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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 13 sept. 2020







Informations pratiques


Auteur : Pef

Illustrateur : Pef

Création de l'ingénierie papier et adaptation des illustrations : Bernard Duisit

Année d’édition : 2010

Maison d’édition : Gallimard Jeunesse

Prix : 24.90€








Il s’agit du premier livre d’une série contant les aventures du prince de Motordu, aventures toujours aussi farfelues les unes que les autres pour notre plus grand plaisir, mais conservant toujours une visée pédagogique.



Résumé


Il était une fois… non pas une princesse, mais un prince, le prince de Motordu. Son nom lui va comme gant puisqu’il a la drôle d’habitude de confondre, mélanger, échanger et remplacer les mots par d’autres ce qui rend ses paroles aussi surprenantes que amusantes de par leur absurdité. Ses parents le poussant à partir en quête d’une femme à épouser, il lui arrive une tuile ( ;) ) et tombe en panne. Il a de la chance puisqu’il est secouru par une princesse charmante. Quelle chance ! Mais ce n’est pas n’importe quelle princesse, il s’agit de la princesse Dézécolle ! Voilà une rencontre qui tombe à pic et qui est au poil ! Foi de princesse (et surtout de maîtresse d’école) , le prince de Motordu ne portera plus aussi bien son nom après cette rencontre ! Connaissance et amour, il semblerait que le prince ait fait une pierre deux coups !



Avis

- chronique solo de Kassandra-


C’est un très bon livre pour enfant très intéressant sur différents points que je vais vous exposer.


Tout d’abord, il est riche d’un point de vue linguistique, du point de vue la langue et de la façon dont on joue avec elle dans l’oeuvre. C’est pour ce premier point que ce livre est assez souvent étudié à l’école primaire. Il est parfait pour enseigner les notions de paronymie ( pour rappel, c’est lorsque deux mots s’écrivent et se prononcent presque pareil, qu’il n’y a qu’une petite différence : pois/bois) et d’homophonie ( c’est lorsque des mots se prononcent de la même manière mais n’ont pas la même orthographe, ni le même sens : mûre/mur). C’est sur ce rapport d'ambiguïté de la langue que l’auteur joue tout au long de son oeuvre au travers du personnage du prince. C’est pour cette raison que ce dernier va constamment confondre les mots offrant alors des situations cocasses à imaginer telles que se promener dans un petit pois ou repasser un singe. Les transformations de mots peuvent être assez légères comme c’est le cas entre bois et pois ou bien singe et linge, puisqu’une seule lettre varie et que le contexte de la phrase nous permet de deviner le mot qui aurait dû être employé. Mais parfois, la transformation est plus importante, et c’est en disant assez rapidement la phrase que l’on va phonétiquement, en portant plus attention à ce qui est entendu qu’à ce qui est écrit que l’on comprend. C’est le cas pour le titre par exemple ! “La belle lisse poire” remplace “Le belle histoire”. Finalement, l’auteur s’amuse aussi avec l’onomastique ( le saviez-vous ? L’onomastique est l’étude des noms propres.) puisque le nom de ses personnages sont significatifs. Le prince de “Motordu” possède donc un nom équivalent à “Mot tordu”, et par conséquent modifié, ce qui renvoie très clairement à sa manière de communiquer, de parler. Enfin la princesse “Dézécolle” est quant à elle définie par son statut d’enseignante car elle est la princesse “ des écoles”.


Second point important : l’humour ! Pef est un auteur connu pour ses récits enfantins amusants. L’humour repose évidemment sur ce que nous venons de voir : le jeu sur la langue. Les confusions du prince sont drôles et donnent lieu à des situations grotesques. L’humour est également pris en charge par l’image qui vient en renfort. En effet, ici, le texte possède un rôle complémentaire puisqu’il vient illustrer les propos du récit. On a une concrétisation assez loufoque de ce que serait le monde du prince de Motordu s’il ne s’agissait pas d’erreurs, ce que serait le monde en prenant ses mots au pied de la lettre.


