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  • Photo du rédacteur: Kassandra & Léa
    Kassandra & Léa
  • 21 mars 2021

Les Chroniques Lunaires :

Cinder

(Tome 1)


Informations pratiques

Auteur.e : Marissa Meyer

Date de publication : 2013

Maison d’édition : Pocket Jeunesse

Prix : 17.90€ (broché) 7.95€ (poche)


Résumé


La saga des Chroniques Lunaires est une réécriture de quatre célèbres contes dont chaque tome se concentre sur une nouvelle héroïne. Dans ce premier tome, nous faisons la rencontre de Cinder, une jeune adolescente cyborg de 16 ans qui vit à New Beijing dans un monde futuriste. Comme l’héroïne du conte d’origine, Cinder n’a pas tellement de chance dans la vie puisque sa belle-mère et sa sœur aînée adoptive l'exploitent. Entre les corvées qu’elles lui font faire et son emploi de mécanicienne, notre héroïne n’a pas vraiment de temps pour elle.

Mais le jour où le prince Kai franchit la porte de son atelier pour lui confier la réparation de son robot de compagnie auquel il est très attaché, marque le moment à partir duquel la vie de Cinder ne sera plus jamais la même. Entre traits d’esprits et maladresses, il en faut peu au jeune prince et à la jeune cyborg pour développer des sentiments l’un pour l’autre mais comme toujours la vie ne va pas faciliter les choses pour Cinder en liant son destin à celui du jeune homme mais également à celui de la terrible Reine Levana venue de la Lune pour menacer la Terre.



Avis


Un des points centraux de cette saga est qu'elle se déroule dans un univers futuriste très riche qui dépayse le lecteur. Il lui faut le temps de se familiariser à de nouveaux termes tels que “ carte ID ” , “ holocran ” ou bien “ minicran ” qui montrent une avancée technologique importante avec, surtout, le fait que des être-humains puissent posséder des caractéristiques robotiques à la suite d’opérations faisant alors d’eux des cyborgs.


Marissa Meyer s'inspire du célèbre conte de Cendrillon afin de le réinventer. On retrouve donc certains éléments marquant de l'histoire d'origine. Si l’univers dans lequel l’histoire prend maintenant place l’histoire est très différent, l’écrivaine a décidé d’intégrer des éléments marquants de l’histoire d’origine. Ainsi, nous avons une pantoufle de verre qui devient carrément un pied en métal robotique.. Tout comme dans le Disney ou Cendrillon possède des acolytes, les souris Cinder, elle, est accompagnée par Iko, le robot domestique de la famille. Finalement on pourrait également parler de la sœur adoptive de Cendrillon (Anastasie), qui, dans le deuxième film réalisé par Disney devient gentille et qui pourrait être incarné ici par Peony.


Ayant lu cette saga il y a quelque temps déjà, il s’agit donc ici d’une relecture et nous avons été frappées de remarquer à quel point les bases des intrigues qui vont animer les tomes suivants étaient déjà très bien posées dès le premier tome de la saga. On nous pousse à nous questionner très rapidement sur les origines de Cinder, le contexte de son adoption. On a relevé l’apparition furtive du nom d’un membre de la famille d’un futur personnage et même la présence d’un personnage qui devient un élément principal des prochains tomes. Petit à petit on nous pousse également à réfléchir et à nous poser des questions sur l’histoire des lunaires et le Dr Erland qui sont des éléments très importants pour la suite.


Ensuite, il nous semblait essentiel de vous parler des personnages qui y sont pour beaucoup dans le fait que nous apprécions beaucoup cette saga. Le Prince Kai est vraiment un personnage génial du début à la fin (ou presque…). Il est drôle, attentionné… Un vrai rayon de soleil alors même qu’il fait face à de nombreux problèmes. Il rit et a toujours un mot gentil pour Cinder. Il a aussi un petit côté espiègle et taquin qui nous plaît. Il y a également la pétillante et amusante Iko qui s’illustre comme la meilleure amie de Cinder. Cette dernière semble être une jeune fille à peu près comme les autres mais la connexion avec le prince Kai est immédiate et ne paraît pas forcée. Elle est très drôle et pertinente dans ses remarques ce qui la rend attachante. Finalement le traitement du personnage de Levana, la méchante, est très bien pensé. Nous avons apprécié la description de cette reine mystique venue de la Lune à la beauté parfaite et surnaturelle au point qu’elle en devient terrifiante.


