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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 24 janv. 2021

Gardiens des Cités Perdues

Tome 1

Informations

Auteur(e) : Shannon Messenger

Date de publication : 2017

Maison d'édition : Lumen

Prix : 15€ (Broché), 7.95€ (Poche), 9.99€ (Ebook)


Résumé


Un monstre, une anomalie, voilà comment les autres la voient. Sophie ne saurait les contredire, car s’ils la trouvent étrange, ils sont loin de tout savoir. Elle conserve en effet un secret : elle entend les pensées des autres. Ce talent, aux allures de malédiction tant cela peut la faire souffrir et l'exclut du reste du monde, allié à sa mémoire photographique en font une enfant de 12 ans particulièrement singulière. Sophie qui n’aspire qu’à se fondre dans la masse est pourtant abordée par un drôle de garçon qui lui confiera être comme elle et lui révélera la vérité sur sa nature. Si Sophie s’est habituée à être qualifiée de monstre, se faire dire qu’elle n’est pas humaine est difficile à avaler et elle n’accepte qu’à renfort de preuves qu’elle est une elfe. S’ouvre alors pour notre héroïne un nouveau monde aux nombreuses possibilités. Elle plonge dans un univers totalement inconnu aux mille et une merveilles où elle ne cesse de faire des découvertes qui remettent en question tout ce qu’elle croyait, jusqu’à sa propre identité. Entourée de ses nouveaux amis et proches, Sophie va devoir mener avec courage une quête pleine de rebondissements afin de résoudre des mystères bien gardés et en découvrir beaucoup d’autres. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’est pas au bout de ses surprises.



Avis


Tout d’abord, nous allons commencer par vous dire que nous adorons cette saga !

K : J’ai commencé cette saga au lycée, donc il y a environ 4-5 ans et je suis toujours à fond dedans ! Au départ j’avais un peu peur parce qu’on commence l’histoire avec des héros assez jeunes mais finalement cela ne m’a pas dérangé et j’ai aimé les voir grandir au fil des tomes. A force d’en parler à Léa j’ai fini par la convertir elle aussi !

L : Hé oui ! Pendant nos 3 années de fac, Kassandra n’a cessé de m’en parler mais ce n’est que cet été que je me suis lancée dans l’aventure. Un conseil n’attendait pas autant que moi et foncez dès que vous en aurez l’occasion.


C’est un tout qui fait que l’on aime autant cette saga mais on va essayer de vous expliquer et on l’espère, de vous convaincre de laisser sa chance à cette histoire.


Premièrement, on trouve que l’univers est réellement original ! On a vraiment aimé découvrir aux côtés de Sophie ce monde où vivent les elfes et autres créatures fantastiques. Tout est singulier et provient de l’imagination de l’auteure qui ne laisse rien au hasard : l’Histoire, les paysages, les traditions, les vêtements, les transports, jusqu’à la nourriture. C’est vraiment un grand plaisir de traverser ce monde qui nous en met plein les yeux !


Ensuite, il y a les personnages, et quels personnages ! Va falloir vous accrocher parce qu’il y en a un certain nombre qui apparaissent mais sachez qu’ils ne sont pas là pour rien même si certains vous semblent sans importance, ils se révèlent généralement tous utiles à un moment ou à un autre. On aime beaucoup Sophie, cette jeune fille qui malgré ses craintes et ses fragilités fait preuve de courage et de détermination. On apprécie Fitz pour sa gentillesse, Keefe pour son humour, Dex… parce que c’est Dex tout simplement ! On apprécie toute cette jolie petite bande d’amis qui se forme petit à petit et que des liens viennent souder. Il y a également les adultes de l’histoire qui ne sont pas en reste et auxquels on s’attache aussi petit à petit inexorablement : Alden, Della, Edaline, Grady et d’autres. Pour nous, les personnages sont un très gros point fort de l’histoire !


