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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 28 oct. 2020


Informations pratiques :

Auteur : Diana Wynne Jones

Année d’édition : Première édition anglaise en 1986, 2002 pour la France. Mon édition est de 2020.

Maison d’édition : Mon édition (et la seule trouvable à un prix tout à fait correct) vient de chez Ynnis Edition.

Prix : 14.95€ (broché), 9.99€ (ebook)

Réalisateur, Producteur, Scénariste : Hayao Miyazaki

Studio d'animation : Studio Ghibli

Année de sortie : 2004

Durée : 119 minutes (= 1h et 59min)


- Chronique comparatiste solo de Kassandra -


Le château de Hurle est un roman de fantasy écrit par Diana Wynne Jones et publié en 1986. Sa publication commence à dater c’est pourquoi vous n’en avez peut-être encore jamais entendu parler. Toutefois, le titre “Le Château ambulant” vous est potentiellement plus familier. Il s’agit d’une adaptation en film d’animation, plutôt libre, réalisée par Hayao Miyazaki. Son nom ne vous est sûrement pas inconnu et ce n’est pas pour rien : il est l’un des fondateurs du célèbre studio de films d’animation Ghibli (si il y a des fans parmi vous n’hésitez pas à venir nous dire quel est votre film préféré du studio).

Donc, vous ignorez peut-être que ce roman a récemment eu le droit à une réédition, qui est au passage très belle, c’est pourquoi c’est l'occasion parfaite de le lire (jusque-là il était très difficile à trouver, surtout à un prix correct). Dans cette chronique je vais vous dire ce que j’ai aimé dans cette histoire, évidemment, mais aussi vous exposer les diverses différences entre l'œuvre littéraire et l'œuvre cinématographique qui justifie donc la nécessité de lire le roman mais aussi de voir le film. Si vous avez vu le film mais pas lu le livre et que vous avez aimé, je vais tenter de vous convaincre d’y remédier parce que vous ratez quelque chose.

Personnellement, j’ai découvert le film il y a déjà plusieurs années et j’ai vraiment adoré. J’ai arrêté de compter le nombre de fois que je l’ai visionné et je peux vous dire que je pourrai le regarder encore et encore ! En découvrant qu’un roman a inspiré Hayao Miyazaki (dont je suis fan !) j’ai voulu le lire pour voir quelle était la matière première qui a donné ce film. Je suis ravie de l’avoir fait.

Avec le roman on découvre tout un pan de l’histoire qui n’existe pas dans le film, certaines choses sont beaucoup plus approfondies et la fin est totalement différente. Mais, d’un autre côté, le film apporte totalement autre chose, quelque chose qui est clairement la patte du réalisateur japonais et que j’ai quand même apprécié. Certes, le film est une adaptation libre qui n’est pas totalement fidèle à l’histoire de base, mais il apporte des éléments nouveaux tout en gardant le fil principal de l’intrigue et les personnages principaux, ce qui peut être tout aussi intéressant je pense. En ce 28 octobre, journée mondiale du film d’animation, il me tient à cœur de vous présenter ces deux œuvres génialissimes qui méritent à être connues.


Tout d’abord, voici un résumé de l’histoire commun aux deux œuvres pour ceux qui ne connaissent pas.


Résumé

Sophie est une jeune fille vivant dans le pays merveilleux d’Ingary. Elle est l’aînée de deux sœurs, Lettie et Martha et la fille d’un chapelier. Au décès de ce dernier, elle accepte le destin peu trépidant qui est écrit pour elle et reprend la boutique familiale. Toutefois, elle reçoit une visite inattendue qui lui réservera une bien mauvaise surprise : la sorcière que tout le monde craint lui lance une malédiction. Là-voilà transformée en vieille femme. Sophie ne se laisse pas abattre mais quitte sa ville pour ne pas inquiéter ses proches. Elle croise alors, par hasard (si vous y croyez) le château ambulant du terrible magicien Hurle. Enfin... Le plus terrifiant chez lui, c'est sa réputation. On raconte en effet, à qui veut bien l’entendre, qu’il dévore le cœur des jeunes filles. Hurle n’est en réalité qu’un poltron superficiel, égoïste et insensible lié par un contrat mystérieux au puissant (flatter l’égo d’un démon est toujours bon pour soi donc… ) démon du feu Calcifer. Ou peut-être est-ce seulement ce qu’il laisse voir. Dans quelle mesure tout cela est-il vrai ? Sophie va finir par le découvrir au fil de son enquête, car enquête il y a ! A son arrivée Calcifer la supplie de découvrir la nature du contrat qui l’enchaîne à Hurle, et par conséquent à l’âtre de la cheminée du château, en échange de quoi il la libérera du maléfice qui est le sien. Débute alors une relation pimentée entre les personnages, des rencontres étranges, des événements mystérieux, des surprises étonnantes et une course contre la montre avec pour ennemi une sorcière… ou le destin.