Ce qu'il y a de très appréciable dans ce roman c'est que malgré une intrigue complexe et une atmosphère de plus en plus tendue, l'auteure a ajouté quelques touches d’humour notamment grâce aux personnages tels que notre héroïne, sa compagne Iko ou le mystérieux Dr.Erland. Ils permettent tous d’alléger de manière assez fréquente l'ambiance de certaines scènes. Car oui, si c'est un roman qui débute avec un rythme plutôt lent, permettant ainsi au lecteur de s'acclimater à se début d'histoire dépaysant, sachez que le rythme s'intensifie de plus en plus ! Cette accélération des actions à pour conséquence de créer une tension pour les personnages et pour le lecteur.

Pour terminer, nous avons beaucoup apprécié l’alternance de point de vue entre Cinder et Kai qui pour une fois ne sert pas à voir les sentiments amoureux évoluer du côté de chacun mais à nous montrer, à travers le point de vue de Kai, des moments clés à propos de l’intrigue politique.



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    Kassandra & Léa
  • 17 mars 2021

Céleste, ma planète


Informations pratiques

Auteur : Timothée de Fombelle

Date de publication : 2009

Maison d’édition : Gallimard Jeunesse

Prix : 4€


Résumé


Il suffira d’une rencontre avec Céleste pour que notre narrateur oublie sa bonne résolution de ne plus jamais tomber amoureux. Mais aussitôt est-elle apparue dans sa vie qu’elle disparaît, le laissant Alors, il ne lui reste plus qu’une chose à faire : la retrouver. Une fois chose faite, une seconde mission s’impose, une question de vie ou de mort, il doit la sauver.


Avis


J’ai lu cette très courte histoire pour la première fois au collège. Avec ce court récit, Timothée de Fombelle tente de sensibiliser avec poésie les jeunes lecteurs en éveillant chez eux une conscience écologique. En effet, avec ses jeunes héros vivant un amour aux enjeux écologiques, et surtout avec une héroïne qui s’avère être une allégorie de notre planète, l’auteur aborde intelligemment le sujet de l’écologie. L’univers décrit est industrialisé à l’excès avec des immeubles au nombre d’étages hallucinant, de la fumée qui pollue l’air, une surconsommation incompréhensible… Face à cela on a un narrateur qui dès le départ se contente du minimum et ne se vautre pas dans l’excès et la technologie et c’est sûrement ce qui explique en partie qu’il sera le premier à réagir au contact de Céleste. Cette dernière représente l’élément de génie de l’auteur ! Faire de son corps la représentation de l’état de la planète est une excellente idée. En lui donnant un corps, cela permet de remettre les choses en perspective. Nous polluons et détruisons la planète, qui nous permet pourtant de vivre, sans en prendre suffisamment compte : continuerions-nous ainsi, si, comme dans l’histoire, cela avait un impact sur un être humain et non plus seulement sur la planète ? Ce récit bien que très court est en réalité très riche et porteur d’un message et d’un questionnement intéressant qui peut résonner aussi bien chez un jeune public que chez un lecteur plus âgé.


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    Kassandra & Léa
  • 14 mars 2021

Je t'ai rêvé


Informations pratiques

Auteur.e : Francesca Zappia

Date de publication : 2015

Maison d’édition : Collection R

Prix : 18.50€


Résumé


Être adolescent c’est déjà pas facile tous les jours, mais ça l’est encore moins quand vous devez vous méfier de LA personne en qui vous devriez avoir le plus confiance : vous-même. C’est le quotidien d’Alexandra depuis qu’elle a 7 ans, depuis que sa maladie a été diagnostiquée : elle est schizophrène. Alex est donc victime d’hallucinations auditives et visuelles qui rendent le monde inquiétant et la pousse à se méfier de tout. Imaginez parler à quelqu’un qui n’existe que pour vous, entendre des bruits que personnes n’entend, vous sentir menacé par une illusion que vous ne contrôlez pas… Mais Alex refuse de baisser les armes sans se battre contre cette maladie qui lui gâche la vie. C’est donc avec courage et une grande détermination qu’elle intègre un nouveau lycée, où tout le monde ignore son petit secret, avec l’objectif d’obtenir son diplôme et d’aller à la fac.

