par un point négatif qu’on a pas pu s’empêcher de noter et qui nous gêne depuis le tome un en réalité : l’auteure est parfois un peu maladroite et fait tenir des propos qui peuvent paraître sexistes à ses personnages : comme c’est par exemple le cas page 98 et 99


“-Je ne m’y ferais jamais, grogna-t-il en entrant dans ma chambre.

- A quoi ? demandais-je, en retirant mes chaussures.

- A... ça!

Il désigna du menton ma collection de chevaux et poneys miniatures installée sur la commode.

- J’ai du mal à t’imaginer dans la peau d’une petite fille.

Je ne pu m’empêcher de sourire.

- Et pourtant… je suis vraiment passée par là. Tu ne collectionnais aucune figurine ?

- Non.

- Même pas des super-héros ?

- Non.

-Allons bon. Des petites voitures, alors ? Des camions de pompiers ? Des soldats de plomb?” Ici ce qu’il y a de gênant c’est que tous les jeux qui viennent à l’esprit d’Hannah sont des jeux dit “pour garçons”.


Un deuxième extrait rien que pour vous page 194, lors d’une conversation avec Darius, Hannah va se faire un commentaire à propos de la meute : “ Me retrouver parmi les garçons de la Meute était parfois déroutant. Ils avaient beau être des loups-garous, leurs conversations n’en étaient pas moi humaines et typiquement masculines. Tout y passait : football, filles, rugby, filles, grosses voitures et … filles.” Ce qui nous a dérangé ici ce sont les généralités que ce genre de réflexion font circuler et qui enferment les hommes dans des comportements qui les font paraître limités. Pourtant il me semble qu’on est tous et toutes d’accord que tous les hommes ne sont pas comme ça tout comme les femmes ne sont pas toutes portées sur les histoires d’amour et ne mange pas toutes de la salade parce qu’elles font attention à leurs lignes (c’est deux réflexions font référence à d’autres passages qui nous ont interpellé, on ne vous les retranscrits pas je crois que vous avez saisi l’idée.)

On tient bien sûr à préciser qu’il ne s’agit certainement que de maladresse d’autant plus que le livre est sorti il y a presque 10 ans et que depuis les mentalités ont évolué… Il faut donc garder cela en tête afin de ne pas juger trop sévèrement l’auteure. Néanmoins, il nous semblait important de l’évoquer parce que nous nous sommes dit que si nous l’avions remarqué d’autres lecteurs peut-être moins au courant de la date de sortie etc… pourraient avoir des difficultés avec ces propos.

Passons maintenant aux bons points. L'apparition de nouvelles créatures est vraiment super pour relancer l'histoire, y mettre du piquant, d’autant plus que comme pour les loups, l’histoire est bien recherchée et développée. Les loups ne sont en effet pas opposés à des vampires lamba comme c’est le cas dans beaucoup d’oeuvres littéraires de ce genre et les exploiteurs possèdent des pouvoirs plutôt cools (voler, changer de visage…) ! Toutefois, on doit reconnaître qu’on retrouve un peu ce côté vampire/loup-garou cliché. On est encore sur de l’ambivalence entre stéréotype et originalité.


Pour conclure, on dira que ce second tome est selon nous meilleur que le premier. En effet, les personnages continuent à se dessiner, s’affirmer et on en découvre des nouveaux qui apportent un vent de fraîcheur, d’originalité et de piquant ! On a moins de clichés et plus de suspens. De plus, la fin donne envie de foncer lire la suite !


On a hâte de vous parler du troisième tome car il est vraiment top !


Vous êtes plutôt Team Leith ou Team Darius ?


Léa est clairement Team Darius ! Elle pourrait être la chef de son fan club ! 🙆‍♀️🤸‍♀️

De mon côté, je me souviens que j’aimais beaucoup Leith lors de la ma première lecture et je le trouve encore attachant aujourd’hui mais j’aurais tendance à pencher du côté de Darius moi aussi.


Notre réaction en un GIF durant les derniers chapitres :


Et Léa dès que Darius apparaît 😂









 

  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 9 sept. 2020

Dernière mise à jour : 27 sept. 2020










Auteur : Tomi Ungerer

Année d’édition : 1999

Maison d’édition : L’école des loisirs

Prix : 13.20€










Résumé


Otto revient sur sa vie et se remémore les événement qui ont marqué son existence, de sa création jusqu’au moment de l’écriture de son autobiographie. Né en Allemagne il est offert à un jeune garçon pour son anniversaire, David. Ce dernier et son meilleur ami Oskar vont se fabriquer de beaux souvenirs avec Otto, dont un qui vaudra à ce dernier sa fameuse tache violette distinctive. Malheureusement, David et Otto sont séparés par la situation politique du pays en guerre et c’est ainsi que débute les péripéties de cet ours en peluche à la vie bien rempli.



