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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 11 oct. 2020


Informations pratique :

Auteur : Illana Cantin

Année de parution : 2018

Maison d’édition : Hachette Roman

Prix : 15,90€


- Chronique solo de Léa-


Résumé


Priam, c’est un garçon plutôt BANAL avec un prénom qui, lui, ne l’est pas tellement (il vous expliquera d’ailleurs beaucoup mieux que moi dans le roman, de qui il le tient, si vous vous lancez dans son histoire). Il vit dans une famille qui l’aime et qu’il aime, il s’est constitué une bonne petite bande de potes (dont Gabrielle sa meilleure amie dont il est amoureux et qui je vous le donne dans le mile : ne voit rien du tout ! ) et ne sait toujours pas ce qu’il fera après le bac étant donné qu’il n’a pas de passion ni de facilités dans un domaine en particulier. Un garçon somme toute vraiment BANAL.

Pourtant, un soir, alors qu’il est à son bureau pour terminer tant bien que mal son DM de math (à garçon banal, situations banales), un inconnu toque à sa fenêtre. Cet inconnu c’est Georges. Mais au moment où il lui ouvre la fenêtre lui offrant l’asile (Georges est en fuite mais je vous laisse le plaisir de découvrir la raison en lisant le roman, mais surtout les détails hilarants de cette fuite.) il ne sait pas à quel point ce garçon va balayer toutes ses certitudes. Georges entre dans sa vie avec sa confiance en lui éblouissante et ses jeux de mots un peu pourris mais toujours très drôles. Dans le cœur et la tête de Priam tout est maintenant sans dessus dessous et il va commencer à se poser des questions sur lui-même : Qui est-il ? Que ressent-il? De qui est-il amoureux ? Que doit-il faire ?


PS : Et au cas où vous ne l’auriez pas compris, il ne va clairement pas finir avec la jolie fille comme un garçon banal de comédie romantique ! ;)


Avis


Avant de rentrer dans le vif du sujet en vous parlant de l’intrigue et des personnages je voudrais commencer par m’arrêter sur le style de l’auteure qui est vraiment très bon. L’auteure est très agréable à lire, on trouve un bon équilibre entre dialogues et descriptions. Tout est cohérent et bien construit. J’ai vraiment beaucoup apprécié les références mythologiques qui étaient vraiment très bien trouvées. Un autre point très appréciable avec cette auteure c’est que son style retranscrit parfaitement les pensées d’un adolescent et la vie de sa bande d'amis. Le niveau de langage est cohérent, pas trop enfantin ni trop soutenu, juste comme il faut et croyez-moi si je relève ce bon point c’est que ce n’est pas toujours maîtrisé…


Pour ce qui est de l’intrigue c’est une histoire d’amour (et j’aime en lire) mais ce n’est pas que ça ! C’est aussi une histoire d’amitié, de découverte de soi qui est vraiment très bien travaillée. On voit bien toutes les évolutions que ce soit dans la personnalité des héros ou dans les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. On ajoute à ça tout un aspect psychologique vraiment très intéressant avec Priam qui fait beaucoup de crises d’angoisse qui vont l’amener à aller voir un psychologue et pousser Georges à s'éloigner de lui “ pour son bien ” . Le pauvre ne pensait pas à mal mais cette idée était complètement idiote parce que le pauvre Priam ça ne l’a pas aidé! Mais on lui pardonne parce que c’est Georges (cœur cœur)


Justement en parlant de Georges et Priam laissez moi vous parler d’eux. Vous avez déjà pu le lire dans le résumé mais Priam c’est vraiment l’adolescent de base et justement c’est pour ça que je me suis attaché à lui, il n’est pas parfait, il est un peu perdu et c’est un sentiment qui, je pense, est commun à beaucoup d’adolescents sur la planète ! Il doute de lui mais sait faire preuve de courage quand il le faut. Il est aussi drôle et vraiment très touchant alors que Georges lui est très drôle également mais c’est également une boule d’énergie et d’assurance auprès de qui il est facile de s’assumer et sur qui il est agréable de s’appuyer. C’est un garçon très intelligent et intéressant avec qui on peut refaire le monde (la référence au titre est complètement et sincèrement fortuite ! ).