Enfin, troisième point, et pas le moindre : la qualité du livre en tant qu’objet. Je veux parler de l’extraordinaire travail qui a été fait avec ce pop-up ! Un pop-up, c’est un type de livre animé pour lequel on va créer des mécanismes pour soit créer du volume et donc passer en 3D, soit permettre au lecteur de mettre en mouvement certains éléments (en tirant sur une languette par exemple). Ce pop-up est un très bel objet car il multiplie les interactions possibles.



Vous allez retrouver des images que l’on va regarder de haut, de la même manière qu’une image en 2D tandis que certaines vont se déployer en 3D et que l’on ne va donc par regarder de la même manière. On est même parfois amené à changer de point de vu sur la même double page car il y a souvent sur au moins une des deux pages, des rabats à ouvrir qui révèlent la suite de l’histoire et offrent souvent une nouvelle illustration en volume. Cela me permet notamment de faire remarquer qu’il y a également certains mécanismes qui restent dans les limites du cadre que représente le livre tandis que d’autres vont aller au-delà soit parce que leur moyen de déploiement fait que c’est ainsi, soit parce qu’ils se trouvent sur les rabats qui s’ouvrent vers l’extérieur du livre.

Comme je le disais donc précédemment, avec les pop-up, on a des mécanismes pour créer des volumes, comme c’est le cas ici :


Ou bien, pour mettre en mouvement des éléments et ainsi créer une interaction comme là :



Ainsi, si le premier cas prédomine dans ce pop-up, la seconde forme est aussi présente.


Pour finir, je dirais donc que c’est un ouvrage très riche pour des enfants d’un point de vue éducatif, mais également en ce qui concerne son rapport amusant grâce à la langue et à l’effet pop-up. A noter, que d’un point de vue général, les enfants aiment beaucoup ce type d’ouvrages animés qui ont tendance à les émerveiller. Je vous le recommande donc particulièrement si c’est pour offrir.


Petit + : C’est un pop-up contenant le texte intégral ! Certains pop-up font des versions raccourcies, voire TRÈS raccourcies, ce qui n’est pas le cas ici et c’est très agréable de se dire que l’on a pas perdu un élément (une partie du texte) pour en gagner un autre (une adaptation en pop-up).


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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 30 août 2020

Dernière mise à jour : 27 sept. 2020

Un appart de rêve (amoureux compris)






Informations pratiques :


Auteure : Roxane Dambre

Année d’édition : 2019

Maison d’édition : Calmann Lévy

Prix : 17.90€









Résumé


Noëlle est une jeune femme pétillante, passionnée d'escargots et célibataire. Oui, c'est particulier, mais on ne juge pas ! Et non, à priori ces deux informations n'ont pas de lien direct ! Si sa vie sentimentale ne la fait pas rêver, et on la comprend lorsque l'on voit les types sur lesquels elle tombe sur le site de rencontre conseillée par sa petite sœur Victoire, sa vie professionnelle est heureusement, elle, plus trépidante !

Noelle n'exerce pas un métier comme les autres. Son travail nécessite qu'elle travaille sous couverture, qu'elle joue plutôt bien la comédie et improvise ou bien encore qu'elle mène une enquête en toute discrétion. Que dîtes-vous ? Agent secret ? Flic sous couverture ? Raté ! Noëlle est chargée d'infiltrer des entreprises a priori défaillante afin de trouver ce qui cloche et ainsi leur permettre de se remettre sur les rails. Mais alors que Noëlle achève une mission, avec brio, comme toujours, et qu'elle ne rêve plus qu'à des vacances bien méritées, son adorable patron Dorian lui confie un nouveau job. Tant pis, les cocotiers devront attendre ! Notre héroïne se voit donc chargée d'intégrer une agence immobilière de luxe située sur les Champs-Elysées dont la situation inquiète les grands patrons. En effet, les ventes de l'agence semblent démentir les propos de notre ami Joe : on ne trouve visiblement pas tout ce que l'on cherche aux Champs-Elysées ! En tout cas, les clients de cette agence, eux, ne trouvent pas, et c'est à Noëlle de découvrir pourquoi ! Mission acceptée !

