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    Kassandra & Léa
  • 23 sept. 2020

Entre les mondes

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Infos pratiques:


Auteur : Sébastien Vignoud (son site, sa page facebook, sa page instagram)

Date de publication : 29 juillet 2020

Maison d'édition : auto-édition









Résumé


Deux sœurs, une dispute et l'aventure incroyable qui en résulte ! D'un côté Églantine, la grande sœur, la sceptique, de l'autre Zoé, la petite sœur qui croit dur comme fer que la magie, la VRAIE magie, ça existe. Elle y croit tant qu'elle finit par invoquer, sans trop savoir comment, une drôle de créature répondant au nom de Jenkins qui va mettre un sacré bazar dans leur monde ! Oups... Grosse bêtises en vue ! Fini les disputes, les deux sœurs s'unissent pour tenter de réparer la dite bêtise et cela les mènera dans un drôle de couloir rempli de portes. Le Couloir, tel est son nom, permet de relier les différents mondes existants. C'est ainsi que débute le périple de nos deux héroïnes, dans ce couloir où elles rencontrerons divers personnages disposés (ou non) à les aider dans leur quête qui n'est pas des moindres : arrêter le perturbateur Jenkins et sauver l'Univers ! Rien que ça !



Avis


- SP traité par Kassandra -


Cette chronique est la toute première écrite dans le cadre d'un Service Presse et je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour sa confiance et la chance qu'il nous a offert malgré le fait que nous débutons seulement en tant que blogueuses littéraire et bookstagrammeuses.


Il s'agit de son premier roman auto-édité et il est à la recherche de retours donc n'hésitez pas à lui demander vous aussi un SP sur SimPlement.


Parce que les critiques constructives sont nécessaires pour s'améliorer et qu'un SP n'implique pas que des retours positifs, j'ai cherché à pointer autant les points positifs que les négatifs. Je tiens à dire dès le début que cet avis est le mien et que ce qui ne m'a pas plu peut plaire à quelqu'un d'autre donc ne vous arrêtez pas à ça et donner sa chance à ce roman.


Tout d'abord, il faut savoir que c'est un roman court de fantasy humoristique. Le format court peut être bien pour des lecteurs qui n'aiment pas forcément se lancer dans des pavés comme les jeunes lecteurs, mais c'est aussi le risque d'avoir une histoire où ça va trop vite et lors de laquelle on a pas le temps de vraiment s'attacher aux personnages et ce sont des problèmes que j'ai rencontré. J'y reviendrai. Je disais donc que la longueur de ce roman peut être un bon choix pour un public relativement jeune, des collégiens peut-être. On peut supposer que c'est effectivement le public visé puisque les deux héroïnes sont plutôt jeunes, surtout Zoé, même si leur âge n'est pas déterminé clairement dans l'histoire (dans le résumé il est indiqué que Eglantine a 11 ans).Le langage est parfois assez simple et enfantin tandis que le récit se révèle souvent comme simpliste. Les enfants se lassant vite et ayant une capacité de concentration limitée, la simplicité et les enchaînements rapides ne devraient pas poser de problèmes. En ce qui concerne l'humour, le nom de certains personnages sont censés être drôles (Piou Piou 1er, Kakaoku...) mais si ça peut bien marcher sur les enfants selon moi, un public plus âgé n'y sera pas vraiment réceptif même si l'idée du jeu linguistique est en soi une bonne idée.

Le soucis, c'est que d'une autre part, le récit ne semble pas adapté à des enfants. En effet, le lexique employé est parfois trop compliqué, trop riche pour un jeune public qui aurait besoin d'un dictionnaire à disposition pour comprendre. Le second soucis au niveau du langage qui pourrait poser problème pour ce public c'est le langage fleuri de certaines personnages... Et pour ce public plus âgé, plus critique tout paraît trop simple. On rentre un peu trop vite dans l'action, les éléments s'enchaînent très vite, trop vite. On a par exemple la manifestation magique qui n'est pas grandiose et qui disparaît aussi facilement qu'elle est apparue. Les problèmes se résolvent beaucoup trop vite (par exemple, lorsque Eglantine se dispute avec Kakaoku, ils se disputent et 5 minutes plus tard ils regrettent et se réconcilient.). Ainsi, on a un soucis de clarté et de cohérence qu'en au public visé par l'auteur.