Finalement, il y a l’écriture de l’auteure qui est excellente. C’est agréable à lire et fluide. Il y a également un bon rythme tout au long du roman, évitant des longueurs. Il y a aussi un bon équilibre entre descriptions et dialogues pour notre plus grand plaisir ! On avance dans l’histoire sans voir les pages défiler entre nos doigts tellement on est pris dans l’histoire. Sachez-le, si vous êtes comme nous, une fois que vous aurez commencé cette histoire vous ne pourrez plus vous arrêter et vous échapper de ces intrigues captivantes. Cette saga est l’exemple parfait de ce qu’est une lecture addictive ! Le fameux “encore un chapitre” prend tout son sens. Et pire, une fois le tome achevé, vous allez vous ruer sur la suite car on vous met en garde : Shannon Messenger est une auteure sadique ! Elle termine toujours ses romans sur des cliffhangers de fou !

K : A chaque sortie d’un nouveau tome je l’imagine boire les larmes de frustration de ses fans. Une vraie relation d’amour-haine ! x)

Vraiment, le suspens est super (même pour des lecteurs qui ont l’habitude de deviner les dénouement etc… On est pas sur du suspens au rabais parce que c’est une saga jeunesse, pas du tout) ! On ne voit généralement pas venir les événements et les rebondissements réguliers vous tombent sur le coin du nez sans prévenir pour mieux vous achever ! Et comme on le disait, les fins de tomes sont douloureuses mais géniales ! C’est vraiment une auteure avec beaucoup de talent.

K : C’est une saga jeunesse vraiment bonne et franchement l’une de mes préférées ! Ne vous laissez pas effrayer par l’âge des personnages, rappelez-vous que Harry Potter est plus jeune que Sophie dans le premier tome ! Et pour ce qui est du reste : je vous promets que c’est une saga de qualité ! Si vous aimez ce genre d'histoire, foncez !



Notre avis en un GIF :


Nous tentant de résister pour ne pas tout lire d'un coup

et pour ne pas nous jeter immédiatement sur le second tome


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    Kassandra & Léa
  • 20 janv. 2021

Midnight Poppy Land


Résumé


Il paraît que les opposés s’attirent. Poppy et Tora semblent être une parfaite incarnation de ce proverbe. Grand, musclé, tatoué, imposant et intimidant membre de la mafia, Tora donne l’impression d’être le bad boy par excellence et ce n’est pas totalement faux. Toutefois, Tora est bien plus cela, une vérité que Poppy percevra derrière les apparences. Poppylan, dit Poppy, est une jeune femme petite et bien dans son corps bien qu’elle ne fasse pas un 36. Elle est d’une timidité presque à la hauteur de sa gentillesse. Néanmoins, vous auriez tort de la considérer comme une pauvre petite chose car Poppy a du caractère (ainsi que de l’humour !) et fait parfois preuve d’un courage que l’on ne soupçonnerait pas chez elle. C’est le destin qui les fait, par un coup du sort, se rencontrer de manière inattendue qui mènera à un embêtant malentendu. Mais les événements font qu’ils ne cessent de se rencontrer et ils vont finalement se côtoyer régulièrement pour le meilleur et pour le pire.


Avis


Kassandra : Personnellement J’ADORE ce Webtoon qui est peut-être même mon préféré. J’ai eu besoin de quelques chapitres (assez peu en réalité) pour entrer dans l’histoire, découvrir les personnages et craquer pour eux et tout particulièrement pour Tora. Il m’a complètement fait chavirer ! Tora est clairement un des personnages fictifs dont je suis raide dingue ! C’est un personnage ambivalent qui est à la fois un membre de la mafia violent et effrayant et en même temps un gros nounours au cœur d’or qui dégage une certaine innocence. Sexy et mignon, un 2 en 1 ! Face à lui, Poppy, alias Bobby. C’est une jeune femme dans laquelle je me suis plutôt bien retrouvée au final. J’aime le fait qu’elle soit jolie tout en étant simple et réaliste, pas un mannequin à la beauté éblouissante et cliché. J’aime que ce soit une jeune femme indépendante et libre qui fait ce qu’elle aime et ce qu’elle veut. Les personnages de cette histoire sont vraiment attachants et pas seulement ces deux personnages principaux car les personnages secondaires comme Quincey sont cools aussi. L’intrigue est sympa même si ce que j’aime le plus dans cette histoire c’est clairement la relation entre Tora et Poppy !

C’est une histoire à laquelle je suis complètement accro ! La première saison s’est terminée le 26 décembre et je meurs d’impatience que ça reprenne.

