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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 20 déc. 2020

Menthe Royale, un prince (pas tout à fait) charmant

Informations pratiques

Auteur : Johanna Laury

Date de publication : 2020

Maison d'édition : Auto-édition

Prix : 10€ (broché) ou 2.29€ (ebook)


Résumé


Annabelle, Anna pour les intimes, est une jeune française d’une vingtaine d’années qui a été désignée par le hasard pour partir découvrir un petit coin paumé de la planète. Chaque année, 2 membres de son groupe d’amis, choisis via un tirage au sort, partent pour une destination sélectionnée par les autres. Elle découvrira ainsi le petit pays aussi chaleureux que froid qu’est la Solvanie (Oui, la Solvanie et pas la Slovénie, vous avez bien lu et on a pas fait d’erreur ! Et pas la peine de chercher sur notre ami Google où cela se situe car vous ne l’y trouverez pas !). Elle y fera la rencontre de personnages accueillants et attachants, y verra des paysages féériques et y vivra toute une série d’événements qui ne seront pas sans conséquences pour son avenir. Attention, jolie rouquine gaffeuse en approche ! Avec elle, la famille royale (un membre en particulier) n’aura qu’à bien se tenir ! L’impétueuse Annabelle saura-t-elle faire fondre le cœur de glace d’un prince pas si charmant que ça ?


Avis


Nous avons lu ce roman dans le cadre d’un service presse pour lequel nous remercions l’auteure.

Ce roman avait tout pour nous plaire ! Le résumé puis les premiers chapitres du roman nous avaient plutôt séduites. On a donc commencé ce roman en étant plutôt optimistes.


Ce qui de manière générale aurait été un très gros point négatif pour un autre roman, n’est pas si gênant que ça ici : c’est le manque d’originalité de l’histoire. On est sur une comédie romantique qui comporte beaucoup de clichés et qui est, on ne va pas vous mentir, très prévisible. Toutefois, ce n’est pas un problème si vous commencez votre lecture en acceptant cela de la même manière qu’on l’accepte devant les téléfilms un peu cucul la praline qui passent à Noël avec des scénarios se ressemblant et dont on devine généralement aisément la fin. Mais on a beau les critiquer, ils ont leur charme ! C’est pareil pour ce roman, il a ce quelque chose identique qui fait qu’on le lit sans prise de tête.


On a ensuite un gros point fort pour ce roman : la description de ce pays imaginé par l’auteure qu’est la Solvanie ! On a l’impression de plonger dans une carte postale de Noël avec de beaux paysages enneigés, de jolies petites maisons toutes mignonnes dans lesquelles on boit un chocolat chaud devant la cheminée ! Franchement, si vous connaissez un petit pays qui répond à ces critères, dites-le nous ! Il est possible que Léa fasse ses valises et prenne le premier avion dès que le confinement sera terminé !

On a donc beaucoup aimé cet aspect du style de l’auteure ! Un autre point a plu, mais plus à l’une qu’à l’autre. Personnellement j’ai bien aimé l’écriture qui était assez agréable et fluide. C’était rafraîchissant et drôle. J’aime bien l’humour de l’auteure et les adresses au lecteur n’est pas quelque chose qui me dérange, je trouve ça plutôt sympa donc c’est un bon point en ce qui me concerne. Alors que pour ma part cela m'a un petit peu plus gênée (l'adresse au lecteur pas l'humour de l'auteure hein ^^') je ne saurais dire pourquoi mais l'adresse faite au lecteur m'a plusieurs fois sortie de ma lecture.