Noëlle ne tarde pas à trouver ce qui cloche... car visiblement rien ne va ! Entre un patron tyrannique loin d'être réglé comme un coucou, un collègue aux allures de bonne à tout faire, une organisation déplorable et une technique de vente à côté de la plaque, Noëlle n'est pas au bout de ses surprises ! Le comble, c'est lorsqu'on lui annonce qu'elle a 10 jours pour vendre un manoir dont le prix à six chiffres fait pourtant moins peur que le garde-chasse très imaginatif des anciens propriétaires assassinés dans la propriété. 2 ans que des professionnels échouent, et c'est à elle, la petite nouvelle, que l'on impose cette tâche comme test. C'est comme si c'était fait !

Noëlle aime les défis et c'est aidé de JC, le mystérieux « sous grouillot » de l'équipe, que notre héroïne va tenter l'impossible : vendre cette maison en l'espace de 10 jours ! Et qui sait, elle pourrait bien avoir de belles surprises...



Avis


- Première chronique solo de Kassandra -


Si vous avez jeté un œil à nos présentations et à nos premières chroniques vous savez déjà que nous adorons cette auteure !


Aujourd'hui je viens vous présenter ni une trilogie, ni une histoire fantastique, mais une comédie romantique en un one-shot. Et si Roxane Dambre excelle dans le premier genre, elle ne manque pas de talent dans le second.


Pour commencer cette chronique nous allons attaquer par l'un des points forts commun à toutes les œuvres de cette auteures : les personnages ! Hauts en couleur, singuliers et terriblement attachants : c'est la marque de fabrique de Roxane Dambre.

Les premiers chapitres remplissent d'ailleurs efficacement la tâche de nous présenter les différents acteurs de l'histoire. Tout d'abord, il y a bien évidemment Noëlle qui est une jeune femme joyeuse, drôle et espiègle au caractère bien affirmé. Elle est attachante parce que malgré son travail atypique et sa passion inattendue pour les escargots, on peut assez facilement s'identifier à cette héroïne moderne et dynamique à la recherche de l'amour mais à qui il arrive galère sur galère. Les échanges sur le site de rencontres renvoient à une réalité totalement crédible. (On en parle de son date avec Loïc ? Si la bêtise devait s'incarner, elle ressemblerait sûrement à ce personnage ! : « [ … Mais je mange de la viande rassure-toi […] Je suis végétarien mais pas stupide ». #consternation)

Une fois encore, l'héroïne est plus que bien entourée ! Professionnellement elle a un boss sympa et compréhensif comme on en rêve tous tandis que d'un point de vue personnel si l'amour est porté disparu, elle a une sœur et une voisine qui dépotent ! Sa sœur Victoire n'est visiblement pas plus chanceuse côté cœur, à croire que c'est de famille, car celui qu'elle prenait pour un prince charmant était en réalité un sale crapaud infidèle, égoïste, lâche et malhonnête. Un combo gagnant pour être élu looser de l'année ! Mais heureusement, Victoire peut compter sur sa sœur et Hortense pour lui remonter le moral et l'aider à se remettre rapidement de cette rupture qui est un mal pour un bien. La dite voisine m'a d'ailleurs rappelé Maminou, la grand-mère de Sixtine que l'on rencontre dans la trilogie Signé Sixtine. En effet, la vieille dame n'a de vieux que l'âge écrit sur sa carte d'identité ! Débordante d'énergie et d'imagination, impossible de s'ennuyer avec cette femme pleine de ressource qui souhaite rester dans l'ère du temps ! Des activités aux insultes à la mode, elle veut tout savoir ! C'est un des personnages que j'ai préféré et qui m'a fait vraiment beaucoup rire !

Ensuite il y a JC, un jeune homme fort intriguant ! Il est attachant et appelle à la compassion lorsque l’on voit la manière dont ses collègues le traitent. Le pauvre petit lapin donne envie d’enfiler des collants et une cape pour voler à sa rescousse ! Enfourchez votre fidèle destrier, prince en détresse en vue ! Ou pas… En effet, JC n’est peut-être pas aussi inoffensif que ce qu’il laisse transparaître aux premiers abords ! Foncièrement gentil et déterminé à montrer sa valeur il a tendance à se laisser marcher sur les pieds mais après quelques encouragement (enfilez votre tenue de pom-pom girl !) il révèle une confiance en lui et s’affirme et… wouah ! Cette transformation ne laisse pas notre héroïne de marbre ! Drôle et sexy, le jeune homme cachait bien son jeu ! Toutefois, le va et vient entre ces deux personnalités nous pousse à nous questionner sur une potentielle bipolarité.