Je terminerai en disant que je l’ai lu majoritairement en anglais et que même avec un niveau qui n’est pas excellent vous devriez pouvoir suivre et comprendre au moins l’essentiel des échanges même si je vous conseille de lire par la suite les chapitres en français afin d’avoir accès à toutes les subtilités, notamment lors des blagues.



Léa : Kassandra m’a parlé de ce Webtoon pendant le confinement, en même temps que I Love Yoo à vrai dire mais j’ai mis un peu de temps avant de me lancer dans cette histoire. Je ne saurais dire pourquoi mais en tous cas je ne regrette pas d’avoir passé le cap et de mettre penché sur l’intrigue de Tora et Poppy. Tout comme Kassandra j’aime vraiment énormément le personnage de Poppy, elle est adorable, d’une douceur incroyable, un vrai rayon de soleil et pourtant elle cache derrière cette façade joviale et ces sourires une histoire plutôt triste et des blessures qui la rendent réelle. Ensuite, comment parler de cette histoire sans parler de son héros masculin fort en caractère ? Et bien on ne peut pas alors je vais immédiatement vous en dire quelques mots. Tora de prime abord c’est l’archétype du gars dangereux et flippant qu’on ne devrait pas approcher pour ne pas avoir d'ennui et pas forcément à cause de son apparence mais de l’aura qu’il dégage. Pourtant, grâce à Poppy et au flashbacks de sa jeunesse on comprend un peu mieux le pourquoi du comment et il est très facile de s’attacher à ce personnage. Un autre d’ailleurs auxquelles je me suis très rapidement attaché c’est Quincy dont Kassandra vous a d’ailleurs parlé mais aussi la collègue et amie de Poppy, Erdene, très drôle et très présente pour son amie il est plaisant de les voir toutes les deux.

Comme Kassandra l’a expliqué, la première saison est à présent terminée et l’attente va être très compliquée...



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    Kassandra & Léa
  • 15 nov. 2020

Lulu, il était une fois une princesse


Informations pratiques :

Auteur : Lulu Inthesky

Maison d’édition : Jungle !

Année de publication : 2013


Lulu, il était une fois une princesse est une bande-dessinée humoristique et parodique du conte de fées réalisée par Laetitia Lamblain sous le pseudonyme de Lulu InTheSky et publiée en 2013. On retrouve d'entrée de jeu une référence au conte de fées avec la célèbre formule « Il était une fois » dans le titre. Des références sont également présentes dès la couverture avec les chaussures de verre de Cendrillon, les longs cheveux blonds qui rappellent ceux de Raiponce et la présence du crapaud qui renvoie à plusieurs contes où une princesse doit embrasser un crapaud pour qu'il se transforme en prince. Toutefois, dès la couverture, la couleur est annoncée puisque le crapaud n'a pas vraiment l'attitude d'un prince et son langage laisse à désirer. Ainsi, le ton est donné. Les stéréotypes de la princesse parfaite made in Disney vont en voir de toutes les couleurs ! Si vous êtes fan de Disney vous aimerez certainement cette BD très sympa où les références et les clins d'œil sont nombreux. Je trouve que la BD est très intéressante c’est pourquoi plutôt que vous proposer une simple chronique avec mon avis je vais l’analyser et la décortiquer pour vous dans le but de notamment démontrer que des BD aux allures plutôt simples et “juste sympa”, “feel good” peuvent être très riches en réalité.


Quand le conte de fées rencontre la réalité : analyse de la BD


Lulu, une princesse moderne et surtout réelle


On découvre effectivement dans cette BD les aventures d'une jeune femme moderne et parisienne à la recherche du prince charmant tel qu'on nous le vend dans les contes de fées. Avec un style très girly, l'auteure reprend les stéréotypes du conte de fées. Toutefois, ces stéréotypes sont tournés en ridicule car Lulu n'est pas une princesse parfaite et elle ne vit pas dans un conte de fées, mais dans la réalité ce qui change tout et crée des situations cocasses.


