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Des héritiers de la traditionnelle figure du vampire… mais avec des variantes


Les origines démoniaques toujours à la mode


Les nouveaux vampires possèdent eux aussi des origines démoniaques. Dans la série « The Mortal Instruments » les vampires sont des êtres humains ayant été contaminés par un poison démoniaque qui a fait d'eux des vampires. Dans le premier tome de la saga, La cité des ténèbres, il est dit que « les vampires[...] sont le fruit de maux transmis par les démons ».

Toujours plus de pouvoirs


Dans « The Mortal Instruments » de Cassandra Clare et dans « Twilight » de Stephenie Meyer, les vampires sont immortels tant qu'ils se nourrissent de sang humain ou animal. Leur jeunesse, en revanche, n'est pas explicitement due à l’absorption de sang. Ils restent seulement figés à l'âge de leur mort et ne vieillissent plus. Dans « Twilight », lorsque Bella, l'héroïne interroge Edward, le héros, et lui demande quel âge il a, il répond « dix-sept ans » et lorsqu'elle poursuit en lui demandant depuis combien de temps, il annonce que c'est le cas depuis « [u]n bon moment ». Dans « The Mortal Instruments » il en va de même comme le prouve les pensées de Simon dans le tome 3, La Cité de verre, le meilleur ami de l'héroïne transformé en vampire dans le premier tome : « Mais moi, je ne vais pas vieillir ».

Autant dans « The Mortal Instruments » que dans « Twilight », les vampires sont d'une rapidité phénoménale qui les transforme en de grands prédateurs dangereux. Dans La Cité de verre, on retrouve la même comparaison utilisée dans Dracula, afin de montrer son impressionnante vitesse : « Le vampire se leva et, rapide comme l'éclair, il se jeta sur lui. ». Dans Tentation, le deuxième tome de la tétralogie « Twilight », il est dit que « Alice fila à sa voiture avec une telle rapidité qu’elle en devint invisible » ce qui démontre une rapidité phénoménale. Cette vitesse semble les transformer en de terribles prédateurs comme le montre les différentes comparaisons animales présentes dans la saga « The Mortal Instruments » : « Ils [(les vampires)] se déplacent avec l’agilité d’un chat et la rapidité d’un serpent », « Raphaël se jetait sur lui avec la rapidité d’un fauve ». Toutefois, ces comparaisons animales n'ont aucun rapport avec un quelconque pouvoir de métamorphose en un quelconque animal, car, en effet, dans une saga comme dans l'autre, les vampires ne possèdent pas ce pouvoir.

Nos vampires possèdent également une force surhumaine. Chez Cassandra Clare, on nous parle « d'une force surnaturelle » dont « sont doté[s] [...] tous les vampires » tandis que dans Fascination, Edward possède « assez de force pour [...] tordre le métal. ».

Si c'est donc avec Bram Stoker que le vampire apparaît comme un être aux multiples pouvoirs presque infinis, tout cela a été repris par les auteurs du XXI siècle qui attribuent une grande quantité de pouvoirs divers à ces créatures comme l'explique les personnages eux-même : « — En tant que prédateurs, reprit-elle, nous possédons quantité d'armes dans notre arsenal physique... beaucoup, beaucoup plus que nécessaire. La force, la vitesse, les sens aiguisés, sans parler de ceux qui, comme Edward, Jasper et moi sont dotés de talents supplémentaires. ».

Ainsi, nos chers auteurs de littérature fantastique fournissent tout un arsenal de pouvoirs divers et variés, anciens ou récents, pour leur permettre de survivre et traverser les siècles.


Les vampires aussi ont leur kryptonite


Surnaturels et puissants, les vampires ont tout de même leur lot de faiblesses. Tout d'abord, ce sont des créatures qui vivent exclusivement la nuit ce qui leur vaut, dans la saga «The Mortal Instruments» le surnom d’« Enfants de la Nuit ».. Autant la lune est un amie des vampires, autant le soleil peut être un de leur pire ennemi. C’est le cas chez Cassandra Clare où la peur du soleil est compréhensible puisqu'un seul de ses rayons peut les transformer en un tas de cendres. Dans La Cité des cendres (le deuxième tome de la saga), Simon rappelle à Clary « [qu'il] ne peu[t] pas sortir avant le coucher du soleil ». Plus loin dans le même roman, il est clairement dit que «[l]aisser le soleil les réduire en cendres» est l'un des moyen d'éliminer les vampires. Toutefois, il est bon de rappeler que cela n'est pas valable pour les vampires diurnes, qui sont très rares, et qui ne craignent pas la lumière du soleil, comme Simon dans le troisième tome de la saga. Chez Stephenie Meyer, le soleil ne possède pas ce pouvoir destructeur : «— Le soleil qui vous réduit en cendres ? — Mythe». Toutefois, ils l'évitent, car il crée un phénomène qui trahirait leur nature surnaturelle : «Le spectacle d'Edward au soleil était choquant. […] Sa peau, blanche[...], flamboyait littéralement, comme si des millions de minuscules diamants y avaient été incrustés.». La première saga remobilise donc l'aspect destructeur du soleil, tandis que la seconde s'en détache pour réinventer le mythe.

Ensuite, les vampires étant des êtres démoniaques, sont parfois sensibles à tout ce qui est sacré. Le vampire du XXI siècle possède une relation avec le sacré différente de celle qu’avait les personnages dans Dracula par exemple, qui étaient brûlés par des éléments sacrés. Du côté de la saga «The Mortal Instruments », les vampires ne peuvent pas pénétrer dans un lieu sacré. : «—Il n'a pas le droit de pénétrer dans l'Institut. — Pourquoi ? — Parce que c'est un lieu saint, répondit Maryse. Or, Raphaël est damné.». De plus, ils ne peuvent plus dire «Dieu» sauf parfois après des siècles d'entraînement : «Il s'interrompit, incapable de prononcer le mot "Dieu"». Ainsi, si dans cette saga les vampires sont toujours impactés par le sacré, l’effet de ce dernier a diminué. Dans «Twilight», l’effet n’est plus seulement amoindri, mais totalement absent. En effet, il n'est plus question d'une vulnérabilité face aux objets saints.