Du côté des personnages, on a trouvé Birgit, l’hôte d’Annabelle, et son frère Albert ainsi que Sebastian et Aby sympathiques et très attachants ! Malheureusement, les autres personnages n’ont pas vraiment réussi à nous plaire ou pas totalement dans le cas de Karl. Annabelle nous plaisait plutôt bien au début, mais par la suite elle a eu des réactions ou des comportements bizarres ou incohérents qui nous ont beaucoup dérangés et qui ont dégradé notre ressenti vis-à-vis d’elle. En ce qui concerne Karel, qui est le personnage masculin principal, excepté lorsqu’il est en présence d’enfants, on n’a vraiment pas aimé ce personnage qui a tout pour être détestable et dont on a à aucun moment pu excuser le comportement et l’attitude. On a l’habitude des héros un peu bad boy qui sous leur arrogance sont en fait des gros nounours avec un cœur en guimauve mais pour nous cela n’a pas fonctionné pour Karel. Il est resté du début à la fin un sale type toxique. Notre jugement peut paraître dur mais il est clairement motivé par un élément de l’histoire qui nous a complètement gâché le livre et qui nous a empêché de l’apprécier à partir du chapitre 14 pour être précises.

En effet, nous avons commencé cette histoire en étant positives et jusqu’au chapitre 14, bien que l’on était pas très fan de Karel, ça allait, mais après rien ne va plus. On va rester assez vagues ici et pour ceux qui souhaitent en savoir plus on spoilera à la fin. L’auteure fait un choix narratif que nous n’aimons pas beaucoup car on trouve que c’est un peu facile. Le problème étant que Karel va tirer profit de cette chose pour profiter d’Anna. Il y a clairement de l’abus, appelons un chat, un chat, ce dont l’auteure a conscience puisque Annabelle nommera cela ainsi elle aussi. On a donc un peu de mal à comprendre le choix de l’auteure car cela n’a rien de romantique et on comprend absolument pas qu’une relation reposant sur un abus s’achève sur une happy end (désolé, mais c’est pas vraiment un spoil parce que c’est évident). On a donc eu un gros souci moralement parlant avec cette histoire. De plus, même sans cela leur relation ne tient pas vraiment la route. Anna se dit amoureuse de Karel alors qu’elle le connaît à peine et lui qui est complètement misogyne et volage se transforme en un clin d'œil en gentil petit copain romantique. Si le caractère de Karel n’avait pas été aussi exagéré le changement n’aurait pas créé un contraste entre l’avant/après aussi gênant. L’évolution de Karel est un bon point mais il n’est pas assez progressif.

Il y a un autre point qui nous a un peu agacées : c’est le cliché de la fille vierge. Ce qui nous gêne, dans cette histoire comme dans beaucoup d’autres avant elle, c’est le traitement qui est fait autour de ça. C’est pas crédible. Ce n’est pas contre l’auteure en particulier même si on en parle dans cette chronique mais ça nous gonfle qu’on nous montre des héroïnes vierges qui sont d’un côté mal à l’aise, timides etc… (ce qui n’est pas obligatoirement le cas, chacun vivant les choses différemment) puis qui sont cinq minutes plus tard comme des poissons dans l’eau avec une première fois digne d’un roman érotique. Pour ce genre de scène une héroïne vierge n’est peut-être pas le choix idéal car cela manque de crédibilité d’un côté mais aussi parce que mine de rien ce genre de représentation idéalisée de la première fois peut créer des attentes, une pression et une déception sur des jeunes. Certes ce n’est qu’un roman et pas un documentaire mais il participe à cette image faussée qui est problématique selon nous.

Un dernier point qui nous a posé problème c’est la rapidité des évènements. Tout va BEAUCOUP trop vite et du coup il n’y a plus aucune vraisemblance ! Comment Anna peut-elle trouver normal de sortir aussi vite avec Karel ? Comment peut-elle coucher avec lui en moins de temps qu’il ne faut pour dire “Met une capote !” (elle fait bien ce qu’elle veut, là n’est pas le problème, mais cela ne ressemble pas au personnage qui se préservait pour “LE bon”) ? Comment peut-elle dire à un mec qu’elle connaît finalement depuis peu “ c’est pas grave j’ai confiance en toi ” quand il a justement oublié de mettre un préservatif ? Comment tout leur entourage peut-il couvrir Karel et ne rien dire à Anna quand il profite d’elle ? Et ce n’est pas tout ! Les personnages ont des réactions complètement surréalistes comme Anna, ses meilleurs amis ou bien encore son père… Pour nous c’est un peu trop.