Ce que j’ai vraiment apprécié avec les personnages d’Illana Cantin c’est qu’ils ne sont pas parfait, ils ont leurs défauts et leurs qualités. Priam à tendance à se voiler la face lorsqu’il doit affronter le fait qu’il développe des sentiments pour Georges. Ce dernier n'est d'ailleurs pas parfait, je le rappelle, et cela explique que ses idées ne sont pas toujours brillantes comme lorsqu'il demande à ses amis de mentir à Priam. Mais ce ne sont pas les seuls à être imparfaitement réels ! On pourrait évoquer Gabrielle qui fait un petit peu la girouette, elle ne voit pas les sentiments de Priam pendant des années mais se découvre des sentiments quand celui-ci se détache enfin d’elle et se rapproche de Georges. On évoquera aussi Elliot. Elliot, Elliot, Elliot… C’est un personnage que j’ai moyennement apprécié. On peut pas lui enlever qu’il est plutôt drôle mais je n’oublie pas avec quelle violence il a réagi lorsqu’il a découvert que Priam et Georges s’aimaient et le fait qu’il défende Priam auprès de grosses brutes à l’anniversaire de Charlotte ou qu’il accepte le gage de Georges d’embrasser un garçon dans un bar ne suffit pas à le racheter à mes yeux.


Un peu plus tôt j’évoquais avec quelle réalisme Illana Cantin dépeignait cette histoire. En plus d’avoir créé des personnages vraiment bien construits et cohérents, le changement de relation entre Georges et Priam est progressif ce qui rend leur histoire crédible. Elle ne semble pas forcée ou subite, comme sortie d’un chapeau magique et ça, c’est vraiment appréciable ! Priam met beaucoup de temps à affronter les sentiments qu’il éprouve pour Georges. Il a toujours été attiré par des filles, il est amoureux de Gabrielle (enfin c’est ce qu’il croit) et un jour sans qu’il ne s’y attende, Georges l’embrasse. Le chamboulement pour ce pauvre Priam ! Il ne réagit pas franchement bien lui non plus et il lui faut un bon mois, une discussion à cœur ouvert avec sa sœur et se retrouver seul, à moitié dans le noir, un soir de nouvel an, dans le lycée privé de Georges pour se rendre compte qu’il est amoureux de lui ! Mais même après ça, alors qu’ils sont ensemble il y a plusieurs fois où Priam n’arrive pas à avoir des attentions en public envers Georges alors même qu’il le voudrait mais la pression sociale et la peur du jugement l’en empêchent. Ce n’est pas une histoire où tout est rose dès l’instant où les personnages se mettent ensemble, il faut beaucoup de travail sur soi de la part de l’un mais aussi énormément de patience de la part de l’autre pour faire marcher les choses. Tous ces doutes, toutes ces difficultés apportent de la vraisemblance à leur histoire d’amour. Il est question d’adolescents dans ce roman, dont un, qui découvre les joies et les angoisses d’une première réelle histoire d’amour avec les moments de gênes des débuts, les questionnements, l’adaptation à l’autre et l’acceptation de soi et du regard des autres sur soi dans le cas de Priam particulièrement. Ils doivent apprendre à construire leur relation petit à petit et un des très bon point avec cette histoire est que l’on voit de vraies conversations entre les deux ! Le lecteur a la chance de pouvoir les voir débattre, échanger et discuter. Leur relation ne repose pas du tout sur leur physique et si on sait que Georges est attirant (sa popularité, la réaction de Gabrielle entre autre chose) ce n’est que très tard dans le roman que Priam relève ce point chez Georges. Ce n’est pas du tout la raison pour laquelle il est tombé amoureux de lui.


Je conclurai cet avis en disant qu’Illana Cantin a écrit ici une très belle histoire que j’ai plaisir à parcourir à nouveau de temps en temps. Je vous la conseille sincèrement et ne doute pas que vous l'apprécierez. Enfin je l’espère en tous cas !


Si vous voulez prolonger un peu plus votre voyage dans l’univers de cette histoire vous pouvez aller voir le compte wattpad de l’auteur qui a posté sur le site un recueil “ Lettre à Priam “ dont le principe est simple : des abonnées ont envoyé des e-mail à une adresse créée pour ce projet et ils ont reçu une réponse de la part de Priam ! C’est très intéressant puisqu’on retrouve les réflexions, les avis et pensées du personnage du roman que l’on vient de quitter !