D'autres soucis de cohérence et de clarté parsèment le roman. Tout d'abord, spatialement et géographiquement on ne sait pas où on se situe. Le langage nous permet tantôt l'impression que nous sommes dans une époque moderne et à d'autres moments on ne sait plus trop comme avec l'évocation de la « taverne ». Géographiquement, l'auteure invente une ville ce qui laisse supposer que les personnages vivent dans un monde différent du nôtre mais tout semble normal et semblable à notre monde. Au passage, le nom de la ville, « Sempervirent » est un adjectif que l'on utilise pour désigner les plantes qui ne perdent pas leurs feuilles et qui s'opposent au arbres dit caducs par exemple, comme le sapin qui perd ses aiguilles. C'est un nom original dont le choix ne doit pas être anodin, c'est dommage que l'on ait pas la moindre explication, justification à ce nom pourtant singulier. Ensuite, il y a, je trouve, des petits soucis dans la construction des personnages. Dans un premier temps, il y a le fait que l'on ne sait absolument pas quel âge ont les deux sœurs. On sait que Eglantine est l’aînée et on établi assez rapidement que Zoé est très jeune. Son personnage bien que relativement cliché reste cohérent. C'est une jeune fille qui croit en la magie, un peu capricieuse, aux réactions enfantines typiques. Ses « Quand est-ce qu'on arrive ? » nous la rendent familière et elle a un petit quelque chose de sympathique. En revanche, jusqu'à la fin je n'ai pas réussi à établir avec certitude l'âge de Eglantine ce qui est un peu gênant. Tantôt elle se montre mature et cultivée puisqu'elle connaît vraisemblablement le mythe d'Oedipe et aime lire a priori des articles encyclopédiques, tantôt elle boude comme une enfant. Ces deux aspects de sa personnalité m'ont un peu perdue.


Je pense donc que l'auteur gagnerait à retravailler les différents points énoncés ainsi que les suivants car d'autres petites choses peuvent selon moi être améliorées.

Premier point : les petites péripéties que vivent les personnages en traversant divers mondes pour atteindre leur destination ne sont pas déplaisantes mais elles n'apportent rien de spécial. J'entends pas là qu'il pourrait être intéressant que les petites aventures servent à enseigner quelque choses aux jeunes filles comme dans un roman initiatique par exemple. Ici, les péripéties sont un peu gratuites.

Deuxième point : certains éléments ne sont pas exploités totalement ou jusqu'au bout. En effet, le fait que le temps passe différemment dans le couloir et dans les mondes est d'abord sous-entendu lorsque la présentatrice du monde d'origine des deux sœurs parle des événements des « derniers jours » puis explicité par Kakaoku. Mais à la fin on zappe presque cet élément et l'auteur crée une incohérence, un manque de vraisemblance lors du retour des sœurs chez elles. Les parents auraient forcément réagi à la disparition de leur filles, prévenu la police par exemple, et auraient forcément posé des questions malgré la joie de les retrouver. La fin bien mignonne avec cette famille réunie pour partager des crêpes n'est pour autant pas crédible.

Troisième point : la résolution du problème « Jenkins ». Tous les personnages finissent par s’énerver ce qui n'a rien de productif et Zoé finit quand même par passer à tabac la créature ! La solution n'est clairement pas idéale tout comme la morale qui en ressort : « si la discussion ne fonctionne pas, réglons le problème par la baston ». Je pense que cette scène aurait justement pu être l'occasion d'avoir un moment comique : torture à base de chatouilles, combat de pierre/papier/ciseaux ou que sais-je ! Il y a plein d'autres solutions...

Quatrième point : en parlant de Zoé... une magicienne puissante ? Elle n'a rien fait de particulier jusque-là, ça paraît peu crédible et ça ne fait pas vraiment rêver. Au risque d'être encore dans le cliché, sa puissance pourrait être justifiée par sa foi incroyable en la magie qui serait la source de sa puissance magique. On aurait au moins une explication. Des petits événements étranges inexpliqués par-ci par-là pendant leur périple pourrait être sympa avec finalement leur explication lors de cette révélation.

