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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 3 janv. 2021


Wattpad tout d’abord qu’est-ce que c’est ?


Vous devez certainement connaître mais au cas où pour les quelques personnes qui n’en n'auraient jamais entendu parler (ce dont je doute quand même) je vais expliquer brièvement de quoi il s’agit. Wattpad, c’est une plateforme créée en 2006 à Toronto par deux jeunes entrepreneurs, Allen Lau et Ivan Yuen, sur laquelle des gens comme vous et moi, ont la possibilité de partager leurs écrits, souvent sous la forme de roman-feuilleton. C’est-à-dire des romans dont les chapitres sont postés au fur et à mesure. En 2019 on compte 4 millions d’auteurs, 70 millions d'usagers et quelque 200 millions de commentaires et une trentaine de langues comptabilisés.

La plateforme est créée avec l’envie d’être un outil d’amélioration pour l’écrivain qui expose son histoire aux votes et critiques constructives des lecteurs. Si pour beaucoup Wattpad est une plateforme qui recueille essentiellement des fanfictions il faut savoir que ce n’est pas le seul genre d’histoires qu’on y trouve même si le succès de la maintenant très célèbre saga “After” a ouvert la voie à beaucoup d’histoires comme celle-ci. Avant même que la saga ne soit publiée, elle comptait quelque chose comme un milliard de vues.

Mais comme je le disais juste avant, on ne trouve pas que des fanfictions sur Wattpad et des auteures très jeunes ont pu publier des romans à l’âge de quinze ans comme Beth Reekles et sa trilogie adaptée en film sur la plateforme de streaming Netflix, “The Kissing Booth”. Aux Philippines il y a même une chaîne de télévision qui a lancé une série de 200 épisodes qui adapte des histoires publiées sur la plateforme.



Sur Wattpad on trouve des histoires de tous genres et de tout format, mais ce n’est pas forcément toujours très qualitatif et c’est pour cette raison qu’il faut fouiner afin de découvrir les petites pépites qui peuvent se cacher parmi la quantité astronomique de récits. C’est pour vous faire gagner un peu de temps que je vais vous présenter de ce pas quelques histoires qui sont pour moi de réels coups de cœur!



Commençons par je crois mon histoire préférée ! :



La nuit où les étoiles se sont éteintes de Nine Gorman et Marie Alhinho. On découvre sous leurs plumes le personnage de Finn, un garçon paumé et tourmenté qui entame un road trip avec ses amis après avoir terminé le lycée et juste avant de commencer une nouvelle vie qui va très probablement les séparer. A l’histoire présente se mêle les souvenirs de l’année qui vient de s'écouler et qui nous dévoile un Finn dont le comportement auto-destructeur n’est empêché que par une seule chose.



Comme je veux vous réserver la surprise, je ne vous dirai pas qu’elle est cette nouvelle chose et vous invite à lire la fiction pour le découvrir !





Ensuite je vous propose :

Les gens changent d’Ellexa. On suit alors le personnage de Florence qui, depuis des années, passe une partie de ses vacances d’été en compagnie d’Antoine et sa famille. Les deux familles se sont rencontrées des années plus tôt à la suite d’un quiproquo. C’est le coup de foudre entre eux tous. Ils s’entendent à la perfection et ne manquent pas ensuite de se retrouver pour passer quelques semaines ensemble. Mais l’année des seize ans de Florence un drame se produit et la mère d’Antoine décède dans un terrible accident de voiture. A la suite de ça, elle n’aura plus aucune nouvelle d’Antoine pendant trois ans.

Finalement, au bout de trois ans, les deux familles vont se réunir à nouveau et si il y a une chose que Florence n’avait pas anticipé avant de revoir Antoine et son père, c’est que les gens changent. Et son ami d’enfance ne fait pas exception à la règle.


J’ai tout simplement adoré cette histoire. Je l’ai découverte pendant cette fameuse période de premier confinement et n’ayant rien d’autre à faire que lire ou pleurer sur mes cours j’ai complètement dévoré les 16 chapitres en une seule fois. Je n’ai réussi à poser mon téléphone qu’une fois ma lecture terminée. Bon j’ai pris le temps de manger, boire et communiquer avec ma famille mais en gros, j’étais addict à cette histoire !



Je continue en vous parlant : Non pas d’une mais 3 histoires de l’auteure Seven-Hearts. Cette dernière a créé tout un univers composé donc de 3 histoires ainsi qu’un bonus (dont le titre est : Plus que tout au monde) dont les personnages sont reliés les uns aux autres !



On commence donc avec Même pas en rêve tome 1 et 2 qui ouvrent la marche de ces histoires enchevêtrées. Il s’agit de l’histoire de Dany et Noah qui depuis qu’ils sont tous jeunes, se détestent. Malgré l’amour qui naît et s’épanouit entre leurs meilleur.es ami.es respectifs, il n’y a rien à faire, ils ne se supportent pas. Pourtant, un soir où Dany attend le bus sous la pluie, triste comme les pierres, Noah qui passait par là en voiture se propose de la reconduire chez elle. Ils échangent alors peut-être pour la première fois une réelle conversation. Une chose en entraînant une autre, ils passent la nuit ensemble mais après ça Noah devient subitement froid et distant. 10 ans après ils se sont à peine vu et ne se retrouvent qu’à l’occasion de vacances organisées par leurs meilleur.es ami.es qui sont toujours ensemble et amoureux comme au premier jour.

Saurez-vous deviner comment toute l’histoire va se goupiller pendant ces vacances ?

Personnellement je ne vous en direz pas plus, il vous faudra aller voir ça par vous même ;)



Je ne peux évidemment pas vous parler du tome 2 qui est la suite sans vous spoiler je vais donc vous parler de l’histoire de Swann et Léo les personnages principaux de Dans son regard. Swann est la sœur de la meilleure amie de Dany et c’est une jeune femme qui a très peu confiance en elle. Elle vit en colocation avec sa meilleure amie et un jour où elle sort promener son adorable bulldog français Mowgli, elle se retrouve dans l’ascenseur avec son nouveau voisin super sexy. Elle perd tous ces moyens, se ridiculise un peu et tombe à la renverse quand sa meilleure amie lui annonce quelques jours plus tard qu’elle vient d’inviter ce dernier à sa fête d’anniversaire. Une fois le jour venu, elle prend le temps de se préparer dans l’espoir d’attirer l’attention du beau Léo mais il se trouve qu’elle n’avait pas tant d'efforts à faire que ça puisqu’elle lui avait aussi tapé dans l'œil.


