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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 23 sept. 2020

Entre les mondes






Infos pratiques:


Auteur : Sébastien Vignoud (son site, sa page facebook, sa page instagram)

Date de publication : 29 juillet 2020

Maison d'édition : auto-édition









Résumé


Deux sœurs, une dispute et l'aventure incroyable qui en résulte ! D'un côté Églantine, la grande sœur, la sceptique, de l'autre Zoé, la petite sœur qui croit dur comme fer que la magie, la VRAIE magie, ça existe. Elle y croit tant qu'elle finit par invoquer, sans trop savoir comment, une drôle de créature répondant au nom de Jenkins qui va mettre un sacré bazar dans leur monde ! Oups... Grosse bêtises en vue ! Fini les disputes, les deux sœurs s'unissent pour tenter de réparer la dite bêtise et cela les mènera dans un drôle de couloir rempli de portes. Le Couloir, tel est son nom, permet de relier les différents mondes existants. C'est ainsi que débute le périple de nos deux héroïnes, dans ce couloir où elles rencontrerons divers personnages disposés (ou non) à les aider dans leur quête qui n'est pas des moindres : arrêter le perturbateur Jenkins et sauver l'Univers ! Rien que ça !



Avis


- SP traité par Kassandra -


Cette chronique est la toute première écrite dans le cadre d'un Service Presse et je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour sa confiance et la chance qu'il nous a offert malgré le fait que nous débutons seulement en tant que blogueuses littéraire et bookstagrammeuses.


Il s'agit de son premier roman auto-édité et il est à la recherche de retours donc n'hésitez pas à lui demander vous aussi un SP sur SimPlement.


Parce que les critiques constructives sont nécessaires pour s'améliorer et qu'un SP n'implique pas que des retours positifs, j'ai cherché à pointer autant les points positifs que les négatifs. Je tiens à dire dès le début que cet avis est le mien et que ce qui ne m'a pas plu peut plaire à quelqu'un d'autre donc ne vous arrêtez pas à ça et donner sa chance à ce roman.


Tout d'abord, il faut savoir que c'est un roman court de fantasy humoristique. Le format court peut être bien pour des lecteurs qui n'aiment pas forcément se lancer dans des pavés comme les jeunes lecteurs, mais c'est aussi le risque d'avoir une histoire où ça va trop vite et lors de laquelle on a pas le temps de vraiment s'attacher aux personnages et ce sont des problèmes que j'ai rencontré. J'y reviendrai. Je disais donc que la longueur de ce roman peut être un bon choix pour un public relativement jeune, des collégiens peut-être. On peut supposer que c'est effectivement le public visé puisque les deux héroïnes sont plutôt jeunes, surtout Zoé, même si leur âge n'est pas déterminé clairement dans l'histoire (dans le résumé il est indiqué que Eglantine a 11 ans).Le langage est parfois assez simple et enfantin tandis que le récit se révèle souvent comme simpliste. Les enfants se lassant vite et ayant une capacité de concentration limitée, la simplicité et les enchaînements rapides ne devraient pas poser de problèmes. En ce qui concerne l'humour, le nom de certains personnages sont censés être drôles (Piou Piou 1er, Kakaoku...) mais si ça peut bien marcher sur les enfants selon moi, un public plus âgé n'y sera pas vraiment réceptif même si l'idée du jeu linguistique est en soi une bonne idée.

Le soucis, c'est que d'une autre part, le récit ne semble pas adapté à des enfants. En effet, le lexique employé est parfois trop compliqué, trop riche pour un jeune public qui aurait besoin d'un dictionnaire à disposition pour comprendre. Le second soucis au niveau du langage qui pourrait poser problème pour ce public c'est le langage fleuri de certaines personnages... Et pour ce public plus âgé, plus critique tout paraît trop simple. On rentre un peu trop vite dans l'action, les éléments s'enchaînent très vite, trop vite. On a par exemple la manifestation magique qui n'est pas grandiose et qui disparaît aussi facilement qu'elle est apparue. Les problèmes se résolvent beaucoup trop vite (par exemple, lorsque Eglantine se dispute avec Kakaoku, ils se disputent et 5 minutes plus tard ils regrettent et se réconcilient.). Ainsi, on a un soucis de clarté et de cohérence qu'en au public visé par l'auteur.