C’est un roman qui était bien parti avec une bonne ambiance mais finalement on a été très déçues. Vous savez si vous avez lu nos précédentes chroniques et notamment celles portant sur les SP qu’on est toujours transparentes et honnêtes avec vous même si c’est un SP et c’est pour ça que l’on ne vous recommande pas vraiment ce roman. Cependant, c’est un roman qui, malgré les points problématiques que l’on a soulevé, a reçu de très bons avis et est vraiment apprécié en général. C’est pourquoi on vous invite tout de même à vous faire votre propre avis car c’est celui qui compte au final !



SPOILER ALERT


Anna va avoir un petit accident et perdre momentanément la mémoire (elle ne se souvient de presque rien depuis son arrivée à l’aéroport deux semaines plus tôt). Karel qui était là l’a accompagné à l'hôpital. Lorsqu’il entre dans la chambre en revanche, coup de chance, elle se souvient de lui… enfin en quelques sortes. Cœur qui s’emballe et papillon dans le ventre, elle en conclut qu’il est forcément son petit ami. Karel est quelqu’un de bien, il ne va quand même pas la laisser croire ça… si ? Eh bien si ! Et vas-y qu’ils officialisent devant tout le monde, qu’ils se font un voyage romantique, qu’ils font trembler les murs du palais… Parce que oui, Karel va coucher avec elle, accepter qu’elle lui offre sa première fois tout en ayant conscience que ce qu’il fait est mal…Surtout qu’à la fin elle découvre qu’elle est enceinte parce qu'évidemment ils ne se sont pas protégés. Et comme c’est de pire en pire, ses meilleurs amis lui annoncent la nouvelle d’une manière totalement décalée et incompréhensible comme si c’était une super nouvelle alors qu’elle se retrouve enceinte à 21 ans d’un enfant qui n’a pas été désiré et qui est né d’un abus. Youhou ! Et Annabelle en rajoute une couche puisqu’il ne lui faut pas plus de 2 minutes pour accepter la nouvelle ! Zéro crédibilité. Et le pompon sur la Garonne, la cerise sur le gâteau : Anna finit par accepter d’épouser Karel et donc de partir vivre en Solvanie abandonnant ainsi son pays, sa famille, ses amis, et ses études, en résumé toute sa vie pour un type (et quel type !) qu’elle connaît depuis 2 secondes ! Pour nous cela tient plus du cauchemar que du conte de fée.



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    Kassandra & Léa
  • 13 déc. 2020

Les fiancés de l'hiver

Tome 1

Informations pratiques

Auteur : Christelle Dabos

Date de publication : 2013

Maison d'édition : Gallimard Jeunesse

Prix : 19€ (broché) ou 8.70€ (poche)


Résumé


On ne sait pas vraiment comment, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais notre monde tel que nous le connaissons s’est effondré. Le monde s’est disloqué et désormais il se divise en douze arches dirigées par des esprits de famille dont les pouvoirs magiques se sont en partie transmis à leur descendance. Ophélie a grandi sur l’arche d’Anima où les objets prennent vie grâce aux pouvoirs de ses habitants. Chacun à sa spécialité et Ophélie est une fantastique liseuse : elle peut lire des fragments du passé des personnes ayant été en contact avec un objet en touchant ce dernier. Et ce n’est pas tout, elle a également la rare capacité de traverser les miroirs !

Ophélie mène une vie qui lui convient, libre et indépendante, jusqu’à ce que la grande nouvelle frappe à sa porte : les doyennes lui ont trouvé un fiancé ! Et cette fois-ci pas question de se défiler, hors de question qu’elle confirme le dicton “jamais deux sans trois” et elle l’a bien compris…. Bon retour à l’époque du Moyen-Âge où l’avis des femmes ne valait pas un copec ! Par chance, le fiancé d’Ophélie se révèle être gentil, doux, attentionné, drôle, et surtout très beau garçon ! Mais non, on blague ! Pour vous donner une idée, Thorn est aussi aimable que s’il avait été élevé par des ours ! Et encore… Il se montre si froid envers tout le monde que son regard aurait de quoi vous transformer en statue de glace, une sorte de Méduse des glaces.