Je vous laisse le soin de voir comment Swann va gérer ses peurs et incertitudes en lisant par vous même cette fiction qui fait du bien au moral.



La troisième histoire est celle de Sacha la petite sœur de Dany et Yoan le petit frère de Noah. Pour les deux adolescents c’est aussi une histoire qui démarre dès l’enfance comme pour leurs aînés, sauf que dans cette histoire-là, Yoan est amoureux de Sacha depuis qu’ils sont enfants. S’ils étaient très amis avant de rentrer au collège, ils se sont éloignés au fur et à mesure des années. Arrivé en terminale Yoan se dit que c’est sa dernière chance de se rapprocher à nouveau de Sacha avant que les études supérieures ne les séparent. Alors qu’il essaie de trouver le courage de lui parler, il n’en revient pas quand c’est finalement elle qui fait un pas vers lui. Pourtant les choses ne sont pas si simples que cela laisse paraître jusque-là puisque la jeune fille a un petit-ami et n’est donc pas libre.


Je ne sais pas si vous aurez remarqué mais c’est la troisième histoire que je vous présente où il est question d’une histoire d’amour de jeunesse/d’enfance. On peut donc effectivement en conclure que c’est un schéma que j’apprécie x)



La prochaine histoire :


War is love de MorganML. Alison est une adolescente de 16 ans qui ne croit plus en l’amour après le départ d’un être cher et c’est encore pire quand le gouvernement se targue d’avoir créé une machine appelée “ Soul Mates “ capable de trouver l’âme-sœur des adolescents nés en 1999. Le principe est simple, une machine associe un mot à un couple et le but de l’adolescent est ensuite de trouver la personne qui partage ce même mot. Alison ne croyant pas du tout en ce concept s’oppose pendant un certain temps à aller consulter cette machine mais va finir par le faire. A la suite de ça je vous laisse imaginer sa surprise et son agacement lorsqu’elle découvre qu’elle n’a pas une mais deux âme-soeurs et que l’une d’elle est un garçon qu’elle déteste et avec qui elle passe son temps à se disputer.


Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous spoiler mais en plus de l’intrigue amoureuse une intrigue encore plus vaste se dessine au fil des chapitres. Je n’ai pas relu cette fiction depuis un bon moment mais je me fais assez confiance pour vous la conseiller X)


Enfin, la dernière histoire est celle de l’auteur BorealeMP dont j’ai lu 3 des 7 histoires qu’elle a publié sur la plateforme. Je ne peux pas vous parler de deux d’entre elles car elle a enlevé la première de la plateforme dans l’espoir de la faire publier par une maison d’édition et tant qu’elle ne sera pas publiée ou repostée sur Wattpad il n’y a aucun moyen pour vous de la lire mais je vous tiendrai au courant de toute évolution car Sous la Glace est vraiment une histoire qui vaut le coup d’être lue ! L’autre histoire, Laisse Tomber, dont je ne peux vous parler en est tout simplement le spin-off et il est impossible de lire et comprendre cette histoire si vous n’avez pas lu la première.


Mais n’ayez crainte, l'œuvre dont je vais vous parler dans les prochaines lignes est entièrement disponible sur Wattpad, il vous suffit de chercher J’étais derrière toi… pour plonger dans cette folle histoire, celle de Clarisse et Carter deux agents coéquipier du FBI. Ces deux-là forment une paire incroyable, hilarante et soudée. Pourtant ce que Carter n’a pas remarqué c’est que Clarisse est complètement amoureuse de lui et qu’elle fait tout pour supporter le bonheur que partage le couple nouvellement marié qu’il forme avec la directrice des affaires internes. Un jour, un événement va venir mettre sans dessus dessous la vie des deux coéquipiers : Clarisse disparaît… Est-elle morte ? A-t-elle été enlevée par le grand méchant qu’ils essayaient de coincer ? S'est-t-elle enfuie ? Si tout le monde la croit morte ou pense que c’est une traîtresse, Carter lui, est convaincu qu’elle est vivante et innocente c’est pourquoi il remuera ciel et terre pour la retrouver car finalement les sentiments de Clarisse n’étaient peut-être pas à sens unique au bout du compte...




Je vous laisse découvrir ce qu’il en est de toute cette histoire mais en tous cas, moi, elle m’a complètement emportée et je ne pouvais pas m’arrêter de lire !


Étant une utilisatrice de Wattpad depuis plusieurs années j’ai aussi eu l’occasion de découvrir sur la plateforme des œuvres qui ont par la suite été publiées je vous en fais une petite liste tout de suite !



Certaines sont vraiment très connues comme Viens, on s’aime ou sa suite Aime-moi je te fuis de Morgane Moncomble. Une histoire qui commence lorsque Violette et Loan se rencontrent un soir de nouvel an dans l'ascenseur de leur immeuble ,et là, c’est le coup de foudre platonique et amical. Loan est en couple avec Lucie depuis 4 ans et est très heureux avec elle. Pourtant, un jour c’est le coup de massue : Lucie le quitte ce qui l’amènera à emménager avec Violette et sa meilleure amie Zoé. Tout se passait très bien jusqu’à ce que Violette demande à son meilleur ami le plus improbable des services : la dépuceler. Oui vous avez bien lu. Il se trouve que l’héroïne vient de rencontrer un très gentil garçon du nom de Clément mais flippe complètement de faire foirer sa première fois à cause de sa maladresse. Aussi, se dit-elle que si elle le fait une première fois avec une personne en qui elle a totalement confiance elle sera moins stressée ensuite. Loan sent tout de suite le coup fourré mais pourtant, il commence à voir petit à petit Violette différemment et il devient alors très dur de refuser cette proposition… Cette histoire a été un coup de coeur fulgurant pour Kassandra et moi c'est pourquoi vous pouvez être certains.es que dans un futur proche ce roman aura droit à sa propre chronique.