Avis


J’ai découvert cet album en CM2 et je le redécouvre aujourd’hui, environ 10 ans plus tard, avec un regard nouveau. Je ne saurai pas vous dire ce que j’en avais pensé la première fois (ma fiche de lecture de l’époque doit traîner quelque part dans des cartons mais j’avoue : grosse flemme de fouiller) mais je peux vous dire qu’avec le recul c’est un livre extrêmement intéressant !


Avec cet album Tomi Ungerer semble répondre un “OUI” à l’éternelle question : “Peut-on parler de tout avec les enfants ?”. Personnellement je suis tout à fait d’accord. Je pense que l’on peut aborder n’importe quel sujet avec un enfant, ce qui importe c’est la manière dont on le fait !

Ici, l’auteur va aborder le thème de la seconde guerre mondiale avec l'antisémitisme, l’étoile jaune servant à différencier les juifs, les camps de concentration.... Un certain nombre de sujets sérieux difficiles à aborder et à expliquer à des enfants.


Le premier coup de génie de Tomi Ungerer a été de choisir le point de vue d’un ours en peluche, un objet familier des enfants, qui appelle la tendresse. Ce dernier est personnifié et va donner à plusieurs reprises l’impression d’être humain. En effet, cela va se traduire dans l’emploi des verbes à la voie active, des verbes d’actions, des verbes de sensations… Cet ours apparaît tout aussi vivant que n’importe qui.

La vie d’Otto débute de manière tout à fait banale : il est fabriqué en Allemagne et offert à un petit garçon pour son anniversaire. L’ours en peluche, fraîchement nommé Otto, se souvient alors de bons moments passés avec David, le jeune garçon en question, et son meilleur ami Oskar. Il est notamment question de lui apprendre à écrire, d’abord avec de l’encre puis sur une machine à écrire. La première manière lui vaudra cette tache d’encre violette indélébile qui le rendra tout à fait singulier et sera décisive dans son avenir, tandis qu’à la fin de l’album on voit Otto en train de rédiger son autobiographie sur une machine à écrire faisant ainsi un clin d’oeil à son apprentissage au début de l’album.

On peut noter qu’à ce moment de l’histoire tout est normal, les seuls éléments commençant à planter le décor sont que l’action se déroule en Allemagne (on ne sait pas quand) et que les prénoms des deux garçons et de l’ours sont typiquement allemands. Mais l’Histoire vient bousculer tout cela et Otto prend la place de narrateur témoin des événements tragiques qui se sont déroulés lors de cette triste période en offrant une distanciation puisqu’il n’est que spectateur de ce qui se passe. En effet, son statut de peluche le réduit à un rôle passif bien que l’auteur cherche à nous le présenter comme un personnage humanisé actif à travers le choix des verbes par exemple, comme expliqué précédemment. Il verra donc David obligé de porter l’étoile jaune (on peut d’ailleurs noter que cette dernière est en forme de ce qui est appelé “l’étoile de David” dans la religion juive, ce que l’on peut mettre en relation avec le choix du prénom du petit garçon) dont la signification est donnée par la mère d’Oskar qui tente d’expliquer à son fils pourquoi il ne peut pas en porter une lui aussi : il n’est pas juif.

Le fait que ce soit la voix innocente d’un enfant qui amène la question légitime que pourra se poser le jeune lecteur est très intelligent. L’enfant-lecteur pourra s’identifier à Oskar à cet instant, ce dernier lui servant d’une certaine manière de porte-parole en posant des question qu’il se pose probablement lui aussi : Pourquoi David doit-il porter cette étoile ? Que signifie-t-elle ? C’est quoi être juif ? Évidemment, les explications sont simples et courtes mais permettent une première approche du sujet, une première explication.


