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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 5 déc. 2021

Comme une déesse


Infos pratiques

Auteure : Roxane Malone

Maison d’édition : Les éditions de l’épée - Calmann-Lévy

Année de publication :2021

Prix : 9.99€ (Ebook) /17.50€ (Broché)


Résumé


Chères femmes divorcées, durement larguées ou qui se sont seulement oubliées, bienvenue chez Les Déesses ! Quelles que soient vos envies ou vos besoins, Nina et ses deux employées, la pétillante MJ et l’efficace Jade, telles des marraines les bonnes fées, auront à cœur de les exaucer. Choisissez votre formule et laissez-les vous concocter de quoi vous remettre sur le bon chemin : celui d’une femme épanouie, heureuse et pleine de confiance en elle. Pour cela, chacune sa manière : relooking, shopping, remise en forme et même cours de pole dance et gogo dancers !


Nina a monté son entreprise pour aider toutes les femmes qui ont besoin d’un petit coup de pouce pour repartir du bon pied dans leur vie de femme. De son côté, tout va pour le mieux, son affaire est florissante et en pleine effervescence avec les périodes de Noël qui débutent ! Mais, déesses ou pas, on n'échappe pas à l’administration française ! Et ding dong, l’heure du contrôle fiscal à sonner !


A moins que ce soit un cadeau de Noël en avance qui se présente sous les traits du séduisant Théodore Dupont-Favier ?



Avis


Roxane Dambre se dédouble et devient Roxane Malone pour les comédies romantiques, mais la plume et le talent restent les mêmes.


J’ai retrouvé avec grand plaisir le style inimitable de cette pétillante autrice française dont j’adore chaque roman ! Autant annoncer la couleur, celui-ci ne fait pas exception.


Je vais tenter d’être brève car les qualités des romans de Roxane Dambre-Malone sont une marque de fabrique que je mets en avant dans chacune de mes chroniques traitant de ses romans : les personnages, l’humour et l’originalité.


Les personnages sont ici, une fois encore, très réussis. J’ai beaucoup aimé Nina et ses deux meilleures amies qui n’ont rien de commun et qui nous rappellent je pense, à toutes, nos propres meilleures amies avec qui on aime papoter et partager des potins. Laura et Mylène ont ce quelque chose de très réaliste qui me les a rendu proches d’une certaine manière.

MJ c’est la petite dame âgée de l’histoire, personnage type que l’on retrouve très souvent chez cette autrice. A l’image de Maminou (Signé Sixtine) ou d’Hortense (Un appart de rêve (amoureux compris) ), elle est très active et pétillante pour son âge ! Loin d’une petite mémère, elle est pleine d’énergie et n’a clairement pas sa langue dans sa poche ce qui la rend très drôle et attachante.

Que dire de notre très cher Théodore, alias Théo ? L’inspecteur des impôts aux allures de gogo danceurs est surtout un personnage que l’on découvre au fur et à mesure de l’histoire et qui nous séduit petit à petit mais rapidement. Sa gentillesse, son humour et son petit air taquin m’ont eu je dois bien l’avouer ! Un inspecteur des impôts comme ça vous pouvez m’en envoyer un quand vous voulez !


Cela me mène au point de l’originalité ! Une chose que j’adore quand je commence un nouveau roman de Roxane Dambre-Malone c’est que je sais avant de l’ouvrir que je ne vais pas lire quelque chose de déjà vu, lu et relu. Que ce soit dans ses romans fantastiques ou dans ses comédies romantiques, elle crée toujours quelque chose d’original voire d’un peu décalé. C’est surtout le cas dans ses comédies romantiques où ses héroïnes rencontrent, les unes après les autres, leur prince plus ou moins charmant dans des contextes à la fois atypiques et qui s’inscrivent pourtant dans le quotidien. Après tout, des contrôles fiscaux il y en a tous les jours et ceux qui les réalisent ont eux aussi le droit de rencontrer l’amour ! Mais je ne connais pas d’autres auteurs.trices que celle-ci pour penser à nous raconter ce genre d’histoire ! Pourquoi ? Peut-être parce qu’aux premiers abords ça fait moins rêver qu’un garde du corps ou un chef d’entreprise sexy, probablement. Toutefois, elle sort des chemins battus et ça marche !


Pour moi, Roxane Dambre-Malone se démarque. Je ne connais pas d’autrice ou d’auteur qui propose quelque chose de réellement similaire. Elle a su trouver la recette magique pour une bonne histoire à la fois drôle, unique et touchante. C’est clairement parfait pour se détendre sous un plaid avec un chocolat chaud.