Cinquième point : c'est peu important et subjectif, mais au début du roman les répétitions et insistances quant au fait que le récit se déroule en période estivale étaient peut-être un peu lourde.

Enfin, sixième point : la narration et la focalisation choisies. On a une narration à la 3ème personne avec plutôt des points de vue externe/omniscient. On nous parle peu des pensées des personnages etc ce qui aurait pu être utile pour s'attacher. Un narrateur-personnage aurait pu être intéressant pour ancrer encore plus le lecteur dans l'histoire puisque le récit est court et que c'est assez difficile de plonger totalement dans un univers en si peu de temps.


MAIS il n'y a pas que des points négatifs ou à améliorés ! Certaines choses sont déjà très bien !


J'ai trouvé l'idée des mondes multiples avec ce couloir qui les relierait originale et encore plus l'idée que cet Univers serait géré par des koalas ! Oui, oui, vous avez bien lu !

Ensuite, un point plutôt pas mal c'est l'humour. Certaines blagues comme celle du pélican ou la réplique de Janine (si vous voulez comprendre filez lire le roman !) étaient vraiment sympas ! Le côté absurde de certaines situations comme Kakaoku qui fait fuir une créature terrifiante alors qu'il n'est pas plus haut que trois pommes m'a fait sourire. Mais pour moi, le moment le plus drôle et probablement celui que j'ai préféré du roman est la rencontre que nos trois amis font au chapitre 10. La scène absurde et loufoque mettant en scène un paysan se prenant pour un empereur et son cousin nommé général des armées dont ils sont les deux seuls membres était épique ! J'ai beaucoup aimé ! Par la suite la scène se poursuit et le décalage entre la situation réelle et ce que présente le paysan/empereur est drôle. Ce dernier est d'ailleurs complètement ridicule ! Il continue son cinéma en parlant de négociations alors qu'il est en train d'éplucher des patates chez sa mère ! Il s'invente complètement une vie et il est le seul, avec son cousin, à vivre dans ce délire, délire que les autres personnages prennent plaisir à casser. Le comble c'est lorsque l'on se rend compte que celui que l'on prenait pour un adolescent un peu capricieux et perché est un homme de 35 ans... Un très bon chapitre !

Finalement, j'ai bien aimé la références à Oedipe avec la sphinge et son énigme ainsi que la rencontre avec l'homme banal rencontré dans le couloir. Il parle en anglais et les met en garde contre un danger. Il peut y avoir une complicité entre l'auteur et le lecteur puisqu'un lecteur comprenant l'anglais en saura plus que les personnages à ce moment-là MAIS attention, le danger c'est que le lecteur ne comprenne pas l'anglais à ce moment-là on perd cet avantage. Il serait donc judicieux d'ajouter une note avec la traduction. Une note ne serait pas de trop non plus pour expliquer la référence à la Sphinge pour ceux qui ne la connaîtrait pas ainsi que peut-être une traduction des personnages quand ils commencent à avoir du mal à parler de manière intelligible à cause de la créature aux oreilles de lapin.


Ainsi, je conclurai cette chronique en disant qu'il faut toujours commencer quelque part et qu'un projet n'est jamais parfait du premier coup. Il a toujours besoin d'être retravaillé et amélioré jusqu'à atteindre son plein potentiel. Je pense que l'auteur a encore du travail à effectuer sur ce roman qui possède des qualités et est prometteur. J'espère que mon retour sera suffisamment constructif pour apporter quelque chose de bénéfique à cette œuvre. Une fois encore je vous encourage à aller lire ce court roman parce qu'il y a autant d'avis que de lecteurs donc vous ne serez pas forcément toujours d'accord avec moi, mais aussi tout simplement parce que plus il recevra des avis divers, plus il aura les outils nécessaires et utiles pour progresser en tant qu'auteur.


Encore un grand merci à Sébastien Vignoud pour ce Service Presse !