Je profite de cette publication pour vous parler du tout dernier roman d’Illana Cantin intitulé Rose Rage publié le mois dernier aux éditions Hachette Roman. Nous ne l’avons pas encore lu avec Kassandra mais nous l’avons toutes les deux mises dans nos Wishlists car il nous fait vraiment très très envie.


Mon avis en un GIF :


  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 23 sept. 2020

Entre les mondes






Infos pratiques:


Auteur : Sébastien Vignoud (son site, sa page facebook, sa page instagram)

Date de publication : 29 juillet 2020

Maison d'édition : auto-édition









Résumé


Deux sœurs, une dispute et l'aventure incroyable qui en résulte ! D'un côté Églantine, la grande sœur, la sceptique, de l'autre Zoé, la petite sœur qui croit dur comme fer que la magie, la VRAIE magie, ça existe. Elle y croit tant qu'elle finit par invoquer, sans trop savoir comment, une drôle de créature répondant au nom de Jenkins qui va mettre un sacré bazar dans leur monde ! Oups... Grosse bêtises en vue ! Fini les disputes, les deux sœurs s'unissent pour tenter de réparer la dite bêtise et cela les mènera dans un drôle de couloir rempli de portes. Le Couloir, tel est son nom, permet de relier les différents mondes existants. C'est ainsi que débute le périple de nos deux héroïnes, dans ce couloir où elles rencontrerons divers personnages disposés (ou non) à les aider dans leur quête qui n'est pas des moindres : arrêter le perturbateur Jenkins et sauver l'Univers ! Rien que ça !



Avis


- SP traité par Kassandra -


Cette chronique est la toute première écrite dans le cadre d'un Service Presse et je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour sa confiance et la chance qu'il nous a offert malgré le fait que nous débutons seulement en tant que blogueuses littéraire et bookstagrammeuses.


Il s'agit de son premier roman auto-édité et il est à la recherche de retours donc n'hésitez pas à lui demander vous aussi un SP sur SimPlement.


Parce que les critiques constructives sont nécessaires pour s'améliorer et qu'un SP n'implique pas que des retours positifs, j'ai cherché à pointer autant les points positifs que les négatifs. Je tiens à dire dès le début que cet avis est le mien et que ce qui ne m'a pas plu peut plaire à quelqu'un d'autre donc ne vous arrêtez pas à ça et donner sa chance à ce roman.


Tout d'abord, il faut savoir que c'est un roman court de fantasy humoristique. Le format court peut être bien pour des lecteurs qui n'aiment pas forcément se lancer dans des pavés comme les jeunes lecteurs, mais c'est aussi le risque d'avoir une histoire où ça va trop vite et lors de laquelle on a pas le temps de vraiment s'attacher aux personnages et ce sont des problèmes que j'ai rencontré. J'y reviendrai. Je disais donc que la longueur de ce roman peut être un bon choix pour un public relativement jeune, des collégiens peut-être. On peut supposer que c'est effectivement le public visé puisque les deux héroïnes sont plutôt jeunes, surtout Zoé, même si leur âge n'est pas déterminé clairement dans l'histoire (dans le résumé il est indiqué que Eglantine a 11 ans).Le langage est parfois assez simple et enfantin tandis que le récit se révèle souvent comme simpliste. Les enfants se lassant vite et ayant une capacité de concentration limitée, la simplicité et les enchaînements rapides ne devraient pas poser de problèmes. En ce qui concerne l'humour, le nom de certains personnages sont censés être drôles (Piou Piou 1er, Kakaoku...) mais si ça peut bien marcher sur les enfants selon moi, un public plus âgé n'y sera pas vraiment réceptif même si l'idée du jeu linguistique est en soi une bonne idée.