Testé et approuvé !




  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 28 nov. 2021

La Quête d'Ewilan

Infos pratiques

Auteur : Pierre Bottero

Maison d’édition : Rageot

Année de publication : 2003

Prix : 8.20€ (Poche)



Résumé


La vie de Camille, adolescente surdouée, bascule quand elle pénètre par accident dans l'univers de Gwendalavir avec son ami Salim. Là, des créatures menaçantes, les Ts'liches, la reconnaissent sous le nom d'Ewilan et tentent de la tuer. Originaire de ce monde, elle est l'héritière d'un don prodigieux, le Dessin, qui peut s'avérer une arme décisive dans la lutte de son peuple pour reconquérir pouvoir, liberté et dignité. Épaulée par le maître d'armes de l'empereur et un vieil érudit, Camille parviendra-t-elle à maîtriser son pouvoir ?


Avis


Alerte Unpopuliar Opinion ! Je vais certainement m’attirer les foudres des fans de cette saga, mais tant pis ! Malheureusement, je n’ai pas été séduite par le premier tome de ce cycle à succès. J’explique cela par le fait que, selon moi, ce roman fantasy ne regorge pas d’originalité, et c’est ce que je vais tenter de démontrer donc s’il vous plaît ne me jetez pas tout de suite au bûcher !


Pour commencer, la répartition des personnages se fait de manière manichéenne ce qui est assez typique en littérature jeunesse. On remarque d’ailleurs que les méchants sont d’autant plus diabolisés qu’ils sont des créatures géantes possédant quelques points communs avec les humains, mais qui sont surtout décrites comme un mélange entre un lézard et une mante religieuse. En somme, ils sont profondément hideux, effrayants, ainsi que menaçants et sans pitié. A aucun moment, leur nature et leurs motivations ne sont remises en question : les Ts’liches sont mauvais. Au contraire, la jeune fille est idéalisée : elle est, en effet, particulièrement intelligente (point sur lequel on appuie à plusieurs reprises), mais aussi belle et singulière avec ses yeux violets. Le regard de Salim participe activement à l’idéalisation de Camille qu’il admire. Elle est aussi présentée comme pourvue de plusieurs qualités telles que le courage et l’honnêteté ce qui la valorise. Camille vit dans ce tome une quête identitaire avec un passage de l’enfance à l’adolescence. Cela s’exprime de différentes manières. En ce qui concerne la maturité, Camille en fait preuve au moment de quitter Gwendalavir, où elle a pourtant envie de rester. On peut aussi parler de la perte de son innocence lorsqu’elle découvre ses pouvoirs et cet autre monde. Elle découvre sa véritable identité et en accepte les lourdes charges. Il y a aussi à noter une certaine libération vis-à-vis de ses parents lorsqu’elle se rebelle en faisant le mur, en enfreignant les règles… Ce gain de maturité passe également, d’une certaine manière, par l’évolution de sa relation avec Salim. Pour finir, son évolution la place sur le chemin pour devenir une adulte, mais pas n’importe quelle sorte d’adultes. En effet, on remarque deux types de figures de maturité, d’adultes dans ce roman. D’un côté, on trouve les adultes décevants et d’un autre côté, il y a Edwin Til’Illan qui les sauve et les aide s’illustrant alors comme un protecteur ainsi que Duom Nil’ Erg le vieil analyste que l’on perçoit comme un mentor pour l’héroïne. Finalement, en opposition aux parents adoptifs de la jeune fille, on peut placer les parents biologiques,qui, bien que pour l’instant absents de l’histoire, apparaissent comme des héros, des modèles.

Les personnages correspondent donc à une représentation et à une répartition typique du roman de fantasy jeunesse, mais d’autres éléments se révèlent prévisibles, comme c’est le cas de certaines structures. Pour commencer, on peut parler de la structure du conte selon Greimas que l’on retrouve ici. Dans les rôles de la première paire, on retrouve Camille/Ewilan dans le rôle de l’héroïne avec pour objet de quête d’aider le peuple de Gwendalavir à libérer les prisonniers ainsi qu’à se libérer des ennemis qui bloquent leur accès à l’Imagination. La seconde paire se compose des adjuvants que sont Salim, mais aussi les alliés rencontrés à Gwendalavir, et l’opposant qui est le peuple des Ts’liches. Enfin, la dernière paire est moins évidente mais bien présente. Le rôle du mandateur est rempli par Elea, la sentinelle prisonnière qui a fait venir Camille à Gwendalavir et lui demande de retrouver son frère pour tous les sauver, tandis que le juridicateur est un peu plus flou. En effet, c’est tout un peuple à qui profiterait la victoire de Camille. On retrouve également d’autres structures dont une qui est répétitive : une situation initiale d’équilibre remise en cause par une mise en danger qui s’achève et mène à un retour à l’ordre. Cette structure s’applique de nombreuses fois par la suite ce qui permet de répartir les micro-événements, qui ont généralement lieu lors de la situation d’équilibre et du moment de retour à l’ordre, et des macro-événements qui sont des moments représentant un enjeu majeur dans l’intrigue. Dans le premier cas, il y a l’école, le quotidien chez les parents de Camille, par exemple, tandis que dans le second cas, on peut noter certaines rencontres avec d’autres personnages, la totale libération des pouvoirs de Camille...

