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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 14 nov. 2021

Le Chœur des femmes

Informations pratiques :

Auteur.e : Aude Mermilliod (inspiré du roman de Martin Winckler)

Illustratrice : Aude Mermilliod

Maison d’édition : Le Lombard

Année de publication : 2021

Prix : 22.50€



Résumé


Jean, major de promo et interne à l'hôpital, doit faire un stage en soins gynécologiques aux côtés du docteur Karma. Mais elle veut faire de la chirurgie, et non écouter des femmes parler d'elles-mêmes et de leur corps ! Elle se désespère de passer son temps auprès de ce médecin qui privilégie l'écoute à la technique. Contraception, maternité, violences conjugales, avortements... de consultations en témoignages, Jean pourrait bien pourtant changer sa vision de la médecine. Une adaptation sensible et puissante du roman culte de Martin Winckler.



Avis


Cette BD est vraiment une très belle découverte ! Je me suis laissée tenter grâce au résumé qui m’a intrigué et heureusement ! Je me doutais qu’il s’agirait d’une histoire avec une dimension féministe et c’est ce qui m’intéressait, mais j’étais alors encore loin d’imaginer le potentiel de cette œuvre.


Tout d’abord, je ne peux qu’applaudir toute la dimension informative voire carrément pédagogique de l'œuvre. Les gens de ma génération et les suivantes ont, et auront encore longtemps je l’espère, la chance de recevoir une éducation sexuelle plutôt complète entre le collège et le lycée, mais aussi grâce à internet. Malheureusement, il y a encore de nombreuses personnes d’autres générations (et pas seulement !), qui semblent manquer d’informations en ce qui concerne notamment la contraception. Cette œuvre, en plus d’offrir une histoire sur laquelle je reviendrai, se donne le rôle d’informer et d’expliquer différentes choses assez peu connues sur la contraception, la grossesse, l’IVG, les examens gynécologiques, les personnes intersexes… Tout est dit de manière claire avec une grande bienveillance. Je pense, par exemple, qu’aller chez un.e gynécologue n’est jamais une partie de plaisir (pire que le dentiste même !). C’est même quelque chose que beaucoup de femmes redoutent au point qu’elles n’y vont souvent pas. Cette œuvre présente avec justesse les “pourquoi” de cette situation, mais aussi des “solutions” lorsqu’il y en a qui rendraient cela moins gênant, moins douloureux (parfois), et moins effrayant. Des informations que, personnellement, à 22 ans, je n’ai jamais lues ou entendues nul part ailleurs. C’est pourquoi je pense qu’une lecture de cette BD pourrait apporter beaucoup à énormément de femmes, et aux hommes aussi ma foi car on est jamais trop informé.

On dit que le savoir c’est le pouvoir et je pense que dans ce contexte-ci on peut l’appliquer. Être informé.e c’est le pouvoir de dire non, le pouvoir de ne plus avoir aussi peur d’aller à un rendez-vous médical pourtant important, le pouvoir d’être plus libre, le pouvoir d’avoir le contrôle… Vraiment, lisez-la !


D’autant plus que cette BD n’est pas un documentaire ayant pour seul but de vous informer. Il s’agit aussi d’une œuvre qui déborde d’humanité. Il y a notamment un personnage très attachant qui est presque la tolérance et la bienveillance incarnées. Face à Jean (ça se prononce djinn), notre personnage principal, qui s’avère être froide, impatiente, égoïste, et aux premiers abords sans la moindre compassion, on a le docteur Karma qui est le médecin dont on rêve tous : doux, à l’écoute, ouvert… Il s'évertue à être “un soignant” dans sa plus pure définition. C’est à ses côtés que, en même temps que Jean, on apprend beaucoup de choses. A son contact le personnage de Jean évolue. Il est celui qui permettra à la chenille de devenir papillon.