Le soucis, c'est que d'une autre part, le récit ne semble pas adapté à des enfants. En effet, le lexique employé est parfois trop compliqué, trop riche pour un jeune public qui aurait besoin d'un dictionnaire à disposition pour comprendre. Le second soucis au niveau du langage qui pourrait poser problème pour ce public c'est le langage fleuri de certaines personnages... Et pour ce public plus âgé, plus critique tout paraît trop simple. On rentre un peu trop vite dans l'action, les éléments s'enchaînent très vite, trop vite. On a par exemple la manifestation magique qui n'est pas grandiose et qui disparaît aussi facilement qu'elle est apparue. Les problèmes se résolvent beaucoup trop vite (par exemple, lorsque Eglantine se dispute avec Kakaoku, ils se disputent et 5 minutes plus tard ils regrettent et se réconcilient.). Ainsi, on a un soucis de clarté et de cohérence qu'en au public visé par l'auteur.

D'autres soucis de cohérence et de clarté parsèment le roman. Tout d'abord, spatialement et géographiquement on ne sait pas où on se situe. Le langage nous permet tantôt l'impression que nous sommes dans une époque moderne et à d'autres moments on ne sait plus trop comme avec l'évocation de la « taverne ». Géographiquement, l'auteure invente une ville ce qui laisse supposer que les personnages vivent dans un monde différent du nôtre mais tout semble normal et semblable à notre monde. Au passage, le nom de la ville, « Sempervirent » est un adjectif que l'on utilise pour désigner les plantes qui ne perdent pas leurs feuilles et qui s'opposent au arbres dit caducs par exemple, comme le sapin qui perd ses aiguilles. C'est un nom original dont le choix ne doit pas être anodin, c'est dommage que l'on ait pas la moindre explication, justification à ce nom pourtant singulier. Ensuite, il y a, je trouve, des petits soucis dans la construction des personnages. Dans un premier temps, il y a le fait que l'on ne sait absolument pas quel âge ont les deux sœurs. On sait que Eglantine est l’aînée et on établi assez rapidement que Zoé est très jeune. Son personnage bien que relativement cliché reste cohérent. C'est une jeune fille qui croit en la magie, un peu capricieuse, aux réactions enfantines typiques. Ses « Quand est-ce qu'on arrive ? » nous la rendent familière et elle a un petit quelque chose de sympathique. En revanche, jusqu'à la fin je n'ai pas réussi à établir avec certitude l'âge de Eglantine ce qui est un peu gênant. Tantôt elle se montre mature et cultivée puisqu'elle connaît vraisemblablement le mythe d'Oedipe et aime lire a priori des articles encyclopédiques, tantôt elle boude comme une enfant. Ces deux aspects de sa personnalité m'ont un peu perdue.


Je pense donc que l'auteur gagnerait à retravailler les différents points énoncés ainsi que les suivants car d'autres petites choses peuvent selon moi être améliorées.

Premier point : les petites péripéties que vivent les personnages en traversant divers mondes pour atteindre leur destination ne sont pas déplaisantes mais elles n'apportent rien de spécial. J'entends pas là qu'il pourrait être intéressant que les petites aventures servent à enseigner quelque choses aux jeunes filles comme dans un roman initiatique par exemple. Ici, les péripéties sont un peu gratuites.

Deuxième point : certains éléments ne sont pas exploités totalement ou jusqu'au bout. En effet, le fait que le temps passe différemment dans le couloir et dans les mondes est d'abord sous-entendu lorsque la présentatrice du monde d'origine des deux sœurs parle des événements des « derniers jours » puis explicité par Kakaoku. Mais à la fin on zappe presque cet élément et l'auteur crée une incohérence, un manque de vraisemblance lors du retour des sœurs chez elles. Les parents auraient forcément réagi à la disparition de leur filles, prévenu la police par exemple, et auraient forcément posé des questions malgré la joie de les retrouver. La fin bien mignonne avec cette famille réunie pour partager des crêpes n'est pour autant pas crédible.

Troisième point : la résolution du problème « Jenkins ». Tous les personnages finissent par s’énerver ce qui n'a rien de productif et Zoé finit quand même par passer à tabac la créature ! La solution n'est clairement pas idéale tout comme la morale qui en ressort : « si la discussion ne fonctionne pas, réglons le problème par la baston ». Je pense que cette scène aurait justement pu être l'occasion d'avoir un moment comique : torture à base de chatouilles, combat de pierre/papier/ciseaux ou que sais-je ! Il y a plein d'autres solutions...