Gwendalavir est un monde parallèle différent du nôtre qui pourtant se calque en partie dessus. Cet univers est construit sur une base d’éléments appartenant à la vision fantasmée que nous avons du Moyen-âge ce qui permet de s’y projeter puisque les nombreux clichés existants constituent un ensemble de connaissances communes, une référence partagée. Le Moyen-âge possède une identité spatiale dans ce roman plus que temporelle. L’auteur a cherché à susciter un dépaysement plus qu’à respecter une véracité et une justesse historique, il fait le choix du médiévalisme en tant que style (ce qui est d’ailleurs sous-entendu au chapitre 14 : « Camille, qui était férue d’histoire, savait que jamais aucune rue du Moyen-Âge n’avait été aussi propre »). On retrouve donc un château fort entouré de murailles protégées par des soldats ainsi qu’une foire et des tournois qui sont évoqués. La forêt fort présente elle aussi est, comme souvent, le lieu de l’aventure où auront lieu plusieurs attaques, mais pas seulement. Le fait que l’héroïne apparaisse dans la forêt au début de l’histoire peut être un clin d’œil à la littérature médiévale où la forêt est un topos, un lieu de passage entre le monde réel et un monde merveilleux. Rappelons-le, Gwendalavir est un monde merveilleux où l’on trouve entre autres des créatures et des animaux fantastiques. Ensuite, on peut noter que l’univers moyenâgeux créé repose sur d’autres éléments. Il y a par exemple le fait que la population soit socialement hiérarchisée avec les seigneurs, les chevaliers, les soldats, les commerçants, les paysans, … Enfin, afin de parfaire cet univers, P. Bottero renforce l’aspect pittoresque à travers des petits détails comme la monnaie inventée, les tenues des habitants, ou bien la nourriture, mais surtout à travers le langage. On retrouve donc des termes tels que « chevalier » qui n’a pas d’équivalent à notre époque, mais aussi des termes dont il a volontairement choisi une forme désuète, comme « occire ». On notera d’ailleurs, que l’on retrouve cela dès le titre avec le nom « Quête » ainsi que le prénom « Ewilan » qui est un toponyme qui sonne médiéval.

La Quête d’Ewilan s’inscrit dans une tradition littéraire que le cycle a aussi consolidé, car de nombreuses histoires avec des points similaires ont vu le jour par la suite. Pour commencer, on retrouve la figure de l’enfant orphelin en tant que héros qui naît au XIXe siècle et est toujours présent aujourd’hui. Cet enfant vit souvent une vie difficile. Dans le cas de Camille, elle vit dans une famille aisée, mais elle grandit avec des parents qui ne l’aiment pas. On peut aisément établir un lien de comparaison avec Harry Potter élevé par son oncle et sa tante qui le méprisent. Comme Harry, Camille va découvrir la vérité sur sa famille, sur ses origines, sur ses pouvoirs et le monde auquel elle appartient réellement. En effet, Camille apprend qu’elle est Ewilan, qu’elle a un frère, qu’elle est noble et que ses parents biologiques qui l’ont sauvée sont peut-être encore en vie. Dans les deux cas, les héros sont des personnages exceptionnels, des élus, qui doivent sauver leur monde. Toutes les révélations advenues, elle peut devenir celle qu’elle est vraiment, celle que Gwendalavir attendait réellement. Elle accepte cette quête qui est en réalité la sienne en y retournant avec Salim pour accomplir son destin tout comme Harry affronte Voldemort, car cela était le sien.

