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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 28 févr. 2021

Midnight Sun


Informations pratiques

Auteur.e : Stephenie Meyer

Date de publication : 2020

Maison d’édition : Hachette

Prix : 19.90€ (Broché)



Résumé


Edward mène une vie plutôt monotone. Afin de ne pas se faire remarquer et pour vivre le plus normalement possible, lui et ses frères et sœurs d’adoption se soumettent à cette comédie qu’est le lycée. Tels des loups dans une bergerie, Edward et ses semblables vampires ne trouvent pas leur place et vivent à l’écart des autres lycéens. Ce quotidien l'ennuie jusqu’au jour où Isabella Swan fait son arrivée en ville. La fille du chef de la police de Forks emménage et rien ne va plus. Bella éveille dès leur première rencontre des sensations inédites et aussi enivrantes que dangereuses chez lui, réveillant le monstre endormi.


Quoi de plus fort qu’un amour impossible ? La tentation d’y succomber malgré tout.


Découvrez le premier tome de la saga Twilight à travers le regard d’Edward.



Avis


Lorsque Midnight Sun est sorti on l’a vu partout ! On ne pensait pas vraiment le lire à l’origine, mais finalement notre curiosité a eu raison de nous. Est-ce qu’on le regrette ? Pas du tout.


On ne va pas développer beaucoup sur l’histoire parce qu’on suppose que vous la connaissez déjà, Twilight est une saga très populaire qui a eu son heure de gloire et on doute que ce soit très utile. On se contentera de dire qu’avec du recul et en s’intéressant aux livres, l'histoire n’est pas si mauvaise que l’on veut bien le dire maintenant que la vague est passée. Certes, l’histoire est assez cliché mais il faut garder à l’esprit qu’elle a lancé ces clichés donc difficile de le lui reprocher. Ensuite, si vous n’avez vu que les films, prenez le temps d’ouvrir le premier tome et vous verrez que ce n’est pas aussi mauvais et niais que les adaptations. Si, au moins pour le premier tome, l’adaptation est plutôt fidèle, il y a quelques modifications mineures mais le plus important c’est que les films ne vous donnent pas vraiment accès au plus important : les pensées et sentiments des personnages. Bella a un certain caractère et n’est pas foncièrement agaçante comme elle peut l’être dans le film. Edward n’est pas un vampire qui surjoue un air torturé. A travers le regard de ce dernier, on découvre un nouvel aspect de l’histoire, ce que l’on ne savait pas sur lui mais aussi sur les autres. En effet, en plus des pensées d’Edward qui apportent vraiment quelque chose à l’histoire et la rend intéressante bien qu’on la connaisse déjà, son pouvoir spécial lui permettant de lire dans les pensées d’autrui nous délivre des informations sur tous les autres personnages et ça enrichit le récit de manière non négligeable. Cela apporte un aspect inédit.


On tient aussi à dire que Twilight n’a plus une super réputation aujourd’hui principalement à cause des films et malheureusement beaucoup de personnes critiquent sans avoir jamais lu les romans et c’est vraiment dommage parce que objectivement la plume de Stephenie Meyer est bonne ! Sa plume s’est révélée agréable et assez riche au niveau du vocabulaire. Il y a une bonne maîtrise de l’intrigue et du rythme entre autres. On trouve important de le noter.


Pour terminer, on a vraiment pris plaisir à redécouvrir le premier tome de cette saga qu’on a suivi plus jeune que ce soit à travers les films, les livres, ou les deux. On en a été les premières surprises mais Midnight Sun a su créer une certaine addiction pendant plus de la première moitié du roman ce qui fait que l’on a rapidement enchaîné les chapitres. On a moins accroché à la fin simplement car on aime moins cette partie de l’histoire avec la traque de James et non parce que ce serait moins intéressant. Ce n’est qu’une question de goûts personnels.

Pour apprécier encore plus ce roman, on pense que l’écouter en version audio peut clairement faire la différence. En effet, c’est Thomas Roditi qui prête sa voix à Robert Pattinson dans la saga Twilight qui prend en charge la lecture de Midnight Sun. En ce qui nous concerne on a vraiment beaucoup aimé, ça a permis une meilleure immersion dans le roman car un livre audio dont on aime pas la voix peut être gênant et ici faire ce choix est selon nous très astucieux de la part de la maison d’édition.