Et puis, cerise sur le gâteau : pas de voyage de noces sous les tropiques pour Ophélie qui emménage, en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “En route mauvaise troupe” au Pôle, une arche bien à l’image de son fiancé : glaciale !

Bon, parce qu’il ne faut pas abuser, elle reçoit heureusement un accueil chaleureux de la part des habitants, de quoi lui réchauffer un peu le cœur… Quoi ? On se moque encore de vous ? Oui, bon, d’accord, il semblerait plutôt que la coutume veuille que les habitants soient aussi redoutables et fourbes qu’il est possible de l’être. Ils sont les maîtres de l’illusion autant pour dissimuler les aspects déplorables de la ville que leur vrai visage.


Un constat se dessine rapidement : ce mariage ne semble réellement réjouir personne, Ophélie et Thorn en tête de liste, alors pourquoi est-elle là ? Pourquoi son identité doit-elle rester un secret pour ne pas la mettre en danger ? Dans quel bourbier l’a-t-on fourré ?

Propulsée dans la cage aux fauves, Ophélie va devoir la jouer fine pour découvrir la vérité et éviter les dangers.


Avis


La passe-miroir c’est un peu la nouvelle saga que l’on ne présente plus ! Toutefois on a envie de vous en parler et on se dit que certains d’entre vous n’ont peut-être pas encore succombé à l’univers de Christelle Dabos donc c’est parti !

Tout d’abord, il faut reconnaître que la plume de l’auteure est de qualité. On entend par là qu’elle est littérairement riche. Diplômées d’une licence de lettres on a l’habitude de décortiquer des textes et si on le fait par exemple avec le début du premier chapitre on se rend compte de la richesse linguistique déployée par l’auteure ! Ajoutons à cela que c’est juste bien écrit et fluide à la lecture, ce qui est sûrement le plus important au fond !

Avec cette plume talentueuse Christelle Dabos peint et brode avec finesse un univers original qui semble s’inspirer de plein de choses tout en étant très singulier. Tout comme J. K. Rowling avant elle, Christelle Dabos a su créer un monde riche avec ses codes et ses particularités. Cet après-monde mélangeant notre monde actuel, mythes et magie est très intéressant et l’on est toujours curieux d’en apprendre plus. Ce premier tome offre un cadre solide pour la suite en apportant beaucoup d’informations tout en les dosant afin de ne pas noyer le lecteur.


L’auteure a également un grand talent lorsqu’il s’agit de donner vie à ses personnages. On apprécie tout particulièrement le fait qu’elle apporte de l’importance même aux personnages qui en ont peu dans l’histoire en leur donnant des caractéristiques particulières, notamment des tics de langages ou une certaine manière de parler qui leur apporte une note d’authenticité.

Les personnages sont hauts en couleur ce qui les rend plutôt attachants. Commençons par Ophélie. La chose que l’on aime beaucoup chez elle, et chez Thorn aussi d’ailleurs, c’est qu’ils ne correspondent pas aux canons de beauté. Contrairement à la grande majorité des personnages principaux de romans adolescents, ils ne sont pas des icônes de beauté et c’est franchement rafraichissant. Ophélie est petite, myope comme une taupe, pas très jolie dans le sens de banale et pas de bol elle est en prime maladroite comme pas deux ! Elle le sait et s’en moque pas mal ! Ne comptez pas sur elle pour se transformer en reine de beauté pour faire plaisir à qui que ce soit. Thorn de son côté est grand et fin, tout en os, un nez dont Cyrano aurait pu dire de jolies choses et des cicatrices qui ornent son visage et parsèment son corps. En lisant ça on se dit qu’il y a eu un problème dans le casting ! Et pourtant non et c’est tant mieux. D’ailleurs, pas d’erreur dans le scénario avec ces deux fiancés qui n’auront pas droit à un beau coup de foudre : Hallelujah ! Nous on apprécie franchement que l’auteure ait choisi de ne pas s’inscrire dans une route de clichés car même si on aime bien ce genre de romans, le changement est sympa.