Mais je pourrais également vous parler de la très célèbre saga Did I Mention de Estelle Maskame, elle aussi relativement connue. Cette dernière nous raconte l’histoire d’Eden, une adolescente de 16 ans qui va passer les vacances d’été chez son père à Los Angeles après plusieurs années sans l’avoir vu. Elle va faire la rencontre de sa belle-mère et de ses trois fils : Chase, Jamie et Tyler. Le dernier est âgé d’un an de plus qu’elle et est immédiatement imbuvable avec elle mais il l’est également avec tout le monde. Pourtant à plusieurs reprises elle va découvrir une grande fragilité chez ce garçon qui va la toucher. Vous vous en doutez mais ils vont tomber amoureux l’un de l’autre ce qui est plutôt problématique puisqu’ils sont demi-frère et demi-sœur par alliance. Je vous avouerai que dans leur situation je ne vois pas du tout le mal puisqu’ils n’ont absolument aucun lien de sang et qu’ils ne sont reliés que parce que leurs parents sont mariés mais ma logique n'est pas la leur ni celle de leur entourage qui ne verra pas d'un bon œil leur relation ce qui mettra en danger leur histoire.











Je tiens également absolument à vous parler d’un roman qui n’est pas très connu mais que j’ai pourtant adoré et sur lequel j’ai déjà écrit un avis il y a quelques semaines et que je vous invite à aller lire. Je veux bien sûr parler de Georges le monde et moi d’Illana Cantin. Je ne vais pas vous en refaire le résumé ici mais vous invite à aller le lire dans l’article dans lequel je donne mon avis.








Pour finir je vais évoquer deux romans que Kassandra a lu, qui ont été publiés mais qui ont été à l’origine partagés sur Wattpad.


Vous les connaissez peut-être, il s’agit de Textrovert de Lyndsey Summers et Follow me back de A.V. Geiger.






Le premier roman a pour personnage principal Keeley qui va un jour échanger par accident son téléphone avec celui d’un jeune garçon, Tavin. Ils vont alors échanger messages et appels pour et apprendre à se découvrir petit à petit car Tavin ne sera pas de retour en ville avant une semaine les obligeant ainsi à communiquer pour s’informer l’un l’autre de ses SMS et appels reçus. Au moment du rendez-vous qu’ils se sont fixé pour se rendre leurs téléphones respectifs, Tavin n’a d’autre choix que de révéler sa véritable identité ! Keeley doit alors décider si elle peut oui ou non lui faire confiance…












Le deuxième roman a pour héroïne, la jeune Tessa agoraphobe mais complètement obsédée par Eric Thorn un chanteur de pop-rock de sa génération. Elle ne parle qu’à peu de gens dans la vie mise à part sur les réseaux où elle peut parler de son amour pour le chanteur qui semble si bien la comprendre alors qu’ils ne se connaissent pas. Eric quant à lui complètement écrasé par son contrat et ses fans envahissantes décide de se créer un faux compte twitter dans le but de troller l’un de ses plus gros followers via le réseau social. Il ne s'attendait pourtant pas à créer un lien avec cette dernière et leur rencontre qui aurait pu être si incroyable va finalement virer à la catastrophe !






Cependant, Wattpad n’est pas le seul site de partage de récit qui existe ! J’aimerai vous parler du site internet Plume d’Argent, qui permet aux utilisateurs de partager leurs récits et de recevoir des commentaires sur leurs histoires afin de les encourager et/ou de faire des remarques constructives pour améliorer le texte de l’auteur. Je n’ai pas d’information 100% sûr mais il semblerait que le site ait été créé en 2007 et recueille depuis les récits d’auteurs de différents genres. Par exemple la maintenant très célèbre Christelle Dabos a commencé à publier “La Passe-Miroir” sur le site Plume d’Argent et les retours des utilisateurs ont été tellement bon qu’elle a décidé de faire concourir son histoire pour le prix du Roman Jeunesse de la maison d’édition Gallimard en 2013. Cela fait rêver ! Ce n’est pourtant pas l’objectif premier du site qui est surtout de créer un espace de partage accueillant où des écrivains, amateurs bien souvent, publient leurs écrits pour le soumettre à l’avis des utilisateurs. La différence majeure que l'on peut établir entre Wattpad et Plume d'Argent c'est que la première plateforme permet à des écrivains amateurs de trouver des lecteurs tandis que la seconde est plutôt un site d'entraide et d'échange entre auteurs amateurs ou pas.


Personnellement il y a quelques années j’avais commencé à publier une histoire sur Wattpad que j’ai finalement arrêté mais j’ai toujours trouvé le concept vraiment très intéressant et j’espère un jour avoir le courage de faire paraître toute une histoire sur cette plateforme mais pour l’instant je me contente de fouiller un peu le site à la recherche de bonnes histoires parce que j’ai beau aimé la plateforme et le concept, je ne peux occulter le fait que beaucoup des fictions publiées ne sont pas toutes qualitatives mais on arrive à avoir de bonnes surprises ! Je vous ai partagé les meilleures que je connaisse dans cet article et j’espère qu’elles vous satisferont.



Je serais d’ailleurs curieuse de savoir si certain.es d’entre vous ont déjà publié sur wattpad ! Si c’est le cas n'hésitez pas à me le dire je me ferais un plaisir d’aller vous lire :)


Si vous avez vous même lu des fictions publiées sur Wattpad que vous appréciez tout particulièrement j’adorerai les connaître donc je vous attends dans les commentaires pour m’en faire part !




Des héritiers de la traditionnelle figure du vampire… mais avec des variantes


Les origines démoniaques toujours à la mode


Les nouveaux vampires possèdent eux aussi des origines démoniaques. Dans la série « The Mortal Instruments » les vampires sont des êtres humains ayant été contaminés par un poison démoniaque qui a fait d'eux des vampires. Dans le premier tome de la saga, La cité des ténèbres, il est dit que « les vampires[...] sont le fruit de maux transmis par les démons ».

Toujours plus de pouvoirs


Dans « The Mortal Instruments » de Cassandra Clare et dans « Twilight » de Stephenie Meyer, les vampires sont immortels tant qu'ils se nourrissent de sang humain ou animal. Leur jeunesse, en revanche, n'est pas explicitement due à l’absorption de sang. Ils restent seulement figés à l'âge de leur mort et ne vieillissent plus. Dans « Twilight », lorsque Bella, l'héroïne interroge Edward, le héros, et lui demande quel âge il a, il répond « dix-sept ans » et lorsqu'elle poursuit en lui demandant depuis combien de temps, il annonce que c'est le cas depuis « [u]n bon moment ». Dans « The Mortal Instruments » il en va de même comme le prouve les pensées de Simon dans le tome 3, La Cité de verre, le meilleur ami de l'héroïne transformé en vampire dans le premier tome : « Mais moi, je ne vais pas vieillir ».