D'autres soucis de cohérence et de clarté parsèment le roman. Tout d'abord, spatialement et géographiquement on ne sait pas où on se situe. Le langage nous permet tantôt l'impression que nous sommes dans une époque moderne et à d'autres moments on ne sait plus trop comme avec l'évocation de la « taverne ». Géographiquement, l'auteure invente une ville ce qui laisse supposer que les personnages vivent dans un monde différent du nôtre mais tout semble normal et semblable à notre monde. Au passage, le nom de la ville, « Sempervirent » est un adjectif que l'on utilise pour désigner les plantes qui ne perdent pas leurs feuilles et qui s'opposent au arbres dit caducs par exemple, comme le sapin qui perd ses aiguilles. C'est un nom original dont le choix ne doit pas être anodin, c'est dommage que l'on ait pas la moindre explication, justification à ce nom pourtant singulier. Ensuite, il y a, je trouve, des petits soucis dans la construction des personnages. Dans un premier temps, il y a le fait que l'on ne sait absolument pas quel âge ont les deux sœurs. On sait que Eglantine est l’aînée et on établi assez rapidement que Zoé est très jeune. Son personnage bien que relativement cliché reste cohérent. C'est une jeune fille qui croit en la magie, un peu capricieuse, aux réactions enfantines typiques. Ses « Quand est-ce qu'on arrive ? » nous la rendent familière et elle a un petit quelque chose de sympathique. En revanche, jusqu'à la fin je n'ai pas réussi à établir avec certitude l'âge de Eglantine ce qui est un peu gênant. Tantôt elle se montre mature et cultivée puisqu'elle connaît vraisemblablement le mythe d'Oedipe et aime lire a priori des articles encyclopédiques, tantôt elle boude comme une enfant. Ces deux aspects de sa personnalité m'ont un peu perdue.


Je pense donc que l'auteur gagnerait à retravailler les différents points énoncés ainsi que les suivants car d'autres petites choses peuvent selon moi être améliorées.

Premier point : les petites péripéties que vivent les personnages en traversant divers mondes pour atteindre leur destination ne sont pas déplaisantes mais elles n'apportent rien de spécial. J'entends pas là qu'il pourrait être intéressant que les petites aventures servent à enseigner quelque choses aux jeunes filles comme dans un roman initiatique par exemple. Ici, les péripéties sont un peu gratuites.

Deuxième point : certains éléments ne sont pas exploités totalement ou jusqu'au bout. En effet, le fait que le temps passe différemment dans le couloir et dans les mondes est d'abord sous-entendu lorsque la présentatrice du monde d'origine des deux sœurs parle des événements des « derniers jours » puis explicité par Kakaoku. Mais à la fin on zappe presque cet élément et l'auteur crée une incohérence, un manque de vraisemblance lors du retour des sœurs chez elles. Les parents auraient forcément réagi à la disparition de leur filles, prévenu la police par exemple, et auraient forcément posé des questions malgré la joie de les retrouver. La fin bien mignonne avec cette famille réunie pour partager des crêpes n'est pour autant pas crédible.

Troisième point : la résolution du problème « Jenkins ». Tous les personnages finissent par s’énerver ce qui n'a rien de productif et Zoé finit quand même par passer à tabac la créature ! La solution n'est clairement pas idéale tout comme la morale qui en ressort : « si la discussion ne fonctionne pas, réglons le problème par la baston ». Je pense que cette scène aurait justement pu être l'occasion d'avoir un moment comique : torture à base de chatouilles, combat de pierre/papier/ciseaux ou que sais-je ! Il y a plein d'autres solutions...

Quatrième point : en parlant de Zoé... une magicienne puissante ? Elle n'a rien fait de particulier jusque-là, ça paraît peu crédible et ça ne fait pas vraiment rêver. Au risque d'être encore dans le cliché, sa puissance pourrait être justifiée par sa foi incroyable en la magie qui serait la source de sa puissance magique. On aurait au moins une explication. Des petits événements étranges inexpliqués par-ci par-là pendant leur périple pourrait être sympa avec finalement leur explication lors de cette révélation.