Vient enfin les collègues de l’agence : Déborah, Nathalie et Gaetan. Lors de la première rencontre ils semblent tous sympathiques mais rapidement “Miss Debby” révèle son véritable visage de tyran attendant son heure sournoisement dans l’ombre ! Joie extrême lorsque JC remet en place puis vire cette langue de vipère ! Nathalie et Gaetan eux restent et demeurent amicaux autant envers Noëlle que JC. Leur amitié et leur soutien envers eux fait qu’on les apprécie naturellement.


Second point sur lequel on ne peut pas passer pour parler de ce roman : l’humour ! C’est un élément indissociable de l’écriture de l’auteure.

Dans ce roman il va être présent de différentes manières. Il y a, comme à d’habitude des personnages aux noms peu facile à porter ! Si Roxane Dambre a été assez soft cette fois-ci avec Hortense et Jacques-Charles (même si ce dernier n’est pas gâté il faut bien l’avouer), elle se rattrape ailleurs ! En effet, Gaetan Ingalls, dont le nom de famille fait penser à la famille de la série télévisée La petite maison dans la prairie, devient GI ce que l’on complète irrémédiablement par “Joe” ! Ce n’est pas le seul à avoir été gâté puisque toute une blague filée est dédiée à Noëlle et JC ! Ils sont effectivement liés par une blague biblique avec une Noëlle née le 25 décembre, et donc le jour de Noël et un Jacques-Charles dont les initiales sont les mêmes que celles de Jésus Christ. Le comble c’est que sa mère s’appelle Marie. On aura plusieurs petites allusions à ces coïncidences cocasses tout au long du roman ! Enfin, on a toujours ce côté loufoque et inattendu que l’on adore avec les stratagèmes imaginés pour tenir Fernando à distance, mais aussi avec les répliques piquantes et hilarantes d’Hortense ou bien encore les pensées décousues de Noëlle qui passe parfois du coq à l’âne.

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce roman c’est qu’une fois encore, tout comme pour Signé Sixtine, on a un héros masculin qui ne fait pas rêver aux premiers abords mais qui a pourtant tout pour plaire ! Pour une fois on a pas le beau mec ultra musclé et sexy en diable qui fait chavirer toutes les filles à la ronde grâce à son regard de braise ! Merci !

J’ai trouvé cette fois aussi que Roxane Dambre a su parler de choses importantes. Il y tout d’abord le fait que Victoire ne se rende pas compte que son ex était un sale type qui profitait d’elle jusqu’à ce que sa soeur lui montre que sa situation est finalement semblable au pauvre JC qu’elle plaint et dont le traitement subi l’indigne. Le parallèle lui permet de percevoir qu’elle se trouvait dans une relation toxique et qu’elle n’a aucun regret à avoir vis-à-vis de cette relation avec ce mufle. Ensuite, en ce qui concerne JC, il y a bien évidemment la volonté de montrer qu’il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds, que l’on ne doit pas tout accepter même si on pense que c’est pour le mieux. Il était dans une situation délicate mais il s’est laissé enfermé jusqu’à ne plus pouvoir rien faire ou rien dire alors qu’au fond il n’avait strictement rien à se reprocher. Enfin, il y a le cas Déborah qui montre bien que certains ont le pouvoir qui leur monte vite à la tête et deviennent tyranniques.

Je terminerai cette chronique en m’adressant à ceux qui ont déjà lu la première saga fantastique de l’auteure, Animae (si ce n’est pas encore fait vous ne devriez pas perdre une minute de plus et courir vous procurer le premier tome et le reste aussi car après avoir commencé vous ne pourrez plus vous arrêter !). Si Lou et Joshua vous manque alors lisez vite ce roman car ils y font une brève apparition qui m’a personnellement ravie !


Avez-vous une passion un peu étrange vous aussi à l’image de Noëlle ?