Autant dans « The Mortal Instruments » que dans « Twilight », les vampires sont d'une rapidité phénoménale qui les transforme en de grands prédateurs dangereux. Dans La Cité de verre, on retrouve la même comparaison utilisée dans Dracula, afin de montrer son impressionnante vitesse : « Le vampire se leva et, rapide comme l'éclair, il se jeta sur lui. ». Dans Tentation, le deuxième tome de la tétralogie « Twilight », il est dit que « Alice fila à sa voiture avec une telle rapidité qu’elle en devint invisible » ce qui démontre une rapidité phénoménale. Cette vitesse semble les transformer en de terribles prédateurs comme le montre les différentes comparaisons animales présentes dans la saga « The Mortal Instruments » : « Ils [(les vampires)] se déplacent avec l’agilité d’un chat et la rapidité d’un serpent », « Raphaël se jetait sur lui avec la rapidité d’un fauve ». Toutefois, ces comparaisons animales n'ont aucun rapport avec un quelconque pouvoir de métamorphose en un quelconque animal, car, en effet, dans une saga comme dans l'autre, les vampires ne possèdent pas ce pouvoir.

Nos vampires possèdent également une force surhumaine. Chez Cassandra Clare, on nous parle « d'une force surnaturelle » dont « sont doté[s] [...] tous les vampires » tandis que dans Fascination, Edward possède « assez de force pour [...] tordre le métal. ».

Si c'est donc avec Bram Stoker que le vampire apparaît comme un être aux multiples pouvoirs presque infinis, tout cela a été repris par les auteurs du XXI siècle qui attribuent une grande quantité de pouvoirs divers à ces créatures comme l'explique les personnages eux-même : « — En tant que prédateurs, reprit-elle, nous possédons quantité d'armes dans notre arsenal physique... beaucoup, beaucoup plus que nécessaire. La force, la vitesse, les sens aiguisés, sans parler de ceux qui, comme Edward, Jasper et moi sont dotés de talents supplémentaires. ».

Ainsi, nos chers auteurs de littérature fantastique fournissent tout un arsenal de pouvoirs divers et variés, anciens ou récents, pour leur permettre de survivre et traverser les siècles.


Les vampires aussi ont leur kryptonite


Surnaturels et puissants, les vampires ont tout de même leur lot de faiblesses. Tout d'abord, ce sont des créatures qui vivent exclusivement la nuit ce qui leur vaut, dans la saga «The Mortal Instruments» le surnom d’« Enfants de la Nuit ».. Autant la lune est un amie des vampires, autant le soleil peut être un de leur pire ennemi. C’est le cas chez Cassandra Clare où la peur du soleil est compréhensible puisqu'un seul de ses rayons peut les transformer en un tas de cendres. Dans La Cité des cendres (le deuxième tome de la saga), Simon rappelle à Clary « [qu'il] ne peu[t] pas sortir avant le coucher du soleil ». Plus loin dans le même roman, il est clairement dit que «[l]aisser le soleil les réduire en cendres» est l'un des moyen d'éliminer les vampires. Toutefois, il est bon de rappeler que cela n'est pas valable pour les vampires diurnes, qui sont très rares, et qui ne craignent pas la lumière du soleil, comme Simon dans le troisième tome de la saga. Chez Stephenie Meyer, le soleil ne possède pas ce pouvoir destructeur : «— Le soleil qui vous réduit en cendres ? — Mythe». Toutefois, ils l'évitent, car il crée un phénomène qui trahirait leur nature surnaturelle : «Le spectacle d'Edward au soleil était choquant. […] Sa peau, blanche[...], flamboyait littéralement, comme si des millions de minuscules diamants y avaient été incrustés.». La première saga remobilise donc l'aspect destructeur du soleil, tandis que la seconde s'en détache pour réinventer le mythe.

Ensuite, les vampires étant des êtres démoniaques, sont parfois sensibles à tout ce qui est sacré. Le vampire du XXI siècle possède une relation avec le sacré différente de celle qu’avait les personnages dans Dracula par exemple, qui étaient brûlés par des éléments sacrés. Du côté de la saga «The Mortal Instruments », les vampires ne peuvent pas pénétrer dans un lieu sacré. : «—Il n'a pas le droit de pénétrer dans l'Institut. — Pourquoi ? — Parce que c'est un lieu saint, répondit Maryse. Or, Raphaël est damné.». De plus, ils ne peuvent plus dire «Dieu» sauf parfois après des siècles d'entraînement : «Il s'interrompit, incapable de prononcer le mot "Dieu"». Ainsi, si dans cette saga les vampires sont toujours impactés par le sacré, l’effet de ce dernier a diminué. Dans «Twilight», l’effet n’est plus seulement amoindri, mais totalement absent. En effet, il n'est plus question d'une vulnérabilité face aux objets saints.

Enfin, les autres manières de tuer un vampire sont sensiblement les mêmes : «Leur planter un pieu dans le cœur. Leur trancher la tête, puis y mettre le feu, comme on allume une citrouille de Halloween. [...] Ou les vider de leur sang. Il leur fallait du sang pour vivre ; c'était de là qu'ils tiraient leur énergie» (The Mortal Instruments). Finalement, dans «Twilight les vampires sont tués d'une manière précise : «— Le seul moyen efficace est de le réduire en pièces puis de le brûler.».


