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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 25 oct. 2020

Le Manège des Fées


Informations pratiques

Auteur : Mickaël Bénétruy

Année d’édition : (2 juin) 2020

Maison d’édition : auto-édité

Prix : 16.90€ (broché), 2.99€ (ebook)



Résumé


Léna est une jeune parisienne au tempérament de feu possédant un caractère bien trempé et un humour bien affuté ! Elle gagne sa vie en tant que détective privé en travaillant pour Idriss Moukandjo, alias Martin Freeman, son boss et meilleur ami (quasiment le seul, en réalité). Alors que celui-ci se retrouve hospitalisé en suisse suite à un accident, Léna récupère l’enquête qu’il s’apprêtait à entamer et fait la rencontre de Simon, un jeune suisse qui a besoin d’un coup de main pour éclaircir le mystère qui entoure les photographies découvertes dans les affaires de son grand-père aujourd’hui atteint d’Alzheimer. Léna ne résiste pas plus à l’idée de découvrir ce que cache cette magnifique voiture au siège ensanglanté qu’aux belles mécaniques (à deux ou quatre roues, elle ne fait pas de discrimination !) et c’est ainsi, avec un coéquipier inexpérimenté mais attachant que Léna laisse les missions d’adultères de côté pour une enquête bien plus trépidante et importante mais aussi beaucoup plus dangereuse !



Avis


Cette première œuvre de l’auteur auto-édité fut une très belle découverte et une super lecture ! Il s’agit vraiment d’un roman de qualité surtout pour un premier roman !


En effet, l’intrigue est bonne, plutôt originale et très bien menée du début à la fin du livre ! L’auteur capte l’attention de son lecteur dès le premier chapitre qui est prometteur pour le reste du livre avec un début qui donne toutes les informations nécessaires pour une bonne compréhension. En plus, l’auteur maintient un très bon suspens jusqu’à la fin ! On avance au même rythme que les personnages, découvrant à leurs côtés les indices les uns après les autres, rebondissant d’une découverte à une autre jusqu’à finalement obtenir le dernier mot dans cette affaire périlleuse ! Un bon livre policier implique obligatoirement que le lecteur ne devine pas au bout de 10 pages qui est le coupable et ici, jusqu’à la révélation finale, nous n’avons pas deviné ce qui est donc un excellent point.


Mais ce n’est pas tout ! Ce roman possède encore bien d’autres qualités ! Et l’une des principales est sans nul doute les personnages ! Nous les avons beaucoup aimé et il est même difficile d’établir lequel a notre préférence car ils sont tous très attachants et ce dès notre première rencontre avec eux.

Léna est une jeune femme très attachante de part son fort caractère, son aplomb, sa répartie et son humour ! Elle nous a tuées de rire plus d’une fois. De plus, les analepses (terme littéraire pour désigner les flash-backs) nous permettent d’en apprendre plus sur son passé si mystérieux et difficile qui a forgé la jeune femme qu’elle est désormais. Les sauts dans le temps ou de point de vue ne sont qu’assez discrètement indiqués (il faut faire attention à l’année indiquée en chaque début de chapitre notamment) et au départ on ne comprend pas forcément quel est le rapport avec l’intrigue, d’autant plus qu’il faut avoir été attentif pour savoir que Héléna est Léna, mais les liens se font et tout s’éclaire. On a donc un récit enrichi par ces analepses et quelques changements de point de vue.

Mais revenons-en à nos personnages et passons à Freeman l’ami et patron de Léna ! L’homme nous est très franchement sympathique dès le premier chapitre ! Il est est drôle et sa relation complice avec Léna est touchante. Sa bienveillance et son côté presque “papa poule” envers Léna est adorable ! On a particulièrement aimé le moment à la fin du roman lorsque l’on en apprend plus sur leur rencontre. D’ailleurs, on notera à cet instant que l’auteur fait un clin d’œil à un détail du début du roman ce qui nous a personnellement fait sourire et nous a beaucoup plu ! De toute façon, je pense que ce roman nous a mis le sourire aux lèvres au moins durant la moitié du récit, et Simon n’est d’ailleurs pas étranger à ce fait !