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    Kassandra & Léa
  • 23 août 2020

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

16 Lunes

Tome 1








Informations pratiques :


Auteures : Kami Garcia et Margaret Stohl

Année d’édition : 2010

Maison d’édition : Le livre de poche

Prix : 18€ (Broché) ou 8,90€ (Poche)










Résumé


Si vous ouvrez ce roman au premier chapitre vous pourrez lire dès la première ligne la citation suivante : « Il n’y avait que deux types de citoyens dans notre ville. « Les bouchés et les bornés selon l’affectueuse expression de mon père pour qualifier nos voisins. « Les trop bêtes pour partir et les condamnés à rester, les autres finissent toujours par trouver une façon de s’en aller. » » Cela donne tout de suite le ton, non ?


Ethan Lawson Wate : jeune ado de 16 ans, qui, comme 99% des ados de son âge vivant dans une toute petite ville, veut la fuir. En plus d’être une petite ville insupportable dans laquelle tout le monde se connaît, parle sur tout le monde et ayant une incroyable obsession pour la guerre de sécession, c’est aussi une ville qui renferme les souvenirs de sa mère décédée seulement 6 mois plus tôt. En plus de son deuil, Ethan est assailli par des rêves dans lesquels il tente l’impossible pour sauver une jeune femme, dont il ne voit pas le visage, qui tombe dans un trou noir sans fin et dont il ne sent que l’odeur : une fragrance de citron et romarin.


Le matin de la rentrée, alors que tout se déroule de manière totalement banale, son univers est mis sans dessus dessous quand une nouvelle débarque en ville. Si cette nouvelle information paraît anodine elle ne l’est guère, car voyez vous, il n’y a jamais de nouveaux arrivants à Gatlin. L’information déjà surprenante explose en scandale quand on apprend que cette jeune femme n’est autre que la nièce de “ ce vieux fou de Ravenwood “ : l’homme dont le seul nom terrorise les enfants de la petite ville et est le sujet principal des commérages des adultes. Cependant, quand Ethan croise le regard de Lena Duchannes dont “ le nom rime avec chaînes ” aux oreilles de celui-ci, il ne lui en faut pas plus pour foncer tête baissée vers sa destinée.


Malgré la volonté d’Ethan de devenir son ami en dépit des préjugés qui régissent la ville entière, Lena se montre très froide avec lui (pour de bonnes raisons) et ce n’est qu’à la suite de plusieurs éléments troublants qu'elle finit par s’ouvrir à Ethan. Elle révèle alors à ce dernier son plus gros secret, et celui-ci est loin d’être banal ! Ethan se retrouve alors entraîné dans une course contre la montre aux enjeux surnaturels inattendus !




Avis


- Première chronique solo de Léa -



A l’occasion de notre premier post Kassandra et moi vous avons présenté la trilogie des gemmes. Une trilogie qui nous tenait particulièrement à cœur et je reviens aujourd’hui pour vous parler du premier tome d’une saga qui m’a particulièrement marqué et que j’avais très envie de vous présenter. Lors de notre post de présentation je vous ai déjà rapidement parlé 16 Lunes comme étant le livre qui m’a initié à la lecture de romans. Je vais maintenant vous en parler un peu plus en détails afin de, je l’espère, vous donner envie de découvrir les aventures de Lena et Ethan.


Un des principaux points forts que j’aimerais soulever concernant cette histoire c'est que, fait rare, le point de vue que l’on suit tout au long de l’histoire est celui d’un jeune adolescent et ça, bah ça fait plaisir ! Je ne sais pas si vous avez remarqué mais lorsqu’il est question d’une histoire d’amour hétérosexuelle dans un roman c’est très souvent sous le point de vue du personnage féminin qu’on lit le récit, alors que là, on a accès exclusivement aux pensées d’un jeune adolescent qui découvre les premiers émois amoureux et la découverte d’un monde fantastique dont il ne soupçonnait pas l’existence.

