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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 22 nov. 2020

L’Hayden

Le secret d’Eli (tome 1)

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Informations pratiques :

Auteur : Julie Muller Volb

Maison d’édition : Books On Demand (BoD France)

Année de publication : 2013

Prix : 18.99€ (Broché)


Résumé


Mila et Eli viennent de perdre leur père et c’est cette dernière, revenue de son internat, qui prend soin de sa jeune sœur. Pour subvenir à leurs besoins, elles décident d’ouvrir une maison d’hôte. Quelle n’est pas la surprise de Mila lorsqu’elle découvre que leur premier pensionnaire n’est autre que le très séduisant pompier qui lui a sauvé la vie lors de l’incendie qui a débuté dans son lycée plus tôt dans la journée. Mais alors qu’elle pensait que Jeremiah était aussi intéressée par elle qu’elle l’est par lui (et croyez-nous elle l’est sacrément) il se comporte étrangement, soufflant le chaud puis le froid constamment. De quoi nous perdre autant que Mila sur ses sentiments et ses intentions. Mais à vrai dire, ce n’est pas sa seule priorité car de plus en plus de choses étranges se produisent. On peut entre autres parler de l’arrivée de Salomé, une soi-disant amie d’internat de Eli qui débarque blessée, des tatouages communs mystérieux, puis le départ précipité d’Eli sans explications… Rien ne va plus ! Faites vos paris pour tenter de deviner ce qui se joue secrètement sous le nez de Mila à qui on refuse de tout expliquer. Eli et Jeremiah lui font des cachotteries, mais Mila peut toujours compter sur Liam, son meilleur ami, pour l’aider à mener l’enquête. Toutefois, ils n’auraient jamais pu imaginer ce que Mila s’apprêtait à découvrir grâce à un saule pleureur surprenant et surnaturel. Traversez le passage avec Mila vers l’Hayden et accompagnez-là dans toutes ses découvertes.


Avis


Julie Muller Volb, l’auteure, nous a très gentiment envoyé le premier tome de L’Hayden parce qu’on avait simplement très envie de découvrir sa trilogie et sa plume. Nous la remercions chaleureusement de nous avoir offert la chance de découvrir son univers pour le partager avec vous.

En ce qui concerne la plume de l'auteure, on l’a trouvé agréable. Il y a un bon équilibre entre les dialogues et les paragraphes descriptifs ce qui permet de ne pas s'ennuyer. Les descriptions sont bonnes et permettent une assez bonne visualisation des espaces sans que cela soit trop lourd. La longueur des chapitres est-elle aussi bien mesurée avec une longueur d'environ 15 pages par chapitre ce qui est tout à fait correct.

Le rythme est lui aussi plutôt très bon avec notamment des rebondissements ou bien des petits (ou plus gros) cliffhangers à chaque fin de chapitre ce qui donne irrémédiablement envie de se lancer dans le chapitre qui suit. Ainsi, l'auteure a su créer une lecture assez addictive ! Nous avons lu ce premier tome en lecture commune en nous limitant à deux ou trois chapitres par jour et on peut vous promettre qu'il a parfois été difficile de s'arrêter (surtout à la fin du chapitre 18 !) Pour tout vous dire, nous devions terminer notre lecture un lundi mais ayant toutes les deux le temps le dimanche nous nous sommes mutuellement autorisées à le terminer car nous avions très envie de connaître la suite.


Rentrons maintenant dans le vif du sujet : les personnages et l’intrigue ! On a passé un bon moment aux côtés des personnages même si on en a aimé certains plus que d'autres. Tout d’abord : l’héroïne. Mila est un personnage qui a suscité un sentiment ambigu chez nous. Nous l’avons plutôt bien aimé dans l’ensemble mais sans plus pour être honnêtes. Au début, je l’aimais pas plus que ça mais au fur et à mesure que sa relation avec Jeremiah évoluait j’ai commencé à l’aimer un peu plus. Tandis que de mon côté je l’appréciais pas trop mal mais j’avais vraiment du mal avec son amour naissant envers Jérémiah qui était précipité pour moi.