On garde ce regard innocent, enfantin d’une certaine manière, sur les événements qui suivront également : David et sa famille qui doivent monter avec d’autres personnes portant l’étoile jaune, emmenés par des hommes en uniformes. Un lecteur ayant connaissance des événements de la seconde guerre mondiale comprendra immédiatement qu’il s’agit de soldats qui les emmène dans un camp. La tristesse ressenti par Otto et Oskar suite à leur séparation avec David est touchante et peut être comprise par un enfant. L’interrogation répétitive d’Oskar est d’autant plus frappante pour un lecteur informé : “Tu sais où est David ?”.

Ensuite, c’est d’Oskar que Otto sera séparé à cause de la guerre qui fait rage. Cette dernière prend réalité de manière sonore avec le bruit des sirènes et des bombardements ainsi que visuellement avec la ville qui est détruite et en ruines. C’est d’ailleurs parmi les débris, en pleine fusillade, que Otto est découvert par un soldat : Charlie. Celui-ci aura d’ailleurs beaucoup de chance car il se fera tiré dessus quelques secondes après et c’est cette rencontre qui lui sauvera la vie. La balle traverse Otto avant de frapper Charlie et ce miracle, qui laissera elle aussi sa marque sur Otto comme l’encre précédemment, fera la une des journaux.

Après cela tout s’enchaîne. La guerre se termine, Charlie rentre chez lui retrouver sa famille et offre l’ourson à sa fille. Un peu de répit dans la vie de cet ours pas toujours facile. Toutefois, des enfants le vole et le maltraite. Une fois encore, Otto se retrouve seul, séparé des gens qu’il aime. Trouvé par une femme il est ensuite vendu à un antiquaire qui le remet en état. Il restera des années comme ça, jusqu’à ce qu’il attire l’oeil d’un vieil homme à travers la vitrine du magasin.

L’histoire se termine sur une happy end touchante. Grâce à cette fameuse tache violette Oskar a reconnu Otto, l’ours en peluche de son enfance. Et ce n’est que le début des retrouvailles puisque suite à un article dans les journaux parlant de la coïncidence incroyable qui leur a permis de se retrouver après toutes ces années, Oskar est contacté par David, son meilleur ami d’enfance. L’album s’achève sur ces trois personnages enfin réunis et Otto écrivant cette autobiographie que l’on vient de terminer. Ce qui est particulièrement intéressant c’est que si l’auteur offre une happy end à son jeune lectorat, il la nuance ce qui la rend d’autant plus réaliste et juste. En effet, elle est contrebalancée par le rapide récit des vies difficiles qu’ils ont menées, des événements qu’ils ont traversé et des pertes qu’ils ont vécus.


C’est donc selon moi un très bel album très intéressant pour commencer à aborder le sujet de la seconde guerre mondiale avec un jeune public.


Connaissez-vous d’autres oeuvres jeunesses qui abordent traitent de sujets sérieux, difficiles ou tabous avec autant de justesse ?


Notre ressenti en un GIF :


 
  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 30 août 2020

Dernière mise à jour : 27 sept. 2020

Un appart de rêve (amoureux compris)






Informations pratiques :


Auteure : Roxane Dambre

Année d’édition : 2019

Maison d’édition : Calmann Lévy

Prix : 17.90€









Résumé


Noëlle est une jeune femme pétillante, passionnée d'escargots et célibataire. Oui, c'est particulier, mais on ne juge pas ! Et non, à priori ces deux informations n'ont pas de lien direct ! Si sa vie sentimentale ne la fait pas rêver, et on la comprend lorsque l'on voit les types sur lesquels elle tombe sur le site de rencontre conseillée par sa petite sœur Victoire, sa vie professionnelle est heureusement, elle, plus trépidante !

Noelle n'exerce pas un métier comme les autres. Son travail nécessite qu'elle travaille sous couverture, qu'elle joue plutôt bien la comédie et improvise ou bien encore qu'elle mène une enquête en toute discrétion. Que dîtes-vous ? Agent secret ? Flic sous couverture ? Raté ! Noëlle est chargée d'infiltrer des entreprises a priori défaillante afin de trouver ce qui cloche et ainsi leur permettre de se remettre sur les rails. Mais alors que Noëlle achève une mission, avec brio, comme toujours, et qu'elle ne rêve plus qu'à des vacances bien méritées, son adorable patron Dorian lui confie un nouveau job. Tant pis, les cocotiers devront attendre ! Notre héroïne se voit donc chargée d'intégrer une agence immobilière de luxe située sur les Champs-Elysées dont la situation inquiète les grands patrons. En effet, les ventes de l'agence semblent démentir les propos de notre ami Joe : on ne trouve visiblement pas tout ce que l'on cherche aux Champs-Elysées ! En tout cas, les clients de cette agence, eux, ne trouvent pas, et c'est à Noëlle de découvrir pourquoi ! Mission acceptée !