Un style « girly » pour une princesse qui veut voir la vie en rose


Ce qui est nommé le « style girly » s'illustre avec la présence d'héroïnes féminines et clichés dont les centres d'intérêt sont principalement les hommes, la mode, etc... Elles doivent correspondre à une image ancrée dans la société. C'est également un style à la gloire du rose et autres couleurs vives et des paillettes. Associé à la BD, cela a donné ce qui est généralement nommé la « BD girly ». Toutefois, des auteures de BD soit disant « girly » se sont exprimées sur le sujet : « BD "girly" "a une connotation péjorative, ça veut dire kawaii (mignonne en japonais), un peu niaise » selon Nine Antico tandis que Pénélope Bagieu exprime une interrogation sur la nature de ce genre de BD : « La BD girly, qu’est-ce que c’est, sinon un terme ultra-condescendant pour parler de l’autobiographie féminine? ». Si le terme est selon elles négatif, Lulu, il était une fois une princesse, s'illustre clairement dans ce style puisqu'elle cumule chacun des éléments énoncés pour le définir. On peut imaginer que le choix de ce style permet de parfaire la parodie du conte de fées.


Princesse recherche prince


Lulu chante à tue-tête dès les premières planches de la BD qu'elle cherche le prince charmant et le confirme à son lecteur quelques pages plus loin. Probablement bercée par les contes de fées de Disney, elle emménage sur Paris pour trouver son « Prince charming » qui doit évidemment être : « à la fois viril et sensible, beau mais pas trop, jeune et aussi mature, charmant mais pas charmeur... », en somme l'homme parfait qui n'existe pas, tout comme Lulu n'est pas parfaite. Son prince, Lulu espère le croiser lorsqu'elle se promène au parc Monceau qui représente un cadre romantique et idyllique pour cela selon les clichés, mais elle déchante vite et passe d'un regard rêveur, idéaliste et naïf à un point de vue plus pessimiste mais plus réaliste. La désillusion paraît totale du point de vue du lecteur lorsqu'elle rencontre non pas un prince mais un crapaud qui parle. Cela peut faire penser aux contes de fées avec la malédiction que seul le baiser d'une princesse peut rompre, mais Alberto n'a rien d'un prince et ce qui apparaît comme une scène de coup de foudre avec le cœur rose autour d'eux et les oiseaux semblables à ceux que l'on retrouve chez Disney, se révèle être une scène ridicule. En tant que princesse moderne Lulu est condamnée à chercher son prince sur un site de rencontre ce qui rappelle la vraie vie. Tout comme dans la vraie vie, Lulu va vite déchanter en se confrontant aux problèmes rencontrés par les femmes qui les utilisent. Le premier message qu'elle reçoit vient d'un homme un peu cavalier et peu sérieux multipliant les sous-entendus sexuels en reprenant des titres de Disneys en les détournant ainsi que de photos très explicites. Le premier homme qu'elle rencontre, surnommé avec justesse « Le Plou(c)tocrate » est un goujat. Le deuxième, ressemblant à Quasimodo avec un T-shirt Stitch, ne correspond pas du tout à sa photo de profil en plus d'employer des techniques de drague pas très fines. Les suivants ne seront pas mieux. Princesse ou pas, Lulu est logée à la même enseigne que toutes les femmes.


Une princesse gracieuse et délicate en toutes circonstances... ou pas !


La princesse idéale est une belle femme féminine, élégante... Si Lulu tente de coller à ce cliché en s'habillant et se coiffant bien et en cherchant à parler de manière distinguée en toute circonstance, elle perd parfois la face. En effet, son sang ne fait parfois qu'un tour lors d'échanges avec certaines personnes, ses voisins au début de la BD et des jeunes hommes l'accostant dans la rue quelques pages plus loin par exemple, et elle en perd ses bonnes manières. Lulu se met alors à déverser toute une flopée d'insultes imagées et originales qui n'ont rien à faire dans la bouche d'une princesse. D'un point de vue graphique, ces déferlements de colère sont dessinés en noir et blanc, exception faite du visage où l'on retrouve des couleurs chaudes pour montrer sa colère, avec un tracé plus grossier la montrant défigurée, disproportionnée.... Elle ne paraît pas non plus très distinguée lorsqu'elle s'entraîne à embrasser avec une cuillère ou qu'on la voit se goinfrer avec différentes sortes de nourritures peu raffinées avec des manières qui ne le sont pas plus.