Enfin, les autres manières de tuer un vampire sont sensiblement les mêmes : «Leur planter un pieu dans le cœur. Leur trancher la tête, puis y mettre le feu, comme on allume une citrouille de Halloween. [...] Ou les vider de leur sang. Il leur fallait du sang pour vivre ; c'était de là qu'ils tiraient leur énergie» (The Mortal Instruments). Finalement, dans «Twilight les vampires sont tués d'une manière précise : «— Le seul moyen efficace est de le réduire en pièces puis de le brûler.».


Une reproduction qui n’a pas vraiment évolué


Finalement, le processus de reproduction des vampires, bien que très similaire, n'est plus tout à fait le même pour le vampire du XXI siècle. En effet, elle s'effectue toujours par une morsure qui comme celle d’un serpent diffuse un poison, un virus, dans le sang de l'être humain, et ce poison le transforme en vampire comme l’explique Edward : «— [...] Nous sommes venimeux. Le venin ne tue pas, il sert juste à paralyser en se répandant lentement à travers le système sanguin. […] — Il faut quelques jours pour que la transformation s'accomplisse, selon la dose injectée et la proximité du cœur. Tant que celui-ci bat, le poison se diffuse, soignant et changeant le corps qu'il contamine. Finalement, il s'arrête, et la conversion est achevée.». Toutefois, il peut y avoir des nuances, des variations, d’un récit à un autre. Dans certains, l'humain doit boire le sang d’un vampire, dans d’autres il doit être vidé de son sang par un vampire avant de recevoir le sang de ce dernier... C’est en partie le cas dans «The Mortal Instruments» où être mordu par un vampire ne suffit pas pour vous transformer. Il faut effectivement avoir bu le sang d'un vampire, car c'est là que se trouve le poison, pour entamer la première étape de la transformation. En effet, contrairement à Dracula ou «Twilight», où il suffit de laisser du temps au poison pour faire effet, dans la saga de Cassandra Clare il faut «[les] vide[r] de [leur] sang et [les] enterre[r]. Ensuite, il ne [leur] rest[e] plus qu'à s'extraire de [leur] tombe en creusant vers la surface pour [que le] vampire naisse.». On a donc un maintien de la tradition par l'emploi du poison comme motif de reproduction. Enfin, dans «Twilight», alors que les vampires sont censés être stériles, Bella et Edward, les deux héros, conçoivent un enfant de manière naturelle et humaine dans le dernier tome de la saga. Cela s'explique par le fait que Bella était encore humaine lors de leur lune de miel. Ainsi, leur enfant est une vampire qui possède également des caractéristiques humaines. Stephenie Meyer modernise donc la figure du vampire qui devient capable de procréer dans certaines conditions et non pas seulement de transformer pour faire prospérer leur espèce. Cette nouveauté qui les rapproche de l'être humain qu'ils étaient, n'est pas le seul élément qui fait des vampires du XXI siècle des créatures qui ne sont plus représentées comme des êtres dangereux et sanguinaires.


Vampires du XXIeme siècle ou la rupture avec la créature monstrueuse


Jean Marigny, dans son essai La fascination des vampires, a expliqué que désormais les vampires «sont pratiquement invulnérables et la vieillesse et la maladie n’ont aucune prise sur eux.», comme nous l'avons d'ailleurs vu précédemment, mais aussi qu'ils sont représentés à travers une « vision aseptisée [qui] permet aux vampires de devenir des héros à part entière que l’on peut même envier ou admirer : ils ne sont pas nuisibles». Et en effet, le vampire n'est plus uniquement une créature maudite et dangereuse. Plusieurs changements ont participé à cette nouvelle image du vampire.


Un être devenu séduisant et charismatique, mais pas moins dangereux


L'un des changements les plus flagrants s'inscrit dans la représentation physique du vampire. En effet, d'abord vieux, effrayant, repoussant et sentant le danger chez Bram Stoker, comme le prouve la description qu'en fait Jonathan Harker dans son journal, au Chapitre II, à la date du 5 mai, il devient un être jeune au physique parfait. Edward, comme le démontre de nombreuses expressions dans Fascination, possède lui aussi un physique parfait : «plus beau que toutes les stars de cinéma que je connaissais», «beau à en tomber à la renverse», «tant il était trop beau pour être vrai... hésitante, je tendis un doigt et caressai le dos de sa main étincelante. Une fois encore, je m'émerveillai de la texture sans défaut de sa peau, douce comme du satin, fraîche comme de la pierre.», «la beauté incarnée», «Ils se seraient baladés en haillons que ça n'aurait cependant rien changé à leur beauté et à leur allure remarquables». Toutefois, cette beauté surnaturelle n'apparaît pas comme sans danger comme le montre l'adjectif qui la qualifie ici : «une beauté si féroce». Alice, l'une des vampires de la famille Cullen à laquelle appartient Edward, le héros, explique à Bella que « [ils sont] également très attirants pour [leurs] victimes » et qu'ils sont « [c]omme des plantes carnivores », donc des êtres dangereux à cause de leur beauté qui ne laisse pas transparaître qu'ils sont loin d'être inoffensifs. Cette évolution du physique du vampire est particulièrement notable lorsque l'on regarde la manière dont ils étaient, et sont désormais, représentés au cinéma.