Ah, Simon ! Profondément gentil, amusant et touchant, il nous a conquises ! Léna et lui font clairement la paire ! On a adoré leur duo de choc à la fois très différent et pourtant très complémentaire et de plus en plus complice au fil du temps !

Finalement il y a encore Jacques, alias le Prophète et Noah qui, s' ils font d’assez brèves apparitions, nous ont laissé un bon souvenir. Oui, oui, même Noah ! Ce roman réserve des surprises...


Pour finir, on a envie de complimenter la plume de l’auteur qui est très agréable, fluide et très prenante ! On rentre vite dans l’histoire et il est par la suite bien difficile de s’arrêter ! Le dosage entre dialogue et description est excellent tout comme l’équilibre entre moments sérieux et moments plus légers grâce à l’humour et les situations cocasses. L’auteur a également su doser l’action ainsi que les rebondissements, et les accalmies qui sont toutefois riches en informations ou sont mises au profit de l’attachement envers les personnages. Enfin, l’auteur a su réellement transmettre des sentiments à travers son écriture : de l’adrénaline lors de la course poursuite, de la tension, de l’angoisse ainsi que de la peur lors de la confrontation mais aussi de la légèreté et de la tendresse à d’autres. Pour un premier roman nous avons été très agréablement surprises ! Chapeau à l’auteur !


Si on chipote un peu on dira que Simon accepte un peu vite de faire confiance à Léna lorsqu’elle débarque au rendez-vous à la place de Freeman qui a été hospitalisé mais sinon rien à reprocher à l’histoire que ce soit en ce qui concerne la vraisemblance, la cohérence, la crédibilité des événements, les personnages ou bien encore l’écriture de l’auteur…


On terminera en disant que l’on a été un peu frustrées par certains aspects de la fin mais c’est TOTALEMENT subjectif ! On a tellement aimé le reste du roman que l’on aurait tout simplement voulu en savoir plus sur ce qui va se passer par la suite notamment ! Pour Simon, pour Noah… On avoue avoir espéré que Simon rejoigne la petite équipe de détectives privés formée par Léna et Freeman et pourquoi pas que la pétillante parisienne craque pour l’adorable suisse ! Après les aventures qu’ils ont vécues, on pensait que cela les aurait rapprochés ! On a été un peu déçue, mais ce n’est pas la faute de l’auteur, mais bien des lectrices un peu trop romantique que nous sommes ! On peut comprendre que ce n’était pas ce que l’auteur avait envie de raconter et on respecte totalement son choix, surtout que cela ne gâche pas le moins du monde la qualité du roman dans son ensemble.


On tient à applaudir le travail de Mickaël Bénétruy car un premier roman est souvent plein de plus ou moins gros défauts à corriger qui servent aussi à apprendre et à s’améliorer mais cette fois-ci nous n’avons réellement aucune remarque à faire. L'œuvre nous paraît parfaite telle qu’elle est ! Vous savez, si vous avez lu nos autres chroniques, et notamment celles d’autres SP, que nous sommes toujours honnêtes et que nous vous parlons autant des bons que des mauvais points que présentent une œuvre et que nous n’embellissons pas la vérité même s’il s’agit d’un Service Presse et donc d’un livre que nous avons gentiment et généreusement reçu gratuitement de la part de l’auteur. C’est pourquoi, nous vous invitons à nous faire confiance et surtout à laisser sa chance à ce roman qui le mérite amplement et qui, selon nous, est bien meilleur que certains romans édités en maison d’édition.

Je recommande d’autant plus ce roman qu’il a réussi l’exploit de me plaire alors que je ne suis vraiment, mais alors vraiment, pas portée sur le genre policier d’habitude, à moins qu’il ne soit agrémenté d’une dimension fantastique ou d’une histoire d’amour. Ici, il n’y a aucun des deux. Je n’ai cependant pas eu le temps d’être réticente. Kassandra a lu en premier le chapitre 1 et m’a invité à faire de même et j’ai immédiatement accroché avec la plume de l’auteur moi aussi. Donc laissez sa chance à ce roman même si le genre policier n’est pas habituellement votre tasse de thé, vous pourriez avoir une belle surprise.