Une reproduction qui n’a pas vraiment évolué


Finalement, le processus de reproduction des vampires, bien que très similaire, n'est plus tout à fait le même pour le vampire du XXI siècle. En effet, elle s'effectue toujours par une morsure qui comme celle d’un serpent diffuse un poison, un virus, dans le sang de l'être humain, et ce poison le transforme en vampire comme l’explique Edward : «— [...] Nous sommes venimeux. Le venin ne tue pas, il sert juste à paralyser en se répandant lentement à travers le système sanguin. […] — Il faut quelques jours pour que la transformation s'accomplisse, selon la dose injectée et la proximité du cœur. Tant que celui-ci bat, le poison se diffuse, soignant et changeant le corps qu'il contamine. Finalement, il s'arrête, et la conversion est achevée.». Toutefois, il peut y avoir des nuances, des variations, d’un récit à un autre. Dans certains, l'humain doit boire le sang d’un vampire, dans d’autres il doit être vidé de son sang par un vampire avant de recevoir le sang de ce dernier... C’est en partie le cas dans «The Mortal Instruments» où être mordu par un vampire ne suffit pas pour vous transformer. Il faut effectivement avoir bu le sang d'un vampire, car c'est là que se trouve le poison, pour entamer la première étape de la transformation. En effet, contrairement à Dracula ou «Twilight», où il suffit de laisser du temps au poison pour faire effet, dans la saga de Cassandra Clare il faut «[les] vide[r] de [leur] sang et [les] enterre[r]. Ensuite, il ne [leur] rest[e] plus qu'à s'extraire de [leur] tombe en creusant vers la surface pour [que le] vampire naisse.». On a donc un maintien de la tradition par l'emploi du poison comme motif de reproduction. Enfin, dans «Twilight», alors que les vampires sont censés être stériles, Bella et Edward, les deux héros, conçoivent un enfant de manière naturelle et humaine dans le dernier tome de la saga. Cela s'explique par le fait que Bella était encore humaine lors de leur lune de miel. Ainsi, leur enfant est une vampire qui possède également des caractéristiques humaines. Stephenie Meyer modernise donc la figure du vampire qui devient capable de procréer dans certaines conditions et non pas seulement de transformer pour faire prospérer leur espèce. Cette nouveauté qui les rapproche de l'être humain qu'ils étaient, n'est pas le seul élément qui fait des vampires du XXI siècle des créatures qui ne sont plus représentées comme des êtres dangereux et sanguinaires.


Vampires du XXIeme siècle ou la rupture avec la créature monstrueuse


Jean Marigny, dans son essai La fascination des vampires, a expliqué que désormais les vampires «sont pratiquement invulnérables et la vieillesse et la maladie n’ont aucune prise sur eux.», comme nous l'avons d'ailleurs vu précédemment, mais aussi qu'ils sont représentés à travers une « vision aseptisée [qui] permet aux vampires de devenir des héros à part entière que l’on peut même envier ou admirer : ils ne sont pas nuisibles». Et en effet, le vampire n'est plus uniquement une créature maudite et dangereuse. Plusieurs changements ont participé à cette nouvelle image du vampire.


Un être devenu séduisant et charismatique, mais pas moins dangereux


L'un des changements les plus flagrants s'inscrit dans la représentation physique du vampire. En effet, d'abord vieux, effrayant, repoussant et sentant le danger chez Bram Stoker, comme le prouve la description qu'en fait Jonathan Harker dans son journal, au Chapitre II, à la date du 5 mai, il devient un être jeune au physique parfait. Edward, comme le démontre de nombreuses expressions dans Fascination, possède lui aussi un physique parfait : «plus beau que toutes les stars de cinéma que je connaissais», «beau à en tomber à la renverse», «tant il était trop beau pour être vrai... hésitante, je tendis un doigt et caressai le dos de sa main étincelante. Une fois encore, je m'émerveillai de la texture sans défaut de sa peau, douce comme du satin, fraîche comme de la pierre.», «la beauté incarnée», «Ils se seraient baladés en haillons que ça n'aurait cependant rien changé à leur beauté et à leur allure remarquables». Toutefois, cette beauté surnaturelle n'apparaît pas comme sans danger comme le montre l'adjectif qui la qualifie ici : «une beauté si féroce». Alice, l'une des vampires de la famille Cullen à laquelle appartient Edward, le héros, explique à Bella que « [ils sont] également très attirants pour [leurs] victimes » et qu'ils sont « [c]omme des plantes carnivores », donc des êtres dangereux à cause de leur beauté qui ne laisse pas transparaître qu'ils sont loin d'être inoffensifs. Cette évolution du physique du vampire est particulièrement notable lorsque l'on regarde la manière dont ils étaient, et sont désormais, représentés au cinéma.




En 1922 apparaît au cinéma le film muet Nosferatu le vampire, de Friedriech Wilhelm Murnau, et avec lui, une première représentation visuelle du physique repoussant et effrayant imaginé par Stoker. Le vampire est chauve, possède des sourcils broussailleux, de grandes oreilles et de longues dents pointues également ainsi que que de longs doigts fins.








Le film Dracula, de Francis Ford Coppola sorti en 1992, fait une transition entre la représentation de Murnau et le vampire du XXI siècle. En effet, dans ce film le comte Dracula apparaît sous deux apparences. La première s'inscrit dans la continuité de Murnau : pâle, repoussant, vieux, et effrayant.






Par la suite, lorsqu'il arrive en Angleterre il a rajeuni et s'illustre comme un homme séduisant et élégant. On peut aisément imaginer que Mina ne se serait pas laissé séduire aux premiers abords par le comte s'il s'était présenté sous son apparence hideuse. Par conséquent, le vampire commence à devenir un être charismatique et plaisant dès le XX siècle.



Au XXI siècle, c'est, en très grande partie, la fin du vampire qui fait peur et repousse par son physique rebutant. C'est au contraire l'arrivée de personnages de plus en plus jeunes et séduisants. Leur apparence ne laissent pas, ou peu, transparaître leur véritable nature. Ils semblent humains.