 
 
 
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    Kassandra & Léa
  • 20 sept. 2020

Rivalités

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Informations pratiques


Auteur : Sophie Jomain

Année de première édition : 2001 ( la nôtre : 2013)

Maison d’édition : France Loisirs

Prix : 15€ (broché), 7.20€ (poche), 24€ (illustré)



Résumé

Son bac en poche, Hannah, qui a déménagé avec ses parents à Wick pour prendre soin de sa grand-mère, intègre l’université Saint-Andrew. Nouvelle ville, nouvelle vie ! La jeune fille qui file le parfait amour avec Leith découvre les mystères qui entourent l’Histoire du campus. Si Hannah a été chamboulée par la découverte de l’existence des loups-garous, elle n’est pas au bout de ses surprises… D’autres créatures vivent sur le campus au grand damn de Leith et sa meute qui cohabitent difficilement avec leurs ennemis ancestraux. Au milieu de tout ça, le cul entre deux chaises comme on dit, Hannah est mal barrée ! Cette nouvelle année risque d’être mouvementée… et peut-être pas sans danger !


Avis


Il y a un mois nous vous présentions le premier tome de la saga et nous revenons aujourd’hui pour vous parler du second tome !


Une fois encore, notre avis est mitigé même si dans l’ensemble nous avons préféré cette suite.


Attaquons avec les personnages. L’héroïne, Hannah, ne nous facilite pas la tâche parce que nous apprécions certains points de sa personnalité, de son caractère etc… mais à côté de ça certaines de ses pensées et de ses réactions nous ont gênées. En effet, lorsque Leith sous-entend qu’il a eu des copines avant elle, on a apprécié que Hannah assume que l’idée la dérange et lui fait de la peine d’une certaine manière, qu’elle ose en parler et qu’elle ne fasse pas comme si tout allait bien pour ensuite ruminer dans son coin. Toutefois, si elle donne l’impression de faire preuve de maturité dans un premier temps, quelques secondes plus tard elle gâche un peu tout en surréagissant puisqu’elle fond en larmes dans les bras de Leith… Hannah est donc parfois immature comme le lendemain lorsqu’elle quitte l’appartement de Leith et croise Georgia dans les escaliers. Elle s’enfuit en pleurant et ne contacte pas Leith par la suite pour lui demander des explications. Pire, elle va presque se venger d’un certaine manière quand elle choisit de partir dans le groupe de Darius par provocation lors de la découverte de la ville dans le cadre d'un cours d'Histoire sur St-Andrews. On a donc une héroïne aux tendances immatures et impulsives.

Il en va de même avec Leith. C’est un jeune homme parfois trop autoritaire qui cherche à lui interdire des choses alors que soyons bien clair : il n’a rien à lui interdire ! (D’ailleurs à un moment c’est Minah qui le dit à Hannah et elle a totalement raison ! Merci Minah !). Ensuite, ce qui nous a déplu c’est que selon nous il abuse lorsqu’il lui reproche d’avoir été jalouse de Georgia et de l’histoire d’amour qu’ils ont vécu mais aussi d’avoir tiré des conclusions hâtives alors que si il lui en avait parlé ça ne serait pas arrivé. En effet, Leith se débrouille pour changer de sujet et ne pas épiloguer sur ses ex-petites-amies. Il n’évoque pas une seconde le sujet “Georgia” avec qui il a vécu en colocation. Pire, il tente de minimiser la relation qu’il a entretenu avec elle. On peut comprendre Hannah, même si elle a eu tort de son côté de ne pas demander des explications, Leith aurait simplement dû lui en parler dès le départ afin d’éviter ce genre de situations. En parallèle il reste un personnage attachant de part son côté protecteur, à l’écoute et surtout très respectueux et patient envers Hannah. Malheureusement, il gâche tout à la fin où il récolte la palme du plus gros lâche de la saga ! Le pire étant qu’il lui a promis de ne pas la laisser pour finalement l’abandonner. On a été très déçues…

Pour relever le niveau, applaudissez chaudement le grand, le beau, le génialissime (il nous a obligé à dire tout ça… ou pas !) DARIUS ! Si Darius peut paraître un peu détestable au tout début (personnellement j’ai immédiatement adoré Darius parce que tout de suite, malgré les piques qu’il lance, je lui ai trouvé un petit quelques chose), vous auriez tort de vous fier à votre première impression car c’est un personnage qui devient extrêmement attachant au fil de l’histoire. On aime beaucoup son honnêteté, son côté rassurant, mature et sage ainsi que le fait qu’il cache beaucoup moins de choses à Hannah, qu’il communique beaucoup. Il est plus ouvert. Il répond en effet aux questions d’Hannah sur sa nature, son passé… ce qui nous change un peu de “Leith Le Mystérieux”. Son histoire est d’ailleurs bien construite et intéressante. Son histoire d’amour avec Julia le rend très touchant. Finalement, contrairement à Leith il est attentionné et protecteur (il va jusqu’à protéger la meute pour elle alors que les loups sont leurs ennemis jurés) sans être autoritaire et étouffant. On adore ! La cerise sur le gâteau c’est quand il prend soin d’Hannah, il s’occupe d’elle alors que Leith l’abandonne. On est obligées de le dire : Darius assure !