Avis



J’ai vraiment aimé ce roman parce que j’ai trouvé l’écriture à la fois riche et agréable ! Il a été écrit il y a plus de trois décennies et pourtant l’écriture n’est pas dérangeante.

On découvre un univers sympathique et complètement original ! On a l’impression de se retrouver dans un conte de fée où le merveilleux est normal puisque la magie est monnaie courante. De plus, des clins d'œil à certains contes sont présents par-ci par-là et il est amusant de les remarquer.

De leur côté, les personnages sont variés mais tous hauts en couleur et singuliers. Il n’existe pas deux Hurle dans la littérature je pense (heureusement, ou pas, je n’arrive pas à me décider....) ! Ils sont pour la plupart attachants ce qui est important.

Les intrigues sont toutes intéressantes et bien menées. J’ai apprécié le fait que la lecture exige un minimum de concentration et de réflexion pour tout bien suivre et pour parvenir à faire des déductions par nous-même tout comme Sophie. On a des rebondissements et des surprises qui viennent rythmer le récit. Il n’y a pas de grosses longueurs et les échanges entre Hurle et Sophie sont géniaux ! Réunis, le caractère de l’un met le feu au poudre du caractère de l’autre et nous, lecteurs, mangeons du pop corn devant ce feu de joie !

C’est vraiment une lecture sympathique, originale et dont le suspens est plutôt bon tout comme les personnages c’est pourquoi je vous la recommande.


Pour ce qui est du film, j'ai eu un coup de cœur pour ce film que je ne sais pas vraiment expliquer. J’aime les graphismes (mais ça ce n’est pas nouveau puisque je suis fan du travail d’Hayao Miyazaki), les personnages, l’histoire avec les changements apportés… Je vous recommande vraiment de tenter surtout qu’un peu moins de 2h ce n’est pas grand chose ! Vous n’avez rien à perdre et tout à gagner !


Livre et film : les différences (liste non-exhaustive)


Je vais tenter d’indiquer les éléments dans l’ordre de l’histoire et signaler par un changement de couleur lorsque certains éléments sont vraiment importants et risquent de vous spoiler sévèrement l’histoire même si je vous conseille fortement de ne lire cette partie de la chronique que si vous avez déjà découvert les deux œuvres (surtout le livre).


Pour commencer, il y a le fait que Sophie a en réalité deux sœurs dont elle est l’aînée : Lettie et Martha. A la mort de leur père, elles doivent arrêter l’école et partent chacune en apprentissage. Lettie est envoyé chez Savarin, le pâtissier de la ville, Martha va chez Madame Bonnafé qui n’est autre qu’une sorcière et Sophie reste à la chapellerie car en tant qu’aînée, c’est elle qui héritera de la boutique. Mais, si Sophie est prête à se soumettre au destin déjà tout écrit pour elle, Lettie et Martha ont dès leur plus jeune âge commencé à exprimer leur désaccord. Lettie refuse de moins réussir que Martha sous prétexte que cette dernière est la dernière née et rêve de faire un beau mariage, tandis que Martha exprime son désir de réussite et d’indépendance. Alors, elles changent leur destin en interchangeant leur apprentissage grâce à un sort leur permettant d’échanger leur apparence. Vous vous doutez bien que cela créera quelques petits soucis... Mais, dans le film tout cela n’a pas lieu car Martha n’existe pas et Lettie effectue sagement son apprentissage à la pâtisserie Savarin où elle a beaucoup de succès. Toutefois, dans les deux œuvres Lettie encourage Sophie à faire ce qu’elle souhaite de sa vie et ne pas se résoudre à reprendre la boutique si cela ne la rend pas heureuse.


Avec la disparition de Martha on a également la disparition de l’histoire d’amour qui se dessine entre elle et Mickaël. D’ailleurs, celui qui devient Marco dans le film n’est pas un petit garçon dans l'œuvre de Diana Wynne Jones mais un adolescent d’une quinzaine d’années. Cela peut paraître être un détail mais cela joue sur la maturité et le caractère de l’apprenti. Néanmoins, cela ne reste pas profondément problématique pour l’intrigue principale puisque l’intrigue secondaire à laquelle il est lié n’a pas été conservée.