Si vous hésitez, nous vous conseillons de chercher sur internet le premier chapitre qui est disponible sur plusieurs sites comme Librinova, France Loisirs, l'espace culturel leclerc… afin de vous faire une première idée de la plume de l’auteur et juger si le récit vous attire ou non.


N’hésitez pas à nous dire s' il vous tente et si vous vous embarquez dans cette enquête aux côtés de Léna et Simon, nous serons ravies d’échanger avec vous dessus ensuite !

(On vous informe au passage que si vous aimeriez acheter un roman dédicacé c’est envisageable en passant par Librinova pour contacter l’auteur. On a demandé en pensant que ça peut intéresser certains.es d’entre vous !)


Notre avis en 2 GIFS :


Nous durant tout le roman :

Nous attendant la suite (parce qu’on a le plaisir de vous annoncer qu’une suite est en cours d’écriture) avec une impatience non-dissimulée !



On remercie une fois encore Mickaël Bénétruy pour nous avoir proposé son roman, on a adoré et on sera ravies de lire la suite à sa sortie ! 😊

  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 23 sept. 2020

Entre les mondes






Infos pratiques:


Auteur : Sébastien Vignoud (son site, sa page facebook, sa page instagram)

Date de publication : 29 juillet 2020

Maison d'édition : auto-édition









Résumé


Deux sœurs, une dispute et l'aventure incroyable qui en résulte ! D'un côté Églantine, la grande sœur, la sceptique, de l'autre Zoé, la petite sœur qui croit dur comme fer que la magie, la VRAIE magie, ça existe. Elle y croit tant qu'elle finit par invoquer, sans trop savoir comment, une drôle de créature répondant au nom de Jenkins qui va mettre un sacré bazar dans leur monde ! Oups... Grosse bêtises en vue ! Fini les disputes, les deux sœurs s'unissent pour tenter de réparer la dite bêtise et cela les mènera dans un drôle de couloir rempli de portes. Le Couloir, tel est son nom, permet de relier les différents mondes existants. C'est ainsi que débute le périple de nos deux héroïnes, dans ce couloir où elles rencontrerons divers personnages disposés (ou non) à les aider dans leur quête qui n'est pas des moindres : arrêter le perturbateur Jenkins et sauver l'Univers ! Rien que ça !



Avis


- SP traité par Kassandra -


Cette chronique est la toute première écrite dans le cadre d'un Service Presse et je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour sa confiance et la chance qu'il nous a offert malgré le fait que nous débutons seulement en tant que blogueuses littéraire et bookstagrammeuses.


Il s'agit de son premier roman auto-édité et il est à la recherche de retours donc n'hésitez pas à lui demander vous aussi un SP sur SimPlement.


Parce que les critiques constructives sont nécessaires pour s'améliorer et qu'un SP n'implique pas que des retours positifs, j'ai cherché à pointer autant les points positifs que les négatifs. Je tiens à dire dès le début que cet avis est le mien et que ce qui ne m'a pas plu peut plaire à quelqu'un d'autre donc ne vous arrêtez pas à ça et donner sa chance à ce roman.