Le vampire moderne : un être humanisé qui cherche à s'intégrer


Cette nouvelle apparence leur offre notamment une nouvelle vie, c'est la fin du mythe du vampire reclus dans son château perdu dans une région peu habitée, et loin de toute population. Les vampires vivent parmi les humains en secret par peur de ce que la vérité pourrait déclencher et cherchent d'ailleurs à s'intégrer. Dans «Twilight», notamment, Edward et les autres membres de sa famille en âge d'aller au lycée, s'y rendent et assistent aux cours, année après année, jusqu'à ce que cela devienne suspect, et alors, ils changent de ville pour tout recommencer ailleurs, ce qui les force à revivre les mêmes choses en boucle : «[P]lus nous prétendons être jeunes, plus il nous est aisé de nous fondre dans un environnement. Forks nous ayant semblé idéal, nous nous sommes tous inscrits au lycée. (Il rit.) J'imagine que, d'ici quelques années, nous serons bons pour célébrer une nouvelle fois leur mariage.». C'est quelque chose qui est devenu assez habituel, car les vampires étant de plus en plus jeunes (cela s'explique notamment par le fait que le vampire soit une figure appréciée des jeunes lecteurs et que par conséquent il soit principalement présent en littérature jeunesse et adolescente), vont au lycée pour ne pas éveiller les soupçons. Toutefois, s'ils vivent parmi les humains ils restent assez marginaux et ont du mal à s'intégrer, car ils sont assez spéciaux et intimident par leur charisme. On peut également nuancer cette vie en cohabitation avec les êtres humains, car dans «The Mortal Instruments», les vampires ne pouvant pas sortir le jour, vivent en ville, mais ne s'impliquent pas dans la vie de la communauté et tentent de rester discrets afin de ne pas se faire remarquer.


Un nouveau régime alimentaire pour un nouveau type de vie


Comme on le sait et comme nous l'avons déjà dit précédemment, les vampires se nourrissent de sang et en ont besoin pour survivre. Toutefois, l'époque du vampire qui agresse des êtres humains innocents pour se repaître de leur sang, et assouvir ce besoin qui leur permettra de poursuivre leur vie d'immortel, est en partie finie. On peut remarquer que les vampires du XXI siècle sont différents de leurs ancêtres. Ils ne veulent plus être considérés comme des monstres, et souhaitent vivre au plus près de leur vie terrestre, sans blesser autrui. Pour cela les vampires semblent avoir deux options : boire du sang animal ou ne pas prélever le sang à la source. Dans la saga «Twilight», la famille Cullen a choisi la première option. Ils chassent les animaux et se nourrissent de leur sang afin de ne pas s'attaquer aux humains. Ce choix s'explique simplement : ils n'ont pas tous choisi cette vie et ils sont persuadés d'être damnés, mais cela ne les empêche pas de vouloir garder une part d'humanité, une part de morale comme l'explique Edward à Bella lorsqu'elle l'interroge sur ce choix dans Fascination : « Ceux de notre espèce qui sont satisfaits de leur sort s'interrogent aussi. Mais ce n'est pas parce que nous avons été façonnés selon un certain modèle que nous n'avons pas le droit de désirer nous élever, dépasser les frontières d'un destin qu'aucun de nous n'a voulu, essayer de retenir un maximum de notre humanité perdue.». Le fait de ne pas se nourrir de sang humain est une contrainte qu'ils s'imposent parce qu'ils estiment cela moins mal : «— C'est une comparaison un peu hasardeuse, mais disons que ce serait comme vivre de tofu et de lait de soja pour toi. Nous nous traitons parfois de végétariens en guise de petite plaisanterie familiale. Notre régime ne comble jamais vraiment notre faim – notre soif, plutôt, même s'il nous donne la force de résister. En général.». Toutefois, il est important de noter que cela n'est pas le cas de tous les vampires de cet univers. En effet, les dirigeants du peuple vampire nommés «les Volturis», par exemple, se nourrissent de sang humain et ils sont assez traditionalistes dans leur manière de s’alimenter si l’on peut dire, les poches de sang, très peu pour eux.. Dans la saga «The Mortal Instruments», les vampires se nourrissent occasionnellement du sang d'animaux s'ils n'ont pas d'autres solutions pour survivre, mais ils n'ont pas le droit de boire de sang humain sous peine d'enfreindre la loi. En effet, les vampires ont signé des traités avec d'autres créatures telles que les loups-garous, les sorciers, les fées et les nephilims. Ces traités leur interdisent de s'en prendre à des êtres humains, mais ils n'ont pas renoncé au sang humain pour autant. Pour s'assurer que les traités soient respectés, des poches de sang humain sont régulièrement volées pour les nourrir. C’est quelque chose de plus en plus fréquent. Certains auteurs vont parfois même plus loin puisque dans “Samantha Watkins ou les Chroniques d’un quotidien extraordinaire” la communauté des vampires tient par-dessus tout à protéger "le Secret", c’est-à-dire, le secret de leur existence. Ces derniers ont conscience que se nourrir de poches de sang ne passera pas indéfiniment inaperçu c’est pourquoi ils ont fait le choix d’entamer des recherches scientifiques pour créer un substitut au sang humain.


Et le vampire de demain ?


La société apprécie la figure du vampire depuis des siècles et le mythe du vampire a évolué avec elle. Il est donc passé d'une créature monstrueuse, repoussante et dangereuse, qui pourtant attire, créant ainsi cette notion d'attraction et de répulsion que l'on retrouve souvent dans les récits vampiriques, à un être charismatique, séduisant, et beaucoup plus humain. On ne cherche plus à effrayer avec la figure du vampire. Ce dernier est devenu, à l'image du héros romantique, un héros rejeté que l'on plaint et aime. Il est également une figure de fantasme représentant le goût du danger, car bien qu'il ne soit généralement plus représenté seulement comme un monstre dangereusement assoiffé de sang, il n'en reste pas moins un prédateur redoutable.

L’évolution n’est pas terminée ! Quel chemin prend le mythe du vampire qui continue de séduire aujourd’hui ? On peut déjà noter une tendance à l'hybridation. En effet, pour continuer de réécrire ce mythe et de le revisiter, plusieurs auteurs ont déjà écrit des œuvres dans lesquelles des personnages sont en partie vampire, mais pas seulement. Nous pouvons par exemple parler des «exploiteurs» dans la saga «Les Étoiles de Noss Head», écrite par Sophie Jomain et publiée entre 2010 et 2014. Les «exploiteurs» sont des créatures mi-vampire, mi-ange. Ils sont également nommés : «vampire ailé», «ange démoniaque», ou bien encore «ange noir». Tous ces noms s'expliquent par le fait qu'ils boivent du sang («— Le sang humain est ce qu'ils préfèrent, mais ils peuvent s'alimenter autrement, de sang animal ou de nourriture solide») ce qui les associe aux vampires, et le fait qu'ils aient de grandes ailes noires. L'hybridité est également présente dans la saga «Rebecca Kean», écrite par Cassandra O'Donnell qui a commencé à être publiée en 2011 et est toujours en cours. Dans cette saga, l'héroïne, Rebecca, a une fille nommée Leonora qui se trouve être à la fois une vampire, mais non-morte, une Vikaris (une sorte de sorcière guerrière puissante possédant la magie des éléments) car son père est un vampire et sa mère la reine des Vikaris elle-même. Toutefois, Leonora possède également des pouvoirs très particuliers lui permettant de communiquer avec le monde des esprits et d'aider ceux qui sont perdus.