Ensuite, il y a les autres personnages qui se séparent entre la catégorie “on aime” et la catégorie “on déteste” ! Dans la seconde on écrit un nom en tête de liste ! Vous devinez lequel ? Indice : ça commence par un G. Garce ? Non. Ca c’est le nom qu’on utilise pour la définir ! Il s’agit bien évidemment de Georgia ! Une garce dans toute sa splendeur ! Vraiment, c’est du grand art ! Même si à la fin du tome 2 on la hait moins parce qu’elle nous fait un peu pitié, on n’oublie pas les centaines de pages de mauvais coups et de piques assassines.

Une fois encore un autre personnage vient équilibrer la balance ! Julia. Notre adorable Julia… Elle est très attachante ! On est donc d’accord que cette auteure est extrêmement sournoise de nous faire nous attacher à Minah puis à Julia pour finalement les tuer dans le même tome ?! Sadique ! Vous voulez une autre preuve ? Elle nous incite à apprécier Tarja, la coloc d’Hannah, pour en faire la tueuse ! Au final, c’est un beau retournement de situation lors de la toute première lecture mais coup dur pour le lecteur qui l’aimait bien.



Cela nous mène à la question de l’intrigue, du suspens. En ce qui concerne l’identité de l’assassin qui a tué Minah, à la première lecture c’est plutôt bien écrit puisque ce n’est pas flagrant. Lors d’une relecture on perçoit en revanche des petits indices (ce qui est normal puisque l’on sait à quoi porter attention) nous soufflant que la petite Tarja est pas très nette. Finalement, le rebondissement à la fin est top parce qu’on ne le voit pas venir, c’est totalement imprévisible.


Enfin, nous allons aborder les points forts et points faibles de l’histoire et de la plume de l’auteure. Commençons par un point négatif qu’on a pas pu s’empêcher de noter et qui nous gêne depuis le tome un en réalité : l’auteure est parfois un peu maladroite et fait tenir des propos qui peuvent paraître sexistes à ses personnages : comme c’est par exemple le cas page 98 et 99


“-Je ne m’y ferais jamais, grogna-t-il en entrant dans ma chambre.

- A quoi ? demandais-je, en retirant mes chaussures.

- A... ça!

Il désigna du menton ma collection de chevaux et poneys miniatures installée sur la commode.

- J’ai du mal à t’imaginer dans la peau d’une petite fille.

Je ne pu m’empêcher de sourire.

- Et pourtant… je suis vraiment passée par là. Tu ne collectionnais aucune figurine ?

- Non.

- Même pas des super-héros ?

- Non.

-Allons bon. Des petites voitures, alors ? Des camions de pompiers ? Des soldats de plomb?” Ici ce qu’il y a de gênant c’est que tous les jeux qui viennent à l’esprit d’Hannah sont des jeux dit “pour garçons”.


Un deuxième extrait rien que pour vous page 194, lors d’une conversation avec Darius, Hannah va se faire un commentaire à propos de la meute : “ Me retrouver parmi les garçons de la Meute était parfois déroutant. Ils avaient beau être des loups-garous, leurs conversations n’en étaient pas moi humaines et typiquement masculines. Tout y passait : football, filles, rugby, filles, grosses voitures et … filles.” Ce qui nous a dérangé ici ce sont les généralités que ce genre de réflexion font circuler et qui enferment les hommes dans des comportements qui les font paraître limités. Pourtant il me semble qu’on est tous et toutes d’accord que tous les hommes ne sont pas comme ça tout comme les femmes ne sont pas toutes portées sur les histoires d’amour et ne mange pas toutes de la salade parce qu’elles font attention à leurs lignes (c’est deux réflexions font référence à d’autres passages qui nous ont interpellé, on ne vous les retranscrits pas je crois que vous avez saisi l’idée.)

