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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 17 janv. 2021

L'héritière de Salem

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Informations pratiques

Auteur : Joanna Kheerly

Année de publication : 2020

Maison d'édition : Independently published

Prix : 9.90€(broché) 2.99€ (ebook)



Résumé


2025 la Troisième Guerre mondiale est déclenchée. Pour éviter la destruction de notre planète, les créatures légendaires qui la peuplaient jusqu’à maintenant dans l’ombre se réveillent et font plier les gouvernements pour ré-instaurer la paix.

Une trentaine d'années plus tard nous suivons Elenna Goodwin, la fille de la très célèbre sorcière Sarah Good (la même Sarah Good qui fut une des premières cibles de la chasse aux sorcières de Salem). Sorcière Blanche tricentenaire elle doit faire face au début du roman à une suite de meurtres réalisés par une Sorcière Noire qui inquiète l’OSS (nouvelle police composée de créatures surnaturelles et d’humains). Elenna, son coéquipier Dylan, et les quelques autres membres de leur équipe vont mettre tout en œuvre pour arrêter cette Sorcière et cette série de meurtres qui ont tout de sacrifices humains.



Avis


Alerte Spoil : Dans l’avis que vous allez lire seront présents quelques spoils mais rassurez-vous ce ne sont que des éléments qui arrivent ou se devinent assez rapidement.


Nous apprécions la thématique de la sorcière et nous y sommes familières puisque cela a été le sujet d’un cours que nous avons suivi dans le cadre de nos études. Nous avons été ravies de constater que l’auteure, Joanna Kheerly, semble avoir fourni un travail de recherche afin de baser son histoire sur des faits réels en y mêlant ses propres idées pour construire son intrigue. Par exemple, Sarah Good, la mère d’Elenna dans l’histoire, a réellement existée et fut l’une des premières femmes à être accusée de sorcellerie, marquant ainsi le début de la chasse aux sorcières de Salem. Celle-ci a bel et bien donné naissance à une première fille du nom de Dorothy, âgée de 4 ans au moment de l’arrestation de sa mère, ainsi qu'à une autre enfant prénommée Mercy alors même qu’elle était emprisonnée. L’auteure a, à partir de cette histoire tragique, tissé l’intrigue de son œuvre en faisant disparaître la jeune Dorothy et en donnant une sœur jumelle à Mercy. Nous avons trouvé que l’alliance entre réel et fiction avait été très bien menée et nous tenions à la saluer pour cela.


Cependant, nous tenons à aborder un élément qui nous a un petit peu gêné dans notre lecture : la rapidité à laquelle les événements se déroulent. C'est un souci courant avec les romans qui sont aussi court et cela engendre un effet boule de neige qui crée d'autres problèmes.

Par exemple, il a été assez difficile de nous attacher aux personnages ou de croire aux liens qui se tissent entre certains et notamment entre Elenna et le séduisant Natif et coéquipier de cette dernière, Mirage. K : Surtout pour moi. J’ai regretté ne pas voir un peu plus de démonstration de tendresse ce qui aurait permis de rendre plus concret les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre et le lien qu’ils ont créé. La plupart du temps, lorsqu’ils sont ensemble c’est parce que Mirage a besoin de boire le sang d’Elenna pour survivre. L'ellipse de plusieurs mois ne nous permet pas de voir le début de leur relation, il n’y avait pas besoin de les voir s’embrasser ou se sauter dessus toutes les trois pages mais une remarque, un geste ou un regard suffit parfois à rendre plus réel une relation entre deux personnages.

Un autre point de l’histoire qui nous a gêné à cause de cette rapidité dans l'intrigue, c'est le combat final entre les deux sorcières. On a trouvé qu’il se terminait trop vite, trop facilement alors que les deux sorcières sont censées être de forces égales, le combat aurait dû, il nous semble, être beaucoup plus intense pour pouvoir captiver le lecteur. Du coup, on n'a même pas eu le temps de s'inquiéter pour Elenna. De plus, elles n’ont même pas échangé une seule parole alors qu’on s’attendait à ce qu’Elenna essaie de comprendre le pourquoi de ces actes, mais non. C’était un peu décevant.