Cinquième point : c'est peu important et subjectif, mais au début du roman les répétitions et insistances quant au fait que le récit se déroule en période estivale étaient peut-être un peu lourde.

Enfin, sixième point : la narration et la focalisation choisies. On a une narration à la 3ème personne avec plutôt des points de vue externe/omniscient. On nous parle peu des pensées des personnages etc ce qui aurait pu être utile pour s'attacher. Un narrateur-personnage aurait pu être intéressant pour ancrer encore plus le lecteur dans l'histoire puisque le récit est court et que c'est assez difficile de plonger totalement dans un univers en si peu de temps.


MAIS il n'y a pas que des points négatifs ou à améliorés ! Certaines choses sont déjà très bien !


J'ai trouvé l'idée des mondes multiples avec ce couloir qui les relierait originale et encore plus l'idée que cet Univers serait géré par des koalas ! Oui, oui, vous avez bien lu !

Ensuite, un point plutôt pas mal c'est l'humour. Certaines blagues comme celle du pélican ou la réplique de Janine (si vous voulez comprendre filez lire le roman !) étaient vraiment sympas ! Le côté absurde de certaines situations comme Kakaoku qui fait fuir une créature terrifiante alors qu'il n'est pas plus haut que trois pommes m'a fait sourire. Mais pour moi, le moment le plus drôle et probablement celui que j'ai préféré du roman est la rencontre que nos trois amis font au chapitre 10. La scène absurde et loufoque mettant en scène un paysan se prenant pour un empereur et son cousin nommé général des armées dont ils sont les deux seuls membres était épique ! J'ai beaucoup aimé ! Par la suite la scène se poursuit et le décalage entre la situation réelle et ce que présente le paysan/empereur est drôle. Ce dernier est d'ailleurs complètement ridicule ! Il continue son cinéma en parlant de négociations alors qu'il est en train d'éplucher des patates chez sa mère ! Il s'invente complètement une vie et il est le seul, avec son cousin, à vivre dans ce délire, délire que les autres personnages prennent plaisir à casser. Le comble c'est lorsque l'on se rend compte que celui que l'on prenait pour un adolescent un peu capricieux et perché est un homme de 35 ans... Un très bon chapitre !

Finalement, j'ai bien aimé la références à Oedipe avec la sphinge et son énigme ainsi que la rencontre avec l'homme banal rencontré dans le couloir. Il parle en anglais et les met en garde contre un danger. Il peut y avoir une complicité entre l'auteur et le lecteur puisqu'un lecteur comprenant l'anglais en saura plus que les personnages à ce moment-là MAIS attention, le danger c'est que le lecteur ne comprenne pas l'anglais à ce moment-là on perd cet avantage. Il serait donc judicieux d'ajouter une note avec la traduction. Une note ne serait pas de trop non plus pour expliquer la référence à la Sphinge pour ceux qui ne la connaîtrait pas ainsi que peut-être une traduction des personnages quand ils commencent à avoir du mal à parler de manière intelligible à cause de la créature aux oreilles de lapin.


Ainsi, je conclurai cette chronique en disant qu'il faut toujours commencer quelque part et qu'un projet n'est jamais parfait du premier coup. Il a toujours besoin d'être retravaillé et amélioré jusqu'à atteindre son plein potentiel. Je pense que l'auteur a encore du travail à effectuer sur ce roman qui possède des qualités et est prometteur. J'espère que mon retour sera suffisamment constructif pour apporter quelque chose de bénéfique à cette œuvre. Une fois encore je vous encourage à aller lire ce court roman parce qu'il y a autant d'avis que de lecteurs donc vous ne serez pas forcément toujours d'accord avec moi, mais aussi tout simplement parce que plus il recevra des avis divers, plus il aura les outils nécessaires et utiles pour progresser en tant qu'auteur.


Encore un grand merci à Sébastien Vignoud pour ce Service Presse !