Noëlle ne tarde pas à trouver ce qui cloche... car visiblement rien ne va ! Entre un patron tyrannique loin d'être réglé comme un coucou, un collègue aux allures de bonne à tout faire, une organisation déplorable et une technique de vente à côté de la plaque, Noëlle n'est pas au bout de ses surprises ! Le comble, c'est lorsqu'on lui annonce qu'elle a 10 jours pour vendre un manoir dont le prix à six chiffres fait pourtant moins peur que le garde-chasse très imaginatif des anciens propriétaires assassinés dans la propriété. 2 ans que des professionnels échouent, et c'est à elle, la petite nouvelle, que l'on impose cette tâche comme test. C'est comme si c'était fait !

Noëlle aime les défis et c'est aidé de JC, le mystérieux « sous grouillot » de l'équipe, que notre héroïne va tenter l'impossible : vendre cette maison en l'espace de 10 jours ! Et qui sait, elle pourrait bien avoir de belles surprises...



Avis


- Première chronique solo de Kassandra -


Si vous avez jeté un œil à nos présentations et à nos premières chroniques vous savez déjà que nous adorons cette auteure !


Aujourd'hui je viens vous présenter ni une trilogie, ni une histoire fantastique, mais une comédie romantique en un one-shot. Et si Roxane Dambre excelle dans le premier genre, elle ne manque pas de talent dans le second.


Pour commencer cette chronique nous allons attaquer par l'un des points forts commun à toutes les œuvres de cette auteures : les personnages ! Hauts en couleur, singuliers et terriblement attachants : c'est la marque de fabrique de Roxane Dambre.

Les premiers chapitres remplissent d'ailleurs efficacement la tâche de nous présenter les différents acteurs de l'histoire. Tout d'abord, il y a bien évidemment Noëlle qui est une jeune femme joyeuse, drôle et espiègle au caractère bien affirmé. Elle est attachante parce que malgré son travail atypique et sa passion inattendue pour les escargots, on peut assez facilement s'identifier à cette héroïne moderne et dynamique à la recherche de l'amour mais à qui il arrive galère sur galère. Les échanges sur le site de rencontres renvoient à une réalité totalement crédible. (On en parle de son date avec Loïc ? Si la bêtise devait s'incarner, elle ressemblerait sûrement à ce personnage ! : « [ … Mais je mange de la viande rassure-toi […] Je suis végétarien mais pas stupide ». #consternation)

Une fois encore, l'héroïne est plus que bien entourée ! Professionnellement elle a un boss sympa et compréhensif comme on en rêve tous tandis que d'un point de vue personnel si l'amour est porté disparu, elle a une sœur et une voisine qui dépotent ! Sa sœur Victoire n'est visiblement pas plus chanceuse côté cœur, à croire que c'est de famille, car celui qu'elle prenait pour un prince charmant était en réalité un sale crapaud infidèle, égoïste, lâche et malhonnête. Un combo gagnant pour être élu looser de l'année ! Mais heureusement, Victoire peut compter sur sa sœur et Hortense pour lui remonter le moral et l'aider à se remettre rapidement de cette rupture qui est un mal pour un bien. La dite voisine m'a d'ailleurs rappelé Maminou, la grand-mère de Sixtine que l'on rencontre dans la trilogie Signé Sixtine. En effet, la vieille dame n'a de vieux que l'âge écrit sur sa carte d'identité ! Débordante d'énergie et d'imagination, impossible de s'ennuyer avec cette femme pleine de ressource qui souhaite rester dans l'ère du temps ! Des activités aux insultes à la mode, elle veut tout savoir ! C'est un des personnages que j'ai préféré et qui m'a fait vraiment beaucoup rire !

Ensuite il y a JC, un jeune homme fort intriguant ! Il est attachant et appelle à la compassion lorsque l’on voit la manière dont ses collègues le traitent. Le pauvre petit lapin donne envie d’enfiler des collants et une cape pour voler à sa rescousse ! Enfourchez votre fidèle destrier, prince en détresse en vue ! Ou pas… En effet, JC n’est peut-être pas aussi inoffensif que ce qu’il laisse transparaître aux premiers abords ! Foncièrement gentil et déterminé à montrer sa valeur il a tendance à se laisser marcher sur les pieds mais après quelques encouragement (enfilez votre tenue de pom-pom girl !) il révèle une confiance en lui et s’affirme et… wouah ! Cette transformation ne laisse pas notre héroïne de marbre ! Drôle et sexy, le jeune homme cachait bien son jeu ! Toutefois, le va et vient entre ces deux personnalités nous pousse à nous questionner sur une potentielle bipolarité.