En 1922 apparaît au cinéma le film muet Nosferatu le vampire, de Friedriech Wilhelm Murnau, et avec lui, une première représentation visuelle du physique repoussant et effrayant imaginé par Stoker. Le vampire est chauve, possède des sourcils broussailleux, de grandes oreilles et de longues dents pointues également ainsi que que de longs doigts fins.








Le film Dracula, de Francis Ford Coppola sorti en 1992, fait une transition entre la représentation de Murnau et le vampire du XXI siècle. En effet, dans ce film le comte Dracula apparaît sous deux apparences. La première s'inscrit dans la continuité de Murnau : pâle, repoussant, vieux, et effrayant.






Par la suite, lorsqu'il arrive en Angleterre il a rajeuni et s'illustre comme un homme séduisant et élégant. On peut aisément imaginer que Mina ne se serait pas laissé séduire aux premiers abords par le comte s'il s'était présenté sous son apparence hideuse. Par conséquent, le vampire commence à devenir un être charismatique et plaisant dès le XX siècle.



Au XXI siècle, c'est, en très grande partie, la fin du vampire qui fait peur et repousse par son physique rebutant. C'est au contraire l'arrivée de personnages de plus en plus jeunes et séduisants. Leur apparence ne laissent pas, ou peu, transparaître leur véritable nature. Ils semblent humains.



Le vampire moderne : un être humanisé qui cherche à s'intégrer


Cette nouvelle apparence leur offre notamment une nouvelle vie, c'est la fin du mythe du vampire reclus dans son château perdu dans une région peu habitée, et loin de toute population. Les vampires vivent parmi les humains en secret par peur de ce que la vérité pourrait déclencher et cherchent d'ailleurs à s'intégrer. Dans «Twilight», notamment, Edward et les autres membres de sa famille en âge d'aller au lycée, s'y rendent et assistent aux cours, année après année, jusqu'à ce que cela devienne suspect, et alors, ils changent de ville pour tout recommencer ailleurs, ce qui les force à revivre les mêmes choses en boucle : «[P]lus nous prétendons être jeunes, plus il nous est aisé de nous fondre dans un environnement. Forks nous ayant semblé idéal, nous nous sommes tous inscrits au lycée. (Il rit.) J'imagine que, d'ici quelques années, nous serons bons pour célébrer une nouvelle fois leur mariage.». C'est quelque chose qui est devenu assez habituel, car les vampires étant de plus en plus jeunes (cela s'explique notamment par le fait que le vampire soit une figure appréciée des jeunes lecteurs et que par conséquent il soit principalement présent en littérature jeunesse et adolescente), vont au lycée pour ne pas éveiller les soupçons. Toutefois, s'ils vivent parmi les humains ils restent assez marginaux et ont du mal à s'intégrer, car ils sont assez spéciaux et intimident par leur charisme. On peut également nuancer cette vie en cohabitation avec les êtres humains, car dans «The Mortal Instruments», les vampires ne pouvant pas sortir le jour, vivent en ville, mais ne s'impliquent pas dans la vie de la communauté et tentent de rester discrets afin de ne pas se faire remarquer.


Un nouveau régime alimentaire pour un nouveau type de vie


Comme on le sait et comme nous l'avons déjà dit précédemment, les vampires se nourrissent de sang et en ont besoin pour survivre. Toutefois, l'époque du vampire qui agresse des êtres humains innocents pour se repaître de leur sang, et assouvir ce besoin qui leur permettra de poursuivre leur vie d'immortel, est en partie finie. On peut remarquer que les vampires du XXI siècle sont différents de leurs ancêtres. Ils ne veulent plus être considérés comme des monstres, et souhaitent vivre au plus près de leur vie terrestre, sans blesser autrui. Pour cela les vampires semblent avoir deux options : boire du sang animal ou ne pas prélever le sang à la source. Dans la saga «Twilight», la famille Cullen a choisi la première option. Ils chassent les animaux et se nourrissent de leur sang afin de ne pas s'attaquer aux humains. Ce choix s'explique simplement : ils n'ont pas tous choisi cette vie et ils sont persuadés d'être damnés, mais cela ne les empêche pas de vouloir garder une part d'humanité, une part de morale comme l'explique Edward à Bella lorsqu'elle l'interroge sur ce choix dans Fascination : « Ceux de notre espèce qui sont satisfaits de leur sort s'interrogent aussi. Mais ce n'est pas parce que nous avons été façonnés selon un certain modèle que nous n'avons pas le droit de désirer nous élever, dépasser les frontières d'un destin qu'aucun de nous n'a voulu, essayer de retenir un maximum de notre humanité perdue.». Le fait de ne pas se nourrir de sang humain est une contrainte qu'ils s'imposent parce qu'ils estiment cela moins mal : «— C'est une comparaison un peu hasardeuse, mais disons que ce serait comme vivre de tofu et de lait de soja pour toi. Nous nous traitons parfois de végétariens en guise de petite plaisanterie familiale. Notre régime ne comble jamais vraiment notre faim – notre soif, plutôt, même s'il nous donne la force de résister. En général.». Toutefois, il est important de noter que cela n'est pas le cas de tous les vampires de cet univers. En effet, les dirigeants du peuple vampire nommés «les Volturis», par exemple, se nourrissent de sang humain et ils sont assez traditionalistes dans leur manière de s’alimenter si l’on peut dire, les poches de sang, très peu pour eux.. Dans la saga «The Mortal Instruments», les vampires se nourrissent occasionnellement du sang d'animaux s'ils n'ont pas d'autres solutions pour survivre, mais ils n'ont pas le droit de boire de sang humain sous peine d'enfreindre la loi. En effet, les vampires ont signé des traités avec d'autres créatures telles que les loups-garous, les sorciers, les fées et les nephilims. Ces traités leur interdisent de s'en prendre à des êtres humains, mais ils n'ont pas renoncé au sang humain pour autant. Pour s'assurer que les traités soient respectés, des poches de sang humain sont régulièrement volées pour les nourrir. C’est quelque chose de plus en plus fréquent. Certains auteurs vont parfois même plus loin puisque dans “Samantha Watkins ou les Chroniques d’un quotidien extraordinaire” la communauté des vampires tient par-dessus tout à protéger "le Secret", c’est-à-dire, le secret de leur existence. Ces derniers ont conscience que se nourrir de poches de sang ne passera pas indéfiniment inaperçu c’est pourquoi ils ont fait le choix d’entamer des recherches scientifiques pour créer un substitut au sang humain.