A part cela, nous l’avons trouvé assez égoïste et agaçante à plusieurs reprises mais ce que nous avons vraiment adoré c’est qu’elle fasse confiance à Jeremiah, qu’elle lui laisse le bénéfice du doute quand d’autres héroïnes auraient fait toute une scène plutôt que de discuter. Mila est jeune mais contrairement à beaucoup d’héroïne elle est assez mature sur ce point qui est primordial : la communication ! Bon point pour elle !

Du côté de Jérémiah, tout comme pour Mila, nous avons eu pendant la première partie du roman un avis très mitigé sur ce personnage. En fait, durant toute la partie qui se situe dans notre monde, il s’est montré agaçant. Il se la joue homme des cavernes glacial lorsqu’il est jaloux, autrement dit, dès que Liam est dans les parages, alors qu’il ne cesse de souffler le chaud et le froid avec Mila qui ne comprend alors plus rien et est complètement perdue. Elle est obligée de marcher sur des œufs parce que “monsieur” est très soupe au lait, se braque et la repousse pour trois fois rien la plupart du temps avant d’accepter un rapprochement et ainsi de suite. Pourtant lorsqu’il se retrouve dans le monde de l’Hayden il devient beaucoup plus doux mais surtout beaucoup plus ouvert et stable tout en gardant la part de mystère qui lui est propre. Lui et Mila tissent des liens solides pour construire leurs relations petit à petit et même si ce n’était pas gagné au début leur couple est de plus en plus solide et basé sur une confiance mutuelle essentielle mais pas toujours présente dans les couples de fiction !

Ensuite vient évidemment Elizabeth, alias Eli, la grande sœur de Mila. C’est un personnage très important dans ce premier tome bien qu’au final elle en soit absente pendant un petit moment. C’est une jeune femme très mystérieuse et qui fait l’objet de beaucoup de révélations très importantes que nous avions anticipées pour la plupart mais qui restent vraiment très bonnes ! On a bien aimé ce personnage déterminé et courageux que l’on a envie de connaître un peu plus car elles nous réservent encore des surprises !

Assez peu présent en fin de compte, Liam est un personnage gentil et plutôt attachant. C’est un personnage pour qui j’ai eu très rapidement beaucoup d’affection à cause de son rôle de “meilleur ami de l’héroïne” amoureux en secret.

Mila ne s’en rend pas vraiment compte et le pauvre garçon est enfermé à triple tours dans la fameuse friendzone. Profondément dévoué envers son amie, il continu de la soutenir et fait tout son possible pour l’aider à comprendre la situation complètement folle et rocambolesque dans laquelle elle se trouve alors même qu’il sent qu’il est en danger. D’ailleurs, sa confiance envers l’héroïne devrait peut-être être revue à la baisse car nous avons été dérangées par la capacité de Liam à affronter si rapidement, et presque facilement même, la maison souillée de cadavres de sa meilleure amie avec autant de calme et de self-control. Il ne nous a pas paru plus affolé que ça compte tenu de la situation. Ce que l’on peut également lui reprocher, à lui autant qu’à Jeremiah, c’est leur comportement puéril l’un envers l’autre qui se traduit notamment par des joutes verbales immatures.

On ne peut pas parler des personnages sans évoquer le grand méchant de l’histoire : on a nommé le terrible et cruel Morten Valek ! Avec un nom pareil vous vous doutez bien que l’auteure ne voulait pas en faire un planteur de pissenlit ! Pour le coup, on a un vrai méchant tyrannique par exemple et si on ne va pas vous dire qu’on l’a aimé, on est pas folles, on trouve qu’il est intéressant et bien construit !

Pour finir, on termine par notre chouchou : Wilbert ! Cela est peut-être assez inattendu mais il nous a beaucoup plu ! Nous avons compris dès sa première apparition que ce mystérieux chat acariâtre devait être un personnage plus important que ce qu’il pouvait bien laisser paraître. Il est bourru mais très drôle et vraiment touchant. (L: J’ai personnellement pleuré en découvrant son histoire).