En somme, ce n’est pas un coup de cœur mais c’est un bon roman qui peut réconcilier des lecteurs avec cette saga ou permettre aux lecteurs nostalgiques et/ou fans de la saga de s’y replonger le temps de quelques centaines de pages.


Notre avis en un GIF :




Des héritiers de la traditionnelle figure du vampire… mais avec des variantes


Les origines démoniaques toujours à la mode


Les nouveaux vampires possèdent eux aussi des origines démoniaques. Dans la série « The Mortal Instruments » les vampires sont des êtres humains ayant été contaminés par un poison démoniaque qui a fait d'eux des vampires. Dans le premier tome de la saga, La cité des ténèbres, il est dit que « les vampires[...] sont le fruit de maux transmis par les démons ».

Toujours plus de pouvoirs


Dans « The Mortal Instruments » de Cassandra Clare et dans « Twilight » de Stephenie Meyer, les vampires sont immortels tant qu'ils se nourrissent de sang humain ou animal. Leur jeunesse, en revanche, n'est pas explicitement due à l’absorption de sang. Ils restent seulement figés à l'âge de leur mort et ne vieillissent plus. Dans « Twilight », lorsque Bella, l'héroïne interroge Edward, le héros, et lui demande quel âge il a, il répond « dix-sept ans » et lorsqu'elle poursuit en lui demandant depuis combien de temps, il annonce que c'est le cas depuis « [u]n bon moment ». Dans « The Mortal Instruments » il en va de même comme le prouve les pensées de Simon dans le tome 3, La Cité de verre, le meilleur ami de l'héroïne transformé en vampire dans le premier tome : « Mais moi, je ne vais pas vieillir ».

Autant dans « The Mortal Instruments » que dans « Twilight », les vampires sont d'une rapidité phénoménale qui les transforme en de grands prédateurs dangereux. Dans La Cité de verre, on retrouve la même comparaison utilisée dans Dracula, afin de montrer son impressionnante vitesse : « Le vampire se leva et, rapide comme l'éclair, il se jeta sur lui. ». Dans Tentation, le deuxième tome de la tétralogie « Twilight », il est dit que « Alice fila à sa voiture avec une telle rapidité qu’elle en devint invisible » ce qui démontre une rapidité phénoménale. Cette vitesse semble les transformer en de terribles prédateurs comme le montre les différentes comparaisons animales présentes dans la saga « The Mortal Instruments » : « Ils [(les vampires)] se déplacent avec l’agilité d’un chat et la rapidité d’un serpent », « Raphaël se jetait sur lui avec la rapidité d’un fauve ». Toutefois, ces comparaisons animales n'ont aucun rapport avec un quelconque pouvoir de métamorphose en un quelconque animal, car, en effet, dans une saga comme dans l'autre, les vampires ne possèdent pas ce pouvoir.

Nos vampires possèdent également une force surhumaine. Chez Cassandra Clare, on nous parle « d'une force surnaturelle » dont « sont doté[s] [...] tous les vampires » tandis que dans Fascination, Edward possède « assez de force pour [...] tordre le métal. ».

Si c'est donc avec Bram Stoker que le vampire apparaît comme un être aux multiples pouvoirs presque infinis, tout cela a été repris par les auteurs du XXI siècle qui attribuent une grande quantité de pouvoirs divers à ces créatures comme l'explique les personnages eux-même : « — En tant que prédateurs, reprit-elle, nous possédons quantité d'armes dans notre arsenal physique... beaucoup, beaucoup plus que nécessaire. La force, la vitesse, les sens aiguisés, sans parler de ceux qui, comme Edward, Jasper et moi sont dotés de talents supplémentaires. ».

Ainsi, nos chers auteurs de littérature fantastique fournissent tout un arsenal de pouvoirs divers et variés, anciens ou récents, pour leur permettre de survivre et traverser les siècles.