Certaines choses ont toutefois été gardées mais seulement de manière partielle ou modifiées. Dans les deux œuvres, Hurle/Hauru est précédé par sa réputation de coureur de jupons. En fait, il est même dit qu’il dévore le cœur des jeunes filles. C’est quelque chose d’intéressant et d’assez important qui n’est pourtant pas expliqué dans l'œuvre de Miyazaki. Dans le roman, on voit beaucoup plus le côté séducteur de Hurle qui lui vaut cette si mauvaise réputation. En effet, il s’absente souvent dans un beau costume, guitare à la main, pour aller charmer des jeunes femmes. Hurle n’est pas méchant, il tombe seulement très facilement et très vite amoureux des jeunes filles. Le fond du problème, c’est que tout comme le célèbre personnage Don Juan que vous connaissez très certainement, son amour n’est nourri que par le challenge. Une fois que l’heureuse élue cède aux charmes du jeune homme, l’histoire de cœur perd toute sa saveur, tout son intérêt et l’amour fane. L’amour de Hurle est à l’image d’une fleur : éphémère. C’est en cela, notamment, que l’absence de cœur se fait ressentir. On imagine bien que le fait que Calcifer soit en possession du cœur de Hurle, en délestant ce dernier, a des conséquences sur sa vie et sa gestion des sentiments. D’ailleurs, on peut noter que Hurle et Hauru ont tous les deux en commun une certaine immaturité qui fait échos au fait qu’ils ont perdu leur cœur étant enfant et sont par certains aspects resté coincés à cet âge. Sophie le sous-entend lorsqu’elle dit que le cœur palpite comme celui d’un enfant dans le film.


Dans le film, on voit Hauru utiliser le repère noir à chaque fois qu’il part au combat, mais comme nous verrons cela plus tard il s’agit d’une modification de taille relative au film. Dans le roman, la destination du repère noir n’est pas un secret, il mène à quelque chose d’intéressant et important : le pays de Galles. Il s’agit du pays d’origine de Hurle où vit encore sa sœur et sa famille. D’ailleurs, la fenêtre présente dans la chambre du magicien permet, grâce à un sortilège, de voir ce qu’il s’y passe. Cette dimension de la vie de Hurle rajoute une couche de profondeur et de complexité au personnage.


D’autres aspects de la vie de Hurle ont été effacés ou ont subi des modifications lors de l’adaptation. Par exemple, dans le roman Sophie rencontre la mentor de Hurle qui lui a tout enseigné et qui est une personne importante pour lui. L’attachement mutuel et réciproque des personnages est intéressant et rend Hurle plus attachant. Sauf que dans le film c’est l’enchanteresse Suliman qui est censée avoir formé Hauru à la magie jusqu’à ce qu’il lui tourne le dos.

D’ailleurs, dans le film c’est cette dernière qui joue le rôle de la grande méchante en tant qu'incarnation de la guerre volant ainsi la vedette à la réelle méchante : la sorcière. Sorcière des Landes dans le film, elle répond au nom de sorcière du Désert dans le livre. Dans l'œuvre cinématographique la sorcière des Landes en veut à Hauru avec qui elle a eu une histoire et qui l’a quitté c’est pourquoi elle lui lance une malédiction et le pourchasse. Elle finira neutralisée assez facilement par l’enchanteresse Suliman et les années l’ayant rattrapée elle ne devient qu’une vieille femme plutôt inoffensive. Dans le roman, rien à voir. La sorcière du Désert est bien plus machiavélique et il n’est pas question de la relayer au second plan. Cette dernière a lancé une malédiction et pourchasse Hurle, mais ses motivations n'ont aucun rapport avec un rejet amoureux. Non. La sorcière du Désert se la joue docteur Frankenstein afin de créer l’homme parfait pour devenir roi et régner à ses côtés. Il ne lui manque plus que la cerise sur le gâteau, ou plutôt la tête sur les épaules et c’est celle de Hurle qu’elle veut.

Hurle, on s’en doute et on le comprend, n’est pas très enthousiaste et fait de son mieux pour lui échapper, mais il sait qu’une fois que la prophétie de la malédiction sera complète, la sorcière le retrouvera. Ce qui dans le film n’est que vaguement exploité à travers un dessin gravé dans le bois (que l’on peut analyser et plus ou moins comprendre à la lumière des quelques phrases énoncées par Hauru) est assez central dans l’intrigue du roman. Il est tout au long de l’histoire question du poème de John Donne (Chanson) dont les deux premières strophes correspondent à la prophétie. De plus, on voit réellement que Hurle a peur et redoute la réalisation de cette malédiction dont on voit les vers prendre sens et se réaliser petit à petit.

D’autres éléments sont plus exploités dans le roman et paraissent donc plutôt mystérieux ou semblent tomber de nul part dans le film. Je pense notamment à l’identité de l’épouvantail, alias Navet. En effet, ce personnage sympathique du film qui s’apparente à un acolyte, un ami pour Sophie, est en réalité un personnage qu’elle fuit pendant les ¾ du roman parce qu’il l’effraie. On découvre finalement, comme dans le film, qu’il s’agit en réalité du prince Justin porté disparu. Toutefois, dans le film il en est très peu fait mention alors qu’il est question de cette disparition tout au long du roman. Le prince a disparu et le magicien Suliman (c’est de là que vient l’enchanteresse même si il n’y a pas de lien évident entre ces deux personnages) est envoyé par le roi pour le retrouver. La sorcière est suspectée de l’avoir enlevé, alors pour la vaincre il plante des fleurs afin de faire reculer le désert où elle règne. Il sera à son tour capturé et porté disparu. Ce sont ces disparitions qui font que Hurle sera sollicité par le roi pour les retrouver, mission à laquelle il tente d’échapper lâchement. Hurle finit par les retrouver mais… en pièces détachées ! Eh oui ! La sorcière s’est amusée à prendre une partie de leur corps pour son souverain idéal et a éparpillé et transformé le reste. C’est ainsi que le prince s’est retrouvé dans le corps de Navet et que le magicien Suliman s’est en partie retrouvé métamorphosé en homme-chien. Je n’en dirai pas plus si ce n’est que je comprends enfin pourquoi il y a un chien dans le film de Miyazaki bien qu’il ne semble pas servir à quoi que ce soit (si quelqu’un a une explication je suis preneuse !).