Venons-en au suspens qui parcourt l’intrigue ! Ce dernier est plutôt bon dans l'ensemble même s' il n'a pas toujours tenu le coup jusqu'au bout avec nous. La révélation finale n'a pas été une grande surprise car nous avions déjà deviné depuis un bon moment. Les secrets de Jeremiah étaient plutôt bien gardés en revanche puisque le premier nous a eu par surprise et nous n’avons deviné le second qu’à la fin du chapitre précédent la révélation. Finalement, nous avons été étonnées lorsque nous en apprenons plus sur Wilbert. Par conséquent, la qualité du suspens est variable en fonction des mystères dont il est question mais relativement bon en somme.

En ce qui concerne l'univers, on l’a beaucoup aimé. Il est assez original et a su se distinguer de ce qui existe déjà. On a beaucoup aimé en apprendre plus sur l'Histoire de ce monde, ses habitants, sa situation politique... C'était toujours intéressant et bien dosé. On reçoit des informations au fur et à mesure grâce à la curiosité sans limite de l'héroïne mais on ne se noie pas sous les renseignements car les autres personnages sont souvent peu enclins à lui répondre ce qui fait que les connaissances que l'on acquiert sur ce monde nous sont offertes progressivement. On a pas non plus noté d’incohérence ce qui démontre une bonne construction de son univers par l’auteure.

Il n’y a finalement peut-être qu’un point (avec lequel nous allons conclure cette chronique) que nous n’avons pas trop apprécié et qui nous a gêné à quelques reprises, c’est la présence de certains clichés. Il y a par exemple le coup de foudre au premier regard entre Jeremiah et Mila suite auquel elle se dit amoureuse très vite ou bien encore le fait qu’elle soit aveugle à l’amour que lui porte son meilleur ami friendzoné de la tête aux pieds ou finalement le côté mystérieux et un peu torturé de Jérémiah qui au départ l’empêche de se rapprocher de Mila. Ce sont des moments qui nous ont un peu fait tiquer mais cela n’est présent que dans la première partie du roman, avant le passage dans l’Hayden, ce qui a participé à nous faire apprécier plus la suite.


Flash info : Hayden se prononce comme Eden. On vous le dit parce qu’on l’a appris seulement après un moment à l’avoir prononcé totalement autrement… On s’est senties un peu bêtes donc on a souhaité vous éviter ce moment où vous vous rendez compte que, comme la nouille que vous êtes (oui, c’est de l’auto-insultation affective), vous le dîtes mal depuis le début...


Notre avis en un GIF:

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    Kassandra & Léa
  • 14 oct. 2020

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Informations pratiques :

Auteur : Laure Arbogast

Année de parution : 2012

Maison d’édition : Noir au blanc

Prix : 1.99€ (ebook)



Résumé


Alice rejoint sa cousine Chloé à Paris pour intégrer une école très sélect consacrée aux mathématiques. Elle y retrouve Hugo, son amour (secret) de lycée et s’y fait une petite bande d’amis. Studieuse, elle parvient à intégrer le groupe A, l’élite de l’école, dont fait partie son ennemi et rival : Léo. Ce jeune homme est aussi étrange qu'arrogant et hautain mais de la haine à l’amour il n’y a qu’un pas, qu’une note… Entre Hugo le chanteur et guitariste de musique punk et le mystérieux Léo, son homonyme à la carapace dur mais au cœur tendre, son cœur balance… Amour ou amitié, ce sera à elle de trancher !


Avis


On remercie avant tout l’auteure, Laure Arbogast, qui a eu la gentillesse de nous proposer de nous envoyer un de ses romans au choix. On a eu envie de découvrir son premier roman qui nous intriguait et dont on vous parle aujourd’hui.


Nous avons, pour la première fois, fait une Lecture Commune avec un debrief chaque jour sur ce que nous avions lu et nous avons beaucoup aimé l’expérience et nous le referons sans aucun doute. Cette LC nous a permis de constater que nous étions unanimes et avions les même remarques, positives ou négatives, à faire sur ce roman et notre avis final est très mitigé.


On a d’abord été gênées un peu par la longueur irrégulière des chapitres avec notamment un premier chapitre long, trop long. Le plus embêtant à été la forme elliptique du roman. On passe d’un moment à l’autre sans vraiment de transitions ce qui cause, selon nous, toute une série de problèmes.