A mes yeux le seul élément vraiment original est sans conteste l’exploitation que fait P. Bottero du pouvoir de l’Imagination. Il se démarque avec cette idée unique. A côté de ça, La Quête d’Ewilan cumule beaucoup de stéréotypes qui rendent le récit prévisible et accessible pour qui connaît les codes de ce genre qu’est la fantasy néo-médiévale. En somme, la seule réelle originalité de l’œuvre repose sur la magie de l’univers qu’est l’Imagination. Cela innove et change des pouvoirs magiques basiques. Je me suis donc ennuyée au cours de ma lecture et n’ai pas réussi à accrocher ni à l’histoire, ni à l’univers, ni aux personnages. Une déception donc car au vu des avis je m’attendais à beaucoup mieux. Dans un genre un peu similaire, je trouve que Gardiens des Cités Perdues de Shannon Messenger est une saga possédant beaucoup plus d’arguments justifiant son succès.

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    Kassandra & Léa
  • 21 nov. 2021

Félines


Infos pratiques

Auteur : Stéphane Servant

Maison d’édition : Rouergue

Année de publication : 2019

Prix : 15,80 € (Broché)


Résumé


Personne ne sait exactement comment ça a commencé. Ni où ni quand d'ailleurs. Louise, jeune adolescente de dix-sept ans dont la vie a été brisée voilà quelques mois de ça n’en sait pas plus que les autres. Ce qui est sûr en revanche, c'est que, quand les premiers cas sont apparus, personne n'était prêt et ça a été la panique. Peu à peu, des adolescentes se sont vues changer subitement. Des jeunes filles dont la peau se recouvraient de poils, dont les sens étaient plus développés et qui se sont vues dotées de capacités inimaginables. Les gens ont eu peur, les gens les ont montrées du doigt, humiliées et lynchées. Elles ont fait face tant bien que mal à cette mutation génétique soudaine et mystérieuse. C'est alors qu'elles ont dû se révolter, être des “ Félines ” fières et ne rien lâcher !


Avis


Le roman est écrit sous la forme d’un témoignage, celui de Louise, une jeune adolescente qui avait tout, ou plutôt qui croyait tout avoir, et dont la vie a basculé quelques mois avant le début des événements du récit. Le choix du mode de la narration est vraiment très intéressant et m’a parfois légèrement déstabilisée mais j’ai beaucoup apprécié. En effet, elle semble s’adresser au lecteur mais s’adresse en réalité à un écrivain à qui elle raconte son histoire pour qu’il puisse la partager et qu’elle soit entendue du plus grand nombre.


Il s’agit ici d’une histoire incroyable, d’une métaphore de la société qui ne prend pas place dans un futur éloigné de sorte qu’on pourrait se dire que si une mutation comme celle-ci venait effectivement à se déclarer chez les jeunes adolescentes, notre société pourrait tout à fait réagir comme celle du roman. L’auteur projette ici le pire de ce qui pourrait réellement arriver. Ce qui est incroyable c’est que cet auteur, malsculin à réussi à écrire tout un roman du point de vue d’une jeune fille dont l’intrigue porte sur le regard et le jugement que la société peut porter sur le corps des jeunes filles avec une certaine justesse. Il a parfaitement réussi à décrire le poids qui pèse chez les jeunes filles quant à leur corps, leur sexualité et les injonctions de la société. J’ai reconnu beaucoup de problèmes de société à travers cette intrigue et je pense sincèrement que ce roman gagne à être connu et lu par tous et toutes.


J’ai de plus, adoré le personnage de Louise dont nous pouvons suivre l’évolution à travers ses flashbacks, ses décisions et ses réflexions. Elle est touchante, honnête et inspirante. J’ai adoré la suivre même si son histoire m’a parfois complètement retourné le cœur. Elle a vécu l'impensable, s’est relevée et a fait preuve d’un tel courage! Sa famille et Ben ont aussi été des personnages que j’ai apprécié.


Je suis plutôt très douée pour deviner les intrigues ou les plots twists dans les livres, séries ou films que je lis ou regarde mais ici l’auteur à réussi à me captiver et me surprendre. Je n’arrivais pas à lâcher le livre allant même je l’avoue jusqu’à lire en cours (oups) et il m’a à plusieurs reprises surprise avec des retournements de situation auxquels je ne m’attendais pas. Jusqu’à la fin je n’étais pas sûr de savoir si l'histoire se terminerait bien ou non. Il y a seulement une chose qui m’a un petit peu déçue dans cette histoire et il s’agit là du seul point négatif, mais dont je ne peux pas vous parler car il s’agirait d’un trop grand spoil mais j’invite celles et ceux qui aurait lu ce roman à m’envoyer un message en privé pour en parler si le coeur vous en dit.


Un roman qui met en colère !



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