Ainsi, le mythe du vampire a encore de beaux jours (pas trop ensoleillés c’est mieux) devant lui et on est curieuses de voir de quelle manière se poursuivra son évolution !





C'est au XVIII siècle que la figure du vampire apparaît et se popularise. Le mythe du vampire sera repris dans plusieurs pays (Autriche, Allemagne, Angleterre, France...) et à plusieurs époques, mais c'est principalement au XIX siècle que le mythe du vampire commence à être grandement repris. A cette époque on retrouve Polidori avec son Vampire (1819), Sheridan Le Fanu avec Carmilla (1872) ou bien encore Bram Stoker avec Dracula (1897) et Alexandre Dumas (père) avec son Vampire (1851) inspiré de Polidori.


La figure du vampire s'illustre comme une figure indémodable qui a évolué, petit à petit, et qui ne cesse d'être réécrite, car c'est un mythe qui plaît toujours au public et évolue avec lui. Nous allons voir de quelle manière la figure du vampire a évolué.


Je vais évoquer différentes œuvres mais pour vous donner des exemples précis je m'appuierai particulièrement sur Dracula de Bram Stoker et Le Vampire d'Alexandre Dumas (père) pour représenter le XIX siècle tandis que pour le XXI siècle j’utiliserai respectivement les trois premiers et les deux premiers tomes de « The Mortal Instruments » de Cassandra Clare et « Twilight » de Stephenie Meyer.


Partie I : L’apparition des vampires en littérature


Les vampires ont fait leur apparition dans la littérature dans divers pays : en Allemagne avec Goethe et sa fiancée de Corinthe notamment, en Angleterre avec Polidori et Bram Stoker, en Irlande avec Le Fanu, ou bien encore en France par exemple avec Théophile Gautier et Alexandre Dumas (père), mais il ne s’agit que d’un échantillon de pays ayant vu émerger cette créature de la nuit dans les récits de plusieurs auteurs.


Comment peut-on expliquer la naissance et la fascination pour ces êtres surnaturels ?


Dans un premier temps, les rites païens de Serbie consistant à empaler et brûler les morts vont, notamment, inspirer le mythe du vampire. C’est tout particulièrement le cas du célèbre comte Dracula. En effet, ce dernier est inspiré des légendes racontées sur un homme ayant vécu au XV siècle appelé Vlad Tepes. Homme plutôt sanguinaire, il aurait eu l’habitude, entre autres procédés atroces, d’empaler ses ennemis. Ainsi, les légendes, les rituels étrangers et le passé sont des sources souvent riches pour les auteurs.


Ce qui a participé au succès de ces créatures, c'est qu’elles sont le reflet des peurs et des fantasmes de la société de chaque époque. A cette époque-là, la société est genrée, les femmes sont enfermées dans un rôle particulier assez ennuyeux autant pour elle que pour les hommes. Ces derniers étant les principaux auteurs d’écrits vampiriques à cette période, ils vont souvent écrire sur des femmes vampires venant briser les règles de la société : ces femmes vampires sont sensuelles, ont une sexualité libre, elles sont polygames… Elle vient incarner une figure de luxure qui vient s’opposer à la vertu que l’on attend d’une femme, la vampire représente la tentation. D’ailleurs, dans le cas de Carmilla de Sheridan Le Fanu, Carmilla est une jeune fille vierge, innocente et vertueuse qui va se voir compromise par une femme vampire. On retrouve dans ce cas-là, une seconde source de fantasme qui est très mal vu dans la société : l’homosexualité. Ainsi, la vampire permet d’aborder une importante quantité de sujets tabous. Toutefois, la morale doit l’emporter et la vampire est généralement toujours exécutée à la fin de ce type de récit par des hommes qui reprennent alors le pouvoir et viennent réinstaurer l’ordre établi.


Oui, mais, il n’y a pas que des femmes vampires, il y aussi des hommes ! Si vous vous êtes fait cette réflexion, vous avez raison ! Le vampire est une créature intéressante du point de vue du genre. En effet, le et la vampire se retrouvent d’une certaine manière sur un pied d’égalité puisque ce qui permet de différencier homme et femme est lié à la reproduction. La pénétration habituellement associée à l’homme ne l’est plus dans le cas des vampires. La reproduction vampirique, comme nous le verrons plus précisément par la suite, se fait par le biais d’une morsure qui n’est pas soumise au genre de celui qui l’effectue. Homme autant que femme effectuent une pénétration via les canines et peuvent alors se reproduire.

Les hommes et femmes semblent également être sur un pied d’égalité en ce qui concerne leur pouvoir de manipulation et de séduction sur les humains, réelle source de danger pour ces derniers. Dans les œuvres de Polidori et de T. Gautier on retrouve, les deux vampires, un homme pour le premier et une femme pour le second, s’illustrant comme des séducteurs, maniant avec dextérité l'art de la manipulation, mais Clarimonde se distingue par une tendresse qui s'oppose fortement à la cruauté dont jouit sans vergogne Lord Ruthven. Leurs victimes sont des êtres faibles et affaiblis par ces prédateurs qui vont bousculer radicalement leur existence. Les vampires sont les prédateurs de proies qui n'ont aucune chance de leur échapper. On peut noter que c'est le cas dans la plupart des œuvres vampiriques, comme Dracula de Bram Stoker, par exemple, où la fiancée du personnage principal essaie d'échapper au vampire au départ mais ne peut pas lui résister et est vaincu. Les vampires, peu importe leur sexe, sont donc, à l’origine, des créatures puissantes et dangereuses qui inspirent à la fois fascination et répulsion.