Pour en revenir à Ophélie, on aime aussi le personnage de manière générale, son caractère et sa personnalité. On a aimé la suivre dans cette aventure atypique et surprenante qui va la faire évoluer. C’est d’abord une jeune femme un peu naïve et réservée qui va finir par s’affirmer et montrer tout l’étendu de son intelligence et de sa malice tout en cultivant sa liberté d’esprit et son indépendance. C’est une héroïne imparfaite mais moderne qui touche le lecteur.

En ce qui concerne Thorn, il n’est pas des plus amicaux au départ mais on finit par s’attacher petit à petit à cet homme bourru et un peu sauvage même si on ne sait pas trop sur quel pied danser. Derrière sa forteresse de froideur on semble apercevoir un cœur qui bat et on a envie d’en voir plus.

Pour les autres il y a la famille un peu étouffante d’Ophélie, sa tante à la langue bien pendu qui cherche vainement à la protéger, Berenilde que l’on apprécie un coup sur deux car elle est loin d’être facile à cerner, l’extravagant Archibald qui n’est peut-être pas celui qu’il laisse transparaître, mais aussi le chevalier qui sous ses airs enfantins et innocents déclenche un drôle de sentiment en nous, ou bien encore finalement les amicaux Renard et Gaëlle.


Pour terminer on va simplement vous assurer qu’avec ce roman vous allez être propulsé dans une histoire aux multiples intrigues, sentimentales et politiques, qui ne vous laisseront aucun répit car à l’image d’Ophélie vous ne saurez pas à qui faire confiance… La Passe-Miroir, c’est un récit un peu complexe et intriguant qui vous happera certainement dans cette quête de vérité !

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    Kassandra & Léa
  • 22 nov. 2020

L’Hayden

Le secret d’Eli (tome 1)


Informations pratiques :

Auteur : Julie Muller Volb

Maison d’édition : Books On Demand (BoD France)

Année de publication : 2013

Prix : 18.99€ (Broché)


Résumé


Mila et Eli viennent de perdre leur père et c’est cette dernière, revenue de son internat, qui prend soin de sa jeune sœur. Pour subvenir à leurs besoins, elles décident d’ouvrir une maison d’hôte. Quelle n’est pas la surprise de Mila lorsqu’elle découvre que leur premier pensionnaire n’est autre que le très séduisant pompier qui lui a sauvé la vie lors de l’incendie qui a débuté dans son lycée plus tôt dans la journée. Mais alors qu’elle pensait que Jeremiah était aussi intéressée par elle qu’elle l’est par lui (et croyez-nous elle l’est sacrément) il se comporte étrangement, soufflant le chaud puis le froid constamment. De quoi nous perdre autant que Mila sur ses sentiments et ses intentions. Mais à vrai dire, ce n’est pas sa seule priorité car de plus en plus de choses étranges se produisent. On peut entre autres parler de l’arrivée de Salomé, une soi-disant amie d’internat de Eli qui débarque blessée, des tatouages communs mystérieux, puis le départ précipité d’Eli sans explications… Rien ne va plus ! Faites vos paris pour tenter de deviner ce qui se joue secrètement sous le nez de Mila à qui on refuse de tout expliquer. Eli et Jeremiah lui font des cachotteries, mais Mila peut toujours compter sur Liam, son meilleur ami, pour l’aider à mener l’enquête. Toutefois, ils n’auraient jamais pu imaginer ce que Mila s’apprêtait à découvrir grâce à un saule pleureur surprenant et surnaturel. Traversez le passage avec Mila vers l’Hayden et accompagnez-là dans toutes ses découvertes.


Avis


Julie Muller Volb, l’auteure, nous a très gentiment envoyé le premier tome de L’Hayden parce qu’on avait simplement très envie de découvrir sa trilogie et sa plume. Nous la remercions chaleureusement de nous avoir offert la chance de découvrir son univers pour le partager avec vous.

En ce qui concerne la plume de l'auteure, on l’a trouvé agréable. Il y a un bon équilibre entre les dialogues et les paragraphes descriptifs ce qui permet de ne pas s'ennuyer. Les descriptions sont bonnes et permettent une assez bonne visualisation des espaces sans que cela soit trop lourd. La longueur des chapitres est-elle aussi bien mesurée avec une longueur d'environ 15 pages par chapitre ce qui est tout à fait correct.