Si la vie n’est pas tendre avec elle, peut-être peut-elle quand même lui apporter un peu de lumière dans ce quotidien de solitude...



Avis


- Chronique solo par Kassandra -


On avait envie de présenter un roman qui traite du sujet de la schizophrénie à l’occasion de cette journée et celui-ci était dans ma wishlist depuis un certain temps. De plus, Juliette du compte Instagram @fleursdesureau en a dit beaucoup de bien donc j’étais curieuse de découvrir par moi-même cette histoire qui s’annonçait un peu particulière.



Tout d’abord, parlons des personnages. Il y a évidemment Alex que l’on suit durant toute une année et que l’on voit vivre avec une force de caractère remarquable. Ce n’est pas une héroïne que j’ai adoré car c’était un peu difficile pour moi de m’identifier à elle à cause de sa maladie et de son caractère de manière général, mais c’est un personnage qui appelle à une certaine admiration chez le lecteur et que j’ai apprécié, que j’ai trouvé attachant. Alex sait qu’elle est malade, elle sait qu’elle est “folle”, mais elle fait de son mieux pour vivre une vie normale parce qu’elle n’y peut rien, qu’elle a rien demandé et qu’elle voudrait être comme tout le monde et ça c’est quelque chose que l’on peut comprendre. Elle est courageuse et très lucide sur sa situation. Ensuite, il y a bien évidemment Miles. C’est un personnage que j’ai appris à aimer au fur et à mesure. Au début, je le trouvais étrange et je me disais “mais qu’est-ce qu’il fout ?”, “qu’est-ce qu’il nous fait ?” mais j’étais persuadée qu’il n’avait pas un mauvais fond. Puis petit à petit, on en apprend de plus en plus sur lui, on découvre son passé, ce qui se passe dans sa vie, qui il est vraiment et ça le rend touchant et très attachant lui aussi. J’ai vraiment apprécié la relation qui se tisse entre eux avec ce jeu de chien et chat au début jusqu’à ce qu’ils s’apprivoisent et tombent amoureux sans vraiment s’en rendre compte avant que ça ne soit le cas. Pour la famille d’Alex, j’ai eu du mal avec le caractère de la mère qui est un peu dure et critique, mais j’ai beaucoup aimé la douceur du père, l’amour qu’il dégageait et je pense que ce rapport de déséquilibre était voulu. Finalement, je vais parler rapidement des amis que Alex se fait en disant qu’on les voit finalement assez peu donc je ne dirais pas que je me suis beaucoup attachée à eux mais je les ai trouvé sympas.


Ensuite, en ce qui concerne l’histoire en elle-même, je suis un peu mitigée. J’ai du mal avec les ellipses. En fonction de la manière dont elles sont utilisées ça passe ou ça casse et là c’était un peu un entre deux. C’était pas profondément gênant comme cela a pu l’être avec des romans que j’ai lu par le passé, mais ça me dérangeait un peu parce que j’aurais aimé avoir plus de passages approfondissant le quotidien d’Alex avec ses amis par exemple. J’aurais aimé que dans les 3 mois qui passent et auxquels on n’assiste pas, on nous raconte qu’il y a eu tel ou tel événement afin de montrer la complicité grandissante entre eux ou ce genre de choses… Je dois avouer que cela m’a un peu manqué. En revanche, j’ai trouvé intéressant d’ajouter une intrigue secondaire un peu policière même si c’est malheureusement un peu tiré par les cheveux.


Finalement, j’ai adoré le fait que l’on soit dans une position de lecteur actif qui doit se méfier de tout. En effet, on découvre le monde à travers le regard et les pensées d’Alex et tout comme elle, on ne peut pas se fier à ce qu’elle voit, entend et croit parce que rien n’est sûr et c’était super ! Même en restant sur mes gardes lors de ma lecture j’ai eu quelques surprises soit parce que je n’ai pas fait attention à certains détails qui auraient pu me mettre sur la piste, soit parce que je doutais mais ne savait pas vraiment pas si c’était la réalité ou des hallucinations. On peut donc saluer une très bonne gestion de cela de la part de l’auteure.


Ce roman reste une histoire fictive et ne traite pas de la schizophrénie dans sa globalité. Le but n’est pas du tout documentaire mais il offre une vision intéressante et peut permettre de comprendre un tout petit peu ce qu’est la vie d’une personne souffrant de ce trouble.



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