On tient bien sûr à préciser qu’il ne s’agit certainement que de maladresse d’autant plus que le livre est sorti il y a presque 10 ans et que depuis les mentalités ont évolué… Il faut donc garder cela en tête afin de ne pas juger trop sévèrement l’auteure. Néanmoins, il nous semblait important de l’évoquer parce que nous nous sommes dit que si nous l’avions remarqué d’autres lecteurs peut-être moins au courant de la date de sortie etc… pourraient avoir des difficultés avec ces propos.

Passons maintenant aux bons points. L'apparition de nouvelles créatures est vraiment super pour relancer l'histoire, y mettre du piquant, d’autant plus que comme pour les loups, l’histoire est bien recherchée et développée. Les loups ne sont en effet pas opposés à des vampires lamba comme c’est le cas dans beaucoup d’oeuvres littéraires de ce genre et les exploiteurs possèdent des pouvoirs plutôt cools (voler, changer de visage…) ! Toutefois, on doit reconnaître qu’on retrouve un peu ce côté vampire/loup-garou cliché. On est encore sur de l’ambivalence entre stéréotype et originalité.


Pour conclure, on dira que ce second tome est selon nous meilleur que le premier. En effet, les personnages continuent à se dessiner, s’affirmer et on en découvre des nouveaux qui apportent un vent de fraîcheur, d’originalité et de piquant ! On a moins de clichés et plus de suspens. De plus, la fin donne envie de foncer lire la suite !


On a hâte de vous parler du troisième tome car il est vraiment top !


Vous êtes plutôt Team Leith ou Team Darius ?


Léa est clairement Team Darius ! Elle pourrait être la chef de son fan club ! 🙆‍♀️🤸‍♀️

De mon côté, je me souviens que j’aimais beaucoup Leith lors de la ma première lecture et je le trouve encore attachant aujourd’hui mais j’aurais tendance à pencher du côté de Darius moi aussi.


Notre réaction en un GIF durant les derniers chapitres :


Et Léa dès que Darius apparaît 😂

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    Kassandra & Léa
  • 13 sept. 2020

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Informations pratiques


Auteur : Pef

Illustrateur : Pef

Création de l'ingénierie papier et adaptation des illustrations : Bernard Duisit

Année d’édition : 2010

Maison d’édition : Gallimard Jeunesse

Prix : 24.90€








Il s’agit du premier livre d’une série contant les aventures du prince de Motordu, aventures toujours aussi farfelues les unes que les autres pour notre plus grand plaisir, mais conservant toujours une visée pédagogique.



Résumé


Il était une fois… non pas une princesse, mais un prince, le prince de Motordu. Son nom lui va comme gant puisqu’il a la drôle d’habitude de confondre, mélanger, échanger et remplacer les mots par d’autres ce qui rend ses paroles aussi surprenantes que amusantes de par leur absurdité. Ses parents le poussant à partir en quête d’une femme à épouser, il lui arrive une tuile ( ;) ) et tombe en panne. Il a de la chance puisqu’il est secouru par une princesse charmante. Quelle chance ! Mais ce n’est pas n’importe quelle princesse, il s’agit de la princesse Dézécolle ! Voilà une rencontre qui tombe à pic et qui est au poil ! Foi de princesse (et surtout de maîtresse d’école) , le prince de Motordu ne portera plus aussi bien son nom après cette rencontre ! Connaissance et amour, il semblerait que le prince ait fait une pierre deux coups !



Avis

- chronique solo de Kassandra-


C’est un très bon livre pour enfant très intéressant sur différents points que je vais vous exposer.