Le rythme est lui aussi plutôt très bon avec notamment des rebondissements ou bien des petits (ou plus gros) cliffhangers à chaque fin de chapitre ce qui donne irrémédiablement envie de se lancer dans le chapitre qui suit. Ainsi, l'auteure a su créer une lecture assez addictive ! Nous avons lu ce premier tome en lecture commune en nous limitant à deux ou trois chapitres par jour et on peut vous promettre qu'il a parfois été difficile de s'arrêter (surtout à la fin du chapitre 18 !) Pour tout vous dire, nous devions terminer notre lecture un lundi mais ayant toutes les deux le temps le dimanche nous nous sommes mutuellement autorisées à le terminer car nous avions très envie de connaître la suite.


Rentrons maintenant dans le vif du sujet : les personnages et l’intrigue ! On a passé un bon moment aux côtés des personnages même si on en a aimé certains plus que d'autres. Tout d’abord : l’héroïne. Mila est un personnage qui a suscité un sentiment ambigu chez nous. Nous l’avons plutôt bien aimé dans l’ensemble mais sans plus pour être honnêtes. Au début, je l’aimais pas plus que ça mais au fur et à mesure que sa relation avec Jeremiah évoluait j’ai commencé à l’aimer un peu plus. Tandis que de mon côté je l’appréciais pas trop mal mais j’avais vraiment du mal avec son amour naissant envers Jérémiah qui était précipité pour moi.

A part cela, nous l’avons trouvé assez égoïste et agaçante à plusieurs reprises mais ce que nous avons vraiment adoré c’est qu’elle fasse confiance à Jeremiah, qu’elle lui laisse le bénéfice du doute quand d’autres héroïnes auraient fait toute une scène plutôt que de discuter. Mila est jeune mais contrairement à beaucoup d’héroïne elle est assez mature sur ce point qui est primordial : la communication ! Bon point pour elle !

Du côté de Jérémiah, tout comme pour Mila, nous avons eu pendant la première partie du roman un avis très mitigé sur ce personnage. En fait, durant toute la partie qui se situe dans notre monde, il s’est montré agaçant. Il se la joue homme des cavernes glacial lorsqu’il est jaloux, autrement dit, dès que Liam est dans les parages, alors qu’il ne cesse de souffler le chaud et le froid avec Mila qui ne comprend alors plus rien et est complètement perdue. Elle est obligée de marcher sur des œufs parce que “monsieur” est très soupe au lait, se braque et la repousse pour trois fois rien la plupart du temps avant d’accepter un rapprochement et ainsi de suite. Pourtant lorsqu’il se retrouve dans le monde de l’Hayden il devient beaucoup plus doux mais surtout beaucoup plus ouvert et stable tout en gardant la part de mystère qui lui est propre. Lui et Mila tissent des liens solides pour construire leurs relations petit à petit et même si ce n’était pas gagné au début leur couple est de plus en plus solide et basé sur une confiance mutuelle essentielle mais pas toujours présente dans les couples de fiction !

Ensuite vient évidemment Elizabeth, alias Eli, la grande sœur de Mila. C’est un personnage très important dans ce premier tome bien qu’au final elle en soit absente pendant un petit moment. C’est une jeune femme très mystérieuse et qui fait l’objet de beaucoup de révélations très importantes que nous avions anticipées pour la plupart mais qui restent vraiment très bonnes ! On a bien aimé ce personnage déterminé et courageux que l’on a envie de connaître un peu plus car elles nous réservent encore des surprises !

Assez peu présent en fin de compte, Liam est un personnage gentil et plutôt attachant. C’est un personnage pour qui j’ai eu très rapidement beaucoup d’affection à cause de son rôle de “meilleur ami de l’héroïne” amoureux en secret.