Tout d’abord, tout va trop vite ! On ne connaît pas forcément la durée des ellipses ce qui peut nous perdre chronologiquement et surtout dans ses ellipses se passent probablement des événements qui, bien que anodins, sont en réalité essentiels pour construire un contexte, une relation solide entre les personnages, de l’attachement pour le lecteur… On perd trop de détails, de descriptions et d’informations qui permettraient de crédibiliser l’histoire. Sans cela, on a notamment des relations entre les personnages qui évoluent trop vite et semblent plus superficielles que sincères. En effet, on a une totale perte de crédibilité et certaines choses semblent tomber de nul part comme Alex qui déclare son amour à Alice au chapitre 2.

On a d’ailleurs noté beaucoup d’autres problèmes de crédibilité et de vraisemblance tout au long de l’histoire. Par exemple, il est dit qu’Alice n’a pu intégrer le groupe A que grâce à ses bons résultats en sport et en anglais mais tout le reste de l’histoire elle ne semble pas très douée en anglais puisqu’elle a notamment besoin que Léo lui traduise les paroles d’une chanson de Hugo. (D’ailleurs cette histoire de classe A détonne et semble étrange car on ne classe pas les élèves par niveau d’excellence. Cela nous a beaucoup fait penser au manga Spécial A de … ). Sinon, il y a encore le fait que le prof de math semble cautionner voire encourager la guéguerre futile d’Alice et Léo ou bien encore le fait qu’il se fasse soudoyer plus tard pour obtenir les résultats à l’avance ! C’est invraisemblable ! Tout comme le moment où Alice se venge de Léo en déclenchant les sprinklers (extincteurs automatiques à eau) des toilettes sans qu’il ne soit jamais question de la moindre sanction. On terminera avec le fait que l’arme dans le veston, lors de l’agression à la piscine, ne pèse visiblement rien puisque l’étudiant ne s’en aperçoit pas alors qu’une arme pèse facilement un kilo… Voici des exemples de toutes ces choses qui nous ont dérangées pendant notre lecture.

Ce n’est pas tout. On a noté pas mal de clichés et de raccourcis narratifs tels que le bout de verre sur lequel tombe Alice par le plus grand des hasard, le fait que Alice et Léo ait, quelle coïncidence, le même nom de famille (on comprend le choix de l’auteure à la fin mais on trouve que c’est un peu simple du coup… une autre exploitation de cette homonymie aurait pu être intéressante), ou bien encore, pas de bol, Alice qui oublie un moment important à cause de l’alcool… On comprend que ce genre de raccourcis sont pratiques pour les auteurs mais on a trouvé cela dommage.


Viennent ensuite les personnages… La moitié ne nous a pas séduites et on vous explique qui et pourquoi. Commençons par les personnages secondaires pour garder les principaux pour la fin. Alex et Clément sont presque des personnages anecdotiques dont on entend presque plus parler vers la fin. Célia est l’amie un peu fausse qui ne se réjouit pas de votre réussite si elle l'éclipse et aurait tendance à dire du mal dans votre dos tout en jugeant les autres un peu vite. Chloé est un peu plate, on a peu de détails sur sa personnalité et elle n’existe presque qu’à travers sa relation avec “Lapin”. D’ailleurs, elle paraît un peu superficielle au départ car sa relation avec Benjamin semble juste reposer sur le fait qu’elle le trouve beau.