La famille de Hurle et l’importance de la sorcière sont liées à un autre personnage très important du livre : Mlle Angoriane. Institutrice du neveu de Hurle, elle fait tourner la tête du magicien ce qui rend jalouse et agace Sophie. Mais, sous le visage de la belle et soi-disant innocente et inoffensive Angoriane se cache une réalité inattendue ! Tout comme Hurle la sorcière possède un démon mais il semble que ce dernier se soit libéré et ait besoin d’un nouveau cœur et celui de Hurle semble être à son goût ! Dans le film il n’est pas du tout question d’un second démon c’est pourquoi je n’ai pas vu venir cette révélation finale très intéressante.


Pour parler du dénouement je dois revenir sur un fait que je n’ai pas encore commenté et qui est pourtant essentiel : Sophie a des pouvoirs dans le roman ! En effet, sans être une sorcière très puissante elle semble capable de donner vie aux objets. Ainsi, elle prédira l’avenir des chapeaux qu’elle confectionne, donnera un pouvoir d’attraction puissant à un des costumes de Hurle… On comprend alors pourquoi Calcifer lui révèle qu’elle est la seule à pouvoir briser le contrat qui le lie à Hurle en les sauvant tous les deux. La formule “que tu vives mille ans encore” prononcée par Sophie prend alors tout son sens alors que dans le film elle perd du poids en l’absence d’une explication.


La fin rime aussi avec retrouvailles familiales ! Alors que dans le film la belle-mère de Sophie la trahit et que Lettie n’est plus évoquée, on se retrouve avec une Happy End réunissant une bonne partie des personnages dans le roman. Au passage, on peut mentionner que la formule au début du roman, qui, si elle diffère du “Il était une fois” traditionnel, ressemble beaucoup au début d’un conte de fée avec un univers merveilleux, se termine sur une happy end dans la même ambiance.


Je terminerai cette partie en parlant de la relation entre Sophie et Hurle qui est différente dans les deux œuvres. En effet, dans le roman elle est à la fois plus piquante et plus réaliste car on la voit naître du côté de Sophie tandis que du côté de Hurle on apprend seulement par la suite que derrière certaines de ses actions et certains événement il y avait de la bienveillance. Hurle se montre attentionnée puisqu’il sait depuis le départ que Sophie est victime d’un sortilège et cherche à se renseigner, l’aider et lui faire plaisir tout au long du roman même si nous n’en avons pas conscience car ses actions sont soit mal interprétées, soit dissimulées par un autre objectif. Les révélations à la fin du roman le rendent alors encore plus attachant et la Happy end amusante nous réjouit et tombe sous le sens alors que dans le film on ne sait pas vraiment quand et surtout à quoi est dû le changement dans leur relation.



Je sais, face à cette liste vous avez l’impression qu’il manque énormément de choses et si vous n’avez pas encore vu le film vous doutez peut-être (à tort !) de la qualité de ce dernier.

Il est certain que si ce que vous attendez d’une adaptation c’est une fidélité totale alors vous serez peut-être déçu. Toutefois, une telle attente réduit à néant la possibilité du réalisateur de créer quelque chose, ce qu’a indéniablement fait Hayao Miyazaki. Le réalisateur japonais s'est en fait inspiré de l'œuvre originale et en a tout de même conservé une bonne partie, mais il y a aussi ajouté sa touche personnelle en plus d’une nouvelle couche d’interprétation.


Un des plus gros changements c’est la place de la guerre dans l’histoire. Si vous connaissez un peu les œuvres de Miyazaki vous savez qu’il défend à travers eux plusieurs luttes telles que le féminisme, l’écologie ou bien encore le pacifisme. La guerre est un thème récurrent dans ses œuvres et ici il en est presque au cœur. En effet, ce qui n’est qu’un détail, un élément rapidement évoqué, devient très important puisque Hauru s’absente souvent pour combattre cette guerre insensée qui déchire le pays d’Ingary. On voit cela à travers l’opposition d’Hauru face à l'enchanteresse Suliman qui, comme je l’ai expliqué plus haut, représente physiquement la guerre que le jeune magicien combat également physiquement en tentant d’arrêter les bombardements. Miyazaki montre l’absurdité de cette guerre, et au fond de toutes les guerres, avec le fait que l’on ne sait pas qui combat qui et surtout pourquoi. On notera aussi que Hauru ne prend partie pour personne et cherche seulement à sauver les civils qui ne comprennent pas et sont innocents dans l’histoire. Ainsi, c’est une fois encore avec intelligence que le maître de l’animation japonaise transmet son message.