Et le vampire de demain ?


La société apprécie la figure du vampire depuis des siècles et le mythe du vampire a évolué avec elle. Il est donc passé d'une créature monstrueuse, repoussante et dangereuse, qui pourtant attire, créant ainsi cette notion d'attraction et de répulsion que l'on retrouve souvent dans les récits vampiriques, à un être charismatique, séduisant, et beaucoup plus humain. On ne cherche plus à effrayer avec la figure du vampire. Ce dernier est devenu, à l'image du héros romantique, un héros rejeté que l'on plaint et aime. Il est également une figure de fantasme représentant le goût du danger, car bien qu'il ne soit généralement plus représenté seulement comme un monstre dangereusement assoiffé de sang, il n'en reste pas moins un prédateur redoutable.

L’évolution n’est pas terminée ! Quel chemin prend le mythe du vampire qui continue de séduire aujourd’hui ? On peut déjà noter une tendance à l'hybridation. En effet, pour continuer de réécrire ce mythe et de le revisiter, plusieurs auteurs ont déjà écrit des œuvres dans lesquelles des personnages sont en partie vampire, mais pas seulement. Nous pouvons par exemple parler des «exploiteurs» dans la saga «Les Étoiles de Noss Head», écrite par Sophie Jomain et publiée entre 2010 et 2014. Les «exploiteurs» sont des créatures mi-vampire, mi-ange. Ils sont également nommés : «vampire ailé», «ange démoniaque», ou bien encore «ange noir». Tous ces noms s'expliquent par le fait qu'ils boivent du sang («— Le sang humain est ce qu'ils préfèrent, mais ils peuvent s'alimenter autrement, de sang animal ou de nourriture solide») ce qui les associe aux vampires, et le fait qu'ils aient de grandes ailes noires. L'hybridité est également présente dans la saga «Rebecca Kean», écrite par Cassandra O'Donnell qui a commencé à être publiée en 2011 et est toujours en cours. Dans cette saga, l'héroïne, Rebecca, a une fille nommée Leonora qui se trouve être à la fois une vampire, mais non-morte, une Vikaris (une sorte de sorcière guerrière puissante possédant la magie des éléments) car son père est un vampire et sa mère la reine des Vikaris elle-même. Toutefois, Leonora possède également des pouvoirs très particuliers lui permettant de communiquer avec le monde des esprits et d'aider ceux qui sont perdus.



Ainsi, le mythe du vampire a encore de beaux jours (pas trop ensoleillés c’est mieux) devant lui et on est curieuses de voir de quelle manière se poursuivra son évolution !





C'est au XVIII siècle que la figure du vampire apparaît et se popularise. Le mythe du vampire sera repris dans plusieurs pays (Autriche, Allemagne, Angleterre, France...) et à plusieurs époques, mais c'est principalement au XIX siècle que le mythe du vampire commence à être grandement repris. A cette époque on retrouve Polidori avec son Vampire (1819), Sheridan Le Fanu avec Carmilla (1872) ou bien encore Bram Stoker avec Dracula (1897) et Alexandre Dumas (père) avec son Vampire (1851) inspiré de Polidori.


La figure du vampire s'illustre comme une figure indémodable qui a évolué, petit à petit, et qui ne cesse d'être réécrite, car c'est un mythe qui plaît toujours au public et évolue avec lui. Nous allons voir de quelle manière la figure du vampire a évolué.


Je vais évoquer différentes œuvres mais pour vous donner des exemples précis je m'appuierai particulièrement sur Dracula de Bram Stoker et Le Vampire d'Alexandre Dumas (père) pour représenter le XIX siècle tandis que pour le XXI siècle j’utiliserai respectivement les trois premiers et les deux premiers tomes de « The Mortal Instruments » de Cassandra Clare et « Twilight » de Stephenie Meyer.


Partie I : L’apparition des vampires en littérature


Les vampires ont fait leur apparition dans la littérature dans divers pays : en Allemagne avec Goethe et sa fiancée de Corinthe notamment, en Angleterre avec Polidori et Bram Stoker, en Irlande avec Le Fanu, ou bien encore en France par exemple avec Théophile Gautier et Alexandre Dumas (père), mais il ne s’agit que d’un échantillon de pays ayant vu émerger cette créature de la nuit dans les récits de plusieurs auteurs.


Comment peut-on expliquer la naissance et la fascination pour ces êtres surnaturels ?


Dans un premier temps, les rites païens de Serbie consistant à empaler et brûler les morts vont, notamment, inspirer le mythe du vampire. C’est tout particulièrement le cas du célèbre comte Dracula. En effet, ce dernier est inspiré des légendes racontées sur un homme ayant vécu au XV siècle appelé Vlad Tepes. Homme plutôt sanguinaire, il aurait eu l’habitude, entre autres procédés atroces, d’empaler ses ennemis. Ainsi, les légendes, les rituels étrangers et le passé sont des sources souvent riches pour les auteurs.