  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 23 août 2020

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

16 Lunes

Tome 1








Informations pratiques :


Auteures : Kami Garcia et Margaret Stohl

Année d’édition : 2010

Maison d’édition : Le livre de poche

Prix : 18€ (Broché) ou 8,90€ (Poche)










Résumé


Si vous ouvrez ce roman au premier chapitre vous pourrez lire dès la première ligne la citation suivante : « Il n’y avait que deux types de citoyens dans notre ville. « Les bouchés et les bornés selon l’affectueuse expression de mon père pour qualifier nos voisins. « Les trop bêtes pour partir et les condamnés à rester, les autres finissent toujours par trouver une façon de s’en aller. » » Cela donne tout de suite le ton, non ?


Ethan Lawson Wate : jeune ado de 16 ans, qui, comme 99% des ados de son âge vivant dans une toute petite ville, veut la fuir. En plus d’être une petite ville insupportable dans laquelle tout le monde se connaît, parle sur tout le monde et ayant une incroyable obsession pour la guerre de sécession, c’est aussi une ville qui renferme les souvenirs de sa mère décédée seulement 6 mois plus tôt. En plus de son deuil, Ethan est assailli par des rêves dans lesquels il tente l’impossible pour sauver une jeune femme, dont il ne voit pas le visage, qui tombe dans un trou noir sans fin et dont il ne sent que l’odeur : une fragrance de citron et romarin.


Le matin de la rentrée, alors que tout se déroule de manière totalement banale, son univers est mis sans dessus dessous quand une nouvelle débarque en ville. Si cette nouvelle information paraît anodine elle ne l’est guère, car voyez vous, il n’y a jamais de nouveaux arrivants à Gatlin. L’information déjà surprenante explose en scandale quand on apprend que cette jeune femme n’est autre que la nièce de “ ce vieux fou de Ravenwood “ : l’homme dont le seul nom terrorise les enfants de la petite ville et est le sujet principal des commérages des adultes. Cependant, quand Ethan croise le regard de Lena Duchannes dont “ le nom rime avec chaînes ” aux oreilles de celui-ci, il ne lui en faut pas plus pour foncer tête baissée vers sa destinée.


Malgré la volonté d’Ethan de devenir son ami en dépit des préjugés qui régissent la ville entière, Lena se montre très froide avec lui (pour de bonnes raisons) et ce n’est qu’à la suite de plusieurs éléments troublants qu'elle finit par s’ouvrir à Ethan. Elle révèle alors à ce dernier son plus gros secret, et celui-ci est loin d’être banal ! Ethan se retrouve alors entraîné dans une course contre la montre aux enjeux surnaturels inattendus !




Avis


- Première chronique solo de Léa -



A l’occasion de notre premier post Kassandra et moi vous avons présenté la trilogie des gemmes. Une trilogie qui nous tenait particulièrement à cœur et je reviens aujourd’hui pour vous parler du premier tome d’une saga qui m’a particulièrement marqué et que j’avais très envie de vous présenter. Lors de notre post de présentation je vous ai déjà rapidement parlé 16 Lunes comme étant le livre qui m’a initié à la lecture de romans. Je vais maintenant vous en parler un peu plus en détails afin de, je l’espère, vous donner envie de découvrir les aventures de Lena et Ethan.


Un des principaux points forts que j’aimerais soulever concernant cette histoire c'est que, fait rare, le point de vue que l’on suit tout au long de l’histoire est celui d’un jeune adolescent et ça, bah ça fait plaisir ! Je ne sais pas si vous avez remarqué mais lorsqu’il est question d’une histoire d’amour hétérosexuelle dans un roman c’est très souvent sous le point de vue du personnage féminin qu’on lit le récit, alors que là, on a accès exclusivement aux pensées d’un jeune adolescent qui découvre les premiers émois amoureux et la découverte d’un monde fantastique dont il ne soupçonnait pas l’existence.