Quatrième point : en parlant de Zoé... une magicienne puissante ? Elle n'a rien fait de particulier jusque-là, ça paraît peu crédible et ça ne fait pas vraiment rêver. Au risque d'être encore dans le cliché, sa puissance pourrait être justifiée par sa foi incroyable en la magie qui serait la source de sa puissance magique. On aurait au moins une explication. Des petits événements étranges inexpliqués par-ci par-là pendant leur périple pourrait être sympa avec finalement leur explication lors de cette révélation.

Cinquième point : c'est peu important et subjectif, mais au début du roman les répétitions et insistances quant au fait que le récit se déroule en période estivale étaient peut-être un peu lourde.

Enfin, sixième point : la narration et la focalisation choisies. On a une narration à la 3ème personne avec plutôt des points de vue externe/omniscient. On nous parle peu des pensées des personnages etc ce qui aurait pu être utile pour s'attacher. Un narrateur-personnage aurait pu être intéressant pour ancrer encore plus le lecteur dans l'histoire puisque le récit est court et que c'est assez difficile de plonger totalement dans un univers en si peu de temps.


MAIS il n'y a pas que des points négatifs ou à améliorés ! Certaines choses sont déjà très bien !


J'ai trouvé l'idée des mondes multiples avec ce couloir qui les relierait originale et encore plus l'idée que cet Univers serait géré par des koalas ! Oui, oui, vous avez bien lu !

Ensuite, un point plutôt pas mal c'est l'humour. Certaines blagues comme celle du pélican ou la réplique de Janine (si vous voulez comprendre filez lire le roman !) étaient vraiment sympas ! Le côté absurde de certaines situations comme Kakaoku qui fait fuir une créature terrifiante alors qu'il n'est pas plus haut que trois pommes m'a fait sourire. Mais pour moi, le moment le plus drôle et probablement celui que j'ai préféré du roman est la rencontre que nos trois amis font au chapitre 10. La scène absurde et loufoque mettant en scène un paysan se prenant pour un empereur et son cousin nommé général des armées dont ils sont les deux seuls membres était épique ! J'ai beaucoup aimé ! Par la suite la scène se poursuit et le décalage entre la situation réelle et ce que présente le paysan/empereur est drôle. Ce dernier est d'ailleurs complètement ridicule ! Il continue son cinéma en parlant de négociations alors qu'il est en train d'éplucher des patates chez sa mère ! Il s'invente complètement une vie et il est le seul, avec son cousin, à vivre dans ce délire, délire que les autres personnages prennent plaisir à casser. Le comble c'est lorsque l'on se rend compte que celui que l'on prenait pour un adolescent un peu capricieux et perché est un homme de 35 ans... Un très bon chapitre !

Finalement, j'ai bien aimé la références à Oedipe avec la sphinge et son énigme ainsi que la rencontre avec l'homme banal rencontré dans le couloir. Il parle en anglais et les met en garde contre un danger. Il peut y avoir une complicité entre l'auteur et le lecteur puisqu'un lecteur comprenant l'anglais en saura plus que les personnages à ce moment-là MAIS attention, le danger c'est que le lecteur ne comprenne pas l'anglais à ce moment-là on perd cet avantage. Il serait donc judicieux d'ajouter une note avec la traduction. Une note ne serait pas de trop non plus pour expliquer la référence à la Sphinge pour ceux qui ne la connaîtrait pas ainsi que peut-être une traduction des personnages quand ils commencent à avoir du mal à parler de manière intelligible à cause de la créature aux oreilles de lapin.


Ainsi, je conclurai cette chronique en disant qu'il faut toujours commencer quelque part et qu'un projet n'est jamais parfait du premier coup. Il a toujours besoin d'être retravaillé et amélioré jusqu'à atteindre son plein potentiel. Je pense que l'auteur a encore du travail à effectuer sur ce roman qui possède des qualités et est prometteur. J'espère que mon retour sera suffisamment constructif pour apporter quelque chose de bénéfique à cette œuvre. Une fois encore je vous encourage à aller lire ce court roman parce qu'il y a autant d'avis que de lecteurs donc vous ne serez pas forcément toujours d'accord avec moi, mais aussi tout simplement parce que plus il recevra des avis divers, plus il aura les outils nécessaires et utiles pour progresser en tant qu'auteur.