Tout d’abord, il est riche d’un point de vue linguistique, du point de vue la langue et de la façon dont on joue avec elle dans l’oeuvre. C’est pour ce premier point que ce livre est assez souvent étudié à l’école primaire. Il est parfait pour enseigner les notions de paronymie ( pour rappel, c’est lorsque deux mots s’écrivent et se prononcent presque pareil, qu’il n’y a qu’une petite différence : pois/bois) et d’homophonie ( c’est lorsque des mots se prononcent de la même manière mais n’ont pas la même orthographe, ni le même sens : mûre/mur). C’est sur ce rapport d'ambiguïté de la langue que l’auteur joue tout au long de son oeuvre au travers du personnage du prince. C’est pour cette raison que ce dernier va constamment confondre les mots offrant alors des situations cocasses à imaginer telles que se promener dans un petit pois ou repasser un singe. Les transformations de mots peuvent être assez légères comme c’est le cas entre bois et pois ou bien singe et linge, puisqu’une seule lettre varie et que le contexte de la phrase nous permet de deviner le mot qui aurait dû être employé. Mais parfois, la transformation est plus importante, et c’est en disant assez rapidement la phrase que l’on va phonétiquement, en portant plus attention à ce qui est entendu qu’à ce qui est écrit que l’on comprend. C’est le cas pour le titre par exemple ! “La belle lisse poire” remplace “Le belle histoire”. Finalement, l’auteur s’amuse aussi avec l’onomastique ( le saviez-vous ? L’onomastique est l’étude des noms propres.) puisque le nom de ses personnages sont significatifs. Le prince de “Motordu” possède donc un nom équivalent à “Mot tordu”, et par conséquent modifié, ce qui renvoie très clairement à sa manière de communiquer, de parler. Enfin la princesse “Dézécolle” est quant à elle définie par son statut d’enseignante car elle est la princesse “ des écoles”.


Second point important : l’humour ! Pef est un auteur connu pour ses récits enfantins amusants. L’humour repose évidemment sur ce que nous venons de voir : le jeu sur la langue. Les confusions du prince sont drôles et donnent lieu à des situations grotesques. L’humour est également pris en charge par l’image qui vient en renfort. En effet, ici, le texte possède un rôle complémentaire puisqu’il vient illustrer les propos du récit. On a une concrétisation assez loufoque de ce que serait le monde du prince de Motordu s’il ne s’agissait pas d’erreurs, ce que serait le monde en prenant ses mots au pied de la lettre.


Enfin, troisième point, et pas le moindre : la qualité du livre en tant qu’objet. Je veux parler de l’extraordinaire travail qui a été fait avec ce pop-up ! Un pop-up, c’est un type de livre animé pour lequel on va créer des mécanismes pour soit créer du volume et donc passer en 3D, soit permettre au lecteur de mettre en mouvement certains éléments (en tirant sur une languette par exemple). Ce pop-up est un très bel objet car il multiplie les interactions possibles.


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Vous allez retrouver des images que l’on va regarder de haut, de la même manière qu’une image en 2D tandis que certaines vont se déployer en 3D et que l’on ne va donc par regarder de la même manière. On est même parfois amené à changer de point de vu sur la même double page car il y a souvent sur au moins une des deux pages, des rabats à ouvrir qui révèlent la suite de l’histoire et offrent souvent une nouvelle illustration en volume. Cela me permet notamment de faire remarquer qu’il y a également certains mécanismes qui restent dans les limites du cadre que représente le livre tandis que d’autres vont aller au-delà soit parce que leur moyen de déploiement fait que c’est ainsi, soit parce qu’ils se trouvent sur les rabats qui s’ouvrent vers l’extérieur du livre.

Comme je le disais donc précédemment, avec les pop-up, on a des mécanismes pour créer des volumes, comme c’est le cas ici :


Ou bien, pour mettre en mouvement des éléments et ainsi créer une interaction comme là :



Ainsi, si le premier cas prédomine dans ce pop-up, la seconde forme est aussi présente.


Pour finir, je dirais donc que c’est un ouvrage très riche pour des enfants d’un point de vue éducatif, mais également en ce qui concerne son rapport amusant grâce à la langue et à l’effet pop-up. A noter, que d’un point de vue général, les enfants aiment beaucoup ce type d’ouvrages animés qui ont tendance à les émerveiller. Je vous le recommande donc particulièrement si c’est pour offrir.


Petit + : C’est un pop-up contenant le texte intégral ! Certains pop-up font des versions raccourcies, voire TRÈS raccourcies, ce qui n’est pas le cas ici et c’est très agréable de se dire que l’on a pas perdu un élément (une partie du texte) pour en gagner un autre (une adaptation en pop-up).


Mon avis en un GIF :

 
 
 
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