Tout d'abord, il faut savoir que c'est un roman court de fantasy humoristique. Le format court peut être bien pour des lecteurs qui n'aiment pas forcément se lancer dans des pavés comme les jeunes lecteurs, mais c'est aussi le risque d'avoir une histoire où ça va trop vite et lors de laquelle on a pas le temps de vraiment s'attacher aux personnages et ce sont des problèmes que j'ai rencontré. J'y reviendrai. Je disais donc que la longueur de ce roman peut être un bon choix pour un public relativement jeune, des collégiens peut-être. On peut supposer que c'est effectivement le public visé puisque les deux héroïnes sont plutôt jeunes, surtout Zoé, même si leur âge n'est pas déterminé clairement dans l'histoire (dans le résumé il est indiqué que Eglantine a 11 ans).Le langage est parfois assez simple et enfantin tandis que le récit se révèle souvent comme simpliste. Les enfants se lassant vite et ayant une capacité de concentration limitée, la simplicité et les enchaînements rapides ne devraient pas poser de problèmes. En ce qui concerne l'humour, le nom de certains personnages sont censés être drôles (Piou Piou 1er, Kakaoku...) mais si ça peut bien marcher sur les enfants selon moi, un public plus âgé n'y sera pas vraiment réceptif même si l'idée du jeu linguistique est en soi une bonne idée.

Le soucis, c'est que d'une autre part, le récit ne semble pas adapté à des enfants. En effet, le lexique employé est parfois trop compliqué, trop riche pour un jeune public qui aurait besoin d'un dictionnaire à disposition pour comprendre. Le second soucis au niveau du langage qui pourrait poser problème pour ce public c'est le langage fleuri de certaines personnages... Et pour ce public plus âgé, plus critique tout paraît trop simple. On rentre un peu trop vite dans l'action, les éléments s'enchaînent très vite, trop vite. On a par exemple la manifestation magique qui n'est pas grandiose et qui disparaît aussi facilement qu'elle est apparue. Les problèmes se résolvent beaucoup trop vite (par exemple, lorsque Eglantine se dispute avec Kakaoku, ils se disputent et 5 minutes plus tard ils regrettent et se réconcilient.). Ainsi, on a un soucis de clarté et de cohérence qu'en au public visé par l'auteur.

D'autres soucis de cohérence et de clarté parsèment le roman. Tout d'abord, spatialement et géographiquement on ne sait pas où on se situe. Le langage nous permet tantôt l'impression que nous sommes dans une époque moderne et à d'autres moments on ne sait plus trop comme avec l'évocation de la « taverne ». Géographiquement, l'auteure invente une ville ce qui laisse supposer que les personnages vivent dans un monde différent du nôtre mais tout semble normal et semblable à notre monde. Au passage, le nom de la ville, « Sempervirent » est un adjectif que l'on utilise pour désigner les plantes qui ne perdent pas leurs feuilles et qui s'opposent au arbres dit caducs par exemple, comme le sapin qui perd ses aiguilles. C'est un nom original dont le choix ne doit pas être anodin, c'est dommage que l'on ait pas la moindre explication, justification à ce nom pourtant singulier. Ensuite, il y a, je trouve, des petits soucis dans la construction des personnages. Dans un premier temps, il y a le fait que l'on ne sait absolument pas quel âge ont les deux sœurs. On sait que Eglantine est l’aînée et on établi assez rapidement que Zoé est très jeune. Son personnage bien que relativement cliché reste cohérent. C'est une jeune fille qui croit en la magie, un peu capricieuse, aux réactions enfantines typiques. Ses « Quand est-ce qu'on arrive ? » nous la rendent familière et elle a un petit quelque chose de sympathique. En revanche, jusqu'à la fin je n'ai pas réussi à établir avec certitude l'âge de Eglantine ce qui est un peu gênant. Tantôt elle se montre mature et cultivée puisqu'elle connaît vraisemblablement le mythe d'Oedipe et aime lire a priori des articles encyclopédiques, tantôt elle boude comme une enfant. Ces deux aspects de sa personnalité m'ont un peu perdue.


Je pense donc que l'auteur gagnerait à retravailler les différents points énoncés ainsi que les suivants car d'autres petites choses peuvent selon moi être améliorées.

Premier point : les petites péripéties que vivent les personnages en traversant divers mondes pour atteindre leur destination ne sont pas déplaisantes mais elles n'apportent rien de spécial. J'entends pas là qu'il pourrait être intéressant que les petites aventures servent à enseigner quelque choses aux jeunes filles comme dans un roman initiatique par exemple. Ici, les péripéties sont un peu gratuites.