Néanmoins, elle est heureusement plus réactive que sa cousine puisqu’une seule incohérence lui permet de comprendre que Benjamin n’est pas humain alors qu’Alice ne réagit pas et ne se questionne pas plus que ça malgré les indices qui se multiplient et les gros sous-entendus peu discrets qui parsèment le roman. On a eu quelques soucis avec l’héroïne (je ne l’ai pas aimé et elle m’a beaucoup énervée et agacée). Au-delà de son manque de réaction quant à la nature de Léo, elle multiplie les réaction irrationnelles et étranges : elle n’est pas particulièrement choquée par le fait que Léo ait une arme à feu, elle ne parlera jamais de l’agression de Léo par Lorenzo alors que n’importe qui l’aurait sûrement signalée, elle accepte que Lorenzo (qui est alors son prof) lui offre son costume d’Halloween et elle n’est pas bouleversée par le meurtre d’un étudiant par Lorenzo qui a pourtant lieu devant ses yeux et pas de soucis si l’affaire est étouffée, c’est JUSTE un meurtre ! Ce n’est pas tout ! Alice s’endort en 30 secondes et ne se pose pas de questions lorsqu’elle se retrouve dans la galerie des chimères de Notre-Dame comme si c’était normal et ouvert au public la nuit. Pire, elle paraît égoïste puisqu’elle ne réagit pas vraiment suite au coup de téléphone de Chloé qui semble assez paniquée et perturbée à cause de sa découverte, et ne change pas ses plans de voyage. Finalement, c’est une vraie girouette ! Ses sentiments ne semblent pas réellement sincères et forts puisque un coup elle aime Hugo, un coup elle aime Léo, un coup elle sort avec l’un puis couche avec l’autre peu de temps après… Les revirements de situations incessants font qu’elle n’a aucune crédibilité et qu’il est difficile de s’attacher et s’identifier à elle.

Heureusement, Léo est là ! C’est un personnage qui est certes méprisant au départ et donc assez détestable mais il a une véritable identité et ça c’est positif !Et puis on s’y attache comme ça ! D’autant plus que derrière sa carapace hautaine c’est un personnage loin d’être mauvais. Ce qui est dommage c’est que l’auteure lui a parfois attribué des réactions et des comportements qui ne lui ressemblent pas ou en tout cas ne correspondent pas à l’image que l’on en a (susceptibilité exagérée, déclaration en public, concert avec des ailes extravagantes,...).

Finalement, il reste Benjamin ! Lui aussi, on est très heureuses qu’il soit là parce qu’on l’a beaucoup aimé ! Son personnage est cohérent, drôle et très attachant ! Il est sans aucun doute notre personnage préféré pour ces raisons ! D’ailleurs, nous sommes d’accord sur le fait que selon nous la seule relation qui nous ait convaincues et touchées est celle de son amitié avec Léo ! On a beaucoup aimé leurs échanges, leur relation,... Les relations amoureuses étaient trop superficielles et parfois immatures pour leur âge et n’ont pas pu rivaliser avec cette belle amitié.


En ce qui concerne l’intrigue et le suspens autour de Léo, ce sont deux bons points de l’histoire ! En effet, tout au long du roman les diverses citations en épitaphes nous ont plu et le suspens était bon, on avait des doutes sur la nature de Léo, l’imaginant tantôt vampire, tantôt démon… Le fait qu’il soit une Ombre est original mais on aurait aimé plus d’informations, ça aurait mérité plus de développement parce que Léo a finalement les caractéristiques principales d’un vampire ce qui fait que l’on ne comprend pas vraiment la différence avec les Ombres. On suppose notamment que c’est cette nature particulière qui explique le texte “Ange ou démon elle devra choisir” de la couverture puisqu’ils boivent de l’ambroisie, boisson divine, mais il est aussi question d’ichor qui dans certaines fiction est le nom donné au sang des démons. Toutefois, cela n’est pas explicité ni expliqué donc nous ne pouvons que faire des suppositions. Il est dommage que l’auteure n’ait pas toujours exploité certains éléments au maximum ou ait été un peu expéditive, comme c’était le cas aussi avec l’étudiant lambda qui les attaque à la piscine et dont le traitement aurait pu être approfondi ou différent si l’étudiant n’avait pas été lambda. La manière dont tout cela se termine n’apporte rien à l’histoire.

Ensuite, on a bien aimé le revirement de situation concernant Lorenzo. Il reste un personnage assez désagréable dans l’ensemble mais il est très intéressant de découvrir qu’il n’est pas celui qu’il veut faire croire. On a apprécié découvrir un nouveau pan de ce personnage avec une explication de son acte qui n’avait en réalité pour but que d’offrir du temps à Léo en espérant le sauver. Bon point !