Enfin, nous terminerons sur un dernier point qui nous semblait important de soulever, le suspens pas super bien géré. Si nous avons pu croire pendant les quelques soixante premières pages qu’elle se rapprocherait de Dylan, son collègue, dès l’instant de la première morsure de Mirage il a été clair que c’est ce dernier qui ferait chavirer notre héroïne. K: Je m’en suis même douté dès leur rencontre et j’en étais certaine dès la petite conversation qu’ils ont avant cet événement. De même, il nous a été plutôt aisé de deviner l’identité de la Sorcière Noire, nous n’en dirons pas plus évidemment car c’est un élément très important de l’intrigue mais nous aurions préféré que le suspens tienne un peu plus longtemps.

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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 3 janv. 2021

Les Orphelins de l'Avent

Tome 1

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Informations Pratiques


Auteur : Virginia Besson Robilliard

Année de publication : 2019

Maison d’édition : Auto-édition

Prix : 9€ (broché) 2.99€ (ebook)



Les fêtes c’est terminé et ça vous manque déjà un peu ? Vous aimeriez prolonger la magie de Noël encore un petit instant ? On a peut-être l’histoire qu’il vous faut ! On vous invite à vous plonger dans Les Orphelins de l’Avent de Virginia Besson Robilliard.



Résumé


C’est l’histoire de deux orphelins, de faux jumeaux, d’un petit garçon et d’une petite fille surnommés tant de fois Pile et Face qu’ils en ont oublié leurs vrais noms. C’est l’histoire d’un homme, le Chroniqueur, qui vit pour raconter des contes oubliés afin de les faire perdurer. C’est l’histoire de leur rencontre dans un calendrier de l’avent magique dont les enfants vont se trouver prisonniers. C’est l’histoire de ces deux enfants qui vont devoir plonger dans des contes inédits avec l’aide du Chroniqueur dans l’espoir de sortir du calendrier avant qu’il ne soit trop tard.



Avis


Les Orphelins de l’Avent c’est un roman assez court (moins de 200 pages) que son auteure, Virginia Besson Robilliard, nous a généreusement envoyé en échange d’une chronique car nous étions intéressées pour le découvrir. Nous la remercions donc pour cette opportunité !


On ne savait pas très exactement à quoi s’attendre et on a été agréablement surprises. On a trouvé le concept de l’histoire vraiment original avec l'enchâssement de récits. En effet, les enfants se retrouvent bloqués dans le calendrier de l’avent avec le Chroniqueur qui leur explique qu’il vont devoir traverser des contes et bien jouer le rôle qui leur sera attribué s’ils veulent pouvoir sortir de là. Ainsi, Pile et Face deviennent des personnages du conte et le Chroniqueur en devient le conteur. L’idée est originale et intéressante. Dans ce premier tome, on découvre donc deux contes imaginés par l’auteure. Si vous aimez les contes traditionnels vous aimerez sûrement cette histoire.


Ce que l’on a vraiment beaucoup apprécié c’est l’écriture ! La plume de Virginia Besson Robiliard est en effet fluide et agréable à lire tout en étant assez riche et elle maîtrise très bien les codes du conte. Cela donne des contes qui sont extrêmement bien écrits ! On a l’impression de lire de vrais contes traditionnels. On a réellement été enchantées par la qualité d’écriture !


En ce qui concerne l’histoire et les contes ça se lit bien et c’est sympathique même si tout compte fait on ne côtoie qu’assez peu Pile et Face ce qui est un peu dommage. On aurait bien aimé les connaître un peu plus tout comme le Chroniqueur qui a pourtant su nous toucher en si peu de pages. On serait contentes de le retrouver dans le second tome.