Deuxième point : certains éléments ne sont pas exploités totalement ou jusqu'au bout. En effet, le fait que le temps passe différemment dans le couloir et dans les mondes est d'abord sous-entendu lorsque la présentatrice du monde d'origine des deux sœurs parle des événements des « derniers jours » puis explicité par Kakaoku. Mais à la fin on zappe presque cet élément et l'auteur crée une incohérence, un manque de vraisemblance lors du retour des sœurs chez elles. Les parents auraient forcément réagi à la disparition de leur filles, prévenu la police par exemple, et auraient forcément posé des questions malgré la joie de les retrouver. La fin bien mignonne avec cette famille réunie pour partager des crêpes n'est pour autant pas crédible.

Troisième point : la résolution du problème « Jenkins ». Tous les personnages finissent par s’énerver ce qui n'a rien de productif et Zoé finit quand même par passer à tabac la créature ! La solution n'est clairement pas idéale tout comme la morale qui en ressort : « si la discussion ne fonctionne pas, réglons le problème par la baston ». Je pense que cette scène aurait justement pu être l'occasion d'avoir un moment comique : torture à base de chatouilles, combat de pierre/papier/ciseaux ou que sais-je ! Il y a plein d'autres solutions...

Quatrième point : en parlant de Zoé... une magicienne puissante ? Elle n'a rien fait de particulier jusque-là, ça paraît peu crédible et ça ne fait pas vraiment rêver. Au risque d'être encore dans le cliché, sa puissance pourrait être justifiée par sa foi incroyable en la magie qui serait la source de sa puissance magique. On aurait au moins une explication. Des petits événements étranges inexpliqués par-ci par-là pendant leur périple pourrait être sympa avec finalement leur explication lors de cette révélation.

Cinquième point : c'est peu important et subjectif, mais au début du roman les répétitions et insistances quant au fait que le récit se déroule en période estivale étaient peut-être un peu lourde.

Enfin, sixième point : la narration et la focalisation choisies. On a une narration à la 3ème personne avec plutôt des points de vue externe/omniscient. On nous parle peu des pensées des personnages etc ce qui aurait pu être utile pour s'attacher. Un narrateur-personnage aurait pu être intéressant pour ancrer encore plus le lecteur dans l'histoire puisque le récit est court et que c'est assez difficile de plonger totalement dans un univers en si peu de temps.


MAIS il n'y a pas que des points négatifs ou à améliorés ! Certaines choses sont déjà très bien !


J'ai trouvé l'idée des mondes multiples avec ce couloir qui les relierait originale et encore plus l'idée que cet Univers serait géré par des koalas ! Oui, oui, vous avez bien lu !

Ensuite, un point plutôt pas mal c'est l'humour. Certaines blagues comme celle du pélican ou la réplique de Janine (si vous voulez comprendre filez lire le roman !) étaient vraiment sympas ! Le côté absurde de certaines situations comme Kakaoku qui fait fuir une créature terrifiante alors qu'il n'est pas plus haut que trois pommes m'a fait sourire. Mais pour moi, le moment le plus drôle et probablement celui que j'ai préféré du roman est la rencontre que nos trois amis font au chapitre 10. La scène absurde et loufoque mettant en scène un paysan se prenant pour un empereur et son cousin nommé général des armées dont ils sont les deux seuls membres était épique ! J'ai beaucoup aimé ! Par la suite la scène se poursuit et le décalage entre la situation réelle et ce que présente le paysan/empereur est drôle. Ce dernier est d'ailleurs complètement ridicule ! Il continue son cinéma en parlant de négociations alors qu'il est en train d'éplucher des patates chez sa mère ! Il s'invente complètement une vie et il est le seul, avec son cousin, à vivre dans ce délire, délire que les autres personnages prennent plaisir à casser. Le comble c'est lorsque l'on se rend compte que celui que l'on prenait pour un adolescent un peu capricieux et perché est un homme de 35 ans... Un très bon chapitre !