Mila ne s’en rend pas vraiment compte et le pauvre garçon est enfermé à triple tours dans la fameuse friendzone. Profondément dévoué envers son amie, il continu de la soutenir et fait tout son possible pour l’aider à comprendre la situation complètement folle et rocambolesque dans laquelle elle se trouve alors même qu’il sent qu’il est en danger. D’ailleurs, sa confiance envers l’héroïne devrait peut-être être revue à la baisse car nous avons été dérangées par la capacité de Liam à affronter si rapidement, et presque facilement même, la maison souillée de cadavres de sa meilleure amie avec autant de calme et de self-control. Il ne nous a pas paru plus affolé que ça compte tenu de la situation. Ce que l’on peut également lui reprocher, à lui autant qu’à Jeremiah, c’est leur comportement puéril l’un envers l’autre qui se traduit notamment par des joutes verbales immatures.

On ne peut pas parler des personnages sans évoquer le grand méchant de l’histoire : on a nommé le terrible et cruel Morten Valek ! Avec un nom pareil vous vous doutez bien que l’auteure ne voulait pas en faire un planteur de pissenlit ! Pour le coup, on a un vrai méchant tyrannique par exemple et si on ne va pas vous dire qu’on l’a aimé, on est pas folles, on trouve qu’il est intéressant et bien construit !

Pour finir, on termine par notre chouchou : Wilbert ! Cela est peut-être assez inattendu mais il nous a beaucoup plu ! Nous avons compris dès sa première apparition que ce mystérieux chat acariâtre devait être un personnage plus important que ce qu’il pouvait bien laisser paraître. Il est bourru mais très drôle et vraiment touchant. (L: J’ai personnellement pleuré en découvrant son histoire).

Venons-en au suspens qui parcourt l’intrigue ! Ce dernier est plutôt bon dans l'ensemble même s' il n'a pas toujours tenu le coup jusqu'au bout avec nous. La révélation finale n'a pas été une grande surprise car nous avions déjà deviné depuis un bon moment. Les secrets de Jeremiah étaient plutôt bien gardés en revanche puisque le premier nous a eu par surprise et nous n’avons deviné le second qu’à la fin du chapitre précédent la révélation. Finalement, nous avons été étonnées lorsque nous en apprenons plus sur Wilbert. Par conséquent, la qualité du suspens est variable en fonction des mystères dont il est question mais relativement bon en somme.

En ce qui concerne l'univers, on l’a beaucoup aimé. Il est assez original et a su se distinguer de ce qui existe déjà. On a beaucoup aimé en apprendre plus sur l'Histoire de ce monde, ses habitants, sa situation politique... C'était toujours intéressant et bien dosé. On reçoit des informations au fur et à mesure grâce à la curiosité sans limite de l'héroïne mais on ne se noie pas sous les renseignements car les autres personnages sont souvent peu enclins à lui répondre ce qui fait que les connaissances que l'on acquiert sur ce monde nous sont offertes progressivement. On a pas non plus noté d’incohérence ce qui démontre une bonne construction de son univers par l’auteure.

Il n’y a finalement peut-être qu’un point (avec lequel nous allons conclure cette chronique) que nous n’avons pas trop apprécié et qui nous a gêné à quelques reprises, c’est la présence de certains clichés. Il y a par exemple le coup de foudre au premier regard entre Jeremiah et Mila suite auquel elle se dit amoureuse très vite ou bien encore le fait qu’elle soit aveugle à l’amour que lui porte son meilleur ami friendzoné de la tête aux pieds ou finalement le côté mystérieux et un peu torturé de Jérémiah qui au départ l’empêche de se rapprocher de Mila. Ce sont des moments qui nous ont un peu fait tiquer mais cela n’est présent que dans la première partie du roman, avant le passage dans l’Hayden, ce qui a participé à nous faire apprécier plus la suite.


Flash info : Hayden se prononce comme Eden. On vous le dit parce qu’on l’a appris seulement après un moment à l’avoir prononcé totalement autrement… On s’est senties un peu bêtes donc on a souhaité vous éviter ce moment où vous vous rendez compte que, comme la nouille que vous êtes (oui, c’est de l’auto-insultation affective), vous le dîtes mal depuis le début...


Notre avis en un GIF:


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