Le second point sur lequel nous allons nous arrêter c’est l’intégration d’un voyage dans le temps qui permet alors à Sophie de découvrir les tenants et aboutissants du contrat qui unit Hurle et Calcifer et explique le fait qu’elle soit celle qui doit les libérer. En supprimant les pouvoirs de Sophie et toute l’intrigue autour du poème, il a bien fallu trouver une solution et celle-ci qui fut trouvée. Ainsi, alors que dans le roman Sophie fait elle-même le cheminement nécessaire pour comprendre, elle est aidée dans le film par ce voyage dans le temps initié par la bague confiée par Hauru sans que l’on comprenne tout.



Une adaptation libre permet de redécouvrir un univers qui nous a plu à travers un autre regard que celui de son créateur et cela peut-être très intéressant. En plus, vous évitez l’impression de déjà vu ! Alors, si Miyazaki a fait le choix de supprimer ou modifier certains éléments il en a aussi ajouté afin de créer cette adaptation poétique.



Si vous avez lu/vu le livre/le film, n’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé ! Si vous êtes des connaisseurs ou des fans du studio Ghibli n’hésitez pas à me dire quel est votre film préféré (Miyazaki ou non ! J’aime beaucoup Takahata aussi par exemple).



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    Kassandra & Léa
  • 25 oct. 2020

Le Manège des Fées


Informations pratiques

Auteur : Mickaël Bénétruy

Année d’édition : (2 juin) 2020

Maison d’édition : auto-édité

Prix : 16.90€ (broché), 2.99€ (ebook)



Résumé


Léna est une jeune parisienne au tempérament de feu possédant un caractère bien trempé et un humour bien affuté ! Elle gagne sa vie en tant que détective privé en travaillant pour Idriss Moukandjo, alias Martin Freeman, son boss et meilleur ami (quasiment le seul, en réalité). Alors que celui-ci se retrouve hospitalisé en suisse suite à un accident, Léna récupère l’enquête qu’il s’apprêtait à entamer et fait la rencontre de Simon, un jeune suisse qui a besoin d’un coup de main pour éclaircir le mystère qui entoure les photographies découvertes dans les affaires de son grand-père aujourd’hui atteint d’Alzheimer. Léna ne résiste pas plus à l’idée de découvrir ce que cache cette magnifique voiture au siège ensanglanté qu’aux belles mécaniques (à deux ou quatre roues, elle ne fait pas de discrimination !) et c’est ainsi, avec un coéquipier inexpérimenté mais attachant que Léna laisse les missions d’adultères de côté pour une enquête bien plus trépidante et importante mais aussi beaucoup plus dangereuse !



Avis


Cette première œuvre de l’auteur auto-édité fut une très belle découverte et une super lecture ! Il s’agit vraiment d’un roman de qualité surtout pour un premier roman !


En effet, l’intrigue est bonne, plutôt originale et très bien menée du début à la fin du livre ! L’auteur capte l’attention de son lecteur dès le premier chapitre qui est prometteur pour le reste du livre avec un début qui donne toutes les informations nécessaires pour une bonne compréhension. En plus, l’auteur maintient un très bon suspens jusqu’à la fin ! On avance au même rythme que les personnages, découvrant à leurs côtés les indices les uns après les autres, rebondissant d’une découverte à une autre jusqu’à finalement obtenir le dernier mot dans cette affaire périlleuse ! Un bon livre policier implique obligatoirement que le lecteur ne devine pas au bout de 10 pages qui est le coupable et ici, jusqu’à la révélation finale, nous n’avons pas deviné ce qui est donc un excellent point.


Mais ce n’est pas tout ! Ce roman possède encore bien d’autres qualités ! Et l’une des principales est sans nul doute les personnages ! Nous les avons beaucoup aimé et il est même difficile d’établir lequel a notre préférence car ils sont tous très attachants et ce dès notre première rencontre avec eux.

Léna est une jeune femme très attachante de part son fort caractère, son aplomb, sa répartie et son humour ! Elle nous a tuées de rire plus d’une fois. De plus, les analepses (terme littéraire pour désigner les flash-backs) nous permettent d’en apprendre plus sur son passé si mystérieux et difficile qui a forgé la jeune femme qu’elle est désormais. Les sauts dans le temps ou de point de vue ne sont qu’assez discrètement indiqués (il faut faire attention à l’année indiquée en chaque début de chapitre notamment) et au départ on ne comprend pas forcément quel est le rapport avec l’intrigue, d’autant plus qu’il faut avoir été attentif pour savoir que Héléna est Léna, mais les liens se font et tout s’éclaire. On a donc un récit enrichi par ces analepses et quelques changements de point de vue.