Ce jeune adolescent, c’est Ethan. Personnellement, c’est un personnage que je trouve vraiment très attachant. Au début du roman on découvre un jeune homme de 16 ans que le décès de sa mère a complètement bouleversé. Il essaie comme il peut de se fondre dans la masse bien qu’il déteste, comme sa mère, cette petite ville qui l’étouffe. C’est un garçon très proche de sa famille qui passe par exemple tous ses dimanches auprès de ses très vieilles grandes-tantes : Prudence, Grâce et Charity. Il est également très respectueux et reconnaissant de tout ce que sa gouvernante Amma fait pour lui au quotidien (d’autant plus depuis le décès de sa mère qui a complètement fait perdre la boule à son père). Ethan est malgré tout un adolescent qui ne se laisse pas faire surtout à l’arrivée de Lena lorsqu’il se rend compte encore un peu plus de la petitesse d’esprit de ceux qu’il appelait jusque-là (par défaut, on ne va pas se mentir) ses amis. En effet, ceux-ci se donnent tout simplement pour mission d’éloigner Ethan de “ la nièce de ce vieux fou de Ravenwood ” sous prétexte que c’est justement la nièce de “ce vieux fou de Ravenwood” (vous voyez le truc ?) mais aussi parce qu’elle ne s’habille ou ne se coiffe pas selon leurs standards de mode. Cela va donner lieu à un harcèlement en bonne et due forme (si vous me permettez l’expression) et notamment un remake du film d’horreur Carrie la vengeance (avec de la fausse neige devenue de la bouillie au contact de l’eau pour remplacer le sang de cochon mais tout de même !). Malgré ça, Ethan qui se fiche des préjugés que peut avoir cette ville au sujet de Lena ne va pas hésiter à tout envoyer balader dès l’instant où il se rend compte des sentiments qu’il éprouve pour Lena, et cela, très rapidement après leur rencontre. Bon ok pas dès le début, il lui faut quelques pages quand même, ce n’est pas tout de suite facile mais il le fait quand même alors que Lena le repousse et fait tout pour le tenir éloigné.

Bon, j’arrête mon exposé sur Ethan (vous aurez peut-être compris que j’adore vraiment ce personnage) et je vais vous parler un peu des autres ! Si on parle d’Ethan on ne peut pas ne pas parler de Lena. Si au début elle semble vraiment très froide c’est tout simplement qu’elle n’a que trop vécu le rejet de la part de ses camarades et on peut comprendre qu’elle n’a pas envie de faire d’efforts puisque quoi qu’elle fasse les autres finiront toujours par la prendre en grippe. Ce qui ne loupe pas d’ailleurs comme nous avons pu l’évoquer très rapidement un peu plus haut. Pourtant petit à petit grâce aux efforts d’Ethan on découvre qu’elle n’est qu’une jeune adolescente de 15 ans qui est apeurée par le choix que le destin fera pour elle lors de son 16ème anniversaire, choix sur lequel elle n'aura aucun contrôle. C’est une jeune femme sensible qui aime la poésie et la littérature et qui fait tout ce qu’elle peut pour vivre le plus normalement possible jusqu’au jour fatidique de son anniversaire. S’il ne m’a pas été difficile de m’attacher à Ethan il en est de même pour Lena d’autant plus qu’on la découvre à travers les yeux du jeune homme qui tombe éperdument amoureux d’elle.

Si Lena devient essentielle dans la vie de l’adolescent il y a d’autres personnages qui sont également très importants pour le jeune protagoniste comme par exemple, son meilleur ami Link. Ils sont amis depuis le jardin d’enfants et se connaissent comme personne à un ou deux détails près (si vous pensez à l’épisode de la cave dont Amma se sert pour menacer Link vous comprenez ce que je veux dire). Link est un personnage, qui fidèle à l’archétype du meilleur ami du héros, a toujours le mot pour faire rire ou détendre l’atmosphère. En parlant d’Amma, depuis toujours elle tient le rôle de la deuxième mère d’Ethan, aux services de la famille Wate depuis de nombreuses années (n’oublions pas qu’elle a élevé le père d’Ethan avant de s’occuper de notre héros !), elle est essentielle à la famille. Petit bout de femme attachante mais qui n’est pas moins menaçante pour autant si besoin. Elle n’a jamais caché ses croyances ni les talismans et portes bonheur qu’elle fabrique et disperse dans la maison des Wate pour la protéger des personnes malintentionnés, des maléfices ou du monde surnaturel.