Finalement, j'ai bien aimé la références à Oedipe avec la sphinge et son énigme ainsi que la rencontre avec l'homme banal rencontré dans le couloir. Il parle en anglais et les met en garde contre un danger. Il peut y avoir une complicité entre l'auteur et le lecteur puisqu'un lecteur comprenant l'anglais en saura plus que les personnages à ce moment-là MAIS attention, le danger c'est que le lecteur ne comprenne pas l'anglais à ce moment-là on perd cet avantage. Il serait donc judicieux d'ajouter une note avec la traduction. Une note ne serait pas de trop non plus pour expliquer la référence à la Sphinge pour ceux qui ne la connaîtrait pas ainsi que peut-être une traduction des personnages quand ils commencent à avoir du mal à parler de manière intelligible à cause de la créature aux oreilles de lapin.


Ainsi, je conclurai cette chronique en disant qu'il faut toujours commencer quelque part et qu'un projet n'est jamais parfait du premier coup. Il a toujours besoin d'être retravaillé et amélioré jusqu'à atteindre son plein potentiel. Je pense que l'auteur a encore du travail à effectuer sur ce roman qui possède des qualités et est prometteur. J'espère que mon retour sera suffisamment constructif pour apporter quelque chose de bénéfique à cette œuvre. Une fois encore je vous encourage à aller lire ce court roman parce qu'il y a autant d'avis que de lecteurs donc vous ne serez pas forcément toujours d'accord avec moi, mais aussi tout simplement parce que plus il recevra des avis divers, plus il aura les outils nécessaires et utiles pour progresser en tant qu'auteur.


Encore un grand merci à Sébastien Vignoud pour ce Service Presse !


  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 2 août 2020

Dernière mise à jour : 27 sept. 2020



Fan de l'auteure de cette trilogie depuis maintenant quelques années, j’ai fini par convertir Léa aux talents de cette écrivaine que j’apprécie énormément et aujourd'hui on espère ensemble vous convertir en vous présentant ce livre que nous avons adoré !



Derrière les étoiles

Tome 1









Informations pratiques :


Auteur : Roxane Dambre

Année d’édition : 2018

Maison d’édition : Calmann Lévy

Prix : 16.90€









Résumé


Pour Sixtine Lancelot, être journaliste à ActuParis c’est comme être dessinateur d’animation pour Disney ou être styliste pour Yves Saint Laurent. Bref, pour notre héroïne c’est le graal ! C’est le cas de le dire pour une jeune femme portant le nom d’un chevalier de la table ronde. Son patron, d’ailleurs, un petit bonhomme un peu étrange et loufoque, ne cesse de la renommer selon son humeur avec les différentes variantes arthuriennes.

Espérons en tout cas que Sixtine ait le courage du fameux Lancelot parce qu’elle en aura bien besoin pour affronter ses nouveaux collègues, les Marcus Meilleurs. Aux allures, de Cerbère, chien à trois têtes des enfers, ils jouent les chiens de garde pour effrayer les nouveaux arrivants par peur de se retrouver confrontés à du sang neuf talentueux. Après quelques menaces la bête passe à l’attaque. En cadeau de bienvenue Sixtine se voit imposé un sujet dont personne ne veut, et elle non plus. Mais tant pis, bizutage ou pas, rien ne l’arrêtera !


Héroïne haute en couleurs, (et on ne parle pas que de ses goûts vestimentaires) Sixtine est bien décidée à faire sa fête au congrès de « Mathématiques appliquées à la relativité et à la cosmologie » (à vos souhaits), dont le titre est déjà puissamment ennuyeux ! Six veut prouver qu’elle mérite sa place et pour ça elle relève le défi ! Son honneur est en jeu ! Mais… pas facile de traiter un sujet sur des mathématiques compliquées… euh appliquées… lorsqu'on y connait rien. Or de question de s’avouer vaincue, à chaque problème sa solution, et Six en a trouvé une, et brillante qui plus est ! Son idée ? Suivre un chercheur qui, lui, comprend tout ça et pourra lui traduire toutes ces histoires de cosmologie dans un langage compréhensible de tous ! Comment ça, c’est pas si brillant que ça ? Mais si, attendez une minute ! Ne soyez pas si impatients. La cerise sur le gâteau c’est que Sixtine n’a pas choisi son chercheur au hasard. Elle l’a choisi sur les conseils de sa grand-mère, c’est-à-dire, jeune et sacrément sexy ! De quoi plaire à ses lectrices selon Maminou… et pas qu’à elles ! Pas folle la guêpe ! ;)