Mais revenons-en à nos personnages et passons à Freeman l’ami et patron de Léna ! L’homme nous est très franchement sympathique dès le premier chapitre ! Il est est drôle et sa relation complice avec Léna est touchante. Sa bienveillance et son côté presque “papa poule” envers Léna est adorable ! On a particulièrement aimé le moment à la fin du roman lorsque l’on en apprend plus sur leur rencontre. D’ailleurs, on notera à cet instant que l’auteur fait un clin d’œil à un détail du début du roman ce qui nous a personnellement fait sourire et nous a beaucoup plu ! De toute façon, je pense que ce roman nous a mis le sourire aux lèvres au moins durant la moitié du récit, et Simon n’est d’ailleurs pas étranger à ce fait !

Ah, Simon ! Profondément gentil, amusant et touchant, il nous a conquises ! Léna et lui font clairement la paire ! On a adoré leur duo de choc à la fois très différent et pourtant très complémentaire et de plus en plus complice au fil du temps !

Finalement il y a encore Jacques, alias le Prophète et Noah qui, s' ils font d’assez brèves apparitions, nous ont laissé un bon souvenir. Oui, oui, même Noah ! Ce roman réserve des surprises...


Pour finir, on a envie de complimenter la plume de l’auteur qui est très agréable, fluide et très prenante ! On rentre vite dans l’histoire et il est par la suite bien difficile de s’arrêter ! Le dosage entre dialogue et description est excellent tout comme l’équilibre entre moments sérieux et moments plus légers grâce à l’humour et les situations cocasses. L’auteur a également su doser l’action ainsi que les rebondissements, et les accalmies qui sont toutefois riches en informations ou sont mises au profit de l’attachement envers les personnages. Enfin, l’auteur a su réellement transmettre des sentiments à travers son écriture : de l’adrénaline lors de la course poursuite, de la tension, de l’angoisse ainsi que de la peur lors de la confrontation mais aussi de la légèreté et de la tendresse à d’autres. Pour un premier roman nous avons été très agréablement surprises ! Chapeau à l’auteur !


Si on chipote un peu on dira que Simon accepte un peu vite de faire confiance à Léna lorsqu’elle débarque au rendez-vous à la place de Freeman qui a été hospitalisé mais sinon rien à reprocher à l’histoire que ce soit en ce qui concerne la vraisemblance, la cohérence, la crédibilité des événements, les personnages ou bien encore l’écriture de l’auteur…


On terminera en disant que l’on a été un peu frustrées par certains aspects de la fin mais c’est TOTALEMENT subjectif ! On a tellement aimé le reste du roman que l’on aurait tout simplement voulu en savoir plus sur ce qui va se passer par la suite notamment ! Pour Simon, pour Noah… On avoue avoir espéré que Simon rejoigne la petite équipe de détectives privés formée par Léna et Freeman et pourquoi pas que la pétillante parisienne craque pour l’adorable suisse ! Après les aventures qu’ils ont vécues, on pensait que cela les aurait rapprochés ! On a été un peu déçue, mais ce n’est pas la faute de l’auteur, mais bien des lectrices un peu trop romantique que nous sommes ! On peut comprendre que ce n’était pas ce que l’auteur avait envie de raconter et on respecte totalement son choix, surtout que cela ne gâche pas le moins du monde la qualité du roman dans son ensemble.


On tient à applaudir le travail de Mickaël Bénétruy car un premier roman est souvent plein de plus ou moins gros défauts à corriger qui servent aussi à apprendre et à s’améliorer mais cette fois-ci nous n’avons réellement aucune remarque à faire. L'œuvre nous paraît parfaite telle qu’elle est ! Vous savez, si vous avez lu nos autres chroniques, et notamment celles d’autres SP, que nous sommes toujours honnêtes et que nous vous parlons autant des bons que des mauvais points que présentent une œuvre et que nous n’embellissons pas la vérité même s’il s’agit d’un Service Presse et donc d’un livre que nous avons gentiment et généreusement reçu gratuitement de la part de l’auteur. C’est pourquoi, nous vous invitons à nous faire confiance et surtout à laisser sa chance à ce roman qui le mérite amplement et qui, selon nous, est bien meilleur que certains romans édités en maison d’édition.

Je recommande d’autant plus ce roman qu’il a réussi l’exploit de me plaire alors que je ne suis vraiment, mais alors vraiment, pas portée sur le genre policier d’habitude, à moins qu’il ne soit agrémenté d’une dimension fantastique ou d’une histoire d’amour. Ici, il n’y a aucun des deux. Je n’ai cependant pas eu le temps d’être réticente. Kassandra a lu en premier le chapitre 1 et m’a invité à faire de même et j’ai immédiatement accroché avec la plume de l’auteur moi aussi. Donc laissez sa chance à ce roman même si le genre policier n’est pas habituellement votre tasse de thé, vous pourriez avoir une belle surprise.