Ce jeune adolescent, c’est Ethan. Personnellement, c’est un personnage que je trouve vraiment très attachant. Au début du roman on découvre un jeune homme de 16 ans que le décès de sa mère a complètement bouleversé. Il essaie comme il peut de se fondre dans la masse bien qu’il déteste, comme sa mère, cette petite ville qui l’étouffe. C’est un garçon très proche de sa famille qui passe par exemple tous ses dimanches auprès de ses très vieilles grandes-tantes : Prudence, Grâce et Charity. Il est également très respectueux et reconnaissant de tout ce que sa gouvernante Amma fait pour lui au quotidien (d’autant plus depuis le décès de sa mère qui a complètement fait perdre la boule à son père). Ethan est malgré tout un adolescent qui ne se laisse pas faire surtout à l’arrivée de Lena lorsqu’il se rend compte encore un peu plus de la petitesse d’esprit de ceux qu’il appelait jusque-là (par défaut, on ne va pas se mentir) ses amis. En effet, ceux-ci se donnent tout simplement pour mission d’éloigner Ethan de “ la nièce de ce vieux fou de Ravenwood ” sous prétexte que c’est justement la nièce de “ce vieux fou de Ravenwood” (vous voyez le truc ?) mais aussi parce qu’elle ne s’habille ou ne se coiffe pas selon leurs standards de mode. Cela va donner lieu à un harcèlement en bonne et due forme (si vous me permettez l’expression) et notamment un remake du film d’horreur Carrie la vengeance (avec de la fausse neige devenue de la bouillie au contact de l’eau pour remplacer le sang de cochon mais tout de même !). Malgré ça, Ethan qui se fiche des préjugés que peut avoir cette ville au sujet de Lena ne va pas hésiter à tout envoyer balader dès l’instant où il se rend compte des sentiments qu’il éprouve pour Lena, et cela, très rapidement après leur rencontre. Bon ok pas dès le début, il lui faut quelques pages quand même, ce n’est pas tout de suite facile mais il le fait quand même alors que Lena le repousse et fait tout pour le tenir éloigné.

Bon, j’arrête mon exposé sur Ethan (vous aurez peut-être compris que j’adore vraiment ce personnage) et je vais vous parler un peu des autres ! Si on parle d’Ethan on ne peut pas ne pas parler de Lena. Si au début elle semble vraiment très froide c’est tout simplement qu’elle n’a que trop vécu le rejet de la part de ses camarades et on peut comprendre qu’elle n’a pas envie de faire d’efforts puisque quoi qu’elle fasse les autres finiront toujours par la prendre en grippe. Ce qui ne loupe pas d’ailleurs comme nous avons pu l’évoquer très rapidement un peu plus haut. Pourtant petit à petit grâce aux efforts d’Ethan on découvre qu’elle n’est qu’une jeune adolescente de 15 ans qui est apeurée par le choix que le destin fera pour elle lors de son 16ème anniversaire, choix sur lequel elle n'aura aucun contrôle. C’est une jeune femme sensible qui aime la poésie et la littérature et qui fait tout ce qu’elle peut pour vivre le plus normalement possible jusqu’au jour fatidique de son anniversaire. S’il ne m’a pas été difficile de m’attacher à Ethan il en est de même pour Lena d’autant plus qu’on la découvre à travers les yeux du jeune homme qui tombe éperdument amoureux d’elle.

Si Lena devient essentielle dans la vie de l’adolescent il y a d’autres personnages qui sont également très importants pour le jeune protagoniste comme par exemple, son meilleur ami Link. Ils sont amis depuis le jardin d’enfants et se connaissent comme personne à un ou deux détails près (si vous pensez à l’épisode de la cave dont Amma se sert pour menacer Link vous comprenez ce que je veux dire). Link est un personnage, qui fidèle à l’archétype du meilleur ami du héros, a toujours le mot pour faire rire ou détendre l’atmosphère. En parlant d’Amma, depuis toujours elle tient le rôle de la deuxième mère d’Ethan, aux services de la famille Wate depuis de nombreuses années (n’oublions pas qu’elle a élevé le père d’Ethan avant de s’occuper de notre héros !), elle est essentielle à la famille. Petit bout de femme attachante mais qui n’est pas moins menaçante pour autant si besoin. Elle n’a jamais caché ses croyances ni les talismans et portes bonheur qu’elle fabrique et disperse dans la maison des Wate pour la protéger des personnes malintentionnés, des maléfices ou du monde surnaturel.