C’est vraiment une petite lecture fantastique courte, sympathique et très bien écrite que l’on peut vous recommander pour passer un agréablement moment.


Si vous pouviez jouer un rôle dans un conte, quel conte choisiriez-vous ?

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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 13 déc. 2020

Les fiancés de l'hiver

Tome 1

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Informations pratiques

Auteur : Christelle Dabos

Date de publication : 2013

Maison d'édition : Gallimard Jeunesse

Prix : 19€ (broché) ou 8.70€ (poche)


Résumé


On ne sait pas vraiment comment, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais notre monde tel que nous le connaissons s’est effondré. Le monde s’est disloqué et désormais il se divise en douze arches dirigées par des esprits de famille dont les pouvoirs magiques se sont en partie transmis à leur descendance. Ophélie a grandi sur l’arche d’Anima où les objets prennent vie grâce aux pouvoirs de ses habitants. Chacun à sa spécialité et Ophélie est une fantastique liseuse : elle peut lire des fragments du passé des personnes ayant été en contact avec un objet en touchant ce dernier. Et ce n’est pas tout, elle a également la rare capacité de traverser les miroirs !

Ophélie mène une vie qui lui convient, libre et indépendante, jusqu’à ce que la grande nouvelle frappe à sa porte : les doyennes lui ont trouvé un fiancé ! Et cette fois-ci pas question de se défiler, hors de question qu’elle confirme le dicton “jamais deux sans trois” et elle l’a bien compris…. Bon retour à l’époque du Moyen-Âge où l’avis des femmes ne valait pas un copec ! Par chance, le fiancé d’Ophélie se révèle être gentil, doux, attentionné, drôle, et surtout très beau garçon ! Mais non, on blague ! Pour vous donner une idée, Thorn est aussi aimable que s’il avait été élevé par des ours ! Et encore… Il se montre si froid envers tout le monde que son regard aurait de quoi vous transformer en statue de glace, une sorte de Méduse des glaces.

Et puis, cerise sur le gâteau : pas de voyage de noces sous les tropiques pour Ophélie qui emménage, en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “En route mauvaise troupe” au Pôle, une arche bien à l’image de son fiancé : glaciale !

Bon, parce qu’il ne faut pas abuser, elle reçoit heureusement un accueil chaleureux de la part des habitants, de quoi lui réchauffer un peu le cœur… Quoi ? On se moque encore de vous ? Oui, bon, d’accord, il semblerait plutôt que la coutume veuille que les habitants soient aussi redoutables et fourbes qu’il est possible de l’être. Ils sont les maîtres de l’illusion autant pour dissimuler les aspects déplorables de la ville que leur vrai visage.


Un constat se dessine rapidement : ce mariage ne semble réellement réjouir personne, Ophélie et Thorn en tête de liste, alors pourquoi est-elle là ? Pourquoi son identité doit-elle rester un secret pour ne pas la mettre en danger ? Dans quel bourbier l’a-t-on fourré ?

Propulsée dans la cage aux fauves, Ophélie va devoir la jouer fine pour découvrir la vérité et éviter les dangers.


Avis


La passe-miroir c’est un peu la nouvelle saga que l’on ne présente plus ! Toutefois on a envie de vous en parler et on se dit que certains d’entre vous n’ont peut-être pas encore succombé à l’univers de Christelle Dabos donc c’est parti !

Tout d’abord, il faut reconnaître que la plume de l’auteure est de qualité. On entend par là qu’elle est littérairement riche. Diplômées d’une licence de lettres on a l’habitude de décortiquer des textes et si on le fait par exemple avec le début du premier chapitre on se rend compte de la richesse linguistique déployée par l’auteure ! Ajoutons à cela que c’est juste bien écrit et fluide à la lecture, ce qui est sûrement le plus important au fond !