Si vous hésitez, nous vous conseillons de chercher sur internet le premier chapitre qui est disponible sur plusieurs sites comme Librinova, France Loisirs, l'espace culturel leclerc… afin de vous faire une première idée de la plume de l’auteur et juger si le récit vous attire ou non.


N’hésitez pas à nous dire s' il vous tente et si vous vous embarquez dans cette enquête aux côtés de Léna et Simon, nous serons ravies d’échanger avec vous dessus ensuite !

(On vous informe au passage que si vous aimeriez acheter un roman dédicacé c’est envisageable en passant par Librinova pour contacter l’auteur. On a demandé en pensant que ça peut intéresser certains.es d’entre vous !)


Notre avis en 2 GIFS :


Nous durant tout le roman :

Nous attendant la suite (parce qu’on a le plaisir de vous annoncer qu’une suite est en cours d’écriture) avec une impatience non-dissimulée !



On remercie une fois encore Mickaël Bénétruy pour nous avoir proposé son roman, on a adoré et on sera ravies de lire la suite à sa sortie ! 😊

  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 11 oct. 2020


Informations pratique :

Auteur : Illana Cantin

Année de parution : 2018

Maison d’édition : Hachette Roman

Prix : 15,90€


- Chronique solo de Léa-


Résumé


Priam, c’est un garçon plutôt BANAL avec un prénom qui, lui, ne l’est pas tellement (il vous expliquera d’ailleurs beaucoup mieux que moi dans le roman, de qui il le tient, si vous vous lancez dans son histoire). Il vit dans une famille qui l’aime et qu’il aime, il s’est constitué une bonne petite bande de potes (dont Gabrielle sa meilleure amie dont il est amoureux et qui je vous le donne dans le mile : ne voit rien du tout ! ) et ne sait toujours pas ce qu’il fera après le bac étant donné qu’il n’a pas de passion ni de facilités dans un domaine en particulier. Un garçon somme toute vraiment BANAL.

Pourtant, un soir, alors qu’il est à son bureau pour terminer tant bien que mal son DM de math (à garçon banal, situations banales), un inconnu toque à sa fenêtre. Cet inconnu c’est Georges. Mais au moment où il lui ouvre la fenêtre lui offrant l’asile (Georges est en fuite mais je vous laisse le plaisir de découvrir la raison en lisant le roman, mais surtout les détails hilarants de cette fuite.) il ne sait pas à quel point ce garçon va balayer toutes ses certitudes. Georges entre dans sa vie avec sa confiance en lui éblouissante et ses jeux de mots un peu pourris mais toujours très drôles. Dans le cœur et la tête de Priam tout est maintenant sans dessus dessous et il va commencer à se poser des questions sur lui-même : Qui est-il ? Que ressent-il? De qui est-il amoureux ? Que doit-il faire ?


PS : Et au cas où vous ne l’auriez pas compris, il ne va clairement pas finir avec la jolie fille comme un garçon banal de comédie romantique ! ;)


Avis


Avant de rentrer dans le vif du sujet en vous parlant de l’intrigue et des personnages je voudrais commencer par m’arrêter sur le style de l’auteure qui est vraiment très bon. L’auteure est très agréable à lire, on trouve un bon équilibre entre dialogues et descriptions. Tout est cohérent et bien construit. J’ai vraiment beaucoup apprécié les références mythologiques qui étaient vraiment très bien trouvées. Un autre point très appréciable avec cette auteure c’est que son style retranscrit parfaitement les pensées d’un adolescent et la vie de sa bande d'amis. Le niveau de langage est cohérent, pas trop enfantin ni trop soutenu, juste comme il faut et croyez-moi si je relève ce bon point c’est que ce n’est pas toujours maîtrisé…


Pour ce qui est de l’intrigue c’est une histoire d’amour (et j’aime en lire) mais ce n’est pas que ça ! C’est aussi une histoire d’amitié, de découverte de soi qui est vraiment très bien travaillée. On voit bien toutes les évolutions que ce soit dans la personnalité des héros ou dans les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. On ajoute à ça tout un aspect psychologique vraiment très intéressant avec Priam qui fait beaucoup de crises d’angoisse qui vont l’amener à aller voir un psychologue et pousser Georges à s'éloigner de lui “ pour son bien ” . Le pauvre ne pensait pas à mal mais cette idée était complètement idiote parce que le pauvre Priam ça ne l’a pas aidé! Mais on lui pardonne parce que c’est Georges (cœur cœur)


Justement en parlant de Georges et Priam laissez moi vous parler d’eux. Vous avez déjà pu le lire dans le résumé mais Priam c’est vraiment l’adolescent de base et justement c’est pour ça que je me suis attaché à lui, il n’est pas parfait, il est un peu perdu et c’est un sentiment qui, je pense, est commun à beaucoup d’adolescents sur la planète ! Il doute de lui mais sait faire preuve de courage quand il le faut. Il est aussi drôle et vraiment très touchant alors que Georges lui est très drôle également mais c’est également une boule d’énergie et d’assurance auprès de qui il est facile de s’assumer et sur qui il est agréable de s’appuyer. C’est un garçon très intelligent et intéressant avec qui on peut refaire le monde (la référence au titre est complètement et sincèrement fortuite ! ).