Justement en parlant de personne malintentionnés, il serait dommage de ne pas vous parler des antagonistes qui sont d’abord de nature humaine tel que l’équipe de basket et de pompom girls du lycée. Détestable au possible ils ne sont pas moins que le résultat de l’éducation de leurs parents. Emily et Savannah sont les pestes du lycée qui soutenues par l’équipe de basket, qu’avait intégré par passion Ethan, vont mener la vie dur à notre Lena en faisant preuve d’un gigantesque esprit d'intolérance et d’une incroyable fermeture d’esprit. Comme cela ne suffisait pas il fallait que les parents de ces adolescents insupportables menés par la propre mère de Link s’en mêlent et mettent en place une vrai chasse aux sorcières (sans mauvais jeu de mot) contre, sans surprise aucune : Lena. Enfin, je terminerai par l’une des plus grandes antagonistes de cette histoire : la propre mère de Lena, Sarafine, qui va mettre tout en oeuvre pour attirer sa fille dans les ténèbres contre sa volonté.


Autre point important : le style d’écriture et l’univers dépeint par les deux écrivaines qui est, il me semble, vraiment très agréable à lire. Il est fluide mais aussi très riche avec des descriptions et une intrigue qui s’appuie sur l’Histoire des États-Unis (la guerre de sécession plus précisément) ce qui a pour effet de nous plonger dans une ambiance typique du sud des Etats-Unis avec sa chaleur étouffante, sa sécheresse, son bayou et l’étroitesse d’esprit de nombreux de ces habitants. 16 Lunes, en plus d’une incroyable immersion dans cette partie du monde c’est aussi des phrases percutantes qui m’ont beaucoup marqué ou touché comme par exemple " ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose.” Je ne pourrais pas expliquer pourquoi mais cette phrase a résonné en moi !

Pour ce qui est du genre, elles nous placent dans un univers fantastique peuplé non pas de sorciers.ères mais d’enchanteurs.resses dotés chacun.e d’un pouvoir qui lui est propre. Ainsi, Tante Del voit se superposer sur le même plan le passé, le présent et le futur du lieu dans lequel elle se trouve, Ridley en un coup de langue sur sa sucette à la cerise peut contrôler les humains, Reece peut lire les expressions du visage d’une personne par exemple. Ces particularités permettent d'individualiser les enchanteurs.resses les uns des autres. On compte aussi parmi les personnages des incubes, des nécromanciennes et des gardiennes ce qui permet de construire tout un univers peuplé de créatures ou figures fantastiques qui vivent et côtoient les humains. Une chose que j’ai vraiment adoré dans ce premier tome et qui se développe dans la suite c’est l’enchevêtrement de la vie d’Ethan avec le monde de Lena bien avant de la connaître. On apprend par exemple que sa mère était fréquemment en contact avec Macon ou la bibliothèque des enchanteurs par le biais de sa meilleure amie et collègue Marianne, qu’Ethan considère comme sa tante, et qui en est la gardienne. Tous les proches d’Ethan, ou presque, ont un lien avec le monde surnaturel et ce depuis plusieurs générations comme nous l’apprend les visions dont Lena et lui sont témoins lorsqu’ils touchent tous les deux le camé de Geneviève Katherine Duchannes, l’ancêtre de Lena tombée amoureuses de l’ancêtre d’Ethan, Ethan Carter Wates (Ouais, ça nous fait deux Ethan, un pour chaque histoire d’amour visiblement). Quoi qu’il en soit j’adore l’idée qui selon moi appuie un peu plus la destinée de leur relation en plus des rêves qu’ils partageaient avant même de se rencontrer. Je trouve très bien de créer une histoire qui liait les ancêtres des deux jeunes protagonistes. Une histoire qui se termine très mal qui plus est, et qui, à première vue sert de mise en garde aux deux jeunes adolescents. Cela ajoute un côté dramatique plus profond à leurs histoires que simplement leurs différences quant au fait qu'Ethan soit humain et Lena une enchanteresse possiblement vouée au ténèbres.


Pour conclure et boucler la boucle je serais curieuse de découvrir des romans dans le même registre que celui-ci et qui seraient racontés du point de vue d’un personnage masculin. En connaissez-vous ?


Mon avis en un GIF :



  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 16 août 2020

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

Vertige



Résumé


Hannah est une jeune parisienne qui va fêter ses 18 ans. Néanmoins, tout ne se passe pas comme elle l’avait prévu. Cette pure citadine imaginant fêter dignement son dix huitième anniversaire se voit imposer des vacances chez sa grand-mère Elaine dans un trou paumé d’Ecosse ! Hannah adore Elaine mais comme vous vous en doutez les vacances d’été à Wick ne sont pas dans le top 10 des vacances de rêve chez les jeunes ! Hannah aurait plutôt opté pour la Côté d’Azur avec sa meilleure amie Sissi (si jamais quelqu’un s’est posé la question, non, elle n’est pas impératrice).