Enfin, on pense que la fin n’est pas optimale. Déjà, le dernier chapitre est un peu cliché, Léo ne se pose pas vraiment de questions sur sa guérison miraculeuse, il ne cherche pas à revoir Alice alors qu’il s’est toujours battu jusque-là… On a été un peu déçues. On regrette juste peut-être de ne pas en savoir plus sur ce qui arrive ensuite : qu’advient-il de la relation entre Léo et Alice ? Benjamin révélera-t-il la vérité à Chloé ? Finira-t-elle par l’accepter ? Que va-t-il se passer en ce qui concerne Hugo et Léo ? Un épilogue n’aurait pas été de trop.



Malgré notre avis très mitigé on a aimé certains points et on a gardé à l’esprit qu’il s’agit du premier roman de l’auteure. Un premier roman est généralement plus ou moins perfectible. C’est pourquoi nous pensons retenter l’expérience avec cette auteure mais avec une œuvre plus récente afin de pouvoir peut-être savourer l’expérience acquise par l’auteure.


On tient également à rappeler que notre avis n’engage que nous et que vous aimerez peut-être beaucoup cette histoire malgré ce qui nous a dérangé. Le meilleur avis sur un livre est celui que l’on se construit donc allez-y ! :)


Encore merci à Laure Arbogast ! C’est toujours un plaisir de découvrir de nouveaux auteurs !


Notre ressenti en 2 GIFS :


Nous pendant une bonne partie du roman à cause de Alice :


Puis nous, dès que ça concernait Léo, Benjamin ou encore mieux les deux !



 
 
 
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    Kassandra & Léa
  • 20 sept. 2020

Rivalités

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Informations pratiques


Auteur : Sophie Jomain

Année de première édition : 2001 ( la nôtre : 2013)

Maison d’édition : France Loisirs

Prix : 15€ (broché), 7.20€ (poche), 24€ (illustré)



Résumé

Son bac en poche, Hannah, qui a déménagé avec ses parents à Wick pour prendre soin de sa grand-mère, intègre l’université Saint-Andrew. Nouvelle ville, nouvelle vie ! La jeune fille qui file le parfait amour avec Leith découvre les mystères qui entourent l’Histoire du campus. Si Hannah a été chamboulée par la découverte de l’existence des loups-garous, elle n’est pas au bout de ses surprises… D’autres créatures vivent sur le campus au grand damn de Leith et sa meute qui cohabitent difficilement avec leurs ennemis ancestraux. Au milieu de tout ça, le cul entre deux chaises comme on dit, Hannah est mal barrée ! Cette nouvelle année risque d’être mouvementée… et peut-être pas sans danger !


Avis


Il y a un mois nous vous présentions le premier tome de la saga et nous revenons aujourd’hui pour vous parler du second tome !


Une fois encore, notre avis est mitigé même si dans l’ensemble nous avons préféré cette suite.


Attaquons avec les personnages. L’héroïne, Hannah, ne nous facilite pas la tâche parce que nous apprécions certains points de sa personnalité, de son caractère etc… mais à côté de ça certaines de ses pensées et de ses réactions nous ont gênées. En effet, lorsque Leith sous-entend qu’il a eu des copines avant elle, on a apprécié que Hannah assume que l’idée la dérange et lui fait de la peine d’une certaine manière, qu’elle ose en parler et qu’elle ne fasse pas comme si tout allait bien pour ensuite ruminer dans son coin. Toutefois, si elle donne l’impression de faire preuve de maturité dans un premier temps, quelques secondes plus tard elle gâche un peu tout en surréagissant puisqu’elle fond en larmes dans les bras de Leith… Hannah est donc parfois immature comme le lendemain lorsqu’elle quitte l’appartement de Leith et croise Georgia dans les escaliers. Elle s’enfuit en pleurant et ne contacte pas Leith par la suite pour lui demander des explications. Pire, elle va presque se venger d’un certaine manière quand elle choisit de partir dans le groupe de Darius par provocation lors de la découverte de la ville dans le cadre d'un cours d'Histoire sur St-Andrews. On a donc une héroïne aux tendances immatures et impulsives.