Avec cette plume talentueuse Christelle Dabos peint et brode avec finesse un univers original qui semble s’inspirer de plein de choses tout en étant très singulier. Tout comme J. K. Rowling avant elle, Christelle Dabos a su créer un monde riche avec ses codes et ses particularités. Cet après-monde mélangeant notre monde actuel, mythes et magie est très intéressant et l’on est toujours curieux d’en apprendre plus. Ce premier tome offre un cadre solide pour la suite en apportant beaucoup d’informations tout en les dosant afin de ne pas noyer le lecteur.


L’auteure a également un grand talent lorsqu’il s’agit de donner vie à ses personnages. On apprécie tout particulièrement le fait qu’elle apporte de l’importance même aux personnages qui en ont peu dans l’histoire en leur donnant des caractéristiques particulières, notamment des tics de langages ou une certaine manière de parler qui leur apporte une note d’authenticité.

Les personnages sont hauts en couleur ce qui les rend plutôt attachants. Commençons par Ophélie. La chose que l’on aime beaucoup chez elle, et chez Thorn aussi d’ailleurs, c’est qu’ils ne correspondent pas aux canons de beauté. Contrairement à la grande majorité des personnages principaux de romans adolescents, ils ne sont pas des icônes de beauté et c’est franchement rafraichissant. Ophélie est petite, myope comme une taupe, pas très jolie dans le sens de banale et pas de bol elle est en prime maladroite comme pas deux ! Elle le sait et s’en moque pas mal ! Ne comptez pas sur elle pour se transformer en reine de beauté pour faire plaisir à qui que ce soit. Thorn de son côté est grand et fin, tout en os, un nez dont Cyrano aurait pu dire de jolies choses et des cicatrices qui ornent son visage et parsèment son corps. En lisant ça on se dit qu’il y a eu un problème dans le casting ! Et pourtant non et c’est tant mieux. D’ailleurs, pas d’erreur dans le scénario avec ces deux fiancés qui n’auront pas droit à un beau coup de foudre : Hallelujah ! Nous on apprécie franchement que l’auteure ait choisi de ne pas s’inscrire dans une route de clichés car même si on aime bien ce genre de romans, le changement est sympa.

Pour en revenir à Ophélie, on aime aussi le personnage de manière générale, son caractère et sa personnalité. On a aimé la suivre dans cette aventure atypique et surprenante qui va la faire évoluer. C’est d’abord une jeune femme un peu naïve et réservée qui va finir par s’affirmer et montrer tout l’étendu de son intelligence et de sa malice tout en cultivant sa liberté d’esprit et son indépendance. C’est une héroïne imparfaite mais moderne qui touche le lecteur.

En ce qui concerne Thorn, il n’est pas des plus amicaux au départ mais on finit par s’attacher petit à petit à cet homme bourru et un peu sauvage même si on ne sait pas trop sur quel pied danser. Derrière sa forteresse de froideur on semble apercevoir un cœur qui bat et on a envie d’en voir plus.

Pour les autres il y a la famille un peu étouffante d’Ophélie, sa tante à la langue bien pendu qui cherche vainement à la protéger, Berenilde que l’on apprécie un coup sur deux car elle est loin d’être facile à cerner, l’extravagant Archibald qui n’est peut-être pas celui qu’il laisse transparaître, mais aussi le chevalier qui sous ses airs enfantins et innocents déclenche un drôle de sentiment en nous, ou bien encore finalement les amicaux Renard et Gaëlle.


Pour terminer on va simplement vous assurer qu’avec ce roman vous allez être propulsé dans une histoire aux multiples intrigues, sentimentales et politiques, qui ne vous laisseront aucun répit car à l’image d’Ophélie vous ne saurez pas à qui faire confiance… La Passe-Miroir, c’est un récit un peu complexe et intriguant qui vous happera certainement dans cette quête de vérité !

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Notre avis en un GIF :


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