Encore un grand merci à Sébastien Vignoud pour ce Service Presse !


  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 31 juil. 2020

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

Vert Emeraude

Tome 3









Informations pratiques :


Auteur : Kerstin Gier

Année d’édition : 2012

Maison d’édition : Milan, collection Macadam

Prix : 14€ (Broché) ou 7.90€ (Poche)








Résumé


Que Leslie ait raison ou non, que son coeur soit en pâte d’amande ou en une toute autre matière, Gwendolyn sait seulement que son pauvre petit palpitant est dans un sale état. Gwendolyn est tombée amoureuse de Gideon et elle s’est mangé le trottoir à la fin, car si elle a eu l’impression de flotter sur un petit nuage pendant un temps, la chute fut tout aussi grandiose. Premier amour rime souvent avec premier chagrin d’amour et malheureusement pour elle Gwendolyn n’échappera pas à la règle. Pourtant, Gwen se serait passé de cette expérience.

Heureusement, pour affronter ça, Leslie et Xemerius sont toujours là, prouvant une fois encore leur amitié à toute épreuve, prêts à lui offrir autant une épaule pour pleurer qu’un coup de pied aux fesses pour se relever ! Car le moment est bien mal choisi pour se laisser aller et déprimer. Tout s'accélère et le temps presse ! Le comte ne perd pas de temps et semble se rapprocher de son objectif, et pour cela les veilleurs sollicitent de plus en plus Gwendolyn et Gideon, la dernière personne qu’elle ait envie de voir…


Mais Gwen va faire honneur à la devise des Montrose et “Montre[r] ce qu[’elle] sai[t] faire”. En parallèle de ses missions temporelles commandées par les Veilleurs elle mène sa propre enquête pour répondre à ses questions et retrouver le mystérieux coffre de son grand-père Lucas dont le contenu pourrait changer la donne et l’aider à lutter contre le plan du Comte de Saint-Germain pas si altruiste qu’il veut bien le faire croire !




Avis


ATTENTION : Notre avis sur le dernier tome contient des spoilers, à vos risques et périls si vous choisissez de poursuivre votre lecture !



Ce troisième tome marque le dénouement de cette incroyable trilogie et vient éclaircir grand nombre de mystères nous ayant tenu en haleine jusque-là !


Une fois n’est pas coutume, nous allons commencer par parler de Gwen et Gideon. Est-ce-que vous aussi vous avez eu envie de distribuer quelques claques bien méritées lorsque ce dernier a osé prononcer la formule maudite (qui devrait d’ailleurs être interdite pour le bien de l’humanité, sans exagération évidemment) : “Soyons amis” (“Soyons amis”, sérieusement ?! Et pourquoi pas lui proposer un voyage sur Mars ? Ah la la, ces mecs alors !) ? C’est exactement le genre de phrase que l’on ne veut surtout pas entendre, au même titre que “T’es comme ma soeur/mon frère” ou bien encore “Tu peux me présenter ton/ta pote, il/elle me plaît bien”… . On aurait aimé que Gideon lâche un “Je rigole !”. Certes, la blague aurait été de mauvais goût, mais des deux maux, cela aurait été le moindre. Mais, non, Gideon est parfaitement sérieux cet idiot ! Alerte information : un pot de glace est englouti à chaque fois que quelqu’un prononce cette affreuse phrase ! Mais, finalement, Gido le mufle n’est finalement pas un “sale type” fini, juste un garçon amoureux et inquiet ! On lui pardonne donc de bon coeur son attitude et ses paroles, qui bien que maladroites, avaient un noble but : protéger sa Gwendo ! La fin, en ce qui les concerne, nous plaît (quel frayeur il nous a fait ce Gideon !). On aime l’idée de les savoir immortels tous les deux ensemble avec Xem. Même s’il est vrai que les années passant et gagnant en maturité, on trouve aujourd’hui la relation de Gwendolyn et Gideon un peu niaise et facile, on s’en fiche, on adore et à chaque lecture on redevient les ados de 14 ans que l’on était lors de notre première lecture !