Enfin, cette BD ne fait pas l’impasse sur l'émotion. Elle vient cueillir ses lecteurs grâce à différentes choses. Il y a tout d’abord une histoire qui se dessine tout au long de la BD et qui s’avère vraiment émouvante et dont je ne vais pas parler plus pour ne rien gâcher de votre lecture. Ensuite, on est relativement sensibles à l’évolution de Jean et à la relation de confiance entre mentor/élève qui vient la lier au docteur Karma. Et pour finir, il y a bien évidemment les témoignages de plusieurs femmes rencontrées au cabinet qui viennent éclairer ce que l’on a vu d’elles et qui sont assez puissants, touchants, mais aussi souvent assez violents puisqu’il est notamment question d’abus sexuels, d’avortements, de violence psychologique… Ce n’est pas une lecture forcément facile à toutes les pages mais c’est une lecture assez percutante je pense.


Pour conclure, je dirais que j’ai vraiment apprécié cette BD alors que je m’y suis lancée sans attentes particulières et j’ai pris une belle petite claque. Je la recommande vivement !


Léa : J'aimerais juste ajouter que c'est une histoire hyper addictive. Une fois que vous la commencez, il est très difficile de lâcher l'œuvre ! D'autant plus que c'est Kassandra qui l'a lu avant moi et elle ne m'en a quasiment rien dit, simplement de lire et que ça me plairait. Elle avait vu juste alors franchement, foncez !



PS : Sur le site de la maison d’édition vous pouvez aussi télécharger gratuitement le guide du chœur des femmes qui reprend les informations données dans la BD tout en les approfondissant et en les complétant. C’est un guide qui regroupe un peu tout ce qu’il y a à savoir. Le minimum vital pour être bien informé.e sur tous les sujets importants. C’est le genre de guide à mettre dans toutes les mains dès l’adolescence donc je vous conseille d’y jeter un œil, on ne sait jamais. Au mieux vous êtes déjà très bien informé.e et c’est top, au pire vous le serez désormais ! Rien à perdre et tout à gagner.





  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 26 sept. 2021

L'univers Creekwood : Love, Simon & co


- Chronique solo de Léa -

Love, Simon


Aujourd’hui ce n’est pas un, ni deux mais trois romans dont je viens vous parler et d’un petit bonus en plus. Il s’agit de la saga de l’auteure Becky Albertalli que j’ai découvert grâce à la promotion pour l’adaptation en film de Moi, Simon, 16 ans Homo sapiens rebaptisé ensuite Love, Simon.


Il s’agit du premier chaînon de cette série dont l’intrigue est la suivante : Simon Spier, 16 ans, vit dans une petite banlieue avec ses parents, ses deux sœurs, son chien Bieber (d’après Justin oui oui) et ses meilleurs ami.e.s, Nick et Leah qu’il connaît depuis presque toujours. Mais voilà Simon a un secret, il est gay et converse par mail avec un dénommé Blue, élève de son lycée. Ils ne connaissent pas leur réelle identité mais cela ne les a pas empêchés de tomber amoureux. Tout se passe pour le mieux sauf que tout bascule lorsqu’il se retrouve un jour outé contre son gré auprès de tout le lycée.


Ce qu'il y a de sympa avec ce premier tome c'est qu'il est truffé de petites références de pop culture plutôt sympas : Harry Potter en premier lieu, Justin Bieber mais également Michael Jackson, les oreos, Eliot Smith et bien d'autres encore ! Cela encre vraiment ces jeunes dans une réalité récente dont le lecteur a les références ce qui peut ainsi l’aider à s'identifier aux héros.

En parlant de héros, je dois vous parler des personnages ! Celui de Simon est très attachant, on suit son point de vue tout du long et même s' il fait des erreurs il fait ensuite tout pour arranger les choses s' il est responsable. C'est un garçon touchant qui garde pour lui son homosexualité ce qui le ronge de l'intérieur mais il reste malgré tout joyeux la plus part du temps et drôle ce qui rend agréable le fait de suivre son point de vue. Heureusement pour lui, il est entouré de parents géniaux et de sœurs très présentes également. Toute cette conversation me donne des frissons. Cependant pour ce qui est de ses ami.e.s, ils ne m’ont pas tous beaucoup plus, Leah est sympa dans ce tome-ci mais j’ai beaucoup de mal à m’attacher au personnage d’Abby et Nick. Blue aka .. (ne pensez pas que j’allais vous révéler son identité!) tout ce que je voudrais dire c'est que son personnage est vraiment très attachant également. Le couple qu’ils forment à la fin est vraiment mignon bien qu’un petit peu guimauve par moment quand j’y repense ou que je relis des extraits. Mais sur le coup quand je l’ai lu il y a trois ans cela ne m'avait pas choqué donc j’imagine que j’ai changé !