Princesse de conte de fées ou fée du logis


Cuisinière, ménagère et mère émérite, la princesse parfaite s'illustre comme une femme multitâche. Toutefois, Lulu n'est pas encore au point pour en être une. Tout d'abord, la cuisine. Catastrophe des fourneaux, avec elle c'est le cauchemar en cuisine assuré puisque si elle « cuisine avec Amour », le résultat n'est pas concluant et elle rate même des pâtes. Pour le ménage, Lulu annonce, à la leçon 6 de son guide du « savoir-vivre de la princesse parisienne » , vouloir « Être aussi bonne ménagère que Cendrillon ». De ce côté-là, il y a encore des progrès à faire car la bataille avec l'aspirateur, sa chevelure en train de se faire aspirer par la bête qu'elle monte, empoigne et mord, n'est normalement pas au programme. Finalement, la formule finale de tout bon conte de fées est en péril car Lulu n'aura cesse de déclarer qu'« [elle] hai[t] les mômes » voire qu'« [elle est] allergique aux gosses » menant ainsi dès le leçon 1 de son guide à une révision de la formule : « Vivre heureuse et avoir beaucoup d'enfants ». Ainsi, pour la princesse parfaite il faudra passer son chemin.



Les contes de fées de Disney tournés en dérision par de nombreuses références


On retrouve effectivement énormément de références aux films Disney qui ne servent qu'à se moquer un peu plus de ces derniers.


Chez Disney on pousse la chansonnette


Comme ses idoles, la princesse Lulu multiplie les chansons et pas n'importe lesquelles : les chansons issues de l'univers Disney. Allant de Blanche-Neige (« Un jour mon prince viendra ») à La Petite Sirène (« Là-bas ») en passant par La Belle au Bois Dormant (« J'en ai rêvé ») ou bien encore Cendrillon (« Chante Doux Rossignol », « Tendre rêve »). Les chansons sont nombreuses et facilement reconnaissables. On retrouve une ambiance similaire à celle que l'on retrouve dans les Disneys avec notamment au début de l’œuvre des nuages et un ciel dans des tons roses ce que l'on peut associer au rêve notamment. Les chansons sont une marque de fabrique des films du célèbre studio d'animation américain et Lulu semble avoir intégré cela puisque la leçon 3 s'intitule « Chanter l'amour ». Cependant, cette fois aussi, la rencontre avec le réel et une princesse imparfaite change la donne. Lulu chante terriblement faux comme le montre la typographie qui fait des vagues, les mots qui se tordent, etc... ainsi que l'appendice de la bulle qui semble vibrer. Cela peut aussi être montré par un changement de police moins élégante et plus épaisse pour montrer que Lulu crie et que cela n'a plus rien de mélodieux comme le laisse aussi entendre son visage rouge et sa bouche grande ouverte. De plus, la dimension réelle de l’œuvre crée des ruptures avec ces moments où Lulu semble se perdre dans une certaine fiction. Dans le premier cas, ce sont les voisins qui viennent frapper à la porte énervés car elle les réveille à force de chanter à tue-tête en pleine nuit. La rupture est aussi graphique puisque l'on passe du jour avec des tons roses et oranges à la nuit dans des tons plutôt violet et bleu foncé. Dans le second, la rupture s'opère lorsque l'on réalise que contrairement à ce que l'on pensait, Lulu n'est pas dans la nature mais dans une boutique dont la vendeuse interrompt la jeune femme pour lui demander de quitter les lieux car elle chantait pour un oiseau empaillé. Le décalage rend le tout comique car il y a une exagération des stéréotypes qui les rend complètement risibles.


Une impression de déjà vue/entendue...