Les vampires aussi ont leur kryptonite


Surnaturels et puissants, les vampires ont tout de même leur lot de faiblesses. Tout d'abord, ce sont des créatures qui vivent exclusivement la nuit ce qui leur vaut, dans la saga «The Mortal Instruments» le surnom d’« Enfants de la Nuit ».. Autant la lune est un amie des vampires, autant le soleil peut être un de leur pire ennemi. C’est le cas chez Cassandra Clare où la peur du soleil est compréhensible puisqu'un seul de ses rayons peut les transformer en un tas de cendres. Dans La Cité des cendres (le deuxième tome de la saga), Simon rappelle à Clary « [qu'il] ne peu[t] pas sortir avant le coucher du soleil ». Plus loin dans le même roman, il est clairement dit que «[l]aisser le soleil les réduire en cendres» est l'un des moyen d'éliminer les vampires. Toutefois, il est bon de rappeler que cela n'est pas valable pour les vampires diurnes, qui sont très rares, et qui ne craignent pas la lumière du soleil, comme Simon dans le troisième tome de la saga. Chez Stephenie Meyer, le soleil ne possède pas ce pouvoir destructeur : «— Le soleil qui vous réduit en cendres ? — Mythe». Toutefois, ils l'évitent, car il crée un phénomène qui trahirait leur nature surnaturelle : «Le spectacle d'Edward au soleil était choquant. […] Sa peau, blanche[...], flamboyait littéralement, comme si des millions de minuscules diamants y avaient été incrustés.». La première saga remobilise donc l'aspect destructeur du soleil, tandis que la seconde s'en détache pour réinventer le mythe.

Ensuite, les vampires étant des êtres démoniaques, sont parfois sensibles à tout ce qui est sacré. Le vampire du XXI siècle possède une relation avec le sacré différente de celle qu’avait les personnages dans Dracula par exemple, qui étaient brûlés par des éléments sacrés. Du côté de la saga «The Mortal Instruments », les vampires ne peuvent pas pénétrer dans un lieu sacré. : «—Il n'a pas le droit de pénétrer dans l'Institut. — Pourquoi ? — Parce que c'est un lieu saint, répondit Maryse. Or, Raphaël est damné.». De plus, ils ne peuvent plus dire «Dieu» sauf parfois après des siècles d'entraînement : «Il s'interrompit, incapable de prononcer le mot "Dieu"». Ainsi, si dans cette saga les vampires sont toujours impactés par le sacré, l’effet de ce dernier a diminué. Dans «Twilight», l’effet n’est plus seulement amoindri, mais totalement absent. En effet, il n'est plus question d'une vulnérabilité face aux objets saints.

Enfin, les autres manières de tuer un vampire sont sensiblement les mêmes : «Leur planter un pieu dans le cœur. Leur trancher la tête, puis y mettre le feu, comme on allume une citrouille de Halloween. [...] Ou les vider de leur sang. Il leur fallait du sang pour vivre ; c'était de là qu'ils tiraient leur énergie» (The Mortal Instruments). Finalement, dans «Twilight les vampires sont tués d'une manière précise : «— Le seul moyen efficace est de le réduire en pièces puis de le brûler.».


Une reproduction qui n’a pas vraiment évolué


Finalement, le processus de reproduction des vampires, bien que très similaire, n'est plus tout à fait le même pour le vampire du XXI siècle. En effet, elle s'effectue toujours par une morsure qui comme celle d’un serpent diffuse un poison, un virus, dans le sang de l'être humain, et ce poison le transforme en vampire comme l’explique Edward : «— [...] Nous sommes venimeux. Le venin ne tue pas, il sert juste à paralyser en se répandant lentement à travers le système sanguin. […] — Il faut quelques jours pour que la transformation s'accomplisse, selon la dose injectée et la proximité du cœur. Tant que celui-ci bat, le poison se diffuse, soignant et changeant le corps qu'il contamine. Finalement, il s'arrête, et la conversion est achevée.». Toutefois, il peut y avoir des nuances, des variations, d’un récit à un autre. Dans certains, l'humain doit boire le sang d’un vampire, dans d’autres il doit être vidé de son sang par un vampire avant de recevoir le sang de ce dernier... C’est en partie le cas dans «The Mortal Instruments» où être mordu par un vampire ne suffit pas pour vous transformer. Il faut effectivement avoir bu le sang d'un vampire, car c'est là que se trouve le poison, pour entamer la première étape de la transformation. En effet, contrairement à Dracula ou «Twilight», où il suffit de laisser du temps au poison pour faire effet, dans la saga de Cassandra Clare il faut «[les] vide[r] de [leur] sang et [les] enterre[r]. Ensuite, il ne [leur] rest[e] plus qu'à s'extraire de [leur] tombe en creusant vers la surface pour [que le] vampire naisse.». On a donc un maintien de la tradition par l'emploi du poison comme motif de reproduction. Enfin, dans «Twilight», alors que les vampires sont censés être stériles, Bella et Edward, les deux héros, conçoivent un enfant de manière naturelle et humaine dans le dernier tome de la saga. Cela s'explique par le fait que Bella était encore humaine lors de leur lune de miel. Ainsi, leur enfant est une vampire qui possède également des caractéristiques humaines. Stephenie Meyer modernise donc la figure du vampire qui devient capable de procréer dans certaines conditions et non pas seulement de transformer pour faire prospérer leur espèce. Cette nouveauté qui les rapproche de l'être humain qu'ils étaient, n'est pas le seul élément qui fait des vampires du XXI siècle des créatures qui ne sont plus représentées comme des êtres dangereux et sanguinaires.