Toutefois, ce qui ne s’annonçait pas comme un reportage des plus passionnants, va prendre un nouveau tournant. Elvis Ellroy, le King de l’astrophysique est retrouvé mort ! Étrangement, il venait d’annoncer lors d’une conférence qu’il révélerait lors de l’événement une découverte supposée changer le monde. Coïncidence ? Vous n’y croyez pas ? Sixtine non plus, et elle n’est pas la seule !

Voilà donc que tout ça devient beaucoup plus intéressant ! Accompagnée de son stagiaire Melchior, du beau chercheur et des collègues un peu zinzins de ce dernier, notre héroïne se lance dans une enquête surprenante !


Votre mission si vous l’acceptez : la suivre dans cette première aventure trépidante !



Avis


Un super premier tome qui a su nous séduire dès les premières pages !


Pour ceux qui ne la connaisse pas encore, Roxane Dambre est une auteure française à l’origine de plusieurs histoires géniales dont cette trilogie qui raconte les aventures journalistiques peu conventionnelles de son héroïne, Sixtine. Dans ce roman on retrouve le style de l’auteure : une écriture agréable, fluide, addictive et irrémédiablement drôle ! Je vous mets au défi de ne pas rire durant votre lecture ! Nous, on l’avoue avec grand plaisir, on a perdu en beauté ! En effet, l’auteure crée toujours des personnages extrêmement drôles voire parfois loufoques. L’histoire est constellée de moments comiques parfois complètement inattendus qui renforcent les répliques hilarantes des personnages. L’auteure fait mouche à tous les coups !

En parlant des personnages, c’est un autre des points forts de cette auteure et cette histoire ne fait pas exception ! On découvre dans ce premier tome un certain nombre de personnages (environ une douzaine d’importants) qui sont tous très bien construits ! Personnages principaux, récurrents ou secondaires, on s’attache à tous d’une certaine manière car ils ont chacun un petit quelque chose bien à eux ! Sixtine est une jeune femme aux goûts colorés, aimante en ce qui concerne ses proches et extrêmement drôle ! Et elle a de qui tenir car elle est le portrait craché de sa grand-mère, alias Maminou ! Cette dernière est touchante car Roxane Dambre aborde un sujet sensible avec ce personnage souffrant d’Alzheimer. Mais l’auteure le fait très bien et parvient à ne pas tomber dans quelque chose de dramatique malgré le sérieux et la tristesse de la situation. Avec cette femme sans filtre aux idées saugrenues la rendant à mourir de rire, Roxane Dambre parvient à créer un équilibre avec les sentiments de doutes et de peine de Sixtine et son frère face à cette maladie. D’ailleurs, nous n’oublions pas Raphaël le grand-frère protecteur et attendrissant de Six, dont elle semble utiliser la pizzeria comme son QG. Ensuite, on retrouve Bergamote, l’amusante meilleure amie de Sixtine, et le moins que l’on puisse dire c’est que ces deux-là se sont bien trouvées ! N’oublions pas un autre duo de choc : Sixtine et Melchior. Professionnellement ils font la paire ! Melchior a ce petit truc décalé qui lui fait suivre Sixtine dans ses drôles d’idées sans hésitation et mieux encore, il est à fond dedans lui aussi ! Pétillant, drôle tout en ayant ce je-ne-sais-quoi qui le rend adorable, Melchior devient très vite le complice parfait de Sixtine et on nous on adore leur duo ! Finalement, il reste Hélène la collègue sympathique, M.Dupré le patron franchement surprenant, Châteaudun le commissaire cash à l’humour bien piquant ainsi que Bastien le chercheur sexy, charismatique et mystérieux accompagné de la gentille Alexandra gaffeuse comme pas deux et des deux collègues inséparables, tels les frères Dupondt de Tintin, aux chamailleries fort divertissantes. Voilà une belle brochette de personnages pour une bien chouette histoire !