Vient enfin les collègues de l’agence : Déborah, Nathalie et Gaetan. Lors de la première rencontre ils semblent tous sympathiques mais rapidement “Miss Debby” révèle son véritable visage de tyran attendant son heure sournoisement dans l’ombre ! Joie extrême lorsque JC remet en place puis vire cette langue de vipère ! Nathalie et Gaetan eux restent et demeurent amicaux autant envers Noëlle que JC. Leur amitié et leur soutien envers eux fait qu’on les apprécie naturellement.


Second point sur lequel on ne peut pas passer pour parler de ce roman : l’humour ! C’est un élément indissociable de l’écriture de l’auteure.

Dans ce roman il va être présent de différentes manières. Il y a, comme à d’habitude des personnages aux noms peu facile à porter ! Si Roxane Dambre a été assez soft cette fois-ci avec Hortense et Jacques-Charles (même si ce dernier n’est pas gâté il faut bien l’avouer), elle se rattrape ailleurs ! En effet, Gaetan Ingalls, dont le nom de famille fait penser à la famille de la série télévisée La petite maison dans la prairie, devient GI ce que l’on complète irrémédiablement par “Joe” ! Ce n’est pas le seul à avoir été gâté puisque toute une blague filée est dédiée à Noëlle et JC ! Ils sont effectivement liés par une blague biblique avec une Noëlle née le 25 décembre, et donc le jour de Noël et un Jacques-Charles dont les initiales sont les mêmes que celles de Jésus Christ. Le comble c’est que sa mère s’appelle Marie. On aura plusieurs petites allusions à ces coïncidences cocasses tout au long du roman ! Enfin, on a toujours ce côté loufoque et inattendu que l’on adore avec les stratagèmes imaginés pour tenir Fernando à distance, mais aussi avec les répliques piquantes et hilarantes d’Hortense ou bien encore les pensées décousues de Noëlle qui passe parfois du coq à l’âne.

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce roman c’est qu’une fois encore, tout comme pour Signé Sixtine, on a un héros masculin qui ne fait pas rêver aux premiers abords mais qui a pourtant tout pour plaire ! Pour une fois on a pas le beau mec ultra musclé et sexy en diable qui fait chavirer toutes les filles à la ronde grâce à son regard de braise ! Merci !

J’ai trouvé cette fois aussi que Roxane Dambre a su parler de choses importantes. Il y tout d’abord le fait que Victoire ne se rende pas compte que son ex était un sale type qui profitait d’elle jusqu’à ce que sa soeur lui montre que sa situation est finalement semblable au pauvre JC qu’elle plaint et dont le traitement subi l’indigne. Le parallèle lui permet de percevoir qu’elle se trouvait dans une relation toxique et qu’elle n’a aucun regret à avoir vis-à-vis de cette relation avec ce mufle. Ensuite, en ce qui concerne JC, il y a bien évidemment la volonté de montrer qu’il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds, que l’on ne doit pas tout accepter même si on pense que c’est pour le mieux. Il était dans une situation délicate mais il s’est laissé enfermé jusqu’à ne plus pouvoir rien faire ou rien dire alors qu’au fond il n’avait strictement rien à se reprocher. Enfin, il y a le cas Déborah qui montre bien que certains ont le pouvoir qui leur monte vite à la tête et deviennent tyranniques.

Je terminerai cette chronique en m’adressant à ceux qui ont déjà lu la première saga fantastique de l’auteure, Animae (si ce n’est pas encore fait vous ne devriez pas perdre une minute de plus et courir vous procurer le premier tome et le reste aussi car après avoir commencé vous ne pourrez plus vous arrêter !). Si Lou et Joshua vous manque alors lisez vite ce roman car ils y font une brève apparition qui m’a personnellement ravie !


Avez-vous une passion un peu étrange vous aussi à l’image de Noëlle ?


Mon avis en un GIF :













 
Pied%20de%20page_edited.png
© Copyright
bottom of page