Ce que j’ai vraiment apprécié avec les personnages d’Illana Cantin c’est qu’ils ne sont pas parfait, ils ont leurs défauts et leurs qualités. Priam à tendance à se voiler la face lorsqu’il doit affronter le fait qu’il développe des sentiments pour Georges. Ce dernier n'est d'ailleurs pas parfait, je le rappelle, et cela explique que ses idées ne sont pas toujours brillantes comme lorsqu'il demande à ses amis de mentir à Priam. Mais ce ne sont pas les seuls à être imparfaitement réels ! On pourrait évoquer Gabrielle qui fait un petit peu la girouette, elle ne voit pas les sentiments de Priam pendant des années mais se découvre des sentiments quand celui-ci se détache enfin d’elle et se rapproche de Georges. On évoquera aussi Elliot. Elliot, Elliot, Elliot… C’est un personnage que j’ai moyennement apprécié. On peut pas lui enlever qu’il est plutôt drôle mais je n’oublie pas avec quelle violence il a réagi lorsqu’il a découvert que Priam et Georges s’aimaient et le fait qu’il défende Priam auprès de grosses brutes à l’anniversaire de Charlotte ou qu’il accepte le gage de Georges d’embrasser un garçon dans un bar ne suffit pas à le racheter à mes yeux.


Un peu plus tôt j’évoquais avec quelle réalisme Illana Cantin dépeignait cette histoire. En plus d’avoir créé des personnages vraiment bien construits et cohérents, le changement de relation entre Georges et Priam est progressif ce qui rend leur histoire crédible. Elle ne semble pas forcée ou subite, comme sortie d’un chapeau magique et ça, c’est vraiment appréciable ! Priam met beaucoup de temps à affronter les sentiments qu’il éprouve pour Georges. Il a toujours été attiré par des filles, il est amoureux de Gabrielle (enfin c’est ce qu’il croit) et un jour sans qu’il ne s’y attende, Georges l’embrasse. Le chamboulement pour ce pauvre Priam ! Il ne réagit pas franchement bien lui non plus et il lui faut un bon mois, une discussion à cœur ouvert avec sa sœur et se retrouver seul, à moitié dans le noir, un soir de nouvel an, dans le lycée privé de Georges pour se rendre compte qu’il est amoureux de lui ! Mais même après ça, alors qu’ils sont ensemble il y a plusieurs fois où Priam n’arrive pas à avoir des attentions en public envers Georges alors même qu’il le voudrait mais la pression sociale et la peur du jugement l’en empêchent. Ce n’est pas une histoire où tout est rose dès l’instant où les personnages se mettent ensemble, il faut beaucoup de travail sur soi de la part de l’un mais aussi énormément de patience de la part de l’autre pour faire marcher les choses. Tous ces doutes, toutes ces difficultés apportent de la vraisemblance à leur histoire d’amour. Il est question d’adolescents dans ce roman, dont un, qui découvre les joies et les angoisses d’une première réelle histoire d’amour avec les moments de gênes des débuts, les questionnements, l’adaptation à l’autre et l’acceptation de soi et du regard des autres sur soi dans le cas de Priam particulièrement. Ils doivent apprendre à construire leur relation petit à petit et un des très bon point avec cette histoire est que l’on voit de vraies conversations entre les deux ! Le lecteur a la chance de pouvoir les voir débattre, échanger et discuter. Leur relation ne repose pas du tout sur leur physique et si on sait que Georges est attirant (sa popularité, la réaction de Gabrielle entre autre chose) ce n’est que très tard dans le roman que Priam relève ce point chez Georges. Ce n’est pas du tout la raison pour laquelle il est tombé amoureux de lui.


Je conclurai cet avis en disant qu’Illana Cantin a écrit ici une très belle histoire que j’ai plaisir à parcourir à nouveau de temps en temps. Je vous la conseille sincèrement et ne doute pas que vous l'apprécierez. Enfin je l’espère en tous cas !


Si vous voulez prolonger un peu plus votre voyage dans l’univers de cette histoire vous pouvez aller voir le compte wattpad de l’auteur qui a posté sur le site un recueil “ Lettre à Priam “ dont le principe est simple : des abonnées ont envoyé des e-mail à une adresse créée pour ce projet et ils ont reçu une réponse de la part de Priam ! C’est très intéressant puisqu’on retrouve les réflexions, les avis et pensées du personnage du roman que l’on vient de quitter !

Je profite de cette publication pour vous parler du tout dernier roman d’Illana Cantin intitulé Rose Rage publié le mois dernier aux éditions Hachette Roman. Nous ne l’avons pas encore lu avec Kassandra mais nous l’avons toutes les deux mises dans nos Wishlists car il nous fait vraiment très très envie.


Mon avis en un GIF :


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