Ce qui a participé au succès de ces créatures, c'est qu’elles sont le reflet des peurs et des fantasmes de la société de chaque époque. A cette époque-là, la société est genrée, les femmes sont enfermées dans un rôle particulier assez ennuyeux autant pour elle que pour les hommes. Ces derniers étant les principaux auteurs d’écrits vampiriques à cette période, ils vont souvent écrire sur des femmes vampires venant briser les règles de la société : ces femmes vampires sont sensuelles, ont une sexualité libre, elles sont polygames… Elle vient incarner une figure de luxure qui vient s’opposer à la vertu que l’on attend d’une femme, la vampire représente la tentation. D’ailleurs, dans le cas de Carmilla de Sheridan Le Fanu, Carmilla est une jeune fille vierge, innocente et vertueuse qui va se voir compromise par une femme vampire. On retrouve dans ce cas-là, une seconde source de fantasme qui est très mal vu dans la société : l’homosexualité. Ainsi, la vampire permet d’aborder une importante quantité de sujets tabous. Toutefois, la morale doit l’emporter et la vampire est généralement toujours exécutée à la fin de ce type de récit par des hommes qui reprennent alors le pouvoir et viennent réinstaurer l’ordre établi.


Oui, mais, il n’y a pas que des femmes vampires, il y aussi des hommes ! Si vous vous êtes fait cette réflexion, vous avez raison ! Le vampire est une créature intéressante du point de vue du genre. En effet, le et la vampire se retrouvent d’une certaine manière sur un pied d’égalité puisque ce qui permet de différencier homme et femme est lié à la reproduction. La pénétration habituellement associée à l’homme ne l’est plus dans le cas des vampires. La reproduction vampirique, comme nous le verrons plus précisément par la suite, se fait par le biais d’une morsure qui n’est pas soumise au genre de celui qui l’effectue. Homme autant que femme effectuent une pénétration via les canines et peuvent alors se reproduire.

Les hommes et femmes semblent également être sur un pied d’égalité en ce qui concerne leur pouvoir de manipulation et de séduction sur les humains, réelle source de danger pour ces derniers. Dans les œuvres de Polidori et de T. Gautier on retrouve, les deux vampires, un homme pour le premier et une femme pour le second, s’illustrant comme des séducteurs, maniant avec dextérité l'art de la manipulation, mais Clarimonde se distingue par une tendresse qui s'oppose fortement à la cruauté dont jouit sans vergogne Lord Ruthven. Leurs victimes sont des êtres faibles et affaiblis par ces prédateurs qui vont bousculer radicalement leur existence. Les vampires sont les prédateurs de proies qui n'ont aucune chance de leur échapper. On peut noter que c'est le cas dans la plupart des œuvres vampiriques, comme Dracula de Bram Stoker, par exemple, où la fiancée du personnage principal essaie d'échapper au vampire au départ mais ne peut pas lui résister et est vaincu. Les vampires, peu importe leur sexe, sont donc, à l’origine, des créatures puissantes et dangereuses qui inspirent à la fois fascination et répulsion.


Des créatures aux origines démoniaques


Tout d'abord, les premiers vampires avaient des origines démoniaques. Ruthwen et la goule, issus du Vampire d'Alexandre Dumas possèdent tous les deux des origines démoniaques comme le démontrent les différentes occurrences utilisées pour parler d'eux : « Ruthwen est un démon » , « cet homme est un démon ! c’est que cet homme est un vampire ! »... Il est aussi décrit comme « un enfant de l’ombre, /[...] un enfant maudit. », un « hideux oppresseur », un « immortel assassin » qui sème la mort puisque « l’on retrouverait sa trace par les tombes /Qu’il sème en son chemin. ». La goule quant à elle possède des origines similaires puisqu'elle est liée à Ruthwen par le « nous » : « Et maintenant, toi, génie infernal qui m’as dénoncé à Gilbert [...], au nom du maître qui nous commande ici et qui nous a donné l’égalité pour nous et la domination sur les hommes » ainsi que par le fait qu'elle soit désignée comme un « génie infernal » donc comme un être venu des enfers. Dracula de Bram Stoker possède également des origines démoniaques, il est notamment désigné comme « un démon sans pitié », mais aussi comme le diable lui-même : « Le premier train, et le plus rapide, m’emportera loin de ce lieu maudit, loin de cette terre maudite où le diable et ses créatures vivent comme s’ils étaient de ce monde ! ». Cela transparaît également à travers le vocabulaire employé par les gens de l'hôtel pour parler de Dracula : « je m’aperçus, par exemple que ordog signifie Satan ; pokol, enfer, stregoïca, sorcière, vrolok et vlkoslak, quelque chose comme vampire ou loup-garou en deux dialectes différents. ». Les nouveaux vampires possèdent eux aussi des origines démoniaques.


Des créatures aux multiples pouvoirs


Les vampires possèdent toute une panoplie de pouvoirs.

Tout d'abord, ils possèdent le pouvoir d'immortalité. Des êtres immortels, certes, mais des êtres morts en tant qu’humains. C’est ce qui est sous-entendu dans Dracula lorsqu’il est question de “ cette terre maudite où le diable et ses créatures vivent comme s’ils étaient de ce monde ! ». La comparaison induisant une hypothèse ici servant à sous-entendre le contraire de ce qui est énoncé exprime l’idée selon laquelle les vampires ne sont pas des êtres appartenant à “ce” monde, probablement le monde des humains, le monde présent. Le sang est l'élément nécessaire à leur survie et il leur permet même dans certaines histoires de rajeunir. Ce sont tous ces éléments que l'on retrouve dans Dracula : « Le vampire vit sans que le temps qui passe l’amène peu à peu à la mort ; il prospère aussi longtemps qu’il peut se nourrir du sang des vivants ; nous avons pu constater qu’il rajeunit, qu’il devient plus fort, et qu’il semble se refaire quand il trouve en suffisance sa nourriture préférée. ». Il en va de même pour la goule de Dumas qui, tout comme Dracula, en buvant le sang de ses victimes, rajeunit : « Il était jeune ! il était beau !... Me voilà redevenue jeune et belle ! », « dans un baiser mortel, elles aspirent son sang et sa vie ».