Les chansons ne sont pas les seules à être reprises par l'auteure, on retrouve des répliques voire des images marquantes des films. Pour les répliques on en retrouve une tirée de La Belle et la Bête dite à l'origine par Belle et qui est prononcé dans la BD par Alie : « Madame Gaston ? Non mais quelle idée ! ». Dans les deux cas on se révolte à l'évocation stupide d'un couple entre l'héroïne et Gaston, la brute avec peu de cervelle. La seconde réplique que l'on peut noter est dite par Lulu dans la même scénette et est empruntée à Jasmine qui s'indigne alors que l'on cherche à la marier sans lui demander son avis : « Je n'suis pas le premier prix d'une tombola ! ». Un autre élément permet de faire le lien avec Jasmine et il est graphique. En effet, Lulu porte une robe de la même couleur que les vêtements de Jasmine. Enfin, en ce qui concerne l'aspect visuel on va également retrouver une référence claire à La Petite Sirène qui renvoie au moment après le sauvetage du prince Eric où elle finit sa chanson sur le rocher, de par la posture qu'elle adopte, les grands yeux bleus brillants et la vague qui rencontre le rocher.


L'appel de la nature


La nature, et plus particulièrement les animaux, sont particulièrement liés aux princesses Disney. En effet, ces dernières sont souvent entourées d'animaux, surtout les princesses anciennes générations, notamment quand elles se mettent à chanter comme c'est le cas chez Blanche-Neige par exemple. Dans la BD on semble retrouver les oiseaux bleus de Blanche-Neige. On semble donc vouloir recréer ce lien. Toutefois, la parodie apparaît en partie grâce à des décalages comme lorsque Lulu chante au début de l’œuvre entourée de lapins et autres animaux vivant dans la forêt alors qu'elle habite au dernier étage d'un immeuble parisien. On peut aussi parler d'Alberto, le crapaud. Ce personnage grossier à l'humour vulgaire n'est envisagé comme un potentiel prince pour Lulu que lorsqu'elle le rencontre dans le parc. Par la suite, il s'illustre plutôt comme un acolyte. Les princesses sont souvent accompagnées par des animaux qui sont leurs amis : les souris pour Cendrillon, un caméléon pour Raiponce, un poisson pour Ariel... Alberto semble donc prendre ce rôle auprès de Lulu puisqu'il vit avec elle et intervient souvent pour créer un décalage.


Quand fiction et réalité fusionnent

La BD fait beaucoup de références à des personnages Disney que cela se fasse uniquement par l'évocation de noms comme c'est le cas pour Monsieur Gepetto et son fils qui renvoient à Pinocchio ainsi que le musicien Thomas O'maley qui évoque le chat des rues des Aristochats, ou bien en reprenant le physique de certaines personnages. C'est le cas des amies de la concierge de Lulu qui ressemblent respectivement à Aladdin, Jafar et le Sultan mais en femmes. La transposition aura tendance à amuser et surprendre le lecteur. La ressemblance est poussée encore plus loin car la première s'appelle Alie d'Ababoua et vit rue d'Ababoua ce qui fait penser à Aladdin qui se fait passer pour le prince Ali Ababoua. La deuxième se nomme Jafah, ce qui est quasiment identique à Jafar et elle vit rue du Vizir ce qui rappelle le poste occupé par ce dernier. Enfin, la dernière porte le nom de Sultanne ce qui renvoie au Sultan du film, dont on ignore le nom, et vit boulevard d'Agrabah qui est la ville où se déroule tout le film. Bien que très explicite, il ne s'agit que de références et de clins d’œil aux œuvres Disney, mais les personnages apparaissent vraiment aussi. On voit en effet apparaître Aladdin que Lulu tente de draguer jusqu'à ce que sa mère, Alie, intervienne pour lui rappeler qu'il est fiancé à Jasmine, la voisine. Plus loin, elle rencontre le prince Eric qui a bien envie d'aller danser avec Lulu, mais Ariel n'est pas loin et ne l'entend pas de cette oreille. Enfin, Tiana a rencontré Alberto qui semble refuser les avances de la princesse. Ainsi, les personnages de fictions envahissent la réalité de Lulu et la frontière entre la fiction des contes et la réalité est brisée.



L’analyse est terminée ! J’espère que cela vous aura intéressé ! N’hésitez pas à me dire si cela a été le cas ou non (je ne me vexerai pas rassurez-vous !) et dans ce dernier cas ce serait sympa de m’expliquer pourquoi afin de pouvoir faire mieux à l’avenir.


Quel est votre Disney préféré ? Et quel/quelle prince/princesse aimeriez vous rencontrer dans la vraie vie ?


Mon avis en un GIF (disney of course !) :


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