En ce qui concerne le reste… c’est tout aussi bien ! Ayant décodé le code laissé par l’auteure à la fin du second tome nous savions que le coffre de Lucas Montrose contenait le second chronographe. Au moment où il entre en possession de Gwendolyn la roue tourne enfin à son avantage ! Gwen peut désormais faire ses propres sauts dans le temps à la barbe des veilleurs ce qui lui permet de passer à l’action.

Ce n’est pas le seul chamboulement car Gideon si fidèle au comte jusque-là ouvre les yeux en comprenant que Lucy et Paul ne sont pas leurs ennemis, bien au contraire ! Grâce aux documents fournis par l’alliance Florentine que Paul a remis à Gideon à la fin du second tome il commence à comprendre que lui et le reste de la loge se font manipuler. Il change alors de camp et vient porter main forte à Gwen et toute sa petite équipe. L’espoir de réussite augmente alors peu à peu.


Les révélations et les surprises ne manquent pas dans ce dernier tome ! En effet, la première grande annonce à laquelle nous avons droit, c’est le lien de parenté qui unit Gwen à Lucy et Paul. Même si en y réfléchissant il y a bien quelques petites réactions qui peuvent peut-être nous mettre sur la piste au début, le secret est assez bien gardé et on finit par penser à autre chose jusqu’à ce que les oreilles de Gwen se trouve au mauvais/bon endroit au mauvais/bon moment (question de point de vue, à vous d’en juger). La vérité est en tout cas bouleversante et fracassante pour Gwen et on peut bien la comprendre. Encore des secrets...

Mais c’est finalement la révélation finale qui remporte la médaille ! Ce fut une surprise totale ! Le mystère est parfaitement préservé jusqu’aux dernières pages ! C’est toujours un peu dommage lorsqu’on devine le criminel dans un livre policier, et plus on devine tôt, plus on est déçu. Ici, Kerstin Gier a parfaitement su garder le mystère jusqu’au bout. On ne trouve des fins indices qu’à la relecture, car on cherche plus ou moins consciemment ce qui aurait pu nous permettre de deviner. Toutefois, lors de la première lecture, si vous parvenez à deviner, on vous dédie nos plus sincères félicitations !


Enfin, l’épilogue vient nous révéler encore quelques petites chose ! Jusqu'au bout, Kerstin Gier nous surprend ! En effet, on apprend lors de la conversation qui se déroule entre Lucy, Paul, Lady Tilney et une servante que cette première est enceinte, ce que les deux amoureux vont annoncer à leur fille. La nouvelle nous ravie pour eux qui ont dû traverser toutes ces épreuves. Toutefois, le coup de génie c’est que l’auteure se contente de suggérer fortement, sans le dire clairement, que Mr Bernhard qui a apporté une aide précieuse et loyale tout au long de l’histoire à Gwen, n’est autre qu’un membre de sa famille ! Ainsi, un lecteur inattentif ne comprendra pas, mais un lecteur plongé jusqu’au bout de sa lecture ne manquera pas de faire le lien. Nous avons personnellement trouvé cela gé-ni-al parce qu’on ne s’en doutait pas du tout !


Par conséquent, nous sommes satisfaites de cette fin. Toutefois… nous sommes toujours aussi frustrées parce qu’il y a encore beaucoup de choses qu’on aimerait savoir ! Tout comme Gwendolyn lors du tome 2, nous avons une longue liste de questions sans réponses : Comment va évoluer l’histoire de Gwendo et Gido ? Que va-t-il se passer entre Leslie et Raphaël ? Comment va évoluer la relation entre Gwendoline, Lucy et Paul ? Charlotte va-t-elle finalement évoluer et changer ? Que devient la loge des veilleurs maintenant qu’ils ont atteint leur objectif ? Et puis, comment ont-ils réagi en apprenant qu’ils ont été dupé pendant des siècles ? Grace et Falk vont-ils former un nouveau couple de Villiers / Montrose ? Gwen adoptera-t-elle finalement un chat ou un chien pour faire plaisir à Xemerius ? (Ok, on s’éloigne un peu des questions existentielles, mais pourquoi pas ?)


Une seule réponse : mystère et boule de gomme !


Notre avis en un GIF :







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