Vampires du XXIeme siècle ou la rupture avec la créature monstrueuse


Jean Marigny, dans son essai La fascination des vampires, a expliqué que désormais les vampires «sont pratiquement invulnérables et la vieillesse et la maladie n’ont aucune prise sur eux.», comme nous l'avons d'ailleurs vu précédemment, mais aussi qu'ils sont représentés à travers une « vision aseptisée [qui] permet aux vampires de devenir des héros à part entière que l’on peut même envier ou admirer : ils ne sont pas nuisibles». Et en effet, le vampire n'est plus uniquement une créature maudite et dangereuse. Plusieurs changements ont participé à cette nouvelle image du vampire.


Un être devenu séduisant et charismatique, mais pas moins dangereux


L'un des changements les plus flagrants s'inscrit dans la représentation physique du vampire. En effet, d'abord vieux, effrayant, repoussant et sentant le danger chez Bram Stoker, comme le prouve la description qu'en fait Jonathan Harker dans son journal, au Chapitre II, à la date du 5 mai, il devient un être jeune au physique parfait. Edward, comme le démontre de nombreuses expressions dans Fascination, possède lui aussi un physique parfait : «plus beau que toutes les stars de cinéma que je connaissais», «beau à en tomber à la renverse», «tant il était trop beau pour être vrai... hésitante, je tendis un doigt et caressai le dos de sa main étincelante. Une fois encore, je m'émerveillai de la texture sans défaut de sa peau, douce comme du satin, fraîche comme de la pierre.», «la beauté incarnée», «Ils se seraient baladés en haillons que ça n'aurait cependant rien changé à leur beauté et à leur allure remarquables». Toutefois, cette beauté surnaturelle n'apparaît pas comme sans danger comme le montre l'adjectif qui la qualifie ici : «une beauté si féroce». Alice, l'une des vampires de la famille Cullen à laquelle appartient Edward, le héros, explique à Bella que « [ils sont] également très attirants pour [leurs] victimes » et qu'ils sont « [c]omme des plantes carnivores », donc des êtres dangereux à cause de leur beauté qui ne laisse pas transparaître qu'ils sont loin d'être inoffensifs. Cette évolution du physique du vampire est particulièrement notable lorsque l'on regarde la manière dont ils étaient, et sont désormais, représentés au cinéma.




En 1922 apparaît au cinéma le film muet Nosferatu le vampire, de Friedriech Wilhelm Murnau, et avec lui, une première représentation visuelle du physique repoussant et effrayant imaginé par Stoker. Le vampire est chauve, possède des sourcils broussailleux, de grandes oreilles et de longues dents pointues également ainsi que que de longs doigts fins.








Le film Dracula, de Francis Ford Coppola sorti en 1992, fait une transition entre la représentation de Murnau et le vampire du XXI siècle. En effet, dans ce film le comte Dracula apparaît sous deux apparences. La première s'inscrit dans la continuité de Murnau : pâle, repoussant, vieux, et effrayant.