Avec cette saga l'auteure n'hésite pas à aborder des thématiques et des problématiques très importantes, le fait qu’il ne faut jamais au grand jamais révéler l’orientation sexuelle ni même l’identité de genre de quelqu’un s’il n’est pas d’accord et veut garder ça pour lui. Ce n’est pas un jeu et ici on est face à une histoire plutôt sympathique dans laquelle, pour le héros, tout s’arrange et tout va pour le mieux à la fin du livre mais décider de révéler cela contre la volonté de la personne concerné peut en revanche donner lieu à des conséquences beaucoup plus grave et Simon l’exprime très bien lorsqu’il laisse éclater sa colère (ce qui est normal!):

“ Très bien, qu’est-ce que tu dis de ça : t’es qu’un connard. Un vrai connard de première. Tu ne t’en rends même pas compte, je crois. J’en ai rien à foutre, que tu trouves ça pas si grave. Ce n’est pas à toi de décider. C’est à moi de décider quand, où, et à qui je veux le dire. (Soudain, ma gorge se noue.) Tu m’as ôté ce choix. Et en plus t’as osé mêler Blue à tout ça ? Sérieux ? (…) ”

L’auteur fait donc preuve de beaucoup de bienveillance à travers le personnage de Simon qui, s'il a été outé par Martin, veille à ce que Blue ne se sent obligé de rien pour ne pas avoir à traverser ce qu’il a vécu. “ J'ai envie de te tenir la main, dis-je à voix basse. Parce qu'on est en public. Parce que je ne sais pas s'il est out. ”


Un bon point général qu’on ne peut pas lui enlever c’est que l’auteure nous présente des personnages de toutes origines, orientations sexuelles, identités de genre, confessions religieuses, avec des physiques différents, des personnalités différentes et plus complexe qu’il n’y paraît et ce n’est pas pour avoir un certain “ quota ” de personnages “ différents ” comme on sent que c’est parfois le cas de certaines œuvres. Non, ici, l’auteure cherche sincèrement je crois à créer des personnages qui ressemblent vraiment à des humains et non pas à des personnes qui correspondent à la norme que notre société patriarcale occidentale, cis, hétéro, blanche, voudrait que tout le monde ressemble. Cela peut ainsi parler à beaucoup de monde.


D’ailleurs je ne le répéterai pas à chaque fois mais bien évidemment ce point s’applique au reste des œuvres de la série puisqu’on retrouve d’une histoire à une autre les personnages des autres histoires.


Mes hauts, mes bas et mes coups de cœur en série


Ainsi, si Mes hauts, mes bas et mes coups de cœur en série également intitulé (Moi, Molly, 17 ans, sérial crusheuse, ce n’est pas sans vous rappeler un autre titre), ne se déroule pas à Creekwood, il y a bien entendu un lien. Ce lien c’est Abby. En effet, nous suivons dans ce tome 2 les deux cousines de cette dernière et la voyons apparaître ainsi que nos autres héros de temps en temps au fil de l’intrigue qui se déroule autour de Molly et Cassie, deux jumelles de 17 ans qui sont très différentes l’une de l’autre. Molly, du haut de ses 17 ans, n'en est pas moins à 26 crush au total qui ont conduit a 0 baiser, elle n’a jamais eu de petit copain et finalement arrive Will, alias le mec parfait, alias son 27ème crush qu’elle espère voir devenir ce fameux premier petit copain. Cassie, elle est une jeune fille 8qui s'affiche sans aucune honte avec sa copine dont elle est folle mais qui n'est pas sa première copine. Elle est très fêtarde alors que Molly elle préfère rester chez elle à faire du scrapbooking ou chercher des idées de décoration pour le mariage de leurs deux mamans.