Mais parfois, le destin réserve de bonnes surprises surtout lorsqu’on ne s’y attend pas et derrière ce qui semble être une mauvaise nouvelle peut se cacher la meilleure chose de toute votre vie ! Le destin sait ce qu’il fait. Ainsi, la promesse d’un été calme et ennuyeux s’envole à la seconde où Hannah et Leith se rencontrent. Ce beau jeune homme presque trop beau pour être vrai se révèle être bien mystérieux. Mais que cache-t-il ? Un secret qui ne manquera pas de chambouler tout ce en quoi Hannah croit ainsi que sa vie entière ! Toutefois, la vie de Leith prend elle aussi un tournant inattendu car il ne s’attendait pas à Hannah lui non plus ! Une chose est sûre : il s’agit d’un été qui changera plus d’une vie !



Avis


Il faut savoir que nous avons déjà lu ce roman lorsque nous étions plus jeune (collège pour Kassandra et début du lycée pour Léa) et que nous l’avions beaucoup aimé. Nous l’avons relu très récemment et comme nous avons évolué et gagné en maturité mais aussi en expérience littéraire notre avis est aujourd’hui plus mitigé car notre analyse est peut-être plus exigeante.


Tout d’abord, nous avons eu du mal avec le comportement d’Hannah, l’héroïne, au début du roman. En effet, elle apparaît comme capricieuse et et elle se plaint beaucoup alors que bon, il y a pire comme situation ! De son côté, Leith et son attitude un peu provocatrice et surtout prétentieuse ne nous a pas du tout séduite. De plus, il joue beaucoup la carte du mystère et en abuse peut-être un peu pour nous.

Ensuite, un des points que l’on a très vite relevé toutes les deux c’est que connaissant désormais plutôt bien les codes de ce type de littérature fantastique adolescente, on a rapidement trouvé certaines choses assez clichés. Leith qui comme par hasard la croise à l’aéroport et lui évite une chute, Leith qui, une fois encore, par le plus grand des hasards vient à son secours lorsque Davis a trop bu et se comporte mal avec Hannah, Hannah qui visite le phare avec sa grand-mère pile le jour où Leith en a la charge, le fait que cette dernière, Elaine, ait été l’âme soeur du grand-père de Leith, ou bien encore le fait qu’ils sont tous les deux très beaux, surtout Leith qui est plusieurs fois comparé à un mannequin aux yeux d'émeraude. Pour nous, ça a fait un peu beaucoup. Surtout que cela vient parfois gâcher le suspens. Par exemple, à l’aéroport, lorsque Hannah croise Leith et qu’elle se fait la remarque qu’un beau mec comme lui il n’y en a pas à Wick alors qu'évidemment c’est là-bas qu’il vit. En connaissant les codes on le devine tout de suite et la petite réflexion manque alors de subtilité.

Finalement, le dernier point qui a été un peu gênant pour nous c’est la rapidité avec laquelle la relation entre Hannah et Leith est construite. Imaginez que vous croisez un beau mec (ou une belle fille) à plusieurs reprises et que vous avez échangez très brièvement avec lui (ou elle) : accepteriez-vous de partir 3 jours avec lui/elle sur une petite île chez son oncle et sa tante ? Personnellement, nous, non ! Leith est encore un inconnu au fond et c’est un peu beaucoup pour un premier rencard ! Pour faire connaissance, boire un verre pour commencer c’est pas mal aussi ! Ensuite, si on se dit que chacun va à son rythme, on peut passer sur le fait qu’ils se mettent ensemble dans la foulée, mais le fait qu’Hannah se dise amoureuse de lui dès ce moment-là est un peu dérangeant. Ce choix a tendance à faire perdre en crédibilité et en profondeur le début de cette histoire d’amour qui devient alors un peu superficielle. Mais, parce qu’il y a un mais, la pilule passe beaucoup mieux si on opte pour un autre point de vue moins rationnel et qu’on part du principe qu’ils sont tous les deux des âmes soeurs ce qui renforce leur relation et fait qu’alors cela peut être perçu comme normal dans ce cas précis.