Les vampires sont aussi célèbres pour leur rapidité. Dracula est décrit comme « [r]apide comme l’éclair » et au chapitre XXIII « Le comte ne fut sauvé que par la rapidité diabolique de son bond en arrière. ». Cette inhumaine rapidité est également l'un des pouvoirs de la goule qui peut se déplacer plus rapidement qu'un être humain : « Il te faut deux heures pour aller retrouver ton beau fiancé... Je l’aurai joint dans trois minutes ! ».

En plus de ses pouvoirs de métamorphoses de Dracula qui devient loup, chauve-souris et autres il possèdent également une force surhumaine. Bram Stoker évoque « une force herculéenne ».

Nous pourrions en lister encore un certain nombre car Dracula est également le détenteur de nombreux autres pouvoirs. C'est donc avec Bram Stoker que le vampire apparaît comme un être aux multiples pouvoirs presque infinis (hypnose, télépathie, communication avec certains animaux, sens sur-développés, etc en plus de ce qui a déjà été présenté).


Puissants mais pas invincibles


Les pouvoirs du vampire en font un être surnaturel et puissant, mais il n'est pas invincible et possède des faiblesses. Tout d'abord, il est souvent décrit comme une créature noctambule qui ne supporte pas la lumière du soleil. Dans Dracula, le personnage éponyme a peur du soleil et craint donc le jour comme on peut le voir à travers son empressement à se retirer dans son cercueil dès le levé du jour : « Soudain, nous entendîmes le chant d’un coq déchirer l’air d’une façon presque surnaturelle. Le comte Dracula, se levant d’un bond, s’écria : – Quoi ! Le matin déjà ! [...] s’inclinant devant moi, il sortit d’un pas rapide. ». Ensuite, les vampires étant des êtres démoniaques, ils sont sensibles à tout ce qui est sacré. C'était en tout cas le cas des vampires issus de Dracula puisque l'hostie sacrée « [a] brûlé le front de Mina comme l’eût fait un morceau de métal chauffé à blanc ». Enfin, dans Dracula il est conseillé, pour tuer le comte de « [lui couper] la tête, [lui brûler] le cœur ou [le percer] d’un pieu afin que le monde soit à tout jamais débarrassé de lui. ».


La reproduction chez les vampires ou autrement dit :

si il te mord, tu es mort !


Enfin, si la sensualité et la luxure sont des notions que l’on retrouve très souvent lorsqu’il est question de vampire dans les premiers récits où on les voit apparaître, la sexualité n’est pas un moyen de reproduction pour cette espèce. En effet, donner naissance à un nouveau vampire n’a plus rien à voir avec la procréation humaine. C’est un des éléments qui appartient à leur passé et qu’ils ont laissé derrière eux une fois devenus des vampires. D’ailleurs il est souvent mentionné que ces créatures de la nuit sont stériles. Le processus de reproduction des vampires s'effectue alors par le biais d’une morsure : le vampire mord l'être humain. Cette morsure diffuse un poison, un virus, dans le sang de l'être humain, et ce poison le transforme en vampire. La notion d'empoisonnement est présente dans Dracula : « J’imagine que quelque chose du poison horrible qui s’est installé dans ses veines commence à la travailler.



Voilà donc, assez brièvement (si, si je vous jure ! Il y a énormément de choses à dire sur ce sujet !) comment est né la figure du vampire et ce qui la constituait. Rendez-vous dans la partie 2 afin de voir de qu'elle manière le mythe à évoluer !



Salutations !


Halloween approche et à cette occasion on a eu envie de vous conseiller une sélection de livres sympa à lire dans cette ambiance. On avait beaucoup d'idées ! Pour se restreindre un peu on a décidé de nous concentrer sur un thème chaque année et cette année les grands gagnants sont les vampires !

Comme c'est un thème assez récurrent de la littérature adolescente on a choisi d'exclure les plus célèbres tels que Twilight ou Journal d'un Vampire. Notre but c'est de vous faire découvrir des lectures vampiriques assez inconnues au bataillon ! Mais... ce n'est pas tout...



Vampire Academy : Sœurs de sang (Tome 1)



Rose Hathaway est la gardienne de Lissa, sa meilleure amie depuis toujours. Rose, elle, est une dhampir : mi-humaine mi-Moroi, elle ne peut pas utiliser de magie (réservée aux Moroi) mais donnerait sa vie pour Lissa. Celle-ci, plus connu sous le nom de Vasilisa Dragomir, est une princesse des 12 familles royales Moroi. Après deux ans passés à fuir la Vampire Academy, Rose et Lissa sont rattrapées par Dimitri, un autre garde du corps, qui les ramènent alors à l'école. Ignorant au mieux toutes les rumeurs courant à leur sujet, Rose commence alors ses sessions d'entraînements avec Dimitri, le beau gardien russe, tout en surveillant Lissa parallèlement. Fragile, celle-ci use à tort de ses pouvoirs pour rendre la vie plus facile à sa meilleure amie et pour redevenir populaire auprès des autres élèves. Mais le danger se rapproche, et le jeu que joue Lissa devient de plus en plus dangereux... Rose arrivera-t-elle à sauver sa meilleure amie autant des Strigoi que d'elle-même ?