Plusieurs des points énoncés plus haut pour Love, Simon sont valables pour ce tome 2. Comme par exemple la grande diversité de personnages mais surtout la présence de personnages qui sont tout aussi attachants comme les parents, mais aussi Molly et Reid.


K : C’est le seul tome de cet univers que j’ai lu et je l’avais trouvé sympa. Mon souvenir n'est pas très précis car ma lecture date d'il y a environ 4 ans. Je me souviens en tout cas que trouvais cette serial crusheuse trop timide pour se lancer accessible et assez réaliste. J’ai aimé l’évolution de son histoire d’amour qui délivre une sorte de message juste et intéressant : on ne trouve pas toujours l’amour là où on l’attend.



Leah à contretemps


Pour ce troisième tome, on retourne avec la bande originale du premier tome mais on se concentre cette fois sur Leah. Si vous pensiez connaître ce personnage et bien vous aviez tort ! Leah, au-delà de la fille rigolote et de la pro de la batterie que l’on découvre dans le tome 1, c’est aussi une jeune fille passionnée de dessin et la fille unique d’une jeune mère célibataire galérant un peu. Très proches l’une de l’autre, elle est la seule à savoir que notre héroïne est bisexuelle.


Bon alors ce tome-ci je l'ai vraiment beaucoup moins apprécié. Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai pas réussi à me sentir connectée au personnage de Leah bien que nous partageons le même prénom à une lettre et un accent près. Abby qui est un personnage très important depuis le premier tome ne m'a jamais convaincu non plus. Beaucoup trop joyeuse (j'adore les personnes positives et joyeuse, elles sont un vrai plaisir à côtoyer, mais là c'est trop) et cliché sur certains points pour le coup. Mon avis sur ce tome est très compliqué à dire parce que je ne l'ai pas détesté mais je ne l'ai pas aimé non plus.



Love Creekwood


Pour le court tome intitulé Love, Creekwood ça va aller vite pour vous le résumer. Il s'agit d'un échange de mails entre les différents personnages alors qu'ils sont un peu tous éparpillés dans leurs nouvelles facs. Lui non plus ne m'a pas plus à tel point que je ne l'ai pas terminé. Les échanges sont beaucoup beaucoup trop cucul et mielleux même pour moi. On a certes des nouvelles sur comment vont les personnages mais vraiment ça ne me semble pas essentiel et quelque chose comme 150 pages de ce genre d'échanges c'est trop pour moi.


En conclusion je vous recommande les deux premiers tomes de cette saga mais les deux derniers ne sont pas vitaux.



PS : Je vous recommande également le film que j'ai trouvé vraiment bien adapté et que j'ai adoré. D'ailleurs la citation que vous lisez sur la photo est est une phrase d’un proche de Simon qui m'a vraiment secouée et émue : " Il faut reprendre ta respiration maintenant Simon ".




A l'occasion de la journée internationale de la visibilité trans qui a lieu le 31 mars nous vous présentons deux livres dont la transidentité est le thème principal. Nous espérons que cela vous plaira !



Appelez-moi Nathan


A sa naissance, ses parents ont accueilli une petite fille qu’ils ont appelée Lila. Malheureusement, la nature ne fait pas toujours bien les choses car Lila n’est pas une petite fille mais un petit garçon, ce dont il se rend compte dès son plus jeune âge. Alors que son corps change et devient une réelle source de souffrance psychologique, il réalise de plus en plus qui il est et décide de le révéler : il est un garçon, il s’appelle désormais Nathan et il a bien l’intention d’être complètement lui-même.