Justement en parlant de personne malintentionnés, il serait dommage de ne pas vous parler des antagonistes qui sont d’abord de nature humaine tel que l’équipe de basket et de pompom girls du lycée. Détestable au possible ils ne sont pas moins que le résultat de l’éducation de leurs parents. Emily et Savannah sont les pestes du lycée qui soutenues par l’équipe de basket, qu’avait intégré par passion Ethan, vont mener la vie dur à notre Lena en faisant preuve d’un gigantesque esprit d'intolérance et d’une incroyable fermeture d’esprit. Comme cela ne suffisait pas il fallait que les parents de ces adolescents insupportables menés par la propre mère de Link s’en mêlent et mettent en place une vrai chasse aux sorcières (sans mauvais jeu de mot) contre, sans surprise aucune : Lena. Enfin, je terminerai par l’une des plus grandes antagonistes de cette histoire : la propre mère de Lena, Sarafine, qui va mettre tout en oeuvre pour attirer sa fille dans les ténèbres contre sa volonté.


Autre point important : le style d’écriture et l’univers dépeint par les deux écrivaines qui est, il me semble, vraiment très agréable à lire. Il est fluide mais aussi très riche avec des descriptions et une intrigue qui s’appuie sur l’Histoire des États-Unis (la guerre de sécession plus précisément) ce qui a pour effet de nous plonger dans une ambiance typique du sud des Etats-Unis avec sa chaleur étouffante, sa sécheresse, son bayou et l’étroitesse d’esprit de nombreux de ces habitants. 16 Lunes, en plus d’une incroyable immersion dans cette partie du monde c’est aussi des phrases percutantes qui m’ont beaucoup marqué ou touché comme par exemple " ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose.” Je ne pourrais pas expliquer pourquoi mais cette phrase a résonné en moi !

Pour ce qui est du genre, elles nous placent dans un univers fantastique peuplé non pas de sorciers.ères mais d’enchanteurs.resses dotés chacun.e d’un pouvoir qui lui est propre. Ainsi, Tante Del voit se superposer sur le même plan le passé, le présent et le futur du lieu dans lequel elle se trouve, Ridley en un coup de langue sur sa sucette à la cerise peut contrôler les humains, Reece peut lire les expressions du visage d’une personne par exemple. Ces particularités permettent d'individualiser les enchanteurs.resses les uns des autres. On compte aussi parmi les personnages des incubes, des nécromanciennes et des gardiennes ce qui permet de construire tout un univers peuplé de créatures ou figures fantastiques qui vivent et côtoient les humains. Une chose que j’ai vraiment adoré dans ce premier tome et qui se développe dans la suite c’est l’enchevêtrement de la vie d’Ethan avec le monde de Lena bien avant de la connaître. On apprend par exemple que sa mère était fréquemment en contact avec Macon ou la bibliothèque des enchanteurs par le biais de sa meilleure amie et collègue Marianne, qu’Ethan considère comme sa tante, et qui en est la gardienne. Tous les proches d’Ethan, ou presque, ont un lien avec le monde surnaturel et ce depuis plusieurs générations comme nous l’apprend les visions dont Lena et lui sont témoins lorsqu’ils touchent tous les deux le camé de Geneviève Katherine Duchannes, l’ancêtre de Lena tombée amoureuses de l’ancêtre d’Ethan, Ethan Carter Wates (Ouais, ça nous fait deux Ethan, un pour chaque histoire d’amour visiblement). Quoi qu’il en soit j’adore l’idée qui selon moi appuie un peu plus la destinée de leur relation en plus des rêves qu’ils partageaient avant même de se rencontrer. Je trouve très bien de créer une histoire qui liait les ancêtres des deux jeunes protagonistes. Une histoire qui se termine très mal qui plus est, et qui, à première vue sert de mise en garde aux deux jeunes adolescents. Cela ajoute un côté dramatique plus profond à leurs histoires que simplement leurs différences quant au fait qu'Ethan soit humain et Lena une enchanteresse possiblement vouée au ténèbres.


Pour conclure et boucler la boucle je serais curieuse de découvrir des romans dans le même registre que celui-ci et qui seraient racontés du point de vue d’un personnage masculin. En connaissez-vous ?


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