Il en va de même avec Leith. C’est un jeune homme parfois trop autoritaire qui cherche à lui interdire des choses alors que soyons bien clair : il n’a rien à lui interdire ! (D’ailleurs à un moment c’est Minah qui le dit à Hannah et elle a totalement raison ! Merci Minah !). Ensuite, ce qui nous a déplu c’est que selon nous il abuse lorsqu’il lui reproche d’avoir été jalouse de Georgia et de l’histoire d’amour qu’ils ont vécu mais aussi d’avoir tiré des conclusions hâtives alors que si il lui en avait parlé ça ne serait pas arrivé. En effet, Leith se débrouille pour changer de sujet et ne pas épiloguer sur ses ex-petites-amies. Il n’évoque pas une seconde le sujet “Georgia” avec qui il a vécu en colocation. Pire, il tente de minimiser la relation qu’il a entretenu avec elle. On peut comprendre Hannah, même si elle a eu tort de son côté de ne pas demander des explications, Leith aurait simplement dû lui en parler dès le départ afin d’éviter ce genre de situations. En parallèle il reste un personnage attachant de part son côté protecteur, à l’écoute et surtout très respectueux et patient envers Hannah. Malheureusement, il gâche tout à la fin où il récolte la palme du plus gros lâche de la saga ! Le pire étant qu’il lui a promis de ne pas la laisser pour finalement l’abandonner. On a été très déçues…

Pour relever le niveau, applaudissez chaudement le grand, le beau, le génialissime (il nous a obligé à dire tout ça… ou pas !) DARIUS ! Si Darius peut paraître un peu détestable au tout début (personnellement j’ai immédiatement adoré Darius parce que tout de suite, malgré les piques qu’il lance, je lui ai trouvé un petit quelques chose), vous auriez tort de vous fier à votre première impression car c’est un personnage qui devient extrêmement attachant au fil de l’histoire. On aime beaucoup son honnêteté, son côté rassurant, mature et sage ainsi que le fait qu’il cache beaucoup moins de choses à Hannah, qu’il communique beaucoup. Il est plus ouvert. Il répond en effet aux questions d’Hannah sur sa nature, son passé… ce qui nous change un peu de “Leith Le Mystérieux”. Son histoire est d’ailleurs bien construite et intéressante. Son histoire d’amour avec Julia le rend très touchant. Finalement, contrairement à Leith il est attentionné et protecteur (il va jusqu’à protéger la meute pour elle alors que les loups sont leurs ennemis jurés) sans être autoritaire et étouffant. On adore ! La cerise sur le gâteau c’est quand il prend soin d’Hannah, il s’occupe d’elle alors que Leith l’abandonne. On est obligées de le dire : Darius assure !

Ensuite, il y a les autres personnages qui se séparent entre la catégorie “on aime” et la catégorie “on déteste” ! Dans la seconde on écrit un nom en tête de liste ! Vous devinez lequel ? Indice : ça commence par un G. Garce ? Non. Ca c’est le nom qu’on utilise pour la définir ! Il s’agit bien évidemment de Georgia ! Une garce dans toute sa splendeur ! Vraiment, c’est du grand art ! Même si à la fin du tome 2 on la hait moins parce qu’elle nous fait un peu pitié, on n’oublie pas les centaines de pages de mauvais coups et de piques assassines.

Une fois encore un autre personnage vient équilibrer la balance ! Julia. Notre adorable Julia… Elle est très attachante ! On est donc d’accord que cette auteure est extrêmement sournoise de nous faire nous attacher à Minah puis à Julia pour finalement les tuer dans le même tome ?! Sadique ! Vous voulez une autre preuve ? Elle nous incite à apprécier Tarja, la coloc d’Hannah, pour en faire la tueuse ! Au final, c’est un beau retournement de situation lors de la toute première lecture mais coup dur pour le lecteur qui l’aimait bien.



Cela nous mène à la question de l’intrigue, du suspens. En ce qui concerne l’identité de l’assassin qui a tué Minah, à la première lecture c’est plutôt bien écrit puisque ce n’est pas flagrant. Lors d’une relecture on perçoit en revanche des petits indices (ce qui est normal puisque l’on sait à quoi porter attention) nous soufflant que la petite Tarja est pas très nette. Finalement, le rebondissement à la fin est top parce qu’on ne le voit pas venir, c’est totalement imprévisible.