Par la suite, lorsqu'il arrive en Angleterre il a rajeuni et s'illustre comme un homme séduisant et élégant. On peut aisément imaginer que Mina ne se serait pas laissé séduire aux premiers abords par le comte s'il s'était présenté sous son apparence hideuse. Par conséquent, le vampire commence à devenir un être charismatique et plaisant dès le XX siècle.



Au XXI siècle, c'est, en très grande partie, la fin du vampire qui fait peur et repousse par son physique rebutant. C'est au contraire l'arrivée de personnages de plus en plus jeunes et séduisants. Leur apparence ne laissent pas, ou peu, transparaître leur véritable nature. Ils semblent humains.



Le vampire moderne : un être humanisé qui cherche à s'intégrer


Cette nouvelle apparence leur offre notamment une nouvelle vie, c'est la fin du mythe du vampire reclus dans son château perdu dans une région peu habitée, et loin de toute population. Les vampires vivent parmi les humains en secret par peur de ce que la vérité pourrait déclencher et cherchent d'ailleurs à s'intégrer. Dans «Twilight», notamment, Edward et les autres membres de sa famille en âge d'aller au lycée, s'y rendent et assistent aux cours, année après année, jusqu'à ce que cela devienne suspect, et alors, ils changent de ville pour tout recommencer ailleurs, ce qui les force à revivre les mêmes choses en boucle : «[P]lus nous prétendons être jeunes, plus il nous est aisé de nous fondre dans un environnement. Forks nous ayant semblé idéal, nous nous sommes tous inscrits au lycée. (Il rit.) J'imagine que, d'ici quelques années, nous serons bons pour célébrer une nouvelle fois leur mariage.». C'est quelque chose qui est devenu assez habituel, car les vampires étant de plus en plus jeunes (cela s'explique notamment par le fait que le vampire soit une figure appréciée des jeunes lecteurs et que par conséquent il soit principalement présent en littérature jeunesse et adolescente), vont au lycée pour ne pas éveiller les soupçons. Toutefois, s'ils vivent parmi les humains ils restent assez marginaux et ont du mal à s'intégrer, car ils sont assez spéciaux et intimident par leur charisme. On peut également nuancer cette vie en cohabitation avec les êtres humains, car dans «The Mortal Instruments», les vampires ne pouvant pas sortir le jour, vivent en ville, mais ne s'impliquent pas dans la vie de la communauté et tentent de rester discrets afin de ne pas se faire remarquer.


Un nouveau régime alimentaire pour un nouveau type de vie


Comme on le sait et comme nous l'avons déjà dit précédemment, les vampires se nourrissent de sang et en ont besoin pour survivre. Toutefois, l'époque du vampire qui agresse des êtres humains innocents pour se repaître de leur sang, et assouvir ce besoin qui leur permettra de poursuivre leur vie d'immortel, est en partie finie. On peut remarquer que les vampires du XXI siècle sont différents de leurs ancêtres. Ils ne veulent plus être considérés comme des monstres, et souhaitent vivre au plus près de leur vie terrestre, sans blesser autrui. Pour cela les vampires semblent avoir deux options : boire du sang animal ou ne pas prélever le sang à la source. Dans la saga «Twilight», la famille Cullen a choisi la première option. Ils chassent les animaux et se nourrissent de leur sang afin de ne pas s'attaquer aux humains. Ce choix s'explique simplement : ils n'ont pas tous choisi cette vie et ils sont persuadés d'être damnés, mais cela ne les empêche pas de vouloir garder une part d'humanité, une part de morale comme l'explique Edward à Bella lorsqu'elle l'interroge sur ce choix dans Fascination : « Ceux de notre espèce qui sont satisfaits de leur sort s'interrogent aussi. Mais ce n'est pas parce que nous avons été façonnés selon un certain modèle que nous n'avons pas le droit de désirer nous élever, dépasser les frontières d'un destin qu'aucun de nous n'a voulu, essayer de retenir un maximum de notre humanité perdue.». Le fait de ne pas se nourrir de sang humain est une contrainte qu'ils s'imposent parce qu'ils estiment cela moins mal : «— C'est une comparaison un peu hasardeuse, mais disons que ce serait comme vivre de tofu et de lait de soja pour toi. Nous nous traitons parfois de végétariens en guise de petite plaisanterie familiale. Notre régime ne comble jamais vraiment notre faim – notre soif, plutôt, même s'il nous donne la force de résister. En général.». Toutefois, il est important de noter que cela n'est pas le cas de tous les vampires de cet univers. En effet, les dirigeants du peuple vampire nommés «les Volturis», par exemple, se nourrissent de sang humain et ils sont assez traditionalistes dans leur manière de s’alimenter si l’on peut dire, les poches de sang, très peu pour eux.. Dans la saga «The Mortal Instruments», les vampires se nourrissent occasionnellement du sang d'animaux s'ils n'ont pas d'autres solutions pour survivre, mais ils n'ont pas le droit de boire de sang humain sous peine d'enfreindre la loi. En effet, les vampires ont signé des traités avec d'autres créatures telles que les loups-garous, les sorciers, les fées et les nephilims. Ces traités leur interdisent de s'en prendre à des êtres humains, mais ils n'ont pas renoncé au sang humain pour autant. Pour s'assurer que les traités soient respectés, des poches de sang humain sont régulièrement volées pour les nourrir. C’est quelque chose de plus en plus fréquent. Certains auteurs vont parfois même plus loin puisque dans “Samantha Watkins ou les Chroniques d’un quotidien extraordinaire” la communauté des vampires tient par-dessus tout à protéger "le Secret", c’est-à-dire, le secret de leur existence. Ces derniers ont conscience que se nourrir de poches de sang ne passera pas indéfiniment inaperçu c’est pourquoi ils ont fait le choix d’entamer des recherches scientifiques pour créer un substitut au sang humain.