D’ailleurs, on ne peut pas ne pas commenter une singularité de l’auteure : elle adore donner des noms abracadabrants à ses personnages ! Sixtine, ça va, mais Melchior ça commence à être sacrément difficile à porter ! A eux deux ils cumulent les chevaliers de la table ronde et les rois mages, ça fait son poids de légendes tout ça ! On sera néanmoins d’accord pour dire que ce n’est rien à côté de “Bergamote”, là c’est le pompon sur la Garonne ! La pauvre ! Au départ on a pas voulu y croire, se disant qu’on avait mal lu et qu’elle aurait pas osé… mais si. Avec Roxane vous pouvez vous attendre à tout ! Et on adore le côté surprenant et un peu déjanté de cette auteure !


Après les personnages, leur aventure ! L’histoire est bien construite et crédible tout comme les relations entre les personnages, même si l’auteure apporte toujours de la fantaisie à cette normalité vraisemblable. Franchement, qui a déjà vu quelqu’un tirer à blanc pour obtenir l’attention ? Qui a déjà arraché une prise électrique pour débrancher en urgence un ordinateur afin d’éviter un piratage ? Les situations loufoques comme les rebondissements viennent rythmer le roman ce qui fait qu’il n’y a ni longueurs, ni longues descriptions interminable et ennuyeuses, et à ça on dit : MERCI ! De plus, le mystère est bien tenu et ça c’est le top !

En plus de ces petites fantaisies, des événements étranges ont lieu dans cette enquête frôlant la science-fiction, apportant alors une dimension fantastique qui reste toutefois assez légère. En effet, il n’est pas du tout question de basculer dans un autre monde ou de se découvrir des pouvoirs magiques et ça change de ce qu’on trouve beaucoup. L’originalité est d’ailleurs un point important à mettre en avant ! On ne sait pas pour vous, mais nous c’était la première fois qu’on lisait un roman fantastique adolescent/jeune adulte dans lequel il était question de mathématiques, de physique et de cosmologie. Le meilleur dans tout ça c’est que Roxane Dambre relève haut la main le défi de parvenir à nous faire comprendre ce dont il est question et même nous donner envie d’en lire plus ! 100% littéraires nous sommes de vraies quiches en physique mais l’auteure a réussi un miracle avec nous, en vulgarisant toutes ces choses cosmologiques à première vue extrêmement compliquées ! D'ailleurs, le fait que Sixtine soit aussi ignorante que nous en la matière permet rapidement une identification avec le personnage renforçant alors l’attachement déjà naissant.

Pour finir, on voudrait parler de la mise en abîme que réalise l’auteure et que l’on trouve très intelligente. En effet, dans le récit Sixtine écrit dans son article à travers le regard d’un extraterrestre afin d’effectuer une mise en garde implicite auprès de ses lecteurs. Le but : leur faire prendre conscience que l’on a qu’une planète et que nous devons en prendre soin plutôt que de l’exploiter dans l’espoir d’en découvrir une nouvelle qui serait habitable par l’Homme. Cette démarche met l’espèce humaine en danger. C’est exactement la même chose que réalise l’auteure en nous faisant suivre l’aventure de son héroïne à qui Bastien va expliquer les dangers qui les guettent et notamment le paradoxe de l’évolution : on est tous trop cons ! Un coup de maître !


Nous souhaitons conclure cette chronique sur une question primordiale : l’Univers est-il, selon vous, infini ou fini sans bord ? ;)



Notre avis en un GIF :







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