Malgré ces points plutôt négatifs l’oeuvre n’en est pas pour autant mauvaise et possède des points forts ! En effet, au bout d’un moment, vers la moitié du roman, même si je connaissais l’histoire pour l’avoir déjà lu, je n’ai pas réussi à m’arrêter. L’auteure a tout de même fini par m’accrocher et je vais vous expliquer pourquoi.


Déjà, notre ressenti vis à vis d’Hannah et Leith évolue au fur et à mesure pour devenir plus positif. Tout d’abord, Hannah est un personnage auquel on s’attache grâce à son humour et sa gaucherie qui la rendent attendrissante. Elle est également propice à l’identification, notamment pour les jeunes et tous ceux se rappelant l'appréhension, le stress, les doutes, les craintes mais aussi les envies des débuts et de la découverte de ce qu’est l’amour et de ce que cela fait de débuter une histoire d’amour, surtout la toute première ! Depuis le début du roman il nous est clairement dit que Hannah n’a aucune expérience donc pour elle cette relation avec Leith c’est de la découverte pure et dure et on trouve que Sophie Jomain a très bien su retranscrire cette découverte et la foule de sentiments qui en découle. De l’autre côté on a Leith, qui lui, semble avoir de l’expérience et est plus âgé ce qui le désigne un peu comme celui qui va mener la danse. Il fait preuve d’une maturité et d’une retenue vis-à-vis d’elle qui est appréciable et qui le rend attendrissant et attachant. De plus, son attitude un peu provocatrice du début qui pouvait être un peu gênante parce qu’il était très cash alors qu’ils se connaissaient à peine etc… devient amusante parce qu’on apprécie les petites piques qu’il lance. Face à ce trait de caractère Hannah est soit dans le répondant, ce qui est amusant pour le lecteur, soit dans une réaction de timidité qui est attendrissant et nous pousse à la compassion.

En dehors de ces deux personnages, il y a quelques personnages que l’on a été ravies de redécouvrir : l'intrigante et drôle Elaine que sa cécité n’aveugle pas sur ce qui l’entoure, la passionnée et loyale Gwen malgré ses aptitudes déplorables dans l’art du mensonge et enfin Bonnie et Al’ le couple attendrissant aux allures de parents protecteurs. Ces 4 personnages bien que très différents ont pourtant un point commun : ils sont tous attachants à leur façon ! Un bon point pour l’histoire !


Pour finir, nous avons dit précédemment que certaines choses sont très clichés et que cela rend même des événements prévisibles. Toutefois, si Sophie Jomain a su reprendre les codes de ce genre, elle a également su faire preuve d’originalité en apportant sa patte à la légende des loups-garous. En effet, des récits de loups-garous on en compte par dizaines sans problème, mais plutôt que de reprendre une fois encore tous les codes déjà établis, elle a fait le choix de s’inspirer de certains mythes pour écrire quelque chose de nouveau et ainsi revisiter la figure du loup-garou. Ainsi, les différents types de loups-garous, l’histoire de leur peuple, leurs règles,... relève de l’imagination et de l’invention de l’auteure ! Un très bon point que l’on ne peut oublier.


Pour conclure, notre avis est assez mitigé. Ce roman plaira sans problèmes à de jeunes lecteurs mais aura sûrement plus de mal à convaincre un lectorat plus expérimenté. Néanmoins, ce premier tome à des arguments qui peuvent séduire et donner envie de poursuivre et persévérer afin de découvrir comment va évoluer la relation de Hannah et Leith mais aussi ce qui va se passer à St Andrew et ce qu’à bien pu vouloir lui dire Leith à la fin du premier tome ! Leith et l’art du mystère !



PS: Si jamais vous possédez un parfum capable d’attirer de beaux loups-garous non-psychopathes, merci de nous contacter afin de nous en donner le nom, on ne sait jamais, ça pourrait nous intéresser…


Notre avis en (exceptionnellement) 2 GIFS :


Au départ face aux clichés


A la fin de notre lecture


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