Ce roman graphique inspiré d’un témoignage raconte l’histoire d’un enfant qui est né dans le mauvais corps et va devoir se battre pour lui-même, pour faire comprendre à son entourage ce qui lui est parfaitement naturel et évident. Il s’agit d’un livre qui raconte l’évolution de Nathan, son rapport difficile à son corps qui ne lui correspond pas, ses relations avec son entourage et leur incompréhension, le regard des autres sur lui, son combat pour devenir aux yeux du monde Nathan et non plus Lila. En tant que personnes cisgenres (personne dont le genre attribué à la naissance correspond au genre auquel la personne s’identifie) il peut parfois être difficile de comprendre ce qu’est la transidentité puisqu’on ne le vit pas, et si, heureusement, les mentalités évoluent avec les nouvelles générations plus informées, cela reste un phénomène relativement incompris par une partie de la société. On a trouvé ce livre intéressant parce qu’il peut peut-être permettre à des personnes de comprendre ce qu’est la transidentité, les difficultés que les personnes trans peuvent rencontrer ou bien encore comment peut se passer une transition. Certes, ce livre n’est pas un documentaire et est incomplet dans le sens où il existe autant de transition que de personnes trans, mais cela peut être une première approche. On l’a personnellement vraiment apprécié car on a trouvé que le sujet est traité avec une justesse impressionnante (certaines images assez violentes émotionnellement frappent le lecteur de plein fouet et transmettent une réelle émotion). On vous le recommande si vous souhaitez mieux comprendre ce qu’est la transidentité ou que vous voulez aider quelqu’un à comprendre.



Celle dont j’ai toujours rêvé


Elle s’appelle Amanda et emménage chez son père qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle se fait des amies et rencontre un garçon, Grant, qui lui plaît beaucoup. C’est la vie d’une adolescente normale ? Oui, mais Amanda n’est pas tout à fait comme les autres. Amanda cache un secret qui lui a valu beaucoup de souffrance et ce nouveau départ est une nouvelle vie pour elle. Ce secret, va-t-elle vraiment pouvoir le garder pour elle ? Son secret, c’est qu’elle s’appelait Andrew.


Il en faut pour tous les goûts alors je suis contente de vous présenter cette fois-ci un roman qui raconte lui aussi l’histoire d’une jeune femme transgenre. Ce que j’ai particulièrement aimé c’est qu’on suit le quotidien d’Amanda qui rêve juste d’une vie normale en étant elle-même, être heureuse, se faire des amies, être aimer…, mais son secret plane au-dessus d’elle. Je ne peux pas entrer dans les détails au risque de spoiler mais ce roman dénonce plusieurs formes d’intolérance et montre en même temps la réalité d’une personne trans ainsi que celle de son entourage. C’est une fiction mais j’ai trouvé ça vraiment bien. De plus, le roman a été écrit par une femme trans ce qui, je pense à beaucoup joué dans cette justesse qui en ressort. J’ai notamment trouvé la note de l’auteure très intéressante. Je vous partage deux extraits qui seront bien plus parlant que tout ce que je pourrai écrire.

A ses lecteurs.trices cisgenres elle écrit : “J’ai peur que l’histoire d’Amanda devienne votre référence, d’autant qu’elle est écrite par une femme trans. Cette idée me terrifie ! Je suis une conteuse, pas une éducatrice. J’ai pris des libertés. J’ai romancé les situations afin de les intégrer à l’histoire. J’ai en quelque sorte suivi les stéréotypes et même contourné les règles afin que la transsexualité d’Amanda corresponde autant que possible aux idées normatives[...] J’espère que maintenant que vous connaissez Amanda, son expérience ne sera pas tant pour vous une règle à laquelle obéissent tou-te-s les autres transsexuel-le-s, qu’une incitation à comprendre encore mieux nos vies et nos identités, ainsi que votre idée de la question du genre et du sexe.”

Pour ces lecteurs.trices trans elle a écrit : “Si vous êtes différent-e-s d’Amanda, c’est normal. Contrairement à vous, elle n’est pas réelle. [...] Croyez-moi quand je vous dis que mon histoire est radicalement différente de celle d’Amanda. [...] Il n’y a absolument rien de mal à exprimer votre véritable identité ! Vous êtes magnifiques et vous méritez que l’on respecte votre corps, votre identité et vos choix.”



Moi je vous demande seulement : qu’attendez-vous pour les lire ?


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