Des créatures aux origines démoniaques


Tout d'abord, les premiers vampires avaient des origines démoniaques. Ruthwen et la goule, issus du Vampire d'Alexandre Dumas possèdent tous les deux des origines démoniaques comme le démontrent les différentes occurrences utilisées pour parler d'eux : « Ruthwen est un démon » , « cet homme est un démon ! c’est que cet homme est un vampire ! »... Il est aussi décrit comme « un enfant de l’ombre, /[...] un enfant maudit. », un « hideux oppresseur », un « immortel assassin » qui sème la mort puisque « l’on retrouverait sa trace par les tombes /Qu’il sème en son chemin. ». La goule quant à elle possède des origines similaires puisqu'elle est liée à Ruthwen par le « nous » : « Et maintenant, toi, génie infernal qui m’as dénoncé à Gilbert [...], au nom du maître qui nous commande ici et qui nous a donné l’égalité pour nous et la domination sur les hommes » ainsi que par le fait qu'elle soit désignée comme un « génie infernal » donc comme un être venu des enfers. Dracula de Bram Stoker possède également des origines démoniaques, il est notamment désigné comme « un démon sans pitié », mais aussi comme le diable lui-même : « Le premier train, et le plus rapide, m’emportera loin de ce lieu maudit, loin de cette terre maudite où le diable et ses créatures vivent comme s’ils étaient de ce monde ! ». Cela transparaît également à travers le vocabulaire employé par les gens de l'hôtel pour parler de Dracula : « je m’aperçus, par exemple que ordog signifie Satan ; pokol, enfer, stregoïca, sorcière, vrolok et vlkoslak, quelque chose comme vampire ou loup-garou en deux dialectes différents. ». Les nouveaux vampires possèdent eux aussi des origines démoniaques.


Des créatures aux multiples pouvoirs


Les vampires possèdent toute une panoplie de pouvoirs.

Tout d'abord, ils possèdent le pouvoir d'immortalité. Des êtres immortels, certes, mais des êtres morts en tant qu’humains. C’est ce qui est sous-entendu dans Dracula lorsqu’il est question de “ cette terre maudite où le diable et ses créatures vivent comme s’ils étaient de ce monde ! ». La comparaison induisant une hypothèse ici servant à sous-entendre le contraire de ce qui est énoncé exprime l’idée selon laquelle les vampires ne sont pas des êtres appartenant à “ce” monde, probablement le monde des humains, le monde présent. Le sang est l'élément nécessaire à leur survie et il leur permet même dans certaines histoires de rajeunir. Ce sont tous ces éléments que l'on retrouve dans Dracula : « Le vampire vit sans que le temps qui passe l’amène peu à peu à la mort ; il prospère aussi longtemps qu’il peut se nourrir du sang des vivants ; nous avons pu constater qu’il rajeunit, qu’il devient plus fort, et qu’il semble se refaire quand il trouve en suffisance sa nourriture préférée. ». Il en va de même pour la goule de Dumas qui, tout comme Dracula, en buvant le sang de ses victimes, rajeunit : « Il était jeune ! il était beau !... Me voilà redevenue jeune et belle ! », « dans un baiser mortel, elles aspirent son sang et sa vie ».

Les vampires sont aussi célèbres pour leur rapidité. Dracula est décrit comme « [r]apide comme l’éclair » et au chapitre XXIII « Le comte ne fut sauvé que par la rapidité diabolique de son bond en arrière. ». Cette inhumaine rapidité est également l'un des pouvoirs de la goule qui peut se déplacer plus rapidement qu'un être humain : « Il te faut deux heures pour aller retrouver ton beau fiancé... Je l’aurai joint dans trois minutes ! ».

En plus de ses pouvoirs de métamorphoses de Dracula qui devient loup, chauve-souris et autres il possèdent également une force surhumaine. Bram Stoker évoque « une force herculéenne ».

Nous pourrions en lister encore un certain nombre car Dracula est également le détenteur de nombreux autres pouvoirs. C'est donc avec Bram Stoker que le vampire apparaît comme un être aux multiples pouvoirs presque infinis (hypnose, télépathie, communication avec certains animaux, sens sur-développés, etc en plus de ce qui a déjà été présenté).


Puissants mais pas invincibles


Les pouvoirs du vampire en font un être surnaturel et puissant, mais il n'est pas invincible et possède des faiblesses. Tout d'abord, il est souvent décrit comme une créature noctambule qui ne supporte pas la lumière du soleil. Dans Dracula, le personnage éponyme a peur du soleil et craint donc le jour comme on peut le voir à travers son empressement à se retirer dans son cercueil dès le levé du jour : « Soudain, nous entendîmes le chant d’un coq déchirer l’air d’une façon presque surnaturelle. Le comte Dracula, se levant d’un bond, s’écria : – Quoi ! Le matin déjà ! [...] s’inclinant devant moi, il sortit d’un pas rapide. ». Ensuite, les vampires étant des êtres démoniaques, ils sont sensibles à tout ce qui est sacré. C'était en tout cas le cas des vampires issus de Dracula puisque l'hostie sacrée « [a] brûlé le front de Mina comme l’eût fait un morceau de métal chauffé à blanc ». Enfin, dans Dracula il est conseillé, pour tuer le comte de « [lui couper] la tête, [lui brûler] le cœur ou [le percer] d’un pieu afin que le monde soit à tout jamais débarrassé de lui. ».


La reproduction chez les vampires ou autrement dit :

si il te mord, tu es mort !


Enfin, si la sensualité et la luxure sont des notions que l’on retrouve très souvent lorsqu’il est question de vampire dans les premiers récits où on les voit apparaître, la sexualité n’est pas un moyen de reproduction pour cette espèce. En effet, donner naissance à un nouveau vampire n’a plus rien à voir avec la procréation humaine. C’est un des éléments qui appartient à leur passé et qu’ils ont laissé derrière eux une fois devenus des vampires. D’ailleurs il est souvent mentionné que ces créatures de la nuit sont stériles. Le processus de reproduction des vampires s'effectue alors par le biais d’une morsure : le vampire mord l'être humain. Cette morsure diffuse un poison, un virus, dans le sang de l'être humain, et ce poison le transforme en vampire. La notion d'empoisonnement est présente dans Dracula : « J’imagine que quelque chose du poison horrible qui s’est installé dans ses veines commence à la travailler.



Voilà donc, assez brièvement (si, si je vous jure ! Il y a énormément de choses à dire sur ce sujet !) comment est né la figure du vampire et ce qui la constituait. Rendez-vous dans la partie 2 afin de voir de qu'elle manière le mythe à évoluer !

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