Lissa et moi étions amies depuis la maternelle et l'époque où on nous avait enseigné l'alphabet. Forcer des petites filles de cinq ans à épeler "Vasilisa Dragomir" et "Rosemarie Hathaway"était une torture cruelle et nous avions, ou plutôt, j'avais, réagi en conséquence : j'avais jeté mon livre à la figure de notre instituteur en le traitant de "salaud fasciste".





Samantha Watkins ou les Chroniques d'un quotidien extraordinaire : Pas le choix (Tome 1)



Une nuit, alors qu'elle rentre chez elle, Samantha Watkins, jeune bibliothécaire au quotidien morne et insipide, va voir sa vie prendre un virage à 180 degrés de par sa rencontre avec un "ange"... Loin des gardiens du paradis, l'homme qui la choisit pour devenir son assistante et mettre sa vie en danger dans l'enquête sur les étranges disparitions de la région est un vampire de cinq-cents ans, dont la fonction principale est de veiller au maintien du secret de l'existence de son espèce.

N'ayant d'autre choix que d'accepter, Samantha va découvrir un monde surnaturel tout aussi fascinant qu'effrayant...


-Croyez-moi , j'ai voulu changer . J'ai beau essayer, j'ai autant de charisme qu’une moule qui attend la marée sur son rocher.”

“-Combattre? Vous m’avez bien regardée? Je suis aussi molle qu’une guimauve et aussi vive qu’un escargot! ”





Comment se débarrasser d'un vampire amoureux (Tome 1)



Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes... Elle n'avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu ! Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu'elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu'il a bien l'intention de réclamer sa promise. Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d'autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu'il soit.


- Essaie cette robe.

- J'ai déjà plein de vêtements, insistai-je.

- Oui. Et tu ferais mieux de tous les jeter. Et en particulier ce tee-shirt avec le cheval blanc, le cœur et la lettre I dans le fond. Qu'est-ce que ça veut dire ?

- I love les chevaux arabes. Pour dire que j'aime les chevaux arabes, expliquai-je.

- J'aime la viande saignante, mais ce n'est pas pour autant que je porte la photo d'un steak cru sur le torse. ”




Rebecca Kean : Traquée (Tome 1)




A Welton, un rigide collège américain pour garçons, surgit un nouveau professeur de lettres, Monsieur Keating. Lui-même ancien élève, ce dernier a pris soin d'amener dans ses valises son enthousiasme, sa passion pour la vie et la poésie, et va être le premier à donner le droit à ses étudiants de penser par eux-mêmes. Autrement dit, à sortir du moule qui leur est imposé. Bouleversant les règles établies et mettant en péril le contrôle exercé sur ces jeunes adolescents « sans cervelle », le professeur Keating sera leur source d’inspiration et le souffle de motivation dans le cœur des jeunes gens. Il les aidera à se découvrir eux-mêmes et à tracer leur propre voie.


“Comme disait ma grand-mère: "Quand il y a du chaos quelque part, tu peux être sûre que les Français y sont pour quelque chose"

Et elle savait de quoi elle parlait. Elle était française et c'était une guerrière. Tout comme moi.”





Le roman suivant est une lecture adolescente traitant de vampires MAIS contrairement aux autres elle a des tendances horrifiques et elle change pas mal des lectures présentant de bons, beaux et gentils vampires. Ici, on replonge un peu dans les origines de ce qu'est le vampire.


Les larmes rouges : Réminiscences (Tome 1)


Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants. Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité. Peu à peu, elle perd pied… Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée ? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ?Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?


-Ma réputation ? Répéta-t-elle, hilare tout à coup. Franchement Henry, si c’est tout ce qui t’inquiète alors rassure-toi, je me moque bien de ce que l’on peut penser de moi.

Il sembla s’étonner de la réaction de sa jeune protégée puis haussa les sourcils et marmonna circonspects :

- On ne se soucie donc plus de rien au XXIé siècle…






On a aussi pensé à ceux qui ne sont pas fans de ces créatures de la nuit en proposant également des ouvrages où on rencontre diverses créatures fantastiques, dont le vampire, mais pas seulement.


Nora Jacobs : Démasquée (Tome 1)






La plupart des humains ignorent qu’un monde dangereux les entoure, regorgeant de magie et de monstres. Nora Jacobs n’a pas cette chance. Elle sait parfaitement quelles créatures démoniaques rôdent dans les rues de Détroit. Grâce à ses étonnants dons psychiques, elle a su se tenir à l’écart de cette communauté surnaturelle jusqu’à présent. Malheureusement, tout bascule le soir où le vampire le plus puissant de la ville découvre ses pouvoirs et décide de se servir d’elle pour retrouver un membre disparu de son clan.

Pour couronner le tout, Nora est certaine d’être maudite. Depuis toujours, les gens sont irrésistiblement attirés par elle, une attirance qui vire souvent à l’obsession et à la violence. Les êtres occultes ne font pas exception à la règle, et Nora a éveillé l’intérêt de certains des monstres les plus dangereux de la ville…



— Un problème, Parker ? Je croyais que tu pouvais nous faire entrer.

Le videur hausse ses sourcils percés, l'air amusé.

— Je ne veux pas de pépins dans ma boîte, ma petite dame. Vous ne comptez pas m'en causer, n'est-ce pas ?

Je lui rends son sourire narquois.

— Tout dépend de ce que vous entendez par « pépins ».

Son sourire s'élargit, et il croise ses énormes bras.

— Les petites brunes impétueuses qui se mettent en danger inutilement.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire à pleines dents.

— Alors tout va bien, parce que je vis pour éviter le danger.”




Nés à minuit (Tome 1)



L’été s’annonce mouvementé pour Kylie. Après un enchaînement de catastrophes, ses parents l’envoient dans une colo spécialisée pour adolescents marginaux. Ou plutôt hors du commun : ici cohabitent sorciers, vampires et autres créatures de la nuit. Tous sont persuadés que Kylie n’est pas là par hasard… Sa présence aurait-elle un lien avec le rôdeur fantomatique qui la poursuit sans répit ?