Enfin, nous allons aborder les points forts et points faibles de l’histoire et de la plume de l’auteure. Commençons par un point négatif qu’on a pas pu s’empêcher de noter et qui nous gêne depuis le tome un en réalité : l’auteure est parfois un peu maladroite et fait tenir des propos qui peuvent paraître sexistes à ses personnages : comme c’est par exemple le cas page 98 et 99


“-Je ne m’y ferais jamais, grogna-t-il en entrant dans ma chambre.

- A quoi ? demandais-je, en retirant mes chaussures.

- A... ça!

Il désigna du menton ma collection de chevaux et poneys miniatures installée sur la commode.

- J’ai du mal à t’imaginer dans la peau d’une petite fille.

Je ne pu m’empêcher de sourire.

- Et pourtant… je suis vraiment passée par là. Tu ne collectionnais aucune figurine ?

- Non.

- Même pas des super-héros ?

- Non.

-Allons bon. Des petites voitures, alors ? Des camions de pompiers ? Des soldats de plomb?” Ici ce qu’il y a de gênant c’est que tous les jeux qui viennent à l’esprit d’Hannah sont des jeux dit “pour garçons”.


Un deuxième extrait rien que pour vous page 194, lors d’une conversation avec Darius, Hannah va se faire un commentaire à propos de la meute : “ Me retrouver parmi les garçons de la Meute était parfois déroutant. Ils avaient beau être des loups-garous, leurs conversations n’en étaient pas moi humaines et typiquement masculines. Tout y passait : football, filles, rugby, filles, grosses voitures et … filles.” Ce qui nous a dérangé ici ce sont les généralités que ce genre de réflexion font circuler et qui enferment les hommes dans des comportements qui les font paraître limités. Pourtant il me semble qu’on est tous et toutes d’accord que tous les hommes ne sont pas comme ça tout comme les femmes ne sont pas toutes portées sur les histoires d’amour et ne mange pas toutes de la salade parce qu’elles font attention à leurs lignes (c’est deux réflexions font référence à d’autres passages qui nous ont interpellé, on ne vous les retranscrits pas je crois que vous avez saisi l’idée.)

On tient bien sûr à préciser qu’il ne s’agit certainement que de maladresse d’autant plus que le livre est sorti il y a presque 10 ans et que depuis les mentalités ont évolué… Il faut donc garder cela en tête afin de ne pas juger trop sévèrement l’auteure. Néanmoins, il nous semblait important de l’évoquer parce que nous nous sommes dit que si nous l’avions remarqué d’autres lecteurs peut-être moins au courant de la date de sortie etc… pourraient avoir des difficultés avec ces propos.

Passons maintenant aux bons points. L'apparition de nouvelles créatures est vraiment super pour relancer l'histoire, y mettre du piquant, d’autant plus que comme pour les loups, l’histoire est bien recherchée et développée. Les loups ne sont en effet pas opposés à des vampires lamba comme c’est le cas dans beaucoup d’oeuvres littéraires de ce genre et les exploiteurs possèdent des pouvoirs plutôt cools (voler, changer de visage…) ! Toutefois, on doit reconnaître qu’on retrouve un peu ce côté vampire/loup-garou cliché. On est encore sur de l’ambivalence entre stéréotype et originalité.


Pour conclure, on dira que ce second tome est selon nous meilleur que le premier. En effet, les personnages continuent à se dessiner, s’affirmer et on en découvre des nouveaux qui apportent un vent de fraîcheur, d’originalité et de piquant ! On a moins de clichés et plus de suspens. De plus, la fin donne envie de foncer lire la suite !


On a hâte de vous parler du troisième tome car il est vraiment top !


Vous êtes plutôt Team Leith ou Team Darius ?


Léa est clairement Team Darius ! Elle pourrait être la chef de son fan club ! 🙆‍♀️🤸‍♀️

De mon côté, je me souviens que j’aimais beaucoup Leith lors de la ma première lecture et je le trouve encore attachant aujourd’hui mais j’aurais tendance à pencher du côté de Darius moi aussi.


Notre réaction en un GIF durant les derniers chapitres :


Et Léa dès que Darius apparaît 😂

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