Et le vampire de demain ?


La société apprécie la figure du vampire depuis des siècles et le mythe du vampire a évolué avec elle. Il est donc passé d'une créature monstrueuse, repoussante et dangereuse, qui pourtant attire, créant ainsi cette notion d'attraction et de répulsion que l'on retrouve souvent dans les récits vampiriques, à un être charismatique, séduisant, et beaucoup plus humain. On ne cherche plus à effrayer avec la figure du vampire. Ce dernier est devenu, à l'image du héros romantique, un héros rejeté que l'on plaint et aime. Il est également une figure de fantasme représentant le goût du danger, car bien qu'il ne soit généralement plus représenté seulement comme un monstre dangereusement assoiffé de sang, il n'en reste pas moins un prédateur redoutable.

L’évolution n’est pas terminée ! Quel chemin prend le mythe du vampire qui continue de séduire aujourd’hui ? On peut déjà noter une tendance à l'hybridation. En effet, pour continuer de réécrire ce mythe et de le revisiter, plusieurs auteurs ont déjà écrit des œuvres dans lesquelles des personnages sont en partie vampire, mais pas seulement. Nous pouvons par exemple parler des «exploiteurs» dans la saga «Les Étoiles de Noss Head», écrite par Sophie Jomain et publiée entre 2010 et 2014. Les «exploiteurs» sont des créatures mi-vampire, mi-ange. Ils sont également nommés : «vampire ailé», «ange démoniaque», ou bien encore «ange noir». Tous ces noms s'expliquent par le fait qu'ils boivent du sang («— Le sang humain est ce qu'ils préfèrent, mais ils peuvent s'alimenter autrement, de sang animal ou de nourriture solide») ce qui les associe aux vampires, et le fait qu'ils aient de grandes ailes noires. L'hybridité est également présente dans la saga «Rebecca Kean», écrite par Cassandra O'Donnell qui a commencé à être publiée en 2011 et est toujours en cours. Dans cette saga, l'héroïne, Rebecca, a une fille nommée Leonora qui se trouve être à la fois une vampire, mais non-morte, une Vikaris (une sorte de sorcière guerrière puissante possédant la magie des éléments) car son père est un vampire et sa mère la reine des Vikaris elle-même. Toutefois, Leonora possède également des pouvoirs très particuliers lui permettant de communiquer avec le monde des esprits et d'aider ceux qui sont perdus.



Ainsi, le mythe du vampire a encore de beaux jours (pas trop ensoleillés c’est mieux) devant lui et on est curieuses de voir de quelle manière se poursuivra son évolution !


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