Kylie tente de comprendre sa véritable nature. Et comme si sa vie n’était pas assez compliquée, Derek, un être féerique, et Lucas, un loup-garou irrésistible, semblent tous deux déterminés à la séduire. Alors qu’elle cherche sa place dans ce nouveau monde, Kylie saura-t-elle accepter qui elle est vraiment ?



-Tu poses un seul doigt vampirique sur moi et je te jette le pire sort d'acné que tu aies jamais vu.

[...]

-Écoute, si j'ai un seul bouton, je te viderai de ton sang dans ton sommeil et le vendrai sur Ebay.”





La prophétie des sept


Depuis la mort de sa mère, survenue il y a près de six ans, Hazel s’est exilée à Londres avec sa tante, au cœur même des Ténèbres qui engloutissent peu à peu l’Europe. Sans nouvelles de son grand-père qui réside dans le Sud-Ouest de la France, Hazel décide de retourner sur ses terres d’origine pour résoudre ce mystère.

Sa rencontre avec Stellan, un vampire mandaté auprès d’elle par l’Union, la plus haute autorité en matière de créatures et d’êtres magiques, va quelque peu bouleverser ses plans. Elle apprend que son aïeul a été kidnappé, malgré la protection vampirique dont il bénéficiait, et qu’elle est reliée à une étrange prophétie.

Désigné pour l’aider et assurer sa protection, Stellan, qui ne la laisse pas indifférente, se joint à elle dans sa quête. Mais si Hazel est inquiète pour la vie de son grand-père, c’est en réalité le sort de l’humanité tout entière qui est entre leurs mains.




- Qu'est-ce que vous regardez ?

- Vos yeux.

- Et ?

- Ils sont intéressants.

Un sourire en coin se dessina sur son visage, révélant des dents du bonheur qui lui conféraient un air espiègle.

- Les vôtres ne sont pas mal non plus, répliqua-t-elle.

- Pas mal ? Vous plaisantez ? C'est mon argument de séduction principal !

- Vous souffrez d'hétérochromie. C'est plutôt une tare.

J'en restai bouche bée.

- Une tare ? J'ai les yeux vairons ! La plupart des gens trouve ça beau.

- La plupart des gens comprend quand je les fais marcher, ricana-t-elle. ”




Pour essayer de satisfaire tout le monde on vous propose également une série de manga qui est relativement connue et qui a été en partie adaptée en animé si jamais cela vous intéresse ou que vous avez envie de voir un petit peu de quoi il s'agit avant de vous lancer dans la lecture des 19 tomes.



Vampire Knight (Tome 1)




Dans le collège Cross, étudiants humains et vampires cohabitent secrètement. Yuki, avec l’énigmatique Zero, doit s’assurer que cette cohabitation reste pacifiste. La jeune fille souhaite un futur dans lequel Hommes et vampires puissent coexister sans se combattre. Une conviction dictée aussi par les sentiments qu’elle éprouve pour le noble Kaname, le chef charismatique des vampires du collège. Un garçon qui, un jour, lui a sauvé la vie…




"Zero: Si vous savez que c'est dur, engagez plus de chargés de discipline ! L'autre, là, n'est bonne à rien !


Yûki: Venant d'un gars qui est toujours en retard ou qui sèche carrément le boulot, c'est gonflé ! Je proteste !"






Enfin, pour terminer, comme on vous l'avez promis aux origines de ce blog, on vous présente une oeuvre plutôt classique bien que assez peu connue qui est un des premiers écrits français traitant de la figure du vampire. Comme je l'ai indiqué dans ma présentation je ne suis pas une fan de classiques, ils ont tendance en m'ennuyer. Mais celui-là est plutôt sympa, d'autant plus que l'écriture de Théophile Gautier n'est pas dérangeante, c'est tout à fait compréhensible, et l'histoire est pas mal ! Bonus : c'est une nouvelle donc plutôt court !


La Morte amoureuse

Romuald est âgé de vingt-quatre ans quand son rêve le plus cher est sur le point de se réaliser ; il va devenir prêtre.

Mais lors de son ordination, les choses ne se passent pas comme il le faudrait : il tombe sous le charme de Clarimonde, une femme à la beauté éblouissante, qui lui prouve ses sentiments à travers son regard. Troublé, Romuald accepte malgré lui d'assumer cette fonction d'ecclésiastique et ne revoit pas sa bien aimée, jusqu'au jour où il doit pratiquer pour elle l'extrême-onction...

En lui déposant un baiser sur ses lèvres mortes, le jeune prêtre ressuscite Clarimonde et mène ainsi une double-vie : il est tantôt religieux, tantôt amant de la belle...

" Je t'aimais bien longtemps avant de t'avoir vu mon cher Romuald, et je te cherchais partout. Tu étais mon rêve , et je t'ai aperçu dans l'église au fatal moment; j'ai dit tout de suite "C'est lui!" Je te jetai un regard où je mis tout l'amour que j'avais et que je devais avoir pour toi; un regard à damner un cardinal, à faire agenouiller un roi à mes pieds devant toute sa cour. Tu restas impassible et tu me préféras ton Dieu. Ah! que je suis jalouse de Dieu, que tu as aimé et que tu aimes encore plus que moi! "



On espère que parmi cette sélection, qu'on a essayé de faire variée comme d'habitude, vous trouverez une lecture (ou plusieurs) qui saura vous tenter et vous accompagner en cette période d'Halloween où le surnaturel est un peu mis à l'honneur.


On vous souhaite un bel (ou horrible, à votre